Les textes de chansons de Jean-Pierre
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Les textes de chansons de Jean-Pierre
Bonjour
J'aime bien écrire des p'tites chansons, ça défoule, repose et chasse le stress.
Bien sur, sans se prendre au sérieux...
Sanguin
Si tu me croises,
changes de trottoir,
Ca tÂ’évitÂ’ra
Des blèmes de mâchoires
Car au moindre
frôlement dÂ’épaule,
Avec ta tête
je joue au football,
Ah surtout ne
me regarde pas
Sinon jÂ’tÂ’arrache
les tripes et le foie.
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
Mais quand je sors
avec ma Justine
Ma douce et tendre
petite copine,
Je suis tout doux
comme une veste polaire,
Un vrai mouton
jamais en colère,
A la main de
fragiles anémones,
Comme un gros chat
castré je ronronne.
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
Et les deux coudes
posés sur le bar,
Ta vie devient
vite un cauchemard
Si tu fais juste
mine de me parler
Et dans ma bière
de postillonner .
Pis sur la route
éloigne ta bagnole,
Sinon jÂ’tÂ’assomme
A coup de torgnoles
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
Mais quand je mange
avec ma Justine
Ma douce et tendre
petite copine
Suis prévenant
gentil et docile
JÂ’obéis dÂ’un
battement de cils.
Je lui sers des
mets fins, délicats,
Bien présenté
sur un petit plat.
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
Mais quand jÂ’habite
avec ma Justine,
Ma douce et tendre
petite copine
Et quÂ’elle réclame
mon gros corps de brute,
JÂ’accours nerveux
comme un chien en rut,
Et si dÂ’un doigt,
elle me dit dégage,
Je pars ma foi,
sans avoir la rage.
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
Alors pendant
que ma tite Justine
Avec mes potes
elle sÂ’acoquine,
Vite je dérouille
le premier venu
Qui traîne des pieds
le long de lÂ’avÂ’nue.
Lui donne des coups
de manche de pioche,
Pour massacrer
sa trop grosse caboche.
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
EDIT de Zef : J'ai édité le titre et regroupé tous les textes dans le même fil.
J'aime bien écrire des p'tites chansons, ça défoule, repose et chasse le stress.
Bien sur, sans se prendre au sérieux...
Sanguin
Si tu me croises,
changes de trottoir,
Ca tÂ’évitÂ’ra
Des blèmes de mâchoires
Car au moindre
frôlement dÂ’épaule,
Avec ta tête
je joue au football,
Ah surtout ne
me regarde pas
Sinon jÂ’tÂ’arrache
les tripes et le foie.
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
Mais quand je sors
avec ma Justine
Ma douce et tendre
petite copine,
Je suis tout doux
comme une veste polaire,
Un vrai mouton
jamais en colère,
A la main de
fragiles anémones,
Comme un gros chat
castré je ronronne.
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
Et les deux coudes
posés sur le bar,
Ta vie devient
vite un cauchemard
Si tu fais juste
mine de me parler
Et dans ma bière
de postillonner .
Pis sur la route
éloigne ta bagnole,
Sinon jÂ’tÂ’assomme
A coup de torgnoles
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
Mais quand je mange
avec ma Justine
Ma douce et tendre
petite copine
Suis prévenant
gentil et docile
JÂ’obéis dÂ’un
battement de cils.
Je lui sers des
mets fins, délicats,
Bien présenté
sur un petit plat.
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
Mais quand jÂ’habite
avec ma Justine,
Ma douce et tendre
petite copine
Et quÂ’elle réclame
mon gros corps de brute,
JÂ’accours nerveux
comme un chien en rut,
Et si dÂ’un doigt,
elle me dit dégage,
Je pars ma foi,
sans avoir la rage.
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
Alors pendant
que ma tite Justine
Avec mes potes
elle sÂ’acoquine,
Vite je dérouille
le premier venu
Qui traîne des pieds
le long de lÂ’avÂ’nue.
Lui donne des coups
de manche de pioche,
Pour massacrer
sa trop grosse caboche.
Suis sanguin
Et mon béguin
Bourrer lÂ’pif
Aux pôves chétifs.
Suis pit-bull
JÂ’brise les rotules
Des geignards
Des gros batârds.
EDIT de Zef : J'ai édité le titre et regroupé tous les textes dans le même fil.
- zef
- Gône with the wind of the montagne
- Messages : 1937
- Enregistré le : 05 sept. 2003 10:48
- Localisation : Une petite ville étrangère à côté du Pays de Gex :o)
Salut Jean-Pierre,
Pas de soucis pour que tu nous fasses part de tes écrits. Seulement ce serait bien que tu regroupes tout ça dans un seul et même fil.
Est-ce que tu as un groupe ? Est-ce que tu chantes tes chansons ou tu écris seulement les paroles et attends que quelqu'un les mette en musique ?
Si tu pouvais nous en dire un peu plus sur ce que tu fais, ce serait cool.
J'attends donc que tu regroupes tes textes dans un seul fil. Si d'ici deux jours rien n'est fait je le ferais. Merci d'avance

Pas de soucis pour que tu nous fasses part de tes écrits. Seulement ce serait bien que tu regroupes tout ça dans un seul et même fil.
Est-ce que tu as un groupe ? Est-ce que tu chantes tes chansons ou tu écris seulement les paroles et attends que quelqu'un les mette en musique ?
Si tu pouvais nous en dire un peu plus sur ce que tu fais, ce serait cool.
J'attends donc que tu regroupes tes textes dans un seul fil. Si d'ici deux jours rien n'est fait je le ferais. Merci d'avance

Un canard, c'est doux ...

Echantillon
Salut Zef
Je m'appelle Jean-Pierre Georget et j'écris des textes depuis 18 mois environ.
Mon truc, c'est de mélanger gravité et dérision sur mon site "âneries".
Je ne chante pas, mais si quelqu'un veut musiquer mes chansons, je serais bien sûr très content.
Je te poste un échantillon de mes "âneries".
Giratoire
Sur la rocade nord,
Au sens giratoire,
Sont en train dÂ’rouler
Sébastien et Laure,
Rêvant plein dÂ’espoir,
DÂ’un être à aimer.
Sébastien suit LaureÂ…
Ah ! Enfin de voir
Un cœur à croquer
Quel grand réconfort !
Il tourne plein dÂ’espoir,
Pour la rattraper.
Déjà il dévore,
Ses longs cheveux noirs,
QuÂ’il veut effleurer,
Tandis quÂ’elle adore,
Cadeau du miroir,
Ses cheveux bistrés.
De tourner encore,
Dans le giratoire,
Les yeux concentrés
Sur lÂ’autre qui explore,
Ce bout de miroir,
QuÂ’il rêve dÂ’aimer.
Laure et Sébastien
Se sont accrochés,
Sans dégât notable,
Au centre du rond point,
Ils ont ébauché
Un baiser amiable.
Et sans baratin,
Se sont allongés,
Instant délectable,
Et les libertins,
Sans trop se cacher,
Commettent lÂ’inavouable.
Quelques puritains
Semblent protester,
Montrant les coupables,
Des gens plus malins,
Stoppent pour regarder
Le couple insatiable.
Moqueur cÂ’est certain,
De doux policiers,
Toujours très serviable,
Chasse les importuns,
Pour nÂ’pas déranger
Nos chers petits diables.
Sur la rocade nord,
Au sens giratoire,
Se sont retrouvés
Sébastien et Laure
Qui tournent plein dÂ’espoir,
Pour ne plus sÂ’quitter.
Il parle
A chacun ses petites manies,
Lui parle tout lÂ’temps, de tout de rien,
Il parle sans prendre garde à cÂ’quÂ’il dit,
Il parle en mal, il parle en bien,
Peu importe lÂ’interlocuteur,
Sans se soucier dÂ’être écouté,
Il lui débite ses pÂ’tites rancoeurs,
Et pleure sur sa fragile santé.
Il parle
il cause
il confère,
Converse
déclame
improvise,
Débite
dégoise
déblatère,
SÂ’exprime
radote
bref épuise!
SÂ’il nous immergeait dans le lac
Des méditations poétiques,
On le laissÂ’rait vider son sac
De propos très soporifiques,
Mais il nous sert sa vieille cousine
Qui souffre dÂ’un gros problème de hanche
Et son cousin quÂ’a mauvaise mine
ParcÂ’ quÂ’il picole trop le dimanche.
Il parle
il cause
il confère,
Converse
déclame
improvise,
Débite
dégoise
déblatère,
SÂ’exprime
radote
bref épuise!
SÂ’il puisait toutes ses références
Dans de grandes œuvres philosophiques,
On lui pardonnÂ’rait ses outrances,
Ses propos très soporifiques,
Mais il cueille tous ses arguments
Le soir au journal de vingt heures,
Alors bien sur ses boniments
On les connaît déjà par cœur.
Il parle
il cause
il confère,
Converse
déclame
improvise,
Débite
dégoise
déblatère,
SÂ’exprime
radote
bref épuise!
Certes sÂ’il nous racontait ses livres,
Quitte à en lire que les critiques,
On lui permettrait de poursuivre
Ses propos très soporifiques,
Mais en matière dÂ’littérature,
Il ne parle que du résumé
De la bien triste déconfiture
DÂ’ lÂ’équipe de foot de son quartier.
Il parle
il cause
il confère,
Converse
déclame
improvise,
Débite
dégoise
déblatère,
SÂ’exprime
radote
bref épuise!
Mais imbibés de compassion,
De sentiments philanthropiques,
On écoute ses conversations,
Ses propos très soporifiques,
DÂ’autant quÂ’on est très limité
En matière de riche dialectique,
Et quÂ’on nÂ’ a pas à lui envier
Ses lacunes encyclopédiques.
On parle
on cause
on confère,
Converse
déclame
improvise,
Débite
dégoise
déblatère,
SÂ’exprime
radote
bref épuise!
Devoir de mémoire
CÂ’était pendant la guerre
QuÂ’il me disait grand-père,
Certains refusent de croire
A cette terrible histoire.
CÂ’était pendant la guerre
QuÂ’il me disait grand-père,
Son devoir de mémoire
CÂ’est sa petite histoire.
Dans la classe, au collège,
Il ne regardait quÂ’elle,
SÂ’agitait sur son siège
Pour admirer sa belle.
De ses longues tresses brunes
Se faisait des moustaches,
Sans quÂ’elle lui tienne rancune
De ses blagues de potache.
Et dans un coin de cour,
Ils rêvèrent de construire
Un petit nid dÂ’amour
Impossible à détruire.
Il posa sur ses lèvres
Un chaste et doux baiser,
Il nÂ’était pas orfèvre
Mais sut improviser.
CÂ’était le temps du rire,
Des douceurs et caresses,
DÂ’envol dans lÂ’avenir
Rêvé plein de promesses.
Ce temps de lÂ’insouciante
Marguerite effeuillée,
De cette envie grisante
Que lÂ’on nÂ’ose consommer.
Mais à cause dÂ’une étoile
Elle prit un dernier train
Pour un destin fatal
Cruel et inhumain.
Et les longues tresses brunes
Disparurent à jamais
Dans la fosse commune
Des larmes et des regrets.
Elle était de ton âge,
QuÂ’il disait tristement,
Je revois son visage
Et ses emportements.
Elle dessinait un monde
Loin de toutes cruautés,
Où le bonheur inonde
Toute la société.
Mais lÂ’homme est ainsi fait
QuÂ’il ignore son histoire,
Les plus sombres méfaits
Sont détails, cÂ’est notoire.
Combien de tresses brunes
A verser en obole
Pour combler les lacunes
DÂ’un triste et vieux guignol.
La banlieue dÂ’ mon village
Dans la banlieue de mon village,
Il ne se passe jamais rien,
Les habitants sont hyper sages,
On sÂ’ennuie comme des collégiens.
Pas le moindre gros tracteur en flamme,
Pas la moindre pÂ’tite échauffourée,
Pas le moindre trafiquant de came,
CÂ’est triste, calme à désespérer.
Assis sur les marches de lÂ’église,
Avec les potes on rÂ’garde les filles
Trop méga froide comme la banquise
Et qui du regard nous fusillent.
Pas le moindre petit cœur à prendre,
Pas la moindre et douce amourette,
Pas le moindre petit geste tendre,
CÂ’est triste, calme et bien prise de tête.
Dans lÂ’unique bar de mon village,
On sÂ’abreuve de mauvaise bière,
On s’en gargarise l’œsophage,
Allez, patron, encore un verre.
Pas le moindre malheureux juke-box,
Pas la moindre modeste chanson,
Pas le moindre petit match de boxe,
CÂ’est triste, calme à donner lÂ’bourdon.
Bien sur yÂ’a bien la fille du maire,
QuÂ’est belle comme un pot dÂ’géranium,
Mais son arrogant père de maire
Me hurle quÂ’elle nÂ’est pas pour ma pomme.
Pas le moindre petit brin dÂ’espoir,
Pas la moindre raison dÂ’espérer,
Pas le moindre moment à se voir
CÂ’est triste et calme à en pleurer.
Et la banlieue de mon village
Se vide peu à peu de ses jeunes
Que lÂ’ennui pousse vers dÂ’autres rivages
Et qui rêvent dÂ’une vie plus fun.
Pas le moindre embryon dÂ’regret,
Pas la moindre pointe de nostalgie,
Pas le moindre même infime arrêt,
Une triste et calme hémorragie.
Dans la banlieue de mon village,
Il ne se passe jamais rien,
Les habitants sont hyper sages,
On sÂ’ennuie comme des collégiensÂ…
Souris pour la photo (dédiée aux vautours qui font du fric avec la souffrance)
Depuis que jÂ’ai mon numérique,
JÂ’ai trouvé ma raison de vivre,
CÂ’est mon pÂ’tit côté artistique,
Photographier la mort mÂ’enivre.
JÂ’nÂ’ai pourtant pas des goûts morbides
Mais quand je croise un accident,
Je sais cÂ’la peu paraître stupide,
Je prends une photo du mourant.
Et je lui chante avec douceur,
Pour ne pas trop le bousculer,
Ces vers que je connais par cœur,
Afin dÂ’un peu le consoler.
Souris pour la photo,
Allez un peu dÂ’courage,
Demain dans les journaux,
Tu sÂ’ras en première page,
Et avant de mourir,
Fais un geste émouvant,
Juste pour attendrir
Les généreux braves gens.
Au moindre tremblement de terre,
De préférence avec victimes,
Je saute dans lÂ’avion, volontaire,
En rêvant de clichés sublimes.
Les ruines et les murs qui sÂ’écroulent
Ne mÂ’intéressent pas vraiment,
Je leur préfère surtout la foule
Que jÂ’observe attentivement.
Et quand je trouve enfin une proie,
Certes, si possible, couverte de sang,
Je lui chante dÂ’une douce voix,
Ces vers tellement innocents.
Souris pour la photo,
Allez un peu dÂ’courage,
Demain dans les journaux,
Tu sÂ’ras en première page,
Et avant de mourir,
Fais un geste émouvant,
Juste pour attendrir
Les généreux braves gens.
Vous mÂ’affirmez que cÂ’est odieux
De photographier la souffrance
Que les médias, très consciencieux,
Diffusent en boucle et à outrance.
Mais pour faire parler votre cœur
Et pulvériser lÂ’audimat,
Il faut toujours plus de malheurs,
Il faut que lÂ’émotion éclate.
Alors je filme sans remords
Un pauvre enfant à lÂ’agonie,
Pendant que sa vie sÂ’évapore,
Je lui chuchote cette litanie.
Souris pour la photo,
Allez un peu dÂ’courage,
Demain dans les journaux,
Tu sÂ’ras en première page,
Et avant de mourir,
Fais un geste émouvant,
Juste pour attendrir
Les généreux braves gens.
A force de côtoyer la mort,
Elle va bien finir par me prendre,
Sans vouloir jouer les matamores,
Je la laissÂ’rai faire sans esclandre.
Mon numérique sur son trépied
Fixera mon dernier soupir,
Mon départ pour lÂ’éternité,
Je me dois de le réussir.
Et les fantômes de mes clients
Me chant’ront doucement en chœur
Ce beau refrain attendrissant
QuÂ’ils connaissent, forcément, par cœur.
Souris pour la photo,
Allez un peu dÂ’courage,
Demain dans les journaux,
Tu sÂ’ras en première page,
Et avant de mourir,
Fais un geste émouvant,
Juste pour attendrir
Les généreux braves gens.
Tout lÂ’monde sÂ’en fout !
Tout lÂ’monde se fout
De tes chansons,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout
Crénom de nom.
Personne nÂ’les lit
Tes pÂ’tites chansons,
Personne nÂ’en rit,
Crénom de nom.
Bien sur il y a mieux à faire,
SÂ’occuper de ses pÂ’tites affaires,
Pleurer sur ses petites misères,
En sÂ’grattant discrètÂ’ment lÂ’derrière.
Tout lÂ’monde se fout
De ta santé,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout,
Tu peux crever,
Personne ne pleure,
Sur ta santé,
Tes grosses douleurs
Font rigoler.
Bien sur il y a mieux à faire,
SÂ’occuper de ses pÂ’tites artères,
Pleurer sur ses petites misères
En sÂ’grattant discrètÂ’ment lÂ’derrière.
Tout lÂ’monde se fout
QuÂ’tu manques de pain,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout,
Oui cÂ’est certain,
Et si tÂ’as soif,
NÂ’espère pas dÂ’ vin,
Même en carafe,
Non ce sÂ’ra rien.
Bien sur il y a mieux à faire,
SÂ’apitoyer sur la vie chère,
Pleurer sur ses petites misères,
En sÂ’grattant discrètÂ’ment lÂ’derrière.
Tout lÂ’monde se fout
De tes idées,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout,
Faut les garder,
Et tes discours,
Ils font bailler,
Tout lÂ’monde est sourd,
Faut la fermer.
Bien sur il y a mieux à faire,
Parler sur un ton très amer,
Pleurer sur ses petites misères,
En sÂ’grattant discrètÂ’ment lÂ’derrière.
Tout lÂ’monde se fout
QuÂ’tu casses ta pipe,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout,
Mon pauvre type,
Personne nÂ’priera,
Question dÂ’principe,
Pour toi mon gars,
Mon pauvre type.
Bien sur il y a mieux à faire,
Prévoir sa petite mise en bière,
Sa petite place dans un cimÂ’tière,
En sÂ’grattant discrètÂ’ment lÂ’derrière.
Tout lÂ’monde se fout
De tes chansons,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout
Crénom de nom.
Personne nÂ’les lit
Tes pÂ’tites chansons,
Personne nÂ’en rit,
Crénom de nom.
A bientôt
Jean-Pierre
Je m'appelle Jean-Pierre Georget et j'écris des textes depuis 18 mois environ.
Mon truc, c'est de mélanger gravité et dérision sur mon site "âneries".
Je ne chante pas, mais si quelqu'un veut musiquer mes chansons, je serais bien sûr très content.
Je te poste un échantillon de mes "âneries".
Giratoire
Sur la rocade nord,
Au sens giratoire,
Sont en train dÂ’rouler
Sébastien et Laure,
Rêvant plein dÂ’espoir,
DÂ’un être à aimer.
Sébastien suit LaureÂ…
Ah ! Enfin de voir
Un cœur à croquer
Quel grand réconfort !
Il tourne plein dÂ’espoir,
Pour la rattraper.
Déjà il dévore,
Ses longs cheveux noirs,
QuÂ’il veut effleurer,
Tandis quÂ’elle adore,
Cadeau du miroir,
Ses cheveux bistrés.
De tourner encore,
Dans le giratoire,
Les yeux concentrés
Sur lÂ’autre qui explore,
Ce bout de miroir,
QuÂ’il rêve dÂ’aimer.
Laure et Sébastien
Se sont accrochés,
Sans dégât notable,
Au centre du rond point,
Ils ont ébauché
Un baiser amiable.
Et sans baratin,
Se sont allongés,
Instant délectable,
Et les libertins,
Sans trop se cacher,
Commettent lÂ’inavouable.
Quelques puritains
Semblent protester,
Montrant les coupables,
Des gens plus malins,
Stoppent pour regarder
Le couple insatiable.
Moqueur cÂ’est certain,
De doux policiers,
Toujours très serviable,
Chasse les importuns,
Pour nÂ’pas déranger
Nos chers petits diables.
Sur la rocade nord,
Au sens giratoire,
Se sont retrouvés
Sébastien et Laure
Qui tournent plein dÂ’espoir,
Pour ne plus sÂ’quitter.
Il parle
A chacun ses petites manies,
Lui parle tout lÂ’temps, de tout de rien,
Il parle sans prendre garde à cÂ’quÂ’il dit,
Il parle en mal, il parle en bien,
Peu importe lÂ’interlocuteur,
Sans se soucier dÂ’être écouté,
Il lui débite ses pÂ’tites rancoeurs,
Et pleure sur sa fragile santé.
Il parle
il cause
il confère,
Converse
déclame
improvise,
Débite
dégoise
déblatère,
SÂ’exprime
radote
bref épuise!
SÂ’il nous immergeait dans le lac
Des méditations poétiques,
On le laissÂ’rait vider son sac
De propos très soporifiques,
Mais il nous sert sa vieille cousine
Qui souffre dÂ’un gros problème de hanche
Et son cousin quÂ’a mauvaise mine
ParcÂ’ quÂ’il picole trop le dimanche.
Il parle
il cause
il confère,
Converse
déclame
improvise,
Débite
dégoise
déblatère,
SÂ’exprime
radote
bref épuise!
SÂ’il puisait toutes ses références
Dans de grandes œuvres philosophiques,
On lui pardonnÂ’rait ses outrances,
Ses propos très soporifiques,
Mais il cueille tous ses arguments
Le soir au journal de vingt heures,
Alors bien sur ses boniments
On les connaît déjà par cœur.
Il parle
il cause
il confère,
Converse
déclame
improvise,
Débite
dégoise
déblatère,
SÂ’exprime
radote
bref épuise!
Certes sÂ’il nous racontait ses livres,
Quitte à en lire que les critiques,
On lui permettrait de poursuivre
Ses propos très soporifiques,
Mais en matière dÂ’littérature,
Il ne parle que du résumé
De la bien triste déconfiture
DÂ’ lÂ’équipe de foot de son quartier.
Il parle
il cause
il confère,
Converse
déclame
improvise,
Débite
dégoise
déblatère,
SÂ’exprime
radote
bref épuise!
Mais imbibés de compassion,
De sentiments philanthropiques,
On écoute ses conversations,
Ses propos très soporifiques,
DÂ’autant quÂ’on est très limité
En matière de riche dialectique,
Et quÂ’on nÂ’ a pas à lui envier
Ses lacunes encyclopédiques.
On parle
on cause
on confère,
Converse
déclame
improvise,
Débite
dégoise
déblatère,
SÂ’exprime
radote
bref épuise!
Devoir de mémoire
CÂ’était pendant la guerre
QuÂ’il me disait grand-père,
Certains refusent de croire
A cette terrible histoire.
CÂ’était pendant la guerre
QuÂ’il me disait grand-père,
Son devoir de mémoire
CÂ’est sa petite histoire.
Dans la classe, au collège,
Il ne regardait quÂ’elle,
SÂ’agitait sur son siège
Pour admirer sa belle.
De ses longues tresses brunes
Se faisait des moustaches,
Sans quÂ’elle lui tienne rancune
De ses blagues de potache.
Et dans un coin de cour,
Ils rêvèrent de construire
Un petit nid dÂ’amour
Impossible à détruire.
Il posa sur ses lèvres
Un chaste et doux baiser,
Il nÂ’était pas orfèvre
Mais sut improviser.
CÂ’était le temps du rire,
Des douceurs et caresses,
DÂ’envol dans lÂ’avenir
Rêvé plein de promesses.
Ce temps de lÂ’insouciante
Marguerite effeuillée,
De cette envie grisante
Que lÂ’on nÂ’ose consommer.
Mais à cause dÂ’une étoile
Elle prit un dernier train
Pour un destin fatal
Cruel et inhumain.
Et les longues tresses brunes
Disparurent à jamais
Dans la fosse commune
Des larmes et des regrets.
Elle était de ton âge,
QuÂ’il disait tristement,
Je revois son visage
Et ses emportements.
Elle dessinait un monde
Loin de toutes cruautés,
Où le bonheur inonde
Toute la société.
Mais lÂ’homme est ainsi fait
QuÂ’il ignore son histoire,
Les plus sombres méfaits
Sont détails, cÂ’est notoire.
Combien de tresses brunes
A verser en obole
Pour combler les lacunes
DÂ’un triste et vieux guignol.
La banlieue dÂ’ mon village
Dans la banlieue de mon village,
Il ne se passe jamais rien,
Les habitants sont hyper sages,
On sÂ’ennuie comme des collégiens.
Pas le moindre gros tracteur en flamme,
Pas la moindre pÂ’tite échauffourée,
Pas le moindre trafiquant de came,
CÂ’est triste, calme à désespérer.
Assis sur les marches de lÂ’église,
Avec les potes on rÂ’garde les filles
Trop méga froide comme la banquise
Et qui du regard nous fusillent.
Pas le moindre petit cœur à prendre,
Pas la moindre et douce amourette,
Pas le moindre petit geste tendre,
CÂ’est triste, calme et bien prise de tête.
Dans lÂ’unique bar de mon village,
On sÂ’abreuve de mauvaise bière,
On s’en gargarise l’œsophage,
Allez, patron, encore un verre.
Pas le moindre malheureux juke-box,
Pas la moindre modeste chanson,
Pas le moindre petit match de boxe,
CÂ’est triste, calme à donner lÂ’bourdon.
Bien sur yÂ’a bien la fille du maire,
QuÂ’est belle comme un pot dÂ’géranium,
Mais son arrogant père de maire
Me hurle quÂ’elle nÂ’est pas pour ma pomme.
Pas le moindre petit brin dÂ’espoir,
Pas la moindre raison dÂ’espérer,
Pas le moindre moment à se voir
CÂ’est triste et calme à en pleurer.
Et la banlieue de mon village
Se vide peu à peu de ses jeunes
Que lÂ’ennui pousse vers dÂ’autres rivages
Et qui rêvent dÂ’une vie plus fun.
Pas le moindre embryon dÂ’regret,
Pas la moindre pointe de nostalgie,
Pas le moindre même infime arrêt,
Une triste et calme hémorragie.
Dans la banlieue de mon village,
Il ne se passe jamais rien,
Les habitants sont hyper sages,
On sÂ’ennuie comme des collégiensÂ…
Souris pour la photo (dédiée aux vautours qui font du fric avec la souffrance)
Depuis que jÂ’ai mon numérique,
JÂ’ai trouvé ma raison de vivre,
CÂ’est mon pÂ’tit côté artistique,
Photographier la mort mÂ’enivre.
JÂ’nÂ’ai pourtant pas des goûts morbides
Mais quand je croise un accident,
Je sais cÂ’la peu paraître stupide,
Je prends une photo du mourant.
Et je lui chante avec douceur,
Pour ne pas trop le bousculer,
Ces vers que je connais par cœur,
Afin dÂ’un peu le consoler.
Souris pour la photo,
Allez un peu dÂ’courage,
Demain dans les journaux,
Tu sÂ’ras en première page,
Et avant de mourir,
Fais un geste émouvant,
Juste pour attendrir
Les généreux braves gens.
Au moindre tremblement de terre,
De préférence avec victimes,
Je saute dans lÂ’avion, volontaire,
En rêvant de clichés sublimes.
Les ruines et les murs qui sÂ’écroulent
Ne mÂ’intéressent pas vraiment,
Je leur préfère surtout la foule
Que jÂ’observe attentivement.
Et quand je trouve enfin une proie,
Certes, si possible, couverte de sang,
Je lui chante dÂ’une douce voix,
Ces vers tellement innocents.
Souris pour la photo,
Allez un peu dÂ’courage,
Demain dans les journaux,
Tu sÂ’ras en première page,
Et avant de mourir,
Fais un geste émouvant,
Juste pour attendrir
Les généreux braves gens.
Vous mÂ’affirmez que cÂ’est odieux
De photographier la souffrance
Que les médias, très consciencieux,
Diffusent en boucle et à outrance.
Mais pour faire parler votre cœur
Et pulvériser lÂ’audimat,
Il faut toujours plus de malheurs,
Il faut que lÂ’émotion éclate.
Alors je filme sans remords
Un pauvre enfant à lÂ’agonie,
Pendant que sa vie sÂ’évapore,
Je lui chuchote cette litanie.
Souris pour la photo,
Allez un peu dÂ’courage,
Demain dans les journaux,
Tu sÂ’ras en première page,
Et avant de mourir,
Fais un geste émouvant,
Juste pour attendrir
Les généreux braves gens.
A force de côtoyer la mort,
Elle va bien finir par me prendre,
Sans vouloir jouer les matamores,
Je la laissÂ’rai faire sans esclandre.
Mon numérique sur son trépied
Fixera mon dernier soupir,
Mon départ pour lÂ’éternité,
Je me dois de le réussir.
Et les fantômes de mes clients
Me chant’ront doucement en chœur
Ce beau refrain attendrissant
QuÂ’ils connaissent, forcément, par cœur.
Souris pour la photo,
Allez un peu dÂ’courage,
Demain dans les journaux,
Tu sÂ’ras en première page,
Et avant de mourir,
Fais un geste émouvant,
Juste pour attendrir
Les généreux braves gens.
Tout lÂ’monde sÂ’en fout !
Tout lÂ’monde se fout
De tes chansons,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout
Crénom de nom.
Personne nÂ’les lit
Tes pÂ’tites chansons,
Personne nÂ’en rit,
Crénom de nom.
Bien sur il y a mieux à faire,
SÂ’occuper de ses pÂ’tites affaires,
Pleurer sur ses petites misères,
En sÂ’grattant discrètÂ’ment lÂ’derrière.
Tout lÂ’monde se fout
De ta santé,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout,
Tu peux crever,
Personne ne pleure,
Sur ta santé,
Tes grosses douleurs
Font rigoler.
Bien sur il y a mieux à faire,
SÂ’occuper de ses pÂ’tites artères,
Pleurer sur ses petites misères
En sÂ’grattant discrètÂ’ment lÂ’derrière.
Tout lÂ’monde se fout
QuÂ’tu manques de pain,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout,
Oui cÂ’est certain,
Et si tÂ’as soif,
NÂ’espère pas dÂ’ vin,
Même en carafe,
Non ce sÂ’ra rien.
Bien sur il y a mieux à faire,
SÂ’apitoyer sur la vie chère,
Pleurer sur ses petites misères,
En sÂ’grattant discrètÂ’ment lÂ’derrière.
Tout lÂ’monde se fout
De tes idées,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout,
Faut les garder,
Et tes discours,
Ils font bailler,
Tout lÂ’monde est sourd,
Faut la fermer.
Bien sur il y a mieux à faire,
Parler sur un ton très amer,
Pleurer sur ses petites misères,
En sÂ’grattant discrètÂ’ment lÂ’derrière.
Tout lÂ’monde se fout
QuÂ’tu casses ta pipe,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout,
Mon pauvre type,
Personne nÂ’priera,
Question dÂ’principe,
Pour toi mon gars,
Mon pauvre type.
Bien sur il y a mieux à faire,
Prévoir sa petite mise en bière,
Sa petite place dans un cimÂ’tière,
En sÂ’grattant discrètÂ’ment lÂ’derrière.
Tout lÂ’monde se fout
De tes chansons,
Tout lÂ’monde sÂ’en fout
Crénom de nom.
Personne nÂ’les lit
Tes pÂ’tites chansons,
Personne nÂ’en rit,
Crénom de nom.
A bientôt
Jean-Pierre

- zef
- Gône with the wind of the montagne
- Messages : 1937
- Enregistré le : 05 sept. 2003 10:48
- Localisation : Une petite ville étrangère à côté du Pays de Gex :o)
Merci pour les précisions Jean-Pierre. Je rajoute les deux autres textes ici.
Voilà donc la suite des textes de Jean-Pierre.
Potins dÂ’bistro
On est comme chez soi
Dans ce pÂ’tit bistro,
Le patron grivois
Ecoute les poivrots
Et de table en table,
Et de bière en bière,
DÂ’un sourire aimable,
Il joue les commères.
Les petits potins
Volent de verre en verre,
Chacun son refrain,
aLes petits potins
Volent de verre en verre,
En langue de satin
Ou langue de vipère.
Bien-sûr en terrasse,
Devant leur pastis,
Les oisifs jacassent
Dopés par lÂ’anis
Et leurs commérages
NÂ’épargnent personne,
Ils radotent, propagent
Soupçonnent, assaisonnent.
Les petits potins
Volent de verre en verre,
Chacun son refrain,
Chacun sa manière,
Les petits potins
Volent de verre en verre,
En langue de satin
Ou langue de vipère.
Devant leur thé tiède
Deux rentières sÂ’ennuient
Elles n'ont qu'un remède,
Elles jasent à lÂ’envie,
Inventent une idylle
Entre la crèmière
Et son bien docile
Commis à tout faire.
Les petits potins
Volent de verre en verre,
Chacun son refrain,
Chacun sa manière,
Les petits potins
Volent de verre en verre,
En langue de satin
Ou langue de vipère.
En engloutissant
Une énorme pizza,
Ces adolescents
Imbibés dÂ’coca,
Dissertent savamment
Sur maman, papa,
Et balancent crûment,
Moqueurs et narquois.
Les petits potins
Volent de verre en verre,
Chacun son refrain,
Chacun sa manière,
Les petits potins
Volent de verre en verre,
En langue de satin
Ou langue de vipère.
Pourquoi faire la guerre
Aux petits potins,
Ils sont salutaires
Défoulent, cÂ’est certain,
Ils donnent du piquant
Aux conversations,
Ah oui les cancans
Méritent une chanson.
Les petits potins
Volent de verre en verre,
Chacun son refrain,
Chacun sa manière,
Les petits potins
Volent de verre en verre,
En langue de satin
Ou langue de vipère.
Ecris donc une chanson
Ah fragile nouveau né qui pointe ton nez dehors,
Tu veux rentrer de suite et te baigner encore,
Plonger une dernière fois dans lÂ’liquide amniotique,
Loin de ce monde fou, de ce monde hystériqu
Mais la sage femme insiste impitoyablement,
Alors tu dois sortir, contrarié et hurlant.
Refrain
Ah plutôt que de tÂ’énerver,
Te battre, frapper, te révolter,
Manifester ou défiler,
Pétitionner, ameuter,
En guise de protestation
Ecris donc une jolie chanson !
Et te voilà ado, voyant le temps passer,
Du nid tu veux sortir, un autre air respirer,
Mais tes parents bornés et très autoritaires
Veulent tÂ’attacher les ailes, alors toi très amer
De colère tu exploses, menaçant de fuguer
Devant tes géniteurs interdits, médusés.
Les études achevées, gare au chef de service
Qui joue les dictateurs et te met au supplice,
Hautain et dominant, pareil à un vieux cerf,
Il ne te pardonne pas le moindre petit impair.
Ne te maîtrisant plus, outils, marteau et clé
Atterrissent brutalÂ’ment sur son crâne pelé.
Et tu rencontres lÂ’autre qui tÂ’attache à sa main,
Le morne quotidien, les joies et les chagrins,
Et lÂ’enfant qui va naître, petit bout de bonheur
Qui devient un peu vite un sac à merde hurleur.
Alors toi fatigué, tu commences à douter,
A rêver dÂ’un envol vers de nouvelles contrées.
Tes cheveux sÂ’éclaircissent et tes rides se creusent,
Voici enfin le temps de la retraite heureuse.
Les beaux voyages en car, les jolis monuments
Et puis les gÂ’noux qui craquent et les douleurs aux flancs,
En plus lÂ’argent qui manque, les enfants sont gourmands,
Alors la grogne sÂ’installe définitivement.
Et puis la trop célèbre et maudite camarde,
Qui sans prévenir vient te chercher camarade,
Et tÂ’offre gentiment un coin de cimetière
Pour que tu te reposes de la plus belle manière.
Mais toi tu veux rester et fortement proteste,
Tu lui bottes les ossÂ’lets, de sa faux la molestes.
Enfin bien endormi dans ta boîte à dentelle,
O bonheur absolu, lÂ’inexistence est belle,
Un horrible barbu, un dieu de je nÂ’sais où ?
Te réveille sans remord, brutalÂ’ment te secoue ,
Direction lÂ’paradis ou lÂ’enfer ou ailleurs,
Ce qui te met dans une post-mortem fureur.
RefrainÂ…
Ah plutôt que de tÂ’énerver,
Te battre, frapper, te révolter,
Manifester ou défiler,
Pétitionner, ameuter,
En guise de protestation
Ecris donc une jolie chanson !
Ecris donc uneÂ… jolie chanson !
http://www.e-monsite.com/aneries/
Voilà donc la suite des textes de Jean-Pierre.
Potins dÂ’bistro
On est comme chez soi
Dans ce pÂ’tit bistro,
Le patron grivois
Ecoute les poivrots
Et de table en table,
Et de bière en bière,
DÂ’un sourire aimable,
Il joue les commères.
Les petits potins
Volent de verre en verre,
Chacun son refrain,
aLes petits potins
Volent de verre en verre,
En langue de satin
Ou langue de vipère.
Bien-sûr en terrasse,
Devant leur pastis,
Les oisifs jacassent
Dopés par lÂ’anis
Et leurs commérages
NÂ’épargnent personne,
Ils radotent, propagent
Soupçonnent, assaisonnent.
Les petits potins
Volent de verre en verre,
Chacun son refrain,
Chacun sa manière,
Les petits potins
Volent de verre en verre,
En langue de satin
Ou langue de vipère.
Devant leur thé tiède
Deux rentières sÂ’ennuient
Elles n'ont qu'un remède,
Elles jasent à lÂ’envie,
Inventent une idylle
Entre la crèmière
Et son bien docile
Commis à tout faire.
Les petits potins
Volent de verre en verre,
Chacun son refrain,
Chacun sa manière,
Les petits potins
Volent de verre en verre,
En langue de satin
Ou langue de vipère.
En engloutissant
Une énorme pizza,
Ces adolescents
Imbibés dÂ’coca,
Dissertent savamment
Sur maman, papa,
Et balancent crûment,
Moqueurs et narquois.
Les petits potins
Volent de verre en verre,
Chacun son refrain,
Chacun sa manière,
Les petits potins
Volent de verre en verre,
En langue de satin
Ou langue de vipère.
Pourquoi faire la guerre
Aux petits potins,
Ils sont salutaires
Défoulent, cÂ’est certain,
Ils donnent du piquant
Aux conversations,
Ah oui les cancans
Méritent une chanson.
Les petits potins
Volent de verre en verre,
Chacun son refrain,
Chacun sa manière,
Les petits potins
Volent de verre en verre,
En langue de satin
Ou langue de vipère.
Ecris donc une chanson
Ah fragile nouveau né qui pointe ton nez dehors,
Tu veux rentrer de suite et te baigner encore,
Plonger une dernière fois dans lÂ’liquide amniotique,
Loin de ce monde fou, de ce monde hystériqu
Mais la sage femme insiste impitoyablement,
Alors tu dois sortir, contrarié et hurlant.
Refrain
Ah plutôt que de tÂ’énerver,
Te battre, frapper, te révolter,
Manifester ou défiler,
Pétitionner, ameuter,
En guise de protestation
Ecris donc une jolie chanson !
Et te voilà ado, voyant le temps passer,
Du nid tu veux sortir, un autre air respirer,
Mais tes parents bornés et très autoritaires
Veulent tÂ’attacher les ailes, alors toi très amer
De colère tu exploses, menaçant de fuguer
Devant tes géniteurs interdits, médusés.
Les études achevées, gare au chef de service
Qui joue les dictateurs et te met au supplice,
Hautain et dominant, pareil à un vieux cerf,
Il ne te pardonne pas le moindre petit impair.
Ne te maîtrisant plus, outils, marteau et clé
Atterrissent brutalÂ’ment sur son crâne pelé.
Et tu rencontres lÂ’autre qui tÂ’attache à sa main,
Le morne quotidien, les joies et les chagrins,
Et lÂ’enfant qui va naître, petit bout de bonheur
Qui devient un peu vite un sac à merde hurleur.
Alors toi fatigué, tu commences à douter,
A rêver dÂ’un envol vers de nouvelles contrées.
Tes cheveux sÂ’éclaircissent et tes rides se creusent,
Voici enfin le temps de la retraite heureuse.
Les beaux voyages en car, les jolis monuments
Et puis les gÂ’noux qui craquent et les douleurs aux flancs,
En plus lÂ’argent qui manque, les enfants sont gourmands,
Alors la grogne sÂ’installe définitivement.
Et puis la trop célèbre et maudite camarde,
Qui sans prévenir vient te chercher camarade,
Et tÂ’offre gentiment un coin de cimetière
Pour que tu te reposes de la plus belle manière.
Mais toi tu veux rester et fortement proteste,
Tu lui bottes les ossÂ’lets, de sa faux la molestes.
Enfin bien endormi dans ta boîte à dentelle,
O bonheur absolu, lÂ’inexistence est belle,
Un horrible barbu, un dieu de je nÂ’sais où ?
Te réveille sans remord, brutalÂ’ment te secoue ,
Direction lÂ’paradis ou lÂ’enfer ou ailleurs,
Ce qui te met dans une post-mortem fureur.
RefrainÂ…
Ah plutôt que de tÂ’énerver,
Te battre, frapper, te révolter,
Manifester ou défiler,
Pétitionner, ameuter,
En guise de protestation
Ecris donc une jolie chanson !
Ecris donc uneÂ… jolie chanson !
http://www.e-monsite.com/aneries/
Un canard, c'est doux ...

Kenta et Misaki
Kenta et Misaki
Une pâle orchidée
Oscille dans la main
DÂ’une silhouette courbée
Par un trop long chemin.
La démarche incertaine
Et le regard absent,
LÂ’ombre masque sa peine
Ignorant les passants.
Ce jour là Misaki
Se surprend à rêver,
Ce petit être qui
Paraît si énervé,
Ce petit avenir
Qui sÂ’agite et sourit,
Ne peut que devenir
Le meilleur des maris.
Elle le rêve à vingt ans
Brillant et érudit,
Dégustant le printemps
En jouant les dandysÂ…
Puis les petits enfants
Jouant dans le jardin,
Heureux et insouciants
Comme le sont les gamins.
Puis elle se voit vieillir
Blottie contre Kenta,
Savourer le plaisir
DÂ’être en vie mais voilà ,
Kenta reviendra-t-il
De ces cruels combats
Pour retrouver sa villeÂ…
Sa ville Hiroshima ?
Une pâle orchidée
SÂ’échappe de sa main,
Kenta , la peau ridée,
Le regard en chagrin,
Pense à ce cher enfant
QuÂ’ il nÂ’a jamais connu,
Il aurait soixante ans
SÂ’il nÂ’était dans les nues.
Jean-Pierre
Une pâle orchidée
Oscille dans la main
DÂ’une silhouette courbée
Par un trop long chemin.
La démarche incertaine
Et le regard absent,
LÂ’ombre masque sa peine
Ignorant les passants.
Ce jour là Misaki
Se surprend à rêver,
Ce petit être qui
Paraît si énervé,
Ce petit avenir
Qui sÂ’agite et sourit,
Ne peut que devenir
Le meilleur des maris.
Elle le rêve à vingt ans
Brillant et érudit,
Dégustant le printemps
En jouant les dandysÂ…
Puis les petits enfants
Jouant dans le jardin,
Heureux et insouciants
Comme le sont les gamins.
Puis elle se voit vieillir
Blottie contre Kenta,
Savourer le plaisir
DÂ’être en vie mais voilà ,
Kenta reviendra-t-il
De ces cruels combats
Pour retrouver sa villeÂ…
Sa ville Hiroshima ?
Une pâle orchidée
SÂ’échappe de sa main,
Kenta , la peau ridée,
Le regard en chagrin,
Pense à ce cher enfant
QuÂ’ il nÂ’a jamais connu,
Il aurait soixante ans
SÂ’il nÂ’était dans les nues.
Jean-Pierre
La réussite
Sur une idée de Bunny :
La réussite
A chacun sa philosophie
De la vie,
Si tu veux devenir quelquÂ’un,
Sois malin,
Si tu dois faire des concessions,
Attention,
Pose ton mouchoir sur tes principes,
Nom dÂ’une pipe,
NÂ’offre pas seulement ta prose,
Bien morose,
Offre aussi ton beau corps dÂ’éphèbe,
Oui ça aide.
Tes chansons sont bien sur géniales,
Impériales,
Ta voix forte et douce à la fois,
Quel émoi,
Ne rêves pas du haut de lÂ’affiche,
Ils sÂ’en fichent,
Ils te regardent avec envie,
LÂ’air ravi,
Mais tout ce qui les intéresse,
CÂ’ sont tes fesses.
Ils te flattent, te surnomment Rimbaud,
O cÂ’est beau,
Tu te prends pour le roi du monde
Une seconde,
Tu as du talent, cÂ’est notoire,
Pauvre poire,
Tu te dandines comme un jeune coq,
CÂ’est du toc,
Car ils veulent juste ces loups-garous,
Ton pÂ’tit trou.
Ils te couvrent dÂ’or et dÂ’argent,
Les braves gens,
Certes autour de toi on tÂ’adule
Dans ta bulle,
Tu es une idole fulgurante
Et troublante,
SÂ’offrant sans aucune retenue,
Ingénu,
Un seul poème pour ta carrière,
Ton derrière.
Et puis un autre est arrivé,
New cuvée,
Un peu plus jeune, un peu plus beau
Et rideau,
Tu te retrouves dans ton usine,
Triste mine,
Tu as perdu ta dignité,
Ta fierté,
Le talent ne sÂ’achète pas,
Et voilà .
Jean-Pierre
Texte déposé.
La réussite
A chacun sa philosophie
De la vie,
Si tu veux devenir quelquÂ’un,
Sois malin,
Si tu dois faire des concessions,
Attention,
Pose ton mouchoir sur tes principes,
Nom dÂ’une pipe,
NÂ’offre pas seulement ta prose,
Bien morose,
Offre aussi ton beau corps dÂ’éphèbe,
Oui ça aide.
Tes chansons sont bien sur géniales,
Impériales,
Ta voix forte et douce à la fois,
Quel émoi,
Ne rêves pas du haut de lÂ’affiche,
Ils sÂ’en fichent,
Ils te regardent avec envie,
LÂ’air ravi,
Mais tout ce qui les intéresse,
CÂ’ sont tes fesses.
Ils te flattent, te surnomment Rimbaud,
O cÂ’est beau,
Tu te prends pour le roi du monde
Une seconde,
Tu as du talent, cÂ’est notoire,
Pauvre poire,
Tu te dandines comme un jeune coq,
CÂ’est du toc,
Car ils veulent juste ces loups-garous,
Ton pÂ’tit trou.
Ils te couvrent dÂ’or et dÂ’argent,
Les braves gens,
Certes autour de toi on tÂ’adule
Dans ta bulle,
Tu es une idole fulgurante
Et troublante,
SÂ’offrant sans aucune retenue,
Ingénu,
Un seul poème pour ta carrière,
Ton derrière.
Et puis un autre est arrivé,
New cuvée,
Un peu plus jeune, un peu plus beau
Et rideau,
Tu te retrouves dans ton usine,
Triste mine,
Tu as perdu ta dignité,
Ta fierté,
Le talent ne sÂ’achète pas,
Et voilà .
Jean-Pierre
Texte déposé.
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- Messages : 8
- Enregistré le : 30 juil. 2005 0:40
- Localisation : Laval
- Contact :
Barbara
Barbara
Tu ne reviendras plus
Au bois de Saint-Amand,
Tu ne reviendras plus
Mais tu es là pourtant
Toi la frêle dame brune.
Tu ne reviendras plus
Sur lÂ’îles au mimosas
Tu ne reviendras plus
Nous chanter Remusat,
Une triste infortune.
Allez savoir pourquoi
Je vous aime Barbara
Et le soleil est noir
A mourir pour mourir
Depuis que lÂ’aigle noir
Vole de nuit sans plaisir
De Gà¶ttingen à Nantes.
Il a le mal de vivre
Dans le ciel étoilé
Il ne sait que survivre
PuisquÂ’il nÂ’est plus chanté,
Ton souvenir le hante.
Allez savoir pourquoi
Je vous aime Barbara
Toi la femme au piano
Qui masque ta fatigue
Entre rire et sanglot
Tes insomnies naviguent
Sur les sables mouvants.
Faxe nous de là haut
Oui un vivant poème
Toi la femme au piano
Tu sais bien que lÂ’on tÂ’aime,
Que lÂ’on tÂ’ écoute souvent.
Allez savoir pourquoi
Je vous aime Barbara
Tu ne reviendras plus
Au bois de Saint-Amand,
Tu ne reviendras plus
Mais tu es là pourtant
Toi la frêle dame brune.
Tu ne reviendras plus
Sur lÂ’îles au mimosas
Tu ne reviendras plus
Nous chanter Remusat,
Une triste infortune.
Allez savoir pourquoi
Je vous aime Barbara
Et le soleil est noir
A mourir pour mourir
Depuis que lÂ’aigle noir
Vole de nuit sans plaisir
De Gà¶ttingen à Nantes.
Il a le mal de vivre
Dans le ciel étoilé
Il ne sait que survivre
PuisquÂ’il nÂ’est plus chanté,
Ton souvenir le hante.
Allez savoir pourquoi
Je vous aime Barbara
Toi la femme au piano
Qui masque ta fatigue
Entre rire et sanglot
Tes insomnies naviguent
Sur les sables mouvants.
Faxe nous de là haut
Oui un vivant poème
Toi la femme au piano
Tu sais bien que lÂ’on tÂ’aime,
Que lÂ’on tÂ’ écoute souvent.
Allez savoir pourquoi
Je vous aime Barbara
-
- Messages : 8
- Enregistré le : 30 juil. 2005 0:40
- Localisation : Laval
- Contact :
La complainte des amants du lycée Pétain
Dans le lycée Pétain
On ne badine pas
Avec la sainte rigueur.
Ce temps très puritain
Interdit les faux pas,
Il veille le proviseur.
Ils sÂ’aiment et se ressemblent
Ce couple dÂ’amoureux,
Vraiment passionnément.
Ils rêvent de vivre ensemble
Un bonheur savoureux
Et dÂ’être enfin amants.
NÂ’y tenant plus un soir
Ils laissent parler leur corps
Dans un recoin tranquille.
Un voisin de dortoir
Les dénonce sans remord
Au proviseur servile.
Dans le lycée Pétain
Bien sur on ne badine
Avec la sainte rigueur.
Le proviseur hautain,
LÂ’amourette masculine,
LÂ’inonde de fureur.
Il se moque des larmes
Et des supplications
Il sera implacable.
Il appelle les gendarmes
CÂ’est la déportation
Pour les deux misérables.
Ils portent leur dix huit ans
Dans un camp de folie
Tout en triangles roses.
Ici seul compte lÂ’instant,
Se battre pour la survie
Dans un monde en névrose.
Survivants de lÂ’enfer
Ils se retrouvent un jour
Dans un coin de banlieue.
Ils disent merde à leur père
A leur mère, sans détour,
Et choisissent dÂ’être heureux.
Dans le lycée Pétain
On ne badinait pas
Avec la sainte rigueur.
Les amours clandestins
Méritent bien le trépas,
Clamait le proviseur.
Dans le lycée Pétain
On ne badine pas
Avec la sainte rigueur.
Ce temps très puritain
Interdit les faux pas,
Il veille le proviseur.
Ils sÂ’aiment et se ressemblent
Ce couple dÂ’amoureux,
Vraiment passionnément.
Ils rêvent de vivre ensemble
Un bonheur savoureux
Et dÂ’être enfin amants.
NÂ’y tenant plus un soir
Ils laissent parler leur corps
Dans un recoin tranquille.
Un voisin de dortoir
Les dénonce sans remord
Au proviseur servile.
Dans le lycée Pétain
Bien sur on ne badine
Avec la sainte rigueur.
Le proviseur hautain,
LÂ’amourette masculine,
LÂ’inonde de fureur.
Il se moque des larmes
Et des supplications
Il sera implacable.
Il appelle les gendarmes
CÂ’est la déportation
Pour les deux misérables.
Ils portent leur dix huit ans
Dans un camp de folie
Tout en triangles roses.
Ici seul compte lÂ’instant,
Se battre pour la survie
Dans un monde en névrose.
Survivants de lÂ’enfer
Ils se retrouvent un jour
Dans un coin de banlieue.
Ils disent merde à leur père
A leur mère, sans détour,
Et choisissent dÂ’être heureux.
Dans le lycée Pétain
On ne badinait pas
Avec la sainte rigueur.
Les amours clandestins
Méritent bien le trépas,
Clamait le proviseur.
-
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- Enregistré le : 30 juil. 2005 0:40
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- Contact :
Mes méditations poétiques
Allongé sur le sable
Je regarde la mer
En méditant une fable
A la fois douce amère.
Les mains derrière la tête,
Me manquent les herbes folles
Pour être un grand poète
Comme Rimbaud mon idole.
Les vagues me ronronnent
De forts parfums dÂ’embruns,
Non il y a maldonne,
CÂ’est la couche dÂ’un gamin.
Et moi pauvre poète
A la triste figure
JÂ’écris mes chansonnettes
Dans un dépôt dÂ’ordure.
Allongé dans lÂ’écume
Je regarde la plage,
Méditant je présume
Une poésie bien sage.
Les pieds dans lÂ’eau salée,
Il manque une pâquerette
Pour que mon envolée
Soit celle dÂ’un grand poète.
Une petite méduse
Flotte comme une frêle esquif,
Non, si je ne mÂ’abuse,
CÂ’est un préservatif.
Et moi pauvre poète
A la triste figure
JÂ’écris mes chansonnettes
Dans un dépôt dÂ’ordure.
Allongé dans les dunes
Je regarde le ciel
Méditant sous la lune
Quelques chansons rebelles.
Les yeux dans les étoiles,
Il manque de belles planètes
Pour que mon encéphale
Soit celui dÂ’un poète.
De jolis vers luisants
Offrent des reflets magiques
Tout en déchets puants
De verre et de plastique.
Et moi pauvre poète
A la triste figure
JÂ’écris mes chansonnettes
Dans un dépôt dÂ’ordure.
Jouer avec les mots
Sans se prendre pour Rimbaud!
Sans se prendre pour Rimbaud!
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Sanguin
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(clique sur les liens pour écouter, attention délires)
Sanguin
Si tu me croises, change de trottoir,
Ca vaudra mieux pour tes mâchoires,
Car au moindre frôlement dÂ’épaule,
Avec ta tête jÂ’joue au football.
Surtout ne me regarde pas,
Sinon jÂ’tÂ’arrache les tripes, le foie,
Baisse la tête, tire-toi au plus vite,
Sinon gare à la mort subite.
Mais quand je sors avec Justine,
Ma douce et tendre petite copine,
Je suis doux comme une veste polaire,
Je ne suis jamais en colère.
Et comme un gros chat je ronronne,
Avec mon bouquet dÂ’anémones
Et mes lèvres rencontrent ses lèvres
A la saveur âcre du genièvre.
Je suis un sanguinÂ….. Pour la baston jÂ’ai le béguin,
Je suis hargneux comme un pit-bull,
Moi la violenceÂ….. à‡a me stimule.
Je suis agressifÂ….. Et jÂ’adore éclater les pifs,
Décorer de jolis coquards,
Les tronches de blaireauxÂ….. De bâtardsÂ…
Les coudes appuyés sur le bar,
Je transforme ta vie en cauchÂ’mard,
Si tu fais juste mine de mÂ’parler
Et dans ma bière dÂ’postillonner.
Sur la route éloigne ta bagnole,
Sinon jÂ’tÂ’assomme à coup dÂ’torgnoles,
Quand jÂ’ai bu dix quinze apéros,
Faut pas la chercher ma Clio.
Mais quand je mange avec Justine,
Ma douce et tendre petite copine,
Je suis prévenant et docile,
JÂ’obéis dÂ’un battÂ’ment de cils.
Je lui sers des mets délicats,
Bien présentés sur un grand plat,
Et lui verse des verres de vin fin,
Je suis un vrai pÂ’tit séraphin.
Je suis un sanguinÂ….. Pour la baston jÂ’ai le béguin,
Je suis hargneux comme un pit-bull,
Moi la violenceÂ….. à‡a me stimule.
Je suis agressifÂ….. Et jÂ’adore éclater les pifs,
Décorer de jolis coquards,
Les tronches de blaireauxÂ….. De bâtardsÂ…
JÂ’ai bossé dans des tas dÂ’usines,
Juste le temps dÂ’coller mes bottines
Dans les côtes de mes chefs dÂ’équipe,
Je ne supporte pas les critiques.
Bien sur quand je joue au basket
à‡a sÂ’termine toujours en coup dÂ’tête
à‡a donne du boulot au Samu
Et cÂ’est tant pis pour la sécu.
Mais quand jÂ’habite avec Justine,
Ma douce et tendre petite copine,
Et quÂ’elle réclame mon corps de brute,
JÂ’accours comme un jeune chien en rut.
Quand elle nÂ’a plus besoin de moi,
Que brutalÂ’ ment elle me renvoie,
Je mÂ’en vais sans protestation
Pour éviter toute discussion.
Et pendant que ma douce Justine,
Avec un dÂ’mes potes sÂ’acoquine,
Je dérouille le premier venu
Qui traîne ses pieds sur lÂ’avenue.
Je lui donne des coups dÂ’ manche de pioche
Pour massacrer sa grosse caboche,
Et oui jÂ’te lÂ’dis, jÂ’suis un sanguin,
Pour la violence, jÂ’ai le béguin.
Je suis un sanguinÂ….. pour la baston jÂ’ai le béguin,
Je suis hargneux comme un pit-bull,
Moi la violence ça me stimule.
Je suis agressifÂ….. Et jÂ’adore éclater les pifs,
Décorer de jolis coquards,
Les tronches de blaireaux, de bâtardsÂ…
Je suis un sanguinÂ….. pour la baston jÂ’ai le béguin,
Je suis hargneux comme un pit-bull,
Moi la violence ça me stimule : Ca me stimule !
Paroles de Jean-Pierre Georget, Guitares et Chant Patrick Hargous et Eric Sevry
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Sanguin
Si tu me croises, change de trottoir,
Ca vaudra mieux pour tes mâchoires,
Car au moindre frôlement dÂ’épaule,
Avec ta tête jÂ’joue au football.
Surtout ne me regarde pas,
Sinon jÂ’tÂ’arrache les tripes, le foie,
Baisse la tête, tire-toi au plus vite,
Sinon gare à la mort subite.
Mais quand je sors avec Justine,
Ma douce et tendre petite copine,
Je suis doux comme une veste polaire,
Je ne suis jamais en colère.
Et comme un gros chat je ronronne,
Avec mon bouquet dÂ’anémones
Et mes lèvres rencontrent ses lèvres
A la saveur âcre du genièvre.
Je suis un sanguinÂ….. Pour la baston jÂ’ai le béguin,
Je suis hargneux comme un pit-bull,
Moi la violenceÂ….. à‡a me stimule.
Je suis agressifÂ….. Et jÂ’adore éclater les pifs,
Décorer de jolis coquards,
Les tronches de blaireauxÂ….. De bâtardsÂ…
Les coudes appuyés sur le bar,
Je transforme ta vie en cauchÂ’mard,
Si tu fais juste mine de mÂ’parler
Et dans ma bière dÂ’postillonner.
Sur la route éloigne ta bagnole,
Sinon jÂ’tÂ’assomme à coup dÂ’torgnoles,
Quand jÂ’ai bu dix quinze apéros,
Faut pas la chercher ma Clio.
Mais quand je mange avec Justine,
Ma douce et tendre petite copine,
Je suis prévenant et docile,
JÂ’obéis dÂ’un battÂ’ment de cils.
Je lui sers des mets délicats,
Bien présentés sur un grand plat,
Et lui verse des verres de vin fin,
Je suis un vrai pÂ’tit séraphin.
Je suis un sanguinÂ….. Pour la baston jÂ’ai le béguin,
Je suis hargneux comme un pit-bull,
Moi la violenceÂ….. à‡a me stimule.
Je suis agressifÂ….. Et jÂ’adore éclater les pifs,
Décorer de jolis coquards,
Les tronches de blaireauxÂ….. De bâtardsÂ…
JÂ’ai bossé dans des tas dÂ’usines,
Juste le temps dÂ’coller mes bottines
Dans les côtes de mes chefs dÂ’équipe,
Je ne supporte pas les critiques.
Bien sur quand je joue au basket
à‡a sÂ’termine toujours en coup dÂ’tête
à‡a donne du boulot au Samu
Et cÂ’est tant pis pour la sécu.
Mais quand jÂ’habite avec Justine,
Ma douce et tendre petite copine,
Et quÂ’elle réclame mon corps de brute,
JÂ’accours comme un jeune chien en rut.
Quand elle nÂ’a plus besoin de moi,
Que brutalÂ’ ment elle me renvoie,
Je mÂ’en vais sans protestation
Pour éviter toute discussion.
Et pendant que ma douce Justine,
Avec un dÂ’mes potes sÂ’acoquine,
Je dérouille le premier venu
Qui traîne ses pieds sur lÂ’avenue.
Je lui donne des coups dÂ’ manche de pioche
Pour massacrer sa grosse caboche,
Et oui jÂ’te lÂ’dis, jÂ’suis un sanguin,
Pour la violence, jÂ’ai le béguin.
Je suis un sanguinÂ….. pour la baston jÂ’ai le béguin,
Je suis hargneux comme un pit-bull,
Moi la violence ça me stimule.
Je suis agressifÂ….. Et jÂ’adore éclater les pifs,
Décorer de jolis coquards,
Les tronches de blaireaux, de bâtardsÂ…
Je suis un sanguinÂ….. pour la baston jÂ’ai le béguin,
Je suis hargneux comme un pit-bull,
Moi la violence ça me stimule : Ca me stimule !
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Jouer avec les mots
Sans se prendre pour Rimbaud!
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Jean-Pierre ,,, a écrit :La liberté
CÂ’était un beau pays de rêve
Où il faisait bon délirer,
Un pays sans roi et sans fève,
Sans belle âme pour vous éclairer.
La liberté flottait dans lÂ’air,
Se respirait profondément,
Chacun y dessinait ses vers
Avec bonheur, au gré du vent.
Mais certains avides de pouvoir
Entreprennent de tout contrôler,
Attitude classique et notoire,
Afin de se valoriser.
Les tyrans agissent de la sorte
Pour écraser le prolétaire,
Contradiction ils ne supportent,
Ils sÂ’emportent, désignent, bref modèrent.
Mais heureusÂ’ment crénom de nom
QuÂ’on est là les petits lutins
Pour empêcher dÂ’tourner en rond
Alexandrins, sonnets, quatrain.
Malgré lÂ’oppression menaçante
De ceux qui se désignent gardiens
DÂ’une saine morale pieuse et décente,
On jouera les geux , les vauriens.
CÂ’était un beau pays de rêve
Où il faisait bon délirer,
Un pays sans roi et sans fève,
Sans belle âme pour vous éclairer.
La liberté flottait dans lÂ’air,
Se respirait profondément,
Chacun y dessinait ses vers
Avec bonheur, au gré du vent.
âneries academy: http://aneriesenmusique.ifrance.com/aneriesacad.htm
Num héros vert ou héros de charme, ça dépend du T shirt
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"Is it that hard to make us look cool?" Jeff Bebe
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Jean-Pierre a écrit :Barre toi
Clique fermement et chut...écoute!!!
Les nanas fêlées!!!!
http://site.voila.fr/riane/nvbarretoi.mp4
Allez, vas- y, barre toi,
Mais surtout ne crois pas
Que je vais déprimer,
Croquer des comprimés.
Allez, vas-y, barre toi,
Avec ton malinois
Et sa douzaine de puces,
à‡a mÂ’fÂ’ra dÂ’la place en plus.
A quoi bon évoquer,
Sous une voûte étoilée
Notre rencontre fortuite,
Cette attirance subiteÂ…
Allez vas-y, barre toi,
Mais surtout ne crois pas
Que je vais mÂ’enivrer,
NÂ’prends pas cet air navré.
Allez, bon, vas-y bouge,
Emmène ton poisson rouge
Sinon cette maudite bête
PlongÂ’ra dans les toilettes.
Laissons ce baiser tendre
A quoi bon se répandre
En trop doux souvenirs
Qui nÂ’ont plus dÂ’avenirÂ…
Allez vas-y barre toi,
Mais surtout ne crois pas
Que je vais me shooter
A la coke frelatée.
Allez vas vivre ta vie,
NÂ’fais pas la gueule, souris,
NÂ’oublie pas lÂ’chat dÂ’gouttière
Et sa puante litière.
Jetons les mimosas,
Notre première pizza,
Ce vin rosé dÂ’Anjou
Qui rosissait nos jouesÂ…
Allez vas-y, barre toi,
Mais surtout ne crois pas
Que je vais t' regretter
Espèce d'âne baté.
Allez, tire toi, de lÂ’air
Et embarque le hamster
Qui tourne comme un fou
Enervé dans sa roue.
Oublie cette première fois,
Entre deux draps de soie
Nos corps moites qui sÂ’épuisent,
Savoureuse gourmandise.
Allez, vas-y, barre toi
Et surtout ne crois pas
Que jÂ’vais verser des larmes,
Evoquer Venise, Parme.
Ah, au fait cette ordure
QuÂ’attend dans ta voiture,
Dis, comment elle sÂ’appelle ?
Ah bon, parce quÂ’ il sÂ’appelleÂ…
[/b]
Musique :Les nanas fêlées.
http://lesnanasfelees.free.fr/
Paroles: Jean-Pierre Georget 12/02/06
Num héros vert ou héros de charme, ça dépend du T shirt
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