Forum Bénabar

4 mois fermes pour un journaliste au casier judiciaire vierge, suite aux émeutes du dimanche 6 mai à  Bastille.
Lien vers la dépêche de Yahoo : http://fr.news.yahoo.com/09052007/290/q ... -a-la.html



Qui est Romain ?
Romain a 29 ans. Originaire de Valenciennes où ses parents enseignants demeurent toujours aujourdÂ’hui, il affiche un parcours sans tâches et un casier judiciaire vierge. Après des études de droit et de journalisme, ce fan de musique est amené à  travailler pour MCM, M6, Europe 2 TV et divers sites web musicaux. Musicien, bassiste dans un groupe de rock, il joue régulièrement sur Paris. Une personnalité attachante, un grand timide, rêveur, parfois naïf, un Gaston LagaffeÂ… Mais certainement pas un militant ou un casseur.



Les faits :
Domicilié vers lÂ’hôtel de ville, Romain arrive place de la Bastille vers 22h avec 4 amis. Deux dÂ’entre eux étaient avec lui lors de lÂ’arrestation vers 23h50. QuÂ’ont-ils fait de 22h à  23h50 (heure de lÂ’arrestation) ? DÂ’abord simples observateurs, ils ont participé à  un sit-in, ils ont pris des gaz lacrymo dans les yeux et se sont retrouvé pris au piège entre casseurs et CRS. Ils ont bien tenté de rentrer chez eux mais les accès menant à  Hôtel de Ville étaient bloqués (rue Saint-Antoine et Boulevard Beaumarchais).

Romain a été interpellé par un policier en civil qui a déclaré lÂ’avoir vu envoyer 3 pavés en direction des policiers (sans blesser personne). Or les 4 personnes qui ont passé la soirée avec lui sont formels sur ce point : Romain nÂ’a pas envoyé de pavé et ils sont prêts à  en témoigner. Le soir même, ils ont tenté dÂ’intercéder en sa faveur mais nÂ’ont récolté que des menaces dÂ’être embarqués eux aussi.
A 23h50, il faisait nuit et il y avait beaucoup dÂ’agitation et Romain ne se distinguait pas de la masse avec son gros pull kaki.

Romain a effectivement ramassé un pavé et lÂ’a gardé avec lui comme un « trophée », un témoin des événements quÂ’il allait ramener chez lui. Logique pour un jeune homme qui se fait dédicacer des disques quand il rencontre un groupe ou un artiste quÂ’il admire. Logique aussi pour quelquÂ’un qui avait par exemple fait un reportage photo sur les manifestations anti-CPE avec un ami journaliste



Mercredi 9 mai, comparution immédiate
Nous avons été plusieurs à  nous déplacer, amis et collègues, sans nouvelles de lui depuis dimanche soir. Tout lÂ’après-midi dÂ’autres cas ont été jugés, vol de portable, bagarre pour une fille, « émeutiers », et pour tous, la procureure a requis 6 mois ferme, quels quÂ’en soient les antécédents judiciaires. LÂ’avocat commis dÂ’office partait perdu dÂ’avance, résigné, nous expliquant que le juge était le même qui avait donné 6 mois ferme pour lÂ’affaire de Gare du Nord début mai.
Plusieurs faits nous ont interpellés :
- Inutile de citer les témoins, pas le temps et pas la peine (selon lÂ’avocat), alors même que ceux-ci étaient présents à  lÂ’audience. LÂ’audience a ressemblé à  du badinage de justice et a été vite expédiée.
- Une évidente présomption de culpabilité pesait sur Romain
- Le salaire et le statut dÂ’intermittent de Romain ont été mentionnés et on ne lÂ’a pas pris au sérieux
Précisons que Romain a été humble, quÂ’il sÂ’est exprimé clairement et sÂ’est excusé de nÂ’avoir pas saisi la gravité de la situation dimanche soir.



Et maintenant ?
Au lieu du sursis ou des TIG que nous attendions, Romain a écopé de 4 mois ferme.
Son cas a interpellé les journalistes présents au tribunal, certains ont pu relayer lÂ’information nationalement. Il nÂ’est pas seul à  faire les frais et à  servir dÂ’exemple pour les émeutes du 6 mai. 39 majeurs et 12 mineurs ont été placés en garde à  vue pour cette seule soirée (cf Le Parisien)
Au mauvais endroit, au mauvais moment, Romain a servi de bouc émissaire pour un événement dramatique qui le dépasse. Honnêtement nous aurions tous pu être à  sa place et le voir repartir menottes aux poignets nous a profondément choqués.
Nous ne comptons pas en rester là . Tous les soutiens et relais dÂ’information sont les bienvenus.

le vol de pavé, c'est pas bien

Je sais pas si c'est moi qui n'ai pas tout compris, mais je vois pas le rapport avec le fait qu'il soit journaliste... j'ai peut être raté quelque chose.

En tout cas je lui souhaite de trouver rapidement de quoi se faire entendre.

ça circule et y'a aussi ça


Un ingénieur a porté plainte, jeudi 10 mai, pour "violences illégitimes" auprès de l'inspection générale des services (IGS, police des polices), accusant des policiers de l'avoir blessé à  coups de matraque, la nuit précédente, à  l'issue d'une arrestation.

Interpellé à  proximité de la place Saint-Michel, où il était venu chercher une amie, Philippe Roset, 31 ans, qui affirme ne pas avoir participé à  la manifestation anti-Sarkozy, déclare avoir été retenu dans un car de police pendant environ trois heures, avec une quarantaine de personnes, puis au centre de rétention de la rue de Clignancourt, jusqu'à  environ 3 h 30 jeudi.

PLAIE à€ LA TàŠTE

Les policiers "ont dit on charge ! N'ayant rien à  me reprocher, j'ai continué à  marcher normalement dans la direction indiquée par les policiers, mais j'ai été frappé immédiatement", affirme Philippe Roset. Il indique avoir été frappé aux jambes, à  la tête, aux épaules, sur le dos et la mâchoire, y compris après être tombé au sol. Deux témoins, Saïda, 26 ans, assistante d'éducation venue chercher son mari également interpellé, et Lamine Laloui, un étudiant de 18 ans, ont confirmé ces propos.

La police, contactée, ne pouvait dans l'immédiat confirmer ou infirmer les faits allégués. Selon un certificat initial établi à  l'hôpital Lariboisière que l'AFP a pu consulter, dix points de suture lui ont été posés sur une plaie à  la tête, et trois jours d'ITT (incapacité totale de travail) lui ont été prescrits. Saisi à  la demande de l'IGS, l'Hôtel-Dieu a conclu que ses lésions étaient "compatibles avec les violences alléguées", et lui a prescrit 6 jours d'ITT pénale.

Philippe Roset, Lamine Laloui et un troisième interpellé, qui n'a pas souhaité être identifié, ont en outre affirmé que pendant leur attente de près de trois heures dans le car à  proximité du commissariat, du gaz lacrymogène a été diffusé pendant quelques minutes.


source: Le Monde

Sabrina a écrit : Romain a effectivement ramassé un pavé et lÂ’a gardé avec lui comme un « trophée »,

un fétichiste donc en quelque sorte ?

Lège a écrit :

Sabrina a écrit : Romain a effectivement ramassé un pavé et lÂ’a gardé avec lui comme un « trophée »,

un fétichiste donc en quelque sorte ?

Pas top exitant comme fétichisme!

sérieusement, je pense que la psychologie anti sarko a envahi la France.

Du jour au lendemain la police s'est transformée en milice privée et sanguinaire et la Justice en Inquisition espagnole

c'est plus un président, c'est un sorcier

klem ogre de benabarback a écrit :sérieusement, je pense que la psychologie anti sarko a envahi la France.

Du jour au lendemain la police s'est transformée en milice privée et sanguinaire et la Justice en Inquisition espagnole

c'est plus un président, c'est un sorcier

moi aujourdhui j'ai été controlé 2 fois en 2 stations dans le RER ! Ceci dit j'ai été impresionnée comment le pov 2e controleur qui yetait pas pr gd chose s'est fait recevoir...

etre controlé par des controleurs ?
j'vois pas où c'est étonnant ?

vu que si t'es dans le RER, c'est que tu as pris ton billet (ou que tu as ta carte de transport)

klem ogre de benabarback a écrit :etre controlé par des controleurs ?
j'vois pas où c'est étonnant ?

vu que si t'es dans le RER, c'est que tu as pris ton billet (ou que tu as ta carte de transport)

non moi ca ma fait rire mais c vrai que avoir un controle entre 2 stattions , les mecs descendent et ya un autre mec qui monte pour refaire la même chose c'est spécial quoi c pas tres efficace comme repartition mais bon ils ont pas fait expres. Ms je te jure le 2e controleur il s'est mal fait recevoir j'ai trouvé ca hallucinant...

C'est pourtant assez rare les contrôles dans le rer tout de même, mais alors deux fois d'affilé....Des consignes auraient elles été données?

Stef' a écrit :C'est pourtant assez rare les contrôles dans le rer tout de même, mais alors deux fois d'affilé....Des consignes auraient elles été données?

faut pas etre parano et c pas linteret d sarko que d se foutre les usagés a dos

je pense pas farnchement

Et puis il a pas encore pris ses fonctions donc c'est plus que de la parano là , c'est vivre de l'anti-sarko comme on vit d'amour et d'eau fraiche (je préfère faire comme l'oiseau perso, vous m'en voudrez pas ).

oui, il faut voir ça avec monsieur Baroin, c'est lui le sinistre de l'intérieur.

Décidément ces François sont très populaires en politique.

jmad a écrit :oui, il faut voir ça avec monsieur Baroin, c'est lui le sinistre de l'intérieur.

Ceci lui va si bien...

Quel est le rapport avec le fait qu'il soit journaliste...? à  question pertinente réponse à  la con : j'ai juste copié collé le mail qu'on m'a envoyé.

Un autre encore...il est pas journaliste celui là 

> Subject: voici l'histoire selon ma vision
> Date: Sun, 13 May 2007 19:07:38 +0000
>
>
> Une réunion de travail à  Paris,
>
>
> Profitant de la présence de l'équipe des monteurs de la tournée (à  laquelle
> je viens de participer) sur Paris j'ai donc pris un train pour faire un
> point sur l'avenir proche et moins proche des futurs ex-latcho drom
> (l'Association Chapiteau Latcho Drom est une salle de spectacle itinérante
> qui organise des tournées et qui se met à  disposition de projets défendus
> par d'autres associations), nous passons l'après-midi à  discuter, nous nous
> retrouvons donc dans un petit bar sur Menilmontant (au « zic zink » chez
> Antoine, Natacha et Hugo), là , nous sommes rejoints par des amis (des
> membres du collectif qui a accueilli les chapiteaux à  Sens) avec qui nous
> passons la soirée (au rhum blanc pour ma part, et vu comment j'avais mal à 
> mon pays j'avais besoin de quelque chose de fortÂ…).
> Un peu après 23h, étant suffisamment désaltérés nous sommes donc partis à 
> la recherche de nourriture de façon à  faire chuter le taux d'alcool d'une
> partie de la troupe, la recherche dure plus d'une heure (je recadre :
> dimanche soir, soirée d'élections accompagnée de différents troubles sur
> Paris la majeure partie des restaurants était fermée). Notre quête nous
> emmène donc place de la République où nous trouvons un bar qui veut bien
> nous servir. Au vu de l'agitation grandissante sur la place, le patron du
> bar nous invite à  partir de façon à  fermer son établissement. En sortant, le
> temps de se dire « au revoir », nous nous retrouvons à  proximité des
> évènements violents de dimanche, à  République donc.
> Pour mémoire je rappelle que je ne suis pas parisien, je ne suis pas un
> habitué des manifestations nécessitant l'intervention des compagnies
> républicaines de sécurité (c.r.s.). Je suis citoyen français, et j'attache
> particulièrement de l'importance au mot « citoyen » (en tant que technicien
> monteur, je sors juste d'une tournée de 10 semaines intitulée « Aux Urnes
> EtcÂ… », qui avait pour but de tenter d'amener les votants et non-votants à 
> débattre et discuter ensemble de la citoyenneté sous toutes ses formes).
> J'ai 34 ans, je paye des impôts (beaucoup trop à  la vue de mon budget, mais
> c'est le jeuÂ…), j'ai une place dans cette société, je suis technicien du
> spectacle, donc j'ai un emploi précaire. Mais néanmoins conscient des règles
> de notre démocratie. Totalement persuadé que ce n'est pas en insultant ou en
> jetant des objets sur les forces de l'ordre qu'on manifeste son désaccord
> avec les idées politiques du président actuel.
> Nous nous retrouvons donc au beau milieu de jets de fumigènes et de
> lacrymogènes, séparé du mes amis, je me retrouve face à  deux compagnies de
> c.r.s. . à€ peine le temps de réaliser (note pour l'avenir : courir très vite
> dans le sens opposé: fuir et réfléchir après) je suis violemment plaqué au
> sol sans sommation et sans possibilité de voir mon ou mes agresseurs, mon
> premier réflexe a été de résister à  cette agression ce qui a justifié les
> coups (dans mon souvenir : plaquage violent du visage au sol au moyen de mes
> cheveux, différents coups portés dans les côtes ainsi que des insultes
> proférées par mes agresseurs, certains diront « méthodes policières
> d'arrestation?Â…). La fouille sommaire qui a suivi a mis en évidence la
> présence d'une pince multifonctions Leatherman (outil de travail de la
> majorité des techniciens du spectacle) et d'un couteau de type Laguiole
> (avec mon métier et mon style de vie, sur la route, en camion 6 mois dans
> l'année, ce couteau est pour moi un ustensile de vie très pratique) et
> malheureusement pour moi ces derniers objets étant considérés comme des
> armes de catégorie 6, mon dossier était bouclé et ils ne se sont pas gênés
> pour passer la troisième couche (coups et insultes).
> Je vous fait le récit des 37h de garde à  vue qui ont précédé ma mise en
> liberté :
> - lundi 7 Mai :
> - vers 1h arrestation
> - vers 2h passage devant l'O.P.J. du commissariat du 16eme (un peu plus de
> 0,6g à  l'éthylotest), suivi d'un passage rapide dans un hôpital, transfert
> au commissariat du 6eme pour dégrisement
> - vers 5H retour au 16eme devant l'O.P.J. pour m'entendre, suivi d'environ
> 11h dans une cellule (de 1m sur 2m, sans me proposer à  manger, j'ai dû en
> faire la demande)
> - vers 17h passage à  l'hôtel Dieu car blessures apparentes et contestation
> de l'accusation d'outrage
> - vers 22h transfert au dépôt du palais de justice de Paris (je vous passe
> les détails sur l'insalubrité du lieu)
> - Mardi 8 Mai (après une nuit en pointillés de 9 heures sur des planches en
> bois au milieu des cris et crises des détenus) :
> - vers 15h comparution devant le Procureur pour la lecture des chefs
> d'accusation, OUTRAGE A UNE PERSONNE DEPOSITAIRE DE L'AUTORITE PUBLIQUE (en
> lui disant je cite « %$?#!, sale fric, bâtard, nique SARKO» : je rigoleÂ…),
> REBELLION, PORT PROHIBE D'ARME DE CATEGORIE 6. J'ai bien évidemment contesté
> l'outrage, dit que j'avais été « frappé lors de mon interpellation, le
> couteau était effectivement sur moi.
> J'ai été « invité » en qualité de prévenu libre à  me présenter le 19 juin
> 2007 à  9h00 devant la 28EME CHAMBRE du tribunal de grande Instance de Paris.
> 4 boulevard du palais 75001 PARIS.
>
> Conclusion, en plus de m'être fait frappé pendant mon arrestation, j'ai été
> victime du délit de sale gueule (ceux qui connaissent mon look comprendront
> ce qui est passé dans la tête des c.r.s. lorsqu'ils m'ont vu débouler seul
> devant euxÂ…)
> J'ai écrit ce texte pour raconter ce qui m'est arrivé ce jour là  (pour ne
> pas avoir à  le répéter x et x fois) et pour vous inviter à  le diffuser sans
> modération.
> Je remercie du fond du cÂœur toutes les personnes qui m'ont soutenu, spécial
> big up à  Caro qu'a pas lâché le morceau jusqu'à  ma libération. Je ne
> manquerai pas de vous tenir au courant de la suite de mon affaire,
> cordialement vôtre, dim la trim.

monde de merde ...

+1

je dirais plutot "vie de merde"

mais en fait c'est plus égoiste

klem ogre de benabarback a écrit :je dirais plutot "vie de merde"
mais en fait c'est plus égoiste

Alors pense à  samedi prochain, ça peut remonter le moral, même si c'est ponctuellement, c'est toujours ça de pris

héléno a écrit :

klem ogre de benabarback a écrit :je dirais plutot "vie de merde"
mais en fait c'est plus égoiste

Alors pense à  samedi prochain, ça peut remonter le moral, même si c'est ponctuellement, c'est toujours ça de pris

y'a quoi samedi prochain ?

un tirage du loto surtout

klem ogre de benabarback a écrit :un tirage du loto surtout

De toute façon, on gagne jamais !
Pffff'... Bien que mon frère a dit à  la dame du kisoque que s'il gagne, il lui acheterait son établissement en souvenir ! Donc, il y a quand même des gens qui y croient !

klem ogre de benabarback a écrit :je dirais plutot "vie de merde"

mais en fait c'est plus égoiste

Ben alors mon Klem t'es encore au creux de la vague?
Allez un petit trio TM,
ça va un peu mieux?

heureusement que tu es là