"Sa manageuse le suit depuis treize ans" - 13/10/08
Posté : 26 août 2009 17:43
Je vous mets cette interview qui date un peu, mais que je trouve intéressante. C'est pas tous les jours qu'un journaliste préfère interviewer la manageuse plutôt que le chanteur 

Vous trouverez la source ici.Le Parisien a écrit :Elle n’a jamais lâché. Quand Marion Richeux a découvert Bénabar en 1995, l’ex-élève d’école de commerce s’est juré de l’amener au sommet.
« Je l’ai vu en concert dans un café, grâce à un copain. J’ai pris une claque et je me suis dit : on est cent à le connaître aujourd’hui. Dans quelques années, il n’y aura plus que cent personnes qui ne le connaîtront pas. » A l’époque, le chanteur joue avec son pote Patchol et ne prête qu’une oreille distraite à Marion Richeux. « Il s’en foutait. Bruno ne donne pas son amitié de prime abord. Il peut rester dans la sympathie de surface. A l’époque, je bossais dans un petit label, j’ai commencé à travailler de mon côté, dans son dos. »
Elle crée un dossier avec les textes des chansons, duplique les cassettes, trouve des concerts et propose l’enregistrement d’un disque, qui se fait sans Patchol : « Il ne voulait pas signer de contrat. » « La P’tite Monnaie » est bouclé en 1998 « avec zéro franc », en cinq jours et « deux heures de mixage par chanson ». Le CD sert de carte de visite, permet de trouver un tourneur, des concerts en province, des shows en Fnac. « Ça payait le camion et l’essence. On dormait dans les cafés ou à sept dans deux chambres de Formule 1. » Pendant ce temps, Marion tracte, harcèle tous les médias de France, s’appuie sur un fichier de près de trois mille adresses. « Je savais ce que le moindre fanzine, la plus petite radio locale avaient pensé du disque. »
Mais il faut franchir un cap. Alors Marion mise sur le système D. « On a demandé à des amis de mettre chacun 10 000 F pour autoproduire le disque suivant. On s’est retrouvé avec 350 000 F. » C’est le point de départ de « Bénabar », premier véritable album, qui abrite « Y’a une fille qu’habite chez moi » et « Bon Anniversaire », sorti en 2001 tel quel chez Zomba, intégré désormais à Sony. « Le directeur artistique avait adoré les chansons. Il a soûlé tout le monde dans la boîte. A tel point que, juste avant de signer, il est venu avec tout le label, soit 27 personnes, à un concert au Divan du monde. » On connaît la suite. A 37 ans, Marion a le triomphe modeste. « Dès le départ, il y avait tout, les chansons, les histoires. Bruno donnait envie de revenir. Il me faisait marrer, les gens autour riaient aussi. C’était une évidence. »