Faites nous votre Cinéma (2010)

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Cleveland contre Wall Street de Jean-Stéphane Bron

La ville de Cleveland, Ohio est très touchée par la crise des subprimes : 20000 familles (soit près de 100000 personnes) sont expulsées. Alors la ville de Cleveland porte plainte contre 21 banques (appelées "Wall Street" dans le titre par souci de simplification) qui sont responsables (à ses yeux) de cet état de fait. Le procès est en attente et le réalisateur suisse Jean-Stéphane Bron est prêt à le filmer. Sauf que (comme par hasard), il est ajourné (on ne sait pas encore s'il aura lieu)... alors Bron décide de faire un film sur un faux procès mais sur un cas réel et avec les vrais protagonistes (témoins, jury, juge, avocat).

L'idée est très intéressante et le mélange de "réalité" "mais en fait pas tout à fait" est saisissant. Le système juridique américain se prête bien à la dramaturgie et Bron exploite bien cela en filmant (montant ?) son film comme un polar explicatif. Rien n'est écrit à l'avance, il a vu les témoins avant mais ne sait pas comment ils seront interrogés ou contre interrogés (l'avocat des banques est assez impressionnant dans sa posture "je suis désolé de ce qui arrive à ces gens mais c'est de leur faute, ils ont pris un crédit trop gros pour eux"). Mais pourtant il y a une progression très intelligente : oui on comprend la crise des subprimes quand il dévoile petit à petit ce qu'il se passe et c'est une prouesse de faire un film "didactique sans qu'on y prenne garde" le tout dit par des vrais gens au coeur de l'événement (et de la tourmente pour certains d'entre eux). L'ex shérif adjoint qui en a eu marre de virer des gens, le mec qui va vendre sa maison aux enchères dans 15 jours, l'ex courtier etc sont de grands "personnages". Barbara Anderson aussi. En plus, il y a un vrai suspense car on se demande "que vont voter les jurés ?". Parfois on sort du prétoire pour des visites (parfois muettes) en ville dans des quartiers ou pour suivre des gens.

Ce film est un joyau, l'idée est splendide, avoir réuni tous ces gens est un tour de force et on espère qu'un vrai procès aura lieu bientôt (on se doute un peu de quel côté penche le réalisateur). Le tout encadré par des chansons de Bruce Springsteen. Ce film est une leçon et le fait que cela soit fait par un étranger me laisse songeur.

"Leur bonus est indexé sur mon malheur" c'est le genre de phrases qui marque

à part ça, Claude Chabrol est mort ..

[klem ogre de benabarback]

à part ça, Claude Chabrol est mort ..

c'est qui ?

[laurence*]

Cleveland contre Wall Street de Jean-Stéphane Bron

Ta critique donne envie d'y aller... Bon j'aurai pas le temps, je le sais déjà, mais au cas où, je garde ça en tête

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ben merci pour le merci car c'est vachement bien !

Y a que moi qui vais au ciné (et qui en cause) on dirait alors je continue

Titillé par la bonne presse faite dans Oeil pour Oeil, je suis allé voir Simon Werner a disparu...(il y a bien des points de suspension), premier film de Fabrice Gobert.

Automne 1992 dans une banlieue parisienne paisible (et plutôt cossue). L'élève de Terminale Simon Werner a disparu... Personne n'est au courant d'où il peut être mais tout le monde en parle, agit ou a sa petite idée sur la question. Puis d'autres élèves de la même classe manquent à l'appel

Ce film n'est pas parfait, loin de là. Mais, si on pense que c'est un premier film, c'est franchement épatant. Le réalisateur raconte une soirée puis remonte dans le temps en montrant successivement les points de vue de quatre personnages. Cela donne paraît-il un côté très Elephant/Gus Van Sant (pas vu, on est un peu brouillés Gus et moi) surtout si on rajoute un lycée et un visuel très banlieue américaine tout en restant bien ancré dans la France (Versailles, Plaisir).
Je dois reconnaître que j'aime beaucoup ce genre de facéties, cela donne un côté ludique (surtout s'il s'agit d'un polar) et, si cela est bien fait, cela donne plus d'intérêt au film que si l'histoire avait été simplement narrée chronologiquement (cf Memento, Pulp Fiction par exemple). Le réalisateur arrive à tenir son film (court, moins d'1h30) et sans faire preuve d'esbrouffe à ajouter des éléments (ou contrecarrer des fausses pistes) à chaque point de vue d'un personnage. Il réalise ainsi un film sur l'adolescence et les relations entre adolescents (les acteurs sont bons... et dans le rôle d'un père/prof, on notera Serge Riaboukine) avec tout ce que cela amène comme peurs et fantames (fugue, drogue, homosexualité, pédophilie etc) parfois souhaités.
Le film sonne juste dans sa représentation d'adolescents d'une banlieue tranquille des années 1990. Croyez moi, j'y étais Il faut dire qu'il y a plein de petits détails qui font mouche : Valenciennes en foot à la télé, Tostaky en soirée, Maus, une affiche des Guns dans la chambre, une mention de Mel Gibson comme beau mec, (et l'absence de baladeurs MP3 ou de téléphones portables). Il ne manque que Smells like Teen spirit, c'est dire ^^
C'est marrant comme le film fait très français tout en pouvant sonner très "film d'ado américain" quand on suit les déboires du beau sportif (genre le capitaine de l'équipe de foot américain), de la belle nana (genre la chef des pompomgirls), du souffre douleur de la classe etc
Les dialogues sont bons, il y a quelques bons mots, parfois cinéphiliques ("sa mère est morte ? Si ça se trouve, il l'a empaillée"). La musique est aux petits oignons (Sonic Youth a composé exprès, respect). Bref pas grand chose à jeter si on aime ce genre de film (qui est plus une chronique d'adolescence qu'un polar).
La fin ? J'ai entendu qu'elle était "décevante forcément mais cohérente". Franchement, je pense qu'elle aurait pu être bien pire et j'en suis plutôt satisfait. Bref, ne boudez pas votre plaisir

EDIT j'ajoute la critique du Temps http://www.letemps.ch/Page/Uuid/c46afbf ... e_au_lycée qui en parle bien, aussi.

Quand l’imaginaire s’emballe au lycée

«Simon Werner a disparu...» de Fabrice Gobert joue sur l’hypothèse d’un cinéma ado ni cynique ni imbécile. Une réussite plutôt rare

Chaque année à Cannes, une poignée de films sur l’adolescence rappellent l’intérêt crucial de cet âge de la vie trop facilement délaissé au profit du cinéma le plus commercial. C’est pourtant un moment de la vie passionnant à saisir et un terrain d’essai idéal pour les jeunes cinéastes. Parmi la cuvée 2010, Simon Werner a disparu… premier film du Français Fabrice Gobert a fait particulièrement bonne impression dans la section Un certain regard. En s’inspirant de modèles américains tout autant que de souvenirs de jeunesse personnels dans les années 1990.

Cela commence comme n’importe quel «slasher» horrifique, avec une jolie jeune fille qui marche seule et vite dans la nuit noire d’une banlieue résidentielle. Sauf que la splendide photo (signée Agnès Godard) et surtout la chanson (de Killing Joke) annoncent déjà autre chose. Un film plus mélancolique que cynique, à mi-chemin entre cinéma de genre hollywoodien et cinéma d’auteur de la fameuse collection Arte Tous les garçons et les filles de leur âge (1993-4).

La fille ne tarde pas à débarquer dans une typique fête de lycéens, pleine de flirts et d’embrouilles comiques, sauf qu’on y parle déjà de la disparition depuis quelques jours de l’un d’eux: Simon Werner. Et lorsqu’un corps est retrouvé un peu plus tard en forêt, le film remet les compteurs à zéro, une dizaine de jours plus tôt. Il le fera même quatre fois, pour suivre un membre différent du même groupe: le sportif Jérémie, la belle Alice, le solitaire Rabier et, pour finir, Simon lui-même. Lorsque ce dernier manque à l’appel au lycée Léon Blum, en banlieue parisienne, ses camarades envisagent toutes les hypothèses: fugue, enlèvement, suicide? Quelques jours plus tard, c’est Laetitia, une élève de la même classe, qui est notée absente sans que ses parents sachent où elle est. Epidémie? Serial killer? Intox?

Le mystère s’épaissit et bientôt, on fait attention au moindre détail, espérant démasquer le coupable comme dans n’importe quel «whodunit». Au lycée, les rumeurs vont bon train: non seulement qui est sorti avec qui, mais tel prof qui paraît suspect, à moins que la maison près des bois n’abrite un pédophile… En fait, c’est tout l’intérêt du film que de décrire le lycée comme lieu de tant de fictions possibles, où l’imaginaire s’emballe, comme pour contrer la banalité du décor et de la vie. Ajoutez une discrète touche «d’époque» (1992 écrit sur un tableau noir, pas de portable ni d’Internet en vue) et une belle b.o. rock signée Sonic Youth (rien que ça!), et vous tenez un objet bien plus original qu’il n’y paraît.

Quant à la narration éclatée, selon une stratégie de doute plus proche de Rashomon d’Akira Kurosawa ou d’Elephant de Gus Van Sant que des petits jeux à la Quentin Tarantino, elle confirme une volonté d’aller à l’encontre des clichés. Le sportif avance ainsi en béquilles, la «bimbo» du lycée (Ana Girardot, fille d’Hippolyte) s’avère plus maligne que prévu, la fille maghrébine et le garçon décalé deviennent intimes, etc. Et lorsque deux points de vue se raccordent soudain, cela fait son petit effet, qui réaffirme une irréductible complexité.

Certains, à Cannes, ont jugé le dénouement décevant, alors qu’en réalité il est parfaitement au diapason: la fin des fictions marque l’entrée dans le monde adulte. Pour une fois qu’on voit un film «pour ados» intelligent sur nos écrans, on aurait tort de bouder son plaisir. Et puissent les intéressés le voir eux aussi!

VV Simon Werner a disparu..., de Fabrice Gobert (France 2010),
avec Jules Pelissier, Ana Girardot,
Arthur Mazet, Laurent Delbecque, Selma El Mouissi, Audrey Bastien, Serge Riaboukine. 1h24.

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Lo más importante de la vida es no haber muerto d'Olivier Pictet, Marc Recuenco, Pablo Martín Torrado
Jacobo, un vieux Catalan est accordeur de piano depuis toujours. Il n'a jamais dit à quiconque que les instruments qu'il recueille s'accordent tous seuls pendant la nuit et cela fait des décennies que cela dure. Mais là Jacobo a des insomnies et se lève la nuit... et la magie n'opère plus. Voire il a des visions et sa femme semble peu à l'écoute de son tourment.

Attention, OFNI. Ce film en espagnol (castillan et catalan) est réalisé par un collectif (OLMAPA, cf les prénoms) qui regroupe un Barcelonais, un Madrilène et un Genevois qui ont étudié l'audiovisuel ensemble il y a 9 ans et ne se sont plus quittés depuis professionnellement parlant. Les trois sont derrière la caméra et pourtant il y a une très forte unité visuelle dans ce qu'on voit. J'aurais aimé adorer ce film mais je me suis un peu ennuyé (ce n'était pas peut être pas le bon moment pour moi). Et pourtant, je ne peux pas nier qu'il y a une très belle esthétique, photo, des acteurs aux petits oignons, un sens du détail, de l'espace hallucinant et une musique bien pensée, le tout dans un cadre historique franquiste qui est suggéré en finesse. Dommage que l'histoire me soit passée un peu au dessus de la tête. Amateurs de poésie, de cinéma un peu étrange (Lynch, Buñuel), allez y, vous aurez peut être le coup de foudre.

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Woody Allen, dans Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, raconte l'histoire d'une douzaine de personnes à Londres (non je vous fais pas le détail des péripéties de chacun). Je n'ai pas été franchement emballé par ce film, j'avoue. Une seule chose à sauver, ce sont les acteurs qui sont très bons. A part ça, je me demande où sont passés le ton et les dialogues de Woody Allen... C'est pas que c'est nul, juste que c'est un peu vain (je me demande ce qu'on aurait dit si un autre cinéaste avait fait ce film). Il reste néanmoins de petites perles comme la scène d'essayage de boucles d'oreilles ou bien Josh Brolin qui déménage et regarde son ex par la fenêtre. A part cela, le propos est très sombre (sous couvert de légèreté ou de futilité) et il n'y a pas d'espoir, à part dans l'aveuglement...
J'ai largement préféré Vicky, Cristina, Barcelona (glamour, solaire et aussi assez triste mais avec des personnages un peu moins "condamnés à l'échec") et dans les récents, Match Point reste l'ace d'Allen. Sans rancune et à l'année prochaine !!

dans un tout autre genre, j'ai vu Prud'hommes de Stéphane Goël, oui oui encore un Suisse qui parle de tribunaux. Sauf que là, c'est juste une succession d'affaires présentées au tribunal de Lausanne et c'est franchement moins réussi car si les affaires sont parfois intéressantes, tragiques ou drôles (si, si), il n'y a pas d'explications, pas de voix off (ce qui n'est pas forcément un mal en soi) et il manque une ligne directrice, une thèse. Bref, on reste dans l'exposition, ce n'est pas déplaisant mais on sort en se disant "oui et après ?" et on ne retient pas grand chose. Dommage.

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Il faut bien reconnaître que je n'étais pas très emballé à l'idée de voir The Social Network de David Fincher. Déjà, Facebook, je m'en moque et je voyais pas trop ce qu'allait faire Fincher dans cette histoire. Mais bon, à force de lire/entendre de bonnes critiques, j'y suis allé.
Que ce soit clair, je ne sais pas si c'est "la Vérité" (sur la création de Facebook) et je m'en fous, d'ailleurs.

Fincher a du talent, c'est indéniable. Cela commence à toute allure par des dialogues vifs dans un bar entre Mark Zuckerberg et sa copine. Ca fuse de tous les côtés et ça clashe assez vite. Zuckerberg est sans doute un gars brillant mais assez arrogant et pas à l'écoute des autres. Furieux d'être plaqué, il va créer un site pour se venger puis pour impressionner son ex. Et c'est par ce biais là que Fincher (et son scénariste) dépeint un gars asocial qui va devenir le coeur d'un réseau social fondé sur l'amitié ou les liens. Tout cela dans le cadre d'Harvard et ses final clubs, où on entre par cooptation entre gens du "bon" monde. Zuckerberg a des défauts mais il n'est pas du tout le produit de cette Amérique là (son coloc aimerait bien en être cela dit) ; il se sert juste de ces codes d'intégration... et détrône au passage des purs produits de l'establishment. Le film retrace son double procès contre ces produits (des jumeaux d'une grande famile) et contre son coloc, trahi une fois que Zuckerberg a eu du succès.
Victorieux mais seul c'est en effet l'amer constat de l'aventure. Perdre son seul ami tout en faisant que des centaines de millions de personnes reprennent contact avec les leurs c'est un sacré paradoxe. Mais en même temps, Zuckerberg ne veut pas vraiment d'amis. Ni d'ailleurs de gloire ou d'argent, on voit qu'avec le succès il a toujours ses mules et ses T shirt Gap à capuche. Le processus de flash backs est bien maîtrisé et on n'est pas perdus dans l'intrigue (intrigue qui montre assez peu d'ordinateurs et c'est tant mieux car ce n'est pas très cinégénique) même si on se demande pourquoi tant d'entreprises veulent payer pour quelque chose de gratuit (vendre les emails ou les profils n'est pas suggéré dans le film). Le film ne dit pas qui est coupable ou innocent : mais il montre bien la fin d'un système et de l'establishment à la papa, dynamité par un génie asocial. Il évoque aussi la solitude du pouvoir et la trahison d'une amitié. Au final, Marc Zuckerberg permet à plein d'internautes de se dévoiler en ligne mais lui même n'en est que plus énigmatique et secret...

Une critique (très détaillée !!!) intéressante

et y a déjà le remake français !!
http://www.dailymotion.com/video/xfh33d ... lefred_fun[/video]

[Num]

cinquième message de suite, ouééé

Welcome to the Rileys de Jake Scott (le fils de Ridley).
Un couple de quinquagénaires à la dérive, chacun ruminant son chagrin de son côté, vit à Indianapolis. Le mari part pour un congrès à La Nouvelle Orléans et "par hasard" (en fait, il fuit les gens avec qui il est), rencontre, dans un bar de strip tease, Mallory, 16 ans qui travaille là et qui est elle aussi un peu paumée. Comme attendu, chacun va aider l'autre de manière à ce que la vie soit moins pénible.... même si ce n'est pas gagné.

Alors voilà c'est typiquement le film indépendant américain. Y a rien de révolutionnaire là dedans, on devine vers où ça va aller et ça y va (Kristen Stewart y écorne sérieusement son image nunuche de Twilight mais bon....). Néanmoins ce n'est pas déplaisant ni longuet mais pas non plus hyper enthousiasmant. Le gros atout du film c'est James Gandolfini, encore une fois parfait de bout en bout.

J'en ai un autre mais ce sera pour demain

[Num]

et voilà comme promis !!!

La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier
Pendant les guerres de religion, Marie d'Anjou est promise depuis toujours au Duc de Guise mais finalement elle épouse le Prince de Montpensier... et attire encore les regards du Duc d'Anjou et du Comte de Chabannes.

Voilà en gros l'histoire, une femme qui a quatre hommes qui l'aiment, chacun à sa façon. Tavernier sait filmer et le film est plutôt plaisant à voir. Ça complote, intrigue, bataille, chevauche... Ce qui marque, c'est la jeunesse des protagonistes qui font l'Histoire. Néanmoins, l'interprétation des jeunes me laisse un sentiment mitigé. Raphaël Personnaz est très bien en duc d'Anjou, Mélanie Thierry et Gaspard Ulliel sont pas mal dans leur rôle, mais Grégoire Leprince-Ringuet est faiblard en prince.... A coté de cela, les "vieux" (Lambert Wilson, Michel Vuillermoz) sont épatants !
D'un texte très court (20 pages, il paraît) de Mme de Lafayette, Tavernier sort un film de 2h18. Comme j'ai dit plus haut, pas mal. Rien de renversant non plus mais on passe un bon moment, il "remplit son contrat".

[Ephéméride]

Une Vie de chat, le dernier long métrage de Folimage qui sort le 15 décembre.
Il sortira avec un court métrage du même studio en début de séance, tout en rouge et noir et blanc : La Queue de la souris.



Un polar pour enfants mais aussi du plaisir pour les yeux des adultes ! Je le conseille, c'est très réussi à tous les niveaux : graphisme, scénario, bande originale. J'ai eu la chance de le voir dans de très bonnes conditions avec le scénariste et le créateur du graphisme. Une rencontre très intéressante et qui donne envie d'encourager le studio Folimage qui fait des dessins animés beaux, intelligents, captivants... bref

leur blog

[klem ogre de benabarback]

et c'est Cédric qui a fait la musique ?

[Mareck]

et c'est Cédric qui a fait la musique ?

Et sinon perso, j'ai vu






Voili

[Sébasti1]

De ta liste, j'en ai vu la moitié

Pouvez-vous les retrouver ?

[Mareck]

Je peux jouer

[Num]

quelle prolixité, Mareck ^^

[Mareck]

Oui je trouve aussi

[laurence*]

De ta liste, j'en ai vu la moitié

Pouvez-vous les retrouver ?

Oui

[Sébasti1]

quelle prolixité, Mareck ^^

C'est sympa de devoir ouvrir un dico quand je te lis sur un forum...

[Mareck]

quelle prolixité, Mareck ^^

C'est sympa de devoir ouvrir un dico quand je te lis sur un forum...

[Stéfanie]

Il ne faut jamais laisser passer une occasion d'avancer dans la vie, Monsieur. Vous m'entendez ? Ja-mais !

Si ça se trouve, un jour, la prolixité te fera gagner un concours de mots croisés ou une partie de scrabble, par exemple . Qui sait ?

Deux moments décisifs dans ta vie qu'il aurait été fort dommage de rater, non ? Voiiii-là !!



(et sinon, là dernièrement, j'ai vu "L'homme qui voulait vivre sa vie", "The American" et "Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu" - faudrait juste que je trouve le temps - et la motivation... - de rédiger une petite critique )

[Mareck]

On pourrait ouvrir un fil genre "un jour, un mot"

[Stéfanie]

On pourrait ouvrir un fil genre "un jour, un mot"

Le kiwi !!!

[klem ogre de benabarback]

pour avoir la définition il faut aller sur Kiwipédia ?

[Mareck]

On pourrait ouvrir un fil genre "un jour, un mot"

Le kiwi !!!

Oups tu mets la barre haute sur ce coup là

pour avoir la définition il faut aller sur Kiwipédia ?

[Sébasti1]

Stef > C'est pas faux

[Num]

Ce serait bien de parler des (et pas juste mentionner les*) films que vous avez vus, svp

* ou papoter sur un autre sujet

[Ephéméride]

La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier

Vu aussi !



Vu en présence de Bertrand Tavernier et Bruno de Keyzer, son chef opérateur (le responsable des prises de vue et de la qualité des images, donc ).
J'ai apprécié ce film du genre "film historique" réalisé sans fioritures, costumes sobres (mais quels beaux costumes et belles étoffes !) laissant les excentricités (fraises autour du cou et autres) au placard car finalement ça ne servait qu'au moment de peindre des portraits comme il l'a expliqué. Bertrand Tavernier a d'ailleurs bien exprimé son soucis de coller au plus proche de la réalité de l'époque. En ajoutant qu'il n'avait cependant rien pu faire pour éviter les douglas présents dans le paysage
B. Tavernier s'est aussi justifié pour avoir proposé un Duc d'Anjou qui ne soit pas une "folle", comme il apparaît habituellement dans les films historiques. Pour lui, cette image est fausse.
Il a raconté la fumée : entre cheminées et bougies, le tournage était bien enfumé. Au début ils aéraient régulièrement et puis petit à petit, de moins en moins...
J'ai trouvé les acteurs superbes (avec la bonne surprise - mais courte - de voir Florence Thomassin - la mère de Marie - que j'adore vraiment). En négatif (encore que...), j'ai juste trouvé que la déclaration d'amour du Comte de Chabannes arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, trop tôt : je n'ai pas eu vraiment le sentiment de sentir le truc monter chez ce personnage, mais je sais que mon sentiment n'est pas partagé par d'autres spectateurs.

[Num]

C'est toujours intéressant les projections avec les personnes de l'équipe du film (Tavernier est en plus un type passionnant). C'est vrai que les décors et la photo sont très beaux (et les appréciations des distances un peu fantaisistes ).
Pour info (car pour moi c'était pas évident....), le duc d'Anjou, c'est le futur Henri III de France, un roi qui par la suite a été réputé pour avoir ses mignons (même s'il semble en effet que cette réputation est récemment remise en question).

[Num]

[klem ogre de benabarback]

et ben dis elle met du temps à s'afficher ton image Num
(toujours pas à l'heure où je parle)

[Mareck]

et ben dis elle met du temps à s'afficher ton image Num
(toujours pas à l'heure où je parle)

+ 1

[Num]

elle marchait quand j'ai posté ce message sinon allez voir par là

Potiche de François Ozon
Suzanne Pujol est fille d'un créateur d'une usine de parapluies (pas à Cherbourg hélas) et a épousé à Robert Pujol qui dirige l'entreprise d'une main de fer (avec moult grèves à la clé). Suite à un souci de santé de Robert, elle va diriger l'entreprise à la grande surprise de son mari, ses enfants ou du député maire communiste

J'ai lu que c'était l'adaptation d'une pièce fin 1970-début 1980 avec Jacqueline Maillan. Franchement ça se sent, y a des côtés théatre de boulevard (dans le sens négatif du terme) qui ressortent. Au final, ce n'est pas un immense Ozon, mais c'est quand même plaisant à voir, surtout pour le look (des personnes, des décors, des accessoires) ou pour les clins d'oeil (Deneuve/Depardieu, les parapluies, les répliques de Sarkozy etc). J'ai lu que la fin était un ajout d'Ozon et il donne un autre sens au film à mon avis. Car si la pièce brocardait le machisme ambiant, la fin du film (hyper irréaliste) tend aussi à égratigner le féminisme tout puissant. Cette légère ambiguité donne un parfum assez savoureux au film

[Stéfanie]

Potiche de François Ozon

Vu la semaine dernière. Si je suis d'accord avec toi sur certaines choses (notamment les décors, les accessoires - ont voit qu'ils ont pris soin de reconstituer "l'ambiance" des années 70, et c'est réussi - ou encore les répliques empruntées à notre cher Président de la République ), je le suis beaucoup moins pour les personnages (que je trouve trop caricaturaux et - en dépit d'un beau panel d'acteurs - pas toujours très bien interprétés) et pour l'histoire en tant que telle (que je trouve plate et insignifiante, malgré les petits airs de féminisme qui se font répérer tout au long du film - pour moi ça ne suffit pas pour le rendre intéressant).

Je ne savais pas que c'était l'adaptation d'une pièce des années 70, mais je pense que je l'aurais peut-être plus appréciée si je l'avais vue "en live" dans une salle de théâtre et non pas en tant que film au cinéma. Là, sur le coup, je me suis limite ennuyée et j'en garde le souvenir d'un film moyen, fortement médiatisé (petit détail qui a souvent pour effet de me rendre plus sceptique et plus exigeante vis-à-vis du rendu final, je l'avoue...), qui ne tient malheureusement qu'une (petite ?) partie de ses promesses...

[Num]

Le Nom des gens de Michel Leclerc

Arthur Martin (oui comme le fabricant d'électroménager) est un expert en épizootie, obsédé par le principe de précaution.... et par le passé familial qui est tu (voire nié) dans sa famille. Bahia Benmahmoud est une gauchiste pure et dure, un peu bordélique qui couche avec des mecs de droite pour les "retourner" (faire changer d'avis politique ). Quand elle déboule dans la vie d'Arthur (qu'elle imagine être de droite), cela occasionne quelques décalages.

J'ai beaucoup aimé ce film. Vaut mieux pas être de droite (ou sinon avec de l'humour) pour apprécier. Les dialogues sont savoureux, les situations sont souvent très drôles (le dîner avec leurs parents) et les personnages (Jacques Gamblin, Sara Forestier pour les principaux) sont bien campés. Sous couvert d'être une comédie, le film parle avec des talents des gens (de leur histoire, de l'histoire de leurs parents) et leur nom (dans le titre) ne peut pas toujours résumer ce qu'ils sont ou d'où ils viennent. En cela, le film est vraiment bien fait et j'aime beaucoup le rôle de Zinedine Soualem. Le scénario ayant été écrit par Michel Leclerc et son compagne Baya Kasmi, on peut voir des similitudes entre les noms des personnages et les leurs).
Le film est aussi dur quand une employée demande fermement à une des protagonistes de prouver son identité française (pour refaire ses papiers). Il y a un peu de longueur sur la fin mais le film arrive à sortir la tête de l'eau et d'une élection à l'autre nous livrer un bel éloge de la bâtardise qui m'a fait penser à une chanson de Thiéfaine.

Abdallah Géronimo Cohen
était né d'un croisement sur une vieille banquette citroën
de Gwendolyn von Strudel Hitachi Dupond Levy Tchang
et de Zorba Johnny Strogonof Garcia M'golo M'golo Lang
tous deux de race humaine
de nationalité terrienne

http://www.youtube.com/watch?v=17ZOrBcVeng[/video]

[klem ogre de benabarback]

Adieu Leslie

[Num]

so long Frank Drebin...

[L'inquisiteur]

Ptain je savais pas !
Y a t il un mouchoir pour moi ?

[klem ogre de benabarback]

non

[craquinette]

Arthur (qu'elle imagine être de droite)

Ben, un jospiniste, c'est un mec de droite, non ?

Et sinon, vu aussi et bien aimé, c'est complètement loufoque ( " dans le lit des fachos " en librairie, j'imagine déjà la censure )
Je ne suis décidément pas fan du tout de Sara Forestier qui a une tête à claque mais j'ai réussi à la supporter ici
Mention spéciale à Zinedine Soualem, génial et très expressif comme d'hab

[Num]

à noter aussi la réplique "t'as fermé la soute à plutonium ?"

Arthur (qu'elle imagine être de droite)

Ben, un jospiniste, c'est un mec de droite, non ?

ah, toi t'es autant à gauche que Bahia Benmahmoud, non ?