Vous avez aimé "hug s'insurge contre Quézac et le faux patois bien de chez nous dans le fil consacré à Olivia Ruiz", vous adorerez "hug détruit les artistes estampillés saucisson-petit vin blanc et bal musette"... On sent quand même une tendance se dessiner, une volonté de casser tous les courants jouant sur les clichés régionaux matinés de passéisme... A quand un pamphlet contre la purée lyophilisée et néanmoins qualifiée, à la faveur d'une pointe d'arôme muscade, de "saveur d'autrefois"? A quand une lettre ouverte aux publicistes qui sollicitent éternellement les deux mêmes vieillards, corses ou provençaux, assis sur leur banc entre deux parties de pétanque et deux gorgées de Pastis?hug a écrit :mouais, le style néoréaliste popu, façon casquette à carreaux, "viens poupoule" dans une guinguette des bords de Marne, je me méfie ... ça peut vite tourner à la farce grotesque genre Bruel ...
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ça me fait penser à ces séries ou films américains où, lorsqu'il est question de Paris, on a immanquablement droit à un plan de l'Arc de Triomphe et de la Tour Eiffel avec de l'accordéon en musique de fond ...
Tout ça pour dire que je suis assez d'accord avec ce que tu dis sur la résurrection de la chanson réaliste, avec accent titi parigot, intonations oscillant entre Piaf et Arletty, petit accordéon et tout et tout. En même temps, je me suis déjà faite allumer en te suivant sur le manifeste anti-Quézac, donc, tel un chat échaudé, permettez-moi de craindre à présent l'eau froide. Et de m'abstenir.
Mais, sans rentrer dans le débat sur la chanson ambiance "bords de Marne", je peux juste dire que Jamait, c'est quand même pas Yvette Horner et ses joyeux camarades de "La chance aux chansons". D'accord, il y a un accordéon et il croque pas mal de tranches de vies, mais je ne décèle pas non plus de parti pris affiché de réalisme pour le réalisme. Je ne pense pas qu'il y ait de complaisance à perpétuer un style qui fait encore la gloire de la France dans les productions hollywoodiennes. Il écrit surtout de très beaux textes et est réellement très très très doué pour les faire exister sur scène (mention très spéciale au "Bar de l'univers" en live).
Le côté chanson France d'en bas, France profonde me gène juste sur "Y en a qui...", que je trouve un peu facile...