Bénabar au Festival des Artefacts à Strasbourg -
Pour ma part, c'était une date quand même un peu particulière, pour plusieurs raisons : déjà, parce que c'était justement là-bas que je les ai vus pour la première fois sur scène (toute seule - envers et contre tout^^ - et au Hall Rhénus, le Zénith Europe n'étant pas encore construit) - et n'empêche, vive la nostalgie, ça rappelle des choses quand même. Puis, parce que cette fois j'avais la grande mission d'initier mes parents au monde du spectacle vivant "contemporain"



Ouverture des portes vers 14h15 : avec fée de passage et sa maman on arrive à dégoter 8 places (on en réserve trois pour July, son frère et sa sœur qui nous rejoignent un peu plus tard) face à la scène, juste derrière la console son. La salle se remplit au fur et à mesure, mais comme le festival n'affiche pas complet, on est loin du maximum de 10 000 spectateurs, et ce n'est pas plus mal, en fin de compte. La Grande Sophie, Amadou & Mariam, Thomas Fersen, Anaïs...les concerts s'enchainent avec juste des petites pauses de 30 min qui permettent aux techniciens d'effectuer les changements de scène et qui donnent au public l'occasion de se détendre les jambes.
Vers 22h30, les lumières s'éteignent à nouveau et un air d'opérette gagne la salle - une fois de plus, je me dis que c'est quand même une façon vraiment originale de faire commencer le spectacle. Bénabar et ses acolytes montent sur scène et c'est parti pour 1h30 de spectacle !

Évidemment, on a affaire à une set-list bien allégée par rapport aux concerts "hors festival" : pas de rappels au piano, pas de Zoo de Vincennes, pas de Majorette (sans accordéon, je m'en passe relativement bien), pas de Sac à main et pas de Porcelaine (les deux dernières, ça me manque déjà beaucoup plus, j'avoue). On a quand même droit à une petite vingtaine de chansons (dont deux - A notre santé et Les Epices du Souk du Caire - en rappel) :
- OUTTPAC
Bruxelles
Y'a une fille qu'habite chez moi
Tout vu tout lu
Pas du tout
A la campagne
Les numéros
Quatre murs et un toît
Je suis de celles
L'Effet papillon
La Berceuse
(Roman photo)
Les mots d'amour
La P'tite monnaie
Dis-lui oui
Le dîner
(Soirée électro)
Malgré tout
Infréquentable
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A notre santé
Les Epices du souk du Caire
Contrairement à ce que je craignais au départ, ni le roman photo, ni la soirée électro, ni le délire sur les jumelles ont été victimes des "économies de temps" - tant mieux, même avec une set-list raccourcie ça serait dommage de les virer (et finalement, je me dis que c'était pareil pour Adolescente et l'impro sur La Habanera de Bizet lors de la tournée précédente).




Les lumières sont magnifiques, en effet, et c'est vrai que cet aspect du spectacle s'apprécie beaucoup plus avec un certain recul par rapport à la scène. Le "vert mais alors fluo limite radioactif"

Rien que pour ça, je suis contente d'avoir eu l'occasion de (re)découvrir le spectacle dans une autre perspective - comme quoi on peut faire 6 fois "le même" concert sans avoir une sensation de "déjà-vu" (au sens négatif du terme, je veux dire).
Cette fois - et contrairement à la date à Genève - les "improvisations involontaires" étaient presque inexistantes - j'avais un peu peur du coup de la plante verte, j'avoue^^, mais non, rien de tout ça, ça passe comme une lettre à la poste, tant mieux. La version a cappella de La Berceuse me fait toujours autant rire ("pom pompom pom pompom pom, bordellll"), Bénabar est vachement plus grand en vrai (si, si) et oui, évidemment, son fils s'appelle "Strasbourg" - on s'en doutait à peine, après tout


Sur scène, ça court et ça bouge dans tous les sens - vers la gauche, vers la droite, vers le devant de la scène, vers l'arrière...effectivement, on peut utiliser l'ensemble de l'espace même sur une (grande) scène de Zénith, la prochaine fois je vais compter le nombre d'aller-retours, tiens^^.
Faire chanter les gradins sur les chœurs d'Infréquentable représente néanmoins un vrai défi - tout est relatif, mais finalement le public suit plutôt bien, et pour les deux chansons en rappel tout le monde reste debout (ça fait du bien de pouvoir bouger un petit peu - vu l'énergie débordante sur scène, faut quand même avouer que c'est pas évident de rester assis pendant tout le concert...).
Et voilà le moment crucial : "Comment ça, ça chante pas là bas ?" - et oui, cette fois c'est nous qui sommes en ligne de mire, ça change ^^



"Merci d'être venus, merci d'être restés" - vers minuit et quart, le spectacle prend fin et le public se dirige vers la sortie. De nuit, le Zénith de Strasbourg ressemble vraiment à une espèce de mélange entre soucoupe volante et lampion chinois surdimensionné, c'est assez impressionnant quand même

On sort de la salle, un peu fatigués, certes, mais avec un sourire aux lèvres et l'impression d'avoir passé une très bonne journée.
Même les novices d'entre nous ont l'air d'avoir vraiment apprécié, et d'après ce que j'ai cru comprendre, ils ont comme une envie d'y retourner -
mission réussie, on dirait




Un moment particulier à plein d'égards, et un crochet en Alsace qui laissera des tas de bons souvenirs...merci
