Arrivée à la Cigale ... 19h.
Personne dans la file ... du Trianon. Mais quelques mètres plus loin commence celle de la Cigale



Sitting près de la scène qui nous permet d'être bien placés (à un projo près mais ça a pas duré). Bilan des forces en présence: Num, MAB, Elaeudanla (en famille), Noé, Pô et Prune (et le gâteau au chocolat).
C'était mon premier concert debout à la Cigale. La salle en devient beaucoup plus impressionnante.
Première partie: Jeanne Cherhal, seule au piano. Ce fut une agréable surprise, elle a appris à contrôler sa voix, ça en devient beaucoup plus agréable. Ses chansons ne sont pas toutes très chantantes (souvent plus mélopée que mélodique) mais elle conserve tout son humour.
Rideau.
ça s'agite sur le tapis qui ressemble à celui que mes parents ont dans leur salon (savez ces vieux tapis à motif qui vont bien avec le papier peint de nos grands parents). Et puis c'est parti.
Arrivée façon Rock Star, guitare à la main, un projecteur surplombant chaque musicien. Avec le panneau d'agglomération "Saint-Jean du Doigt", le ton est donné: ce concert sera placé sous le signe de la pièce montée (mais ce ne fut pas le seul dessert, car un grand nombre d'anciennes chansons étaient là en garniture). Thomas, habillé façon moucheron (i.e complet marron) nous a en effet gratifié de quelques uns de ses anciens titres. Par contre, sa chemise était super laide, elle irait bien avec la tapisserie d'Alexis HK, mais bon je m'égare.
Malgré sa chemise, Thomas a de la classe. Au début du concert, on le voit arriver l'oeil pétillant, l'air réjoui. Il aime jouer avec son public (la chèvre Sabrina ne me contredira pas) et le regarder dans les yeux. Il aime aussi se faire aduler. Classe et prestance avec un brin de mégalo.
Les musiciens accompagnant Thomas sont souvent multi-instrumentistes et toujours talentueux (d'ailleurs c la première fois que j'entends du clavecin sur scène).
Le ressenti général est une impression de dynamisme, même pour les chansons les plus lentes. Rares sont les chansons qui "pètent" (pour utiliser un terme technique). Et pourtant, régulièrement, sans en prendre conscience on fredonne les paroles puis votre main droite vient rencontrer votre main gauche, puis elles recommencent, inlassablement. Le genre de concert qui fait mal aux mains, à force de remuer remuer ... et pour remuer il remue, Thomas, dans une chorégraphie sautillante qui lui aurait sans doute valu un carton rouge à Popstar, mais il s'en fout, il fait ce qu'il veut, il a du talent, lui.
C'est marrant ça m'a fait penser à Bénabar. La chorégraphie est très différente mais tout aussi ... mmm ... on va dire originale, je veux rester gentil

La classe, toujours, sur le titre éponyme du dernier album. Un hommage discret et digne à Marie Trintignant: sans dire son nom, sans même dire un mot, il s'est fait comprendre. Personne n'est venu le rejoindre sur scène. Seulement, les paroles de Marie, c'est le public qui les a chantées.
Après les rappels, il nous en a fait une "der", cadeau de la dernière de la Cigale: Elisabeth, a capella, pour une sortie en artiste.
De l'art, du grand art, et une soirée exceptionnelle. Ce fut mon baptème de Fersen, GE-NIAL !