

PS: Ccl, un moyen-métrage ça n'existe pas. Moins d'une heure c'est un court, plus d'une heure c'est un long. Le moyen métrage c'est un mythe qui persiste.

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Bien sûr, "moins d'une heure c'est un court, plus d'une heure c'est un long"...Arya a écrit :un moyen-métrage ça n'existe pas. Moins d'une heure c'est un court, plus d'une heure c'est un long.
Sauf que Wikipédia ajoute...Wikipédia a écrit :Il n'existe pas de définition légale du moyen métrage contrairement au court métrage (de 1 min à 59 min) ou au long métrage (à partir de 60 min), dont la définition légale est déterminée, en France, par le Centre National de la Cinématographie (CNC).
Toutefois ce terme est régulièrement employé pour les films dont la durée est comprise entre 30 et 59 minutes.
Le moyen métrage n'est pas totalement établi comme format, mais le patrimoine cinématographique regorge de films de cette durée. [...]
Il existe un festival, unique en son genre, entièrement consacré au moyen métrage : Festival du cinéma de Brive - Rencontres du moyen métrage.
J'aime entretenir les mythes...Arya a écrit :Le moyen métrage c'est un mythe qui persiste.
Tiens ça sent les Herbes folles cette équation...que je ne suis pas arrivée à résoudre d'ailleurs...Stéfanie a écrit :
Enfant + chat + croquettes =![]()
Non, c'est juste qu'il y a trop de VO sur Paris (y'a plus de ciné qui passe les films en VO qu'en VF) mais j'en attends pas moins de la ville, question de standing culturel même si je ne suis pas d'accord avec ça, je le respecte. Après on s'habitue et j'ai la chance d'avoir deux gros complexes (et un véhicule) autour de moi qui passe les films en VF. Sinon j'ai repéré les cinés qui passent de la VF (Aquaboulevard, accessible désormais très facilement en tramArya a écrit :"C'est chaud, aux Halles ils passent que de la VO, à croire que la France a pas l'argent de se payer de la VF quoi". Entendu dans la queue. J'espère que t'es pas comme ça Damien![]()
Et je tiens à préciser que les cinémas passent les films qui marchent. C'est tragique de voir des films disparaître des films de l'affiche pour un rien, mais les salles doivent faire de l'argent, elles sont suffisamment dans la merde pour passer des films qui ne marchent pas. Helas.
En tout cas, tu me diras comment c'était Hors du temps, parce que ça a l'air très très très très niais ^^
Aller au cinéma, c'est bien; nous parler des films que tu as vus, ce serait bien aussi...klem a écrit :j'ai gagné deux places de cinéma (Utopia à Bordeaux) donc joie fleur etc, je vais aller au cinéma !!!!
Non, il n'y a pas trop de VO : il y a beaucoup de VO. Et s'il y a beaucoup de VO, c'est peut-être tout simplement parce qu'il y a beaucoup de gens qui ont envie d'entendre Woody Allen parler avec la voix de... Woody Allen ou qui ont envie de voir des films suédois en... suédois. Je sais, il y a des gens tordus sur Paris...Damien A. a écrit :Non, c'est juste qu'il y a trop de VO sur Paris
Depuis quand n'avait-on reçu de plein fouet un film d'une telle complexité, à la théâtralité exacerbée, au symbolisme de tous les instants ? Quel autre cinéaste septuagénaire serait capable de renouveler son art au point de signer une œuvre de cette ambition, semblant renouer avec les vieilles utopies passées, du temps où le cinéma était la « synthèse de tous les arts » - opéra, mélodrame, peinture et théâtre d'ombres ? Beaucoup des meilleurs films d'aujourd'hui sont, économie oblige, des œuvres d'apparence modeste, qui cèlent maîtrise et richesse au cœur de « petites musiques ». Vincere, de Marco Bellocchio, est un torrent, un monstre de fiction qui brasse tableau du fascisme, histoire du XXe siècle et réflexion sur la folie.
A l'origine, une histoire enfouie dans la mémoire collective d'une nation : celle d'Ida Dalser, maîtresse puis épouse d'un politicien ambitieux et arrogant, Benito Mussolini. Ils se croisent en 1907, à Trente. Se retrouvent sept ans plus tard à Milan. Il est socialiste, pacifiste, universaliste. Elle est saisie par sa posture d'enragé, son appétit de vaincre - le sens du verbe italien vincere. Elle finance son ascension - et ses revirements, puisque le voilà belliciste. « J'ai changé d'avis », dit-il simplement. Elle porte son enfant. Et lui, au fil de sa prise de pouvoir, l'abandonne, puis la cloître.
[...]
Vincere regorge d'audaces plastiques (surimpressions diverses, images composites) et sonores (une musique wagnérienne de Carlo Crivelli, l'une des plus belles compositions pour le cinéma entendues depuis longtemps), dignes des avant-gardes de ces années-là.
[...]
Vincere est avant tout affaire de visages. Il y a ces portraits de femmes aliénées, éplorées, qui surgissent étrangement au détour d'une scène - et Bellocchio qui fut, dans les années 70, partisan de l'antipsychiatrie y concentre toute la souffrance du monde. Il y a celui de Benito Mussolini : une séquence d'époque nous le montre en plein discours impérialiste et combatif, et c'est le visage d'un fou ou d'un pantin, la bouche se relève dans une moue puérile, la grimace serait risible si elle ne scellait le sort de millions d'Italiens. Il y a en contrepoint le regard clair d'Ida - et de l'actrice magnétique qui l'incarne. On y lit, au-delà de la douleur, le refus du compromis, l'obstination à faire triompher la raison. Marco Bellocchio cadre de près ces yeux simplement ouverts et en fait une allégorie de la justice bafouée, de l'individu écrasé par le totalitarisme. C'est bouleversant.
ccl a écrit :Aller au cinéma, c'est bien; nous parler des films que tu as vus, ce serait bien aussi...klem a écrit :j'ai gagné deux places de cinéma (Utopia à Bordeaux) donc joie fleur etc, je vais aller au cinéma !!!!![]()
Non il n'y a pas des gens tordus. Si on propose les deux, c'est qu'il en faut pour tout le monde mais si on prend Paris intra-muros il y a plus de VO que de VF. Ensuite à savoir s'il y a plus de gens qui préfère voir de la VO que de la VF, j'en sais rien et si je peux me permettre tu n'en sais rien non plus.ccl a écrit :Non, il n'y a pas trop de VO : il y a beaucoup de VO. Et s'il y a beaucoup de VO, c'est peut-être tout simplement parce qu'il y a beaucoup de gens qui ont envie d'entendre Woody Allen parler avec la voix de... Woody Allen ou qui ont envie de voir des films suédois en... suédois. Je sais, il y a des gens tordus sur Paris...Damien A. a écrit :Non, c'est juste qu'il y a trop de VO sur Paris![]()
Finalement je ne pourrais rien te dire vu que le film a été déprogrammé de toutes les salles d'Ile-de-France. Il n'est à l'affiche que dans deux salles en France (et une salle monégasque) à savoir à Saint-Jean-de-Maurienne et Largentière-la-Béssée ce qui me rend encore plus furax vu que je serais à Largentière dans trois semainesArya a écrit :En tout cas, tu me diras comment c'était Hors du temps, parce que ça a l'air très très très très niais ^^
Ba si tu t'attrapais des migraines à chaque fois que tu sors d'un film en VO, tu n'aurais pas vraiment envi d'aller voir de la VOArya a écrit :Mais bon, en fait, ce qui me choque plus, c'est que tu ne te décides pas à voir un film en VO quand t'as vraiment pas le choix. Moi je déteste la VF, mais quand j'ai vraiment pas le choix, bah tant pis, je fais avec.
http://www.telerama.fr/cinema/le-vote-des-lecteurs-et-de-la-redaction-les-francais-qualifies,50535.php a écrit :“Télérama” a invité ses lecteurs à voter pour les dix meilleurs films de l'année et a établi en parallèle le palmarès de la rédaction cinéma. Au final, tout le monde a plébiscité l'audace et la variété du cinéma français. A noter que le top 15 de la rédaction est aussi le programme de notre festival, en janvier.
La rencontre d'un maître nageur et d'un jeune Kurde sans papiers, cherchant à gagner l'Angleterre : Welcome, de Philippe Lioret, est le film que vous avez préféré cette année. Il a fait évoluer les consciences, énervé un ministre, révélé en Vincent Lindon un possible successeur de Jean Gabin (vous savez, cette façon de tout suggérer avec rien...) et réuni plus d'un million de spectateurs...
On critique assez souvent le cinéma français (sa prudence, notamment) pour ne pas célébrer, quand il le mérite, son audace, son originalité et sa diversité. Car enfin, voir, la même année, le débutant Nassim Amaouche signer un premier film de la qualité d'Adieu Gary et le vétéran Alain Resnais retrouver l'insolence du surréalisme dans Les Herbes folles constitue une véritable embellie. Confirmée, évidemment, par le triomphe de Jacques Audiard et de son Prophète, quatrième chez vous, deuxième chez nous...
Six films en commun dans nos listes – un peu moins que les dix de l'année dernière. Vous avez été plus fidèles que nous à certains cinéastes reconnus (Tavernier, Almodóvar). Nous, on s'est plu à attirer votre attention sur de moins célèbres : l'Australien Adam Elliot et ses personnages en pâte à modeler (Mary et Max), le Japonais Hirokazu Kore-Eda et le Palestinien Elia Suleiman et leurs chroniques familiales (Still walking, Le Temps qu'il reste).
Mais on s'est retrouvés d'accord, c'est l'essentiel, sur deux « grands » : Michael Haneke, s'efforçant dans son Ruban blanc, palmé à Cannes, de débusquer les racines du mal. Et Quentin Tarantino, réussissant, lui, à les arracher dans Inglourious Basterds, au nom de ses deux passions, le cinéma et l'imaginaire...
Palmarès des lecteurs
1. Welcome, de Philippe Lioret
2. Le Ruban blanc, de Michael Haneke
3. Gran Torino, de Clint Eastwood
4. Un prophète, de Jacques Audiard
5. Inglourious Basterds, de Quentin Tarantino
6. Slumdog Millionaire, de Danny Boyle
7. Whatever works, de Woody Allen
8. Harvey Milk, de Gus van Sant
9. Dans la brume électrique, de Bertrand Tavernier
10. Etreintes brisées, de Pedro Almodóvar
11. Les Noces rebelles, de Sam Mendes
12. La Journée de la jupe, de Jean-Paul Lilienfeld
13. Looking for Eric, de Ken Loach
14. The Reader, de Stephen Daldry
15. Good Morning England, de Richard Curtis
Palmarès de la rédaction
1. Inglourious Basterds, de Quentin Tarantino
2. Un prophète, de Jacques Audiard
3. Whatever works, de Woody Allen
4. Les Herbes folles, d’Alain Resnais
5. Vincere, de Marco Bellocchio
6. Le Ruban blanc, de Michael Haneke
7. Non, ma fille, tu n’iras pas danser, de Christophe Honoré
8. Harvey Milk, de Gus van Sant
9. Still walking, de Hirokazu Kore-Eda
10. Adieu Gary, de Nassim Amaouche
11. Mary et Max, d’Adam Elliot
12. Irène, d’Alain Cavalier
13. L’Etrange Histoire de Benjamin Button, de David Fincher
14. Welcome, de Philippe Lioret
15. Le Temps qu’il reste, d’Elia Suleiman
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Pierre Murat
Télérama n° 3127
A voir
Le Festival cinéma Télérama. Du 20 au 26 janvier, dans les 200 salles du circuit de l'Association française des cinémas d'art et essai. Tous les programmes seront mis en ligne à partir du 13 janvier à l'adresse : http://www.telerama.fr/festivalcinema