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Article de Vendée Matin du 14/07/03 sur festival Poupet

Posté : 20 juil. 2003 17:06
par hulkette
Vendée Matin
Lundi 14 juillet


Bénabar attaque : la chanson française au sommet de la nouvelle vague.

Avec Bénabar, le Festival de Poupet sÂ’est jeté dans la nouvelle vague de la chanson française. Les 2 000 spectateurs y ont plongé la tête la premièreÂ…

CÂ’est de lÂ’or en barre. Bénabar détient cette richesse pieds et mains liés. Pourtant, ses textes relèvent plutôt de la pÂ’tite monnaie, du menu fretin que lÂ’on claque au quotidien. Ces petits riens qui font un grand tout. Et vendredi soir, cÂ’est Poupet qui est passé à  la caisse : « Bien le bonsoir messieurs dames ! » Arc bouté à  son pied de micro, Bénabar ne sÂ’est pas fait prier pour lancer sa fanfare. Sur scène : un piano, des cuivres, un banjo, un accordéon. Chanson française ? Jazz manouche ? Un peu de tout ça, à  vrai dire.
Mais une chose est sûre, sa musique, cÂ’est avant tout des paroles. Des textes cousus de fil précieux. Les lèvres plantées contre le micro, Bénabar ne voudrait surtout pas que quelques mots rebelles se fassent la belle. Le chanteur, aux allures de dandy parisien, comme un mixte de Jacques Dutronc et Jacques Higelin, reprend à  la volée toutes les tranches de vie.
Comme ce tue lÂ’amour irréparable, « où vous vous levez un matin, à  côté dÂ’une nana, qui porte un de ces t-shirts aux imprimés, genre Gaston Lagaf qui dit « JÂ’aime bien la sieste ! ». Et pour verser dans le scénario cru de la réalité, surtout ne pas oublier cette « haleine de trappeur » au saut du lit. Après tout, « il faut bien que quelquÂ’un le dise ». Bénabar ne sÂ’en est pas gêné. Ce nÂ’est pas son genre. Lui, lÂ’un des chefs de file de la nouvelle vague de la chanson française, avec son pote Vincent Delerm, à  lÂ’image des acolytes du cinéma des années 60, Jean-Luc Godart, François Truffaut ou Jacques Demy.

Un univers loufoque à  lÂ’image des films dÂ’Emir Kustorica

Après deux ou trois morceaux bien enlevés, il se mettra tour à  tour au piano et à  la trompette, quÂ’il pratique depuis ses huit bougies, « parce que cÂ’est lÂ’instrument privilégié des clowns ». DÂ’ailleurs, la page du cirque et de sa folie, il ne lÂ’a pas tout à  fait tournée. Son univers reste loufoque, surprenant, à  lÂ’image des films déjantés dÂ’Emir Kustorica.

Toutes les choses simples de la vie se parent de rose

Ces références au septième art sont loin dÂ’être usurpées, tant Bénabar reste imprégné par la vidéo. Sa carrière, il lÂ’a en effet débuté derrière la caméra, avec plusieurs courts-métrages à  son actif. Et il mériterait dÂ’être filmé. Pour sûr ! Dégingandé, aux postures les plus improbables, Bénabar nÂ’est sûrement pas un esthète de lÂ’expression physique, cher à  Mia, Kamel et compagnie. Il nÂ’empêche. CÂ’est le personnage. Avec un charisme qui en jette.
Sous les filets de sa gouaille rauque, les choses simples de la vie se parent de rose.
Deviennent belles, tout simplement. Ou tragiques. Au choix. CÂ’est ce quÂ’on aime chez ce trublion de nos faits et gestes. LÂ’espion de nos heures les plus intimes. Dans ces textes, chacun de nous peut retrouver une parcelle de son histoire. On peut en rire, on peut en pleurer. Mais on nÂ’y est pas insensible.
Quel insolent, ce Bénabar ! Et terriblement doué, en primeÂ…Un vrai coup de cœur.


Freddy Reigner

Voilà  je l'ai trouvé très bien cet article :love:

Re: Article de Vendée Matin du 14/07/03 sur festival Poupet

Posté : 20 juil. 2003 17:13
par Num
F. Reigner a écrit :Ces références au septième art sont loin dÂ’être usurpées, tant Bénabar reste imprégné par la vidéo. Sa carrière, il lÂ’a en effet débuté derrière la caméra, avec plusieurs courts-métrages à  son actif. Et il mériterait dÂ’être filmé. Pour sûr ! Dégingandé, aux postures les plus improbables, Bénabar nÂ’est sûrement pas un esthète de lÂ’expression physique, cher à  Mia, Kamel et compagnie. Il nÂ’empêche. CÂ’est le personnage. Avec un charisme qui en jette.
Sa manière de se déhancher est il est vrai, très particulière :mrgreen: ("euh il fait quoi là ?)
F. Reigner a écrit :Sous les filets de sa gouaille rauque, les choses simples de la vie se parent de rose.
Deviennent belles, tout simplement. Ou tragiques. Au choix. CÂ’est ce quÂ’on aime chez ce trublion de nos faits et gestes. LÂ’espion de nos heures les plus intimes. Dans ces textes, chacun de nous peut retrouver une parcelle de son histoire. On peut en rire, on peut en pleurer. Mais on nÂ’y est pas insensible.
Cette fin est particulièrement réussie et bien (d)écrite.
Merci Hulkette (tu peux le proposer en article comme "revue de concert" que ce soit mis sur le site et pas que sur le forum).
J'étais chez des amis hier et j'ai vu *** agrémentées de 2 lignes pour qualifier "Les risques du métier" dans euh Téléstar je crois :embaras: (non, j'ai pas noté ce qu'il disait :pasmoi: )

Posté : 20 juil. 2003 17:21
par hulkette
je l'ai envoyé pour qu'il soit dans revue de web mais t'sest il faut l'accord de M'sieur le Webmaster ^-)
c'est vrai que j'ai trouvé cet article assez bien écrit et qui change un peu des refrains habituels des journalistes.

Posté : 20 juil. 2003 19:05
par Sophie
Merci hulkette, il est vraiment intéressant cet article... quand je pense que je suis passée pas loin le lendemain, je suis dégoutée...
et hier soir à  Poupet, c'était Delerm l'invité :-)p

Pour sophie en attendant l'article la présentation

Posté : 20 juil. 2003 19:17
par hulkette
Vincent DELERM
Les choses de la vieÂ…



A 26 ans il est sans nul doute lÂ’un des talents les plus prometteurs de la chanson française. Sa récente ‘Victoire de la musiqueÂ’ le confirme. Son public nÂ’a pas attendu cela pour être conquis !

Fils de lÂ’auteur de « la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules », il décortique en chansons ces petits riens qui font notre quotidien. Il ne rate pas une occasion de croquer le charme ou la complexité des rapports humains dont il tire de véritables court-métrages chantés. Le septième art emplit son univers. De sa passion pour l’œuvre de Truffaut, il a gardé une obsession dÂ’alternance entre légèreté et profondeur, le goût dÂ’introduire de la mélancolie dans les sujets

anodins et des sourires voilés dans ses chansons les plus désabusées.
T'as même une photo :www.festival-poupet.com/photos-artistes ... delerm.jpg

Re: Pour sophie en attendant l'article la présentation

Posté : 20 juil. 2003 19:36
par hulkette
hulkette a écrit :Vincent DELERM
Les choses de la vieÂ…



A 26 ans il est sans nul doute lÂ’un des talents les plus prometteurs de la chanson française. Sa récente ‘Victoire de la musiqueÂ’ le confirme. Son public nÂ’a pas attendu cela pour être conquis !

Fils de lÂ’auteur de « la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules », il décortique en chansons ces petits riens qui font notre quotidien. Il ne rate pas une occasion de croquer le charme ou la complexité des rapports humains dont il tire de véritables court-métrages chantés. Le septième art emplit son univers. De sa passion pour l’œuvre de Truffaut, il a gardé une obsession dÂ’alternance entre légèreté et profondeur, le goût dÂ’introduire de la mélancolie dans les sujets

anodins et des sourires voilés dans ses chansons les plus désabusées.
T'as même une photo :www.festival-poupet.com/photos-artistes ... delerm.jpg
c'était pour sophie au fait ! mais comme ça tout le monde peut en profiter :wink: