gonzesse le 26/11/2004 a écrit : Voici le compte-rendu d'un forumeur du HLM de Renaud:
very big fish
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Posté le: Ven Nov 26, 2004 3:12 pm Sujet du message: --------------------------------------------------------------------------------
Eh ben le résumé (j'ai pas vraiment les chansons dans l'ordre mais je vais essayer) :
Devant le Zénith depuis 17h30, on se gèle les miches dans la bonne humeur. Le public est hétéroclite, un peu comme celui de Renaud mais peut-être avec moins de diversités sociales (mais c'est que mon avis).
Beaucoup de jeunes filles (entre 17 et 25 ans) qui s'marrent entre elles et des plus vieux qui caillent comme c'est pas permis. 18h40 : ouverture (enfin !) des portes : après la traditionnelle fouille (à moitié faite en fait) on pénètre dans l'antre sacrée du Zénith que Renaud inaugura il y a 20 ans. Assis non loin de l'immense carré VIP, on aperçoit Pef des Robins des Bois avec deux ou trois potes, et une femme d'une cinquantaine d'année qui salue tout le monde, et on se demande alors si ce serait pas la mère de notre Bénabar préféré.
Musique d'ambiance pour nous faire patienter (dont "C'est mon dernier bal") et enfin les lumières s'éteignent pour accueillir "Les Joyeux z'Urbains". Je ne connaissais le groupe que de nom mais ils m'épatent.
Dans la lignée de Têtes Raides, Debout sur le Zinc, ou Les Ogres de Barback, leurs textes sont drôles ou touchant (comme cette chanson sur les vieux qui s'aimeront toujours - un peu, passionnément, à la folie,pas du tout), et leurs deux chanteurs possèdent une grande aisance avec le public qu'ils se mettent facilement dans leur poche. L'intro de "Smoke on the water" à l'ukulélé me fait marrer. Et le chanteur de nous lancer (tout en accordant l'instrument) "C'est juste, je vous l'accorde (rires). C'est un métier..."
Leurs chansons enchantent et chauffent le public (déjà acquis) jusqu'à la fin de cette enthousiasmante première partie.
Un long entr'acte suit (un peu trop long même). Enfin à 21h10 environs, les lumières d'éteignent de nouveau.
Les musiciens entrent en scène et Bénabar en dernier sous les vivas du public surchauffé...
Bénabar ouvre avec "Les Mots d'Amour" et le public chante en coeur. Notre nouveau chanteur préféré (hormis Renaud) bouge et courre dans tout les sens (un peu comme Mick Jagger...) sûrement pour expulser le trac et se jeter dans le concert sans réfléchir.
Il enchaîne alors avec "Paresseuse" (un peu essoufflé), et on s'arrête plus d'adorer ce petit bonhomme qui a l'air tellement proche de nous et tellement sympa qu'on voudrait être son pote.
Ensuite il nous chante "Porcelaine" (que j'adore, j'ai une copine un peu comme ça), et ambiance d'enfer.
"Mr René" et une fin "imperceptiblement changé - c'est musical !" où il dit que Mr René veut pas rentrer va en boîte, s'envoie pleins de whisky et même un ecsta ! A la fin de la chanson il décide de nous parler du problème de la drogue chez les personnes âgées (où il pense qu'on pratique une "politique de l'autruche"), chanson "socialisante" (ou quelque chose comme ça) et c'est pour ça qu'il est fringué comme "un présentateur de JT". Ca l'aide pas pour la transition de l'autre chanson "Vade retro Téléphone" (c'est lui qui le dit) qui met le feu aux bénabarges. "Saturne" reste assez sobre et un peu émouvante quand même et il s'assoit essoufflé derrière son piano pour "Vélo". Pendant la chanson il nous explique que la sonnette que pète le gamin était d'une famille de sonnettes pas très claire pendant la guerre mais il veut pas polémiquer, qu'elle l'avait chercher, "qu'elle provoquait" depuis le matin !
Ensuite une superbe chanson (que je connaissais pas - j'ai pas le 1er album) "L'adolescente" qu'on connaît tous puis le nouveau tube "Dis-lui oui" que le public reprend en choeur avec lui. S'ensuit "Bon anniversaire" puis et "Je suis de celles". Moment d'intimité avec Bénabar, seul au piano, puis rejoint par les cuivres. Superbe chanson qui touche tout le monde, parenthèse émouvante dans un concert de folie....
Puis il chante une autre chanson que je connaissais pas "115", où il se plante complètement dans les paroles, il en rit (un peu jaune je crois) mais nous fait marrer en reprenant sur cet air les paroles de "Je suis de celles" et remercie son guitariste "qui suit" et propose au bassiste de chanter la chanson à sa place. Bref, la chanson durera bien cinq minutes mais le public s'en fout, nous on rigole, ça rend le personnage de Bénabar encore plus humain. A la fin il est déçu parce qu'il croyait qu'on allait l'apprendre par coeur ! Il nous apprend alors que cette année il a eut "un heureux évènement" (applaudissements), il précise alors "une victoire de la musique... et un bébé !".
Il nous dit qu'on va encore se plaindre "dès qu'ils ont un gamin les chanteurs se croient obligés de nous faire une chanson d'amour à la guitare pour leurs gosses... Il va nous faire chier avec ça encore...merde... Nous on a eu 3 enfants est-ce qu'à chaque fois j'ai sorti ma guitare ?"
D'ailleurs Bénabar passe une guitare en bandoulière et fait mine de jouer (mais on s'aperçoit rapidement que c'est son guitariste qui joue dans l'ombre). Il annonce qu'il va chanter une berceuse. Et cette chanson est géniale très drôle sur le père qui n'arrive pas à endormir son gosse...
Un grand moment !
Il continue avec "Monospace" puis "Sac à Main" et la superbe "Majorette" qu'il chante à la perfection. Une version un peu arrangé de "A poings fermés" et nouveau plantage dans les paroles de "Coup du Lapin" devant un public hilare. Malgré les problèmes de micro (qui merdouillent gravement) Bénabar fait exploser le public avec "Y'a une fille qu'habite chez moi", tout le monde se lève et acclame ce chanteur si généreux et si époustouflant. Premier rappel. Bénabar revient avec une nouvelle chanson "Le Dîner", qui raconte l'histoire d'un mec qui veut pas aller voir les amis de sa copine. Très drôle et bien écrite...
Nouveaux rappels, tout le monde revient et ils font "Le Slow", fantastique chanson, réussie à la perfection, drôle "Tu croyais qu'un stéréotype c'était un mec avec un walkman" et excellement orchestrée. un clin d'oeil à Goldman (reprise du refrain de "Je te Donne"), les choeurs font le show en multipliant les chorégraphie et le guitariste soliste manque de se viander de l'ampli mobile... Triomphe pour Bénabar et à nouveau il repart, backstage...
Il revient alors et annonce que la tradition pour le dernier concert d'une tournée est de laisser la place aux techniciens pour chanter une chanson.
Et là, ô joie, ils chantent "C'est mon dernier bal" ! Les filles devant moi la connaisse par coeur et je remarque pas mal de gens qui la connaisse aussi et qui chante avec le technicien promu chanteur d'un soir. Je m'éclate totalement en chantant avec eux...
Bénabar et ses musicos les rejoignent, et l'artiste au piano fait les choeurs et semble s'éclater avec tout ce beau monde sur scène.
Ils enchaînent avec "L'Itinéraire" (sans les techniciens) et on croit que là c'est vraiment fini. Mais les lumières du Zénith ne se rallument pas. Et Bénabar et ses associés reviennent pour "La p'tite Monnaie" et Bénabar remercie tout le public qui est venu depuis le début de la tournée.
Les lumières se rallument, et "Gigi l'amoruso" retentit dans le Zénith, tandis qu'à regrets, comme Bénabar, nous nous éloignons de ce moment magique que fut le concert de Bénabar au Zénith, ce 25 novembre 2004...