Trois ans (quasiment au jour près) après le premier passage au Palais Omnisports de Paris-Bercy en 2006, on se retrouve donc à nouveau rassemblés dans la plus grande salle de spectacles sur Paris pour un concert de clôture qui représente forcément quelque chose de particulier, dans tous les sens du terme. Voici donc le point final après 9 mois de tournée et presque 80 concerts qui ont amené non seulement l'équipe Bénabar mais - de temps en temps - aussi quelques barges intrépides dans les quatre coins de la France, de la Belgique et de la Suisse.
C'est ainsi qu'on retrouve pas mal de visages connus dans la file d'attente devant la fameuse porte 27 qui donne accès à la fosse du POPB - n'empêche, ça fait quand même plaisir de pouvoir finir cette tournée "ensemble", et malgré l'attente dans le froid (qui nous parait moins dure qu'en 2006 - les techniques de "survie" se perfectionnent ), on est vraiment content d'être là. On discute et on se relaie (histoire de pouvoir passer un moment au bistro d'en face), jusqu'à l'ouverture des portes vers 18h30. S'en suite le petit sprint habituel, et nous voilà confortablement installées au premier rang, du côté des cuivres, dans l'angle entre l'avant-scène et le plateau principal. Avec les immenses gradins qui montent sur plusieurs étages, la fosse qui est à la fois large et profonde et les écrans géants installés des deux côtés de la scène, l'intérieur de la salle m'impressionne toujours autant que la première fois.
Petit moment de "répit" avant le début de la première partie qui se voit, à nouveau, partagée en trois : deux chansons pour Saule (toujours un moment sympathique), deux pour Charlotte Marin (no comment^^) et deux pour Eric Toulis (entre marins bretons et kiwis, y'a de quoi prendre du plaisir, même si cela parait au final quand même un peu trop court pour se mettre vraiment dans l'ambiance).
30 min pour le changement de scène et nous voilà pour la dernière fois sous le charme de la "Gaîté parisienne" de Jacques Offenbach : c'est parti pour plus de 2h de spectacle, bourrées d'énergie et de bonne humeur, qui mettent le feu à Bercy et qui plongent les 18 000 spectateurs dans une ambiance de fête.
La 15e date pour moi ("vrais" concerts et passages en festival confondus), et - contrairement à ce que l'on pourrait croire - toujours le même sentiment qui mélange suspense, émotions et plaisir. Et bien que si je me voie incapable d'expliquer où est LA différence (ou le petit détail qui fait que je m'en lasse pas, même en ayant vu le spectacle une quinzaine de fois), faut croire que c'est quand même pas tout à fait pareil que les autres concerts...autant dire qu'il y a des détails qui trompent pas .
Côté chansons, toujours une petite (voire grande) préférence pour "Les mots d'amour" (notamment à cause des arrangements), "Infréquentable" ("T'as pas de parole !!") et "La P'tite monnaie". A nouveau, on a droit à un petit air de Shea Stadium (^^) sur "Triste Compagne" (même en étant plus court que l'autre soir à Valence, le délire sur "Yesterday" fait son effet), puis une petite chorégraphie en intro de "Maritie & Gilbert Carpentier" avec, toujours, un bout de "Chanson populaire" en bonus.
Pas de changements au niveau de la set-list par rapport aux dernières dates : contrairement à la soirée de clôture en 2006, pas d'invités sur scène (en jetant un coup d'œil en direction du carré VIP, on se rend pourtant compte qu'ils étaient pas très loin ) et donc pas de duos. Cela dit, comme le veut la tradition de chaque fin de tournée, c'est le moment de laisser la place (le temps d'une chanson) aux techniciens qui s'attaquent cette fois à une reprise des Rita Mitsouko, "C'est comme ça", en premier rappel (on avait vu et entendu les répétitions depuis l'entrée de la salle samedi dernier à Valence). Petit moment de délire en compagnie de cette petite bande complètement déjantée avec Coco et Bosley au chant qui prennent visiblement du plaisir à monter sur les planches, tout comme les "musiciens" et les "choristes" qui ne chantent pas toujours très juste ( ) mais qui ont l'air de s'éclater sur scène.
- Intro
OUTTPAC
Bruxelles
Y’a une fille qu’habite chez moi
Pas du tout
A la campagne
Quatre murs et un toit
Les Numéros
L’Effet Papillon
La Berceuse (+ roman photo)
Les mots d’amour
Qu’est-ce que tu voulais que je lui dise ?
Porcelaine
Monospace
Malgré tout
Triste compagne
Dis-lui oui
Maritie et Gilbert Carpentier (+ "Chanson populaire")
Le Dîner (+ soirée électro + chorégraphie)
Je suis de celles
Infréquentable
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C'est comme ça (Chanson des techniciens, d'après Les Rita Mitsouko)
L’Itinéraire
Les Épices du Souk du Caire
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La P’tite monnaie
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A not' santé
Au final on a donc droit à trois rappels, entre lesquels, pendant que le public applaudit en demandant encore, une certaine voix off nous incite de manière très humble et très discrète à en rajouter encore et de multiplier nos efforts ("hmmm...hmmmmmm..." ), et c'est ainsi que la soirée se termine sur "La P'tite monnaie" (avec deux petits clins d'œil qui font quand même très plaisir ) et "A not' santé". La public chante et bouge, et même le carré VIP n'y résistera pas - bien au contraire. Sur la toute dernière chanson, c'est au tour de Fabien (qui avait assuré le remplacement de Polo jusqu'à samedi dernier) de se mettre à la batterie (une jolie manière de le remercier), avant de rejoindre l'ensemble de l'équipe pour le salut final.
Voici donc la fin d'une longue tournée qui laissera des tas de souvenirs - non seulement pour ceux qui étaient sur scène, mais aussi pour ceux qui l'ont suivie de l'autre côté de la barrière. J'en profite pour remercier tous ceux qui ont partagé ces moments avec moi - en effet, comme j'sais-plus-qui disait : le bonheur se trouve souvent "en p'tite monnaie"
"Encore une fois, et pour la dernière fois sur cette tournée : merci d'être venus, merci d'être restés". [...]