Page 21 sur 23

Posté : 02 oct. 2007 0:44
par Cécilia
douche a écrit :J'ai vu Indigènes hier soir sur Canal+, :surlecul: il est génial ce film.Et chose rigolote j'ai pensé à  toi ccl
:oops: Je me demande bien pourquoi... :mrgreen: o:-) En tout cas, c'est gentil. :) Merci douche. :wink:

douche a écrit :je viens de me refaire tout le fil
:shock: :shock: :shock: :shock: :shock:

Posté : 02 oct. 2007 9:22
par klem ogre de benabarback
j'ai pas besoin de voir un film pour penser à  Ccl :oops:

Posté : 02 oct. 2007 22:03
par July
Je l'ai en DVD, je crois qu'il faut que je le regarde... ...

Posté : 06 oct. 2007 2:38
par Cécilia
UN SECRET de Claude Miller

Image

Le film commence dans les années 50. François est le fils de Maxime et Tania, sportifs émérites l'un et l'autre. Ce que ne sera jamais François, au grand désespoir de son père...

Le début du film n'est pas spécialement emballant. Trop lisse, un peu aseptisé, un peu poussiéreux dans la reconstitution historique, un peu artificiel dans son récit (la partie « contemporaine » en noir et blanc enthousiasme moyennement). Trop classique. Et puis le secret qui donne son titre au film - qui est l'adaptation du roman (autobiographique) du même nom de Philippe Grimbert - commence à  être révélé et le film bascule. Il est toujours aussi classique, formellement, narrativement, mais une vérité impensable se fait jour et elle nous déchire le cœur. Ce qui est impensable, c'est d'abord qu'on ait pu cacher « cela » à  François, qui apprend la vérité à  la veille de ses 15 ans... Les fantômes du passé resurgissent et le film devient bouleversant (c'est un euphémisme) et ne cessera plus de l'être. (Personnellement, j'ai bien passé la moitié du film les larmes aux yeux et la gorge serrée... :? ) Ce que l'on découvre bouleverse et stupéfie en même temps (comment faut-il comprendre le geste insensé d'Hannah ?). Un Secret mêle l'Histoire et l'intime. Raconte des vies ravagées par l'Histoire, par la culpabilité, par les non-dits. Et comment un homme en arrive à  changer deux lettres de son nom... Juste deux petites lettres, mais pas n'importe lesquelles. Faut-il lui en vouloir ? Un Secret raconte des vies sans histoire (apparemment) qui cachent en réalité des gouffres et c'est insupportable de tristesse. Alors, tant pis si le film n'est pas un chef-d'œuvre (les scènes contemporaines ne sont vraiment pas terribles, le film est dénué de toute audace en matière de cinéma) : il nous touche d'une manière inimaginable. Pour ce qui est de l'interprétation, ce sont surtout les actrices qui nous touchent : Cécile de France, Ludivine Sagnier, Julie Depardieu. Patrick Bruel ne démérite pas, mais n'est pas tout à  fait à  la hauteur.

Le film ressemble à  ça...

Posté : 06 oct. 2007 18:53
par Lena
Aujourd'hui, je suis allée voir "Cria Cuervos" (comme tous les ans, il y a une quinzaine du film espagnol chez moi et ils passent des films vieux et moins vieux ....).

Ma mère m'avait dit que c'était un film magnifique et bien elle a raison. Il est parfois un peu étrange, on se dmeande un peu ce qui se passe et comment mais c'est tellement beau ....
Et cette jeune actrice, Ana Torrent, est fantastique ....
Image

De plus il y a une super BO "Porque te vas"Â…

Posté : 08 oct. 2007 2:10
par Cécilia
RETOUR EN NORMANDIE de Nicolas Philibert

A l'origine du nouveau film de Nicolas Philibert, il y a un autre film, tourné par René Allio en 1975, Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère..., récit d'un terrible fait divers survenu dans le bocage normand en 1835. Les notables étaient joués par des acteurs, les paysans normands (les rôles principaux)... par des paysans normands. Nicolas Philibert était assistant sur le film. Trente ans plus tard, il décide de retourner en Normandie et de partir à  la rencontre des acteurs « éphémères » du film...

Que Nicolas Philibert ait eu envie, trente ans après, de retrouver les acteurs (non professionnels) du film de René Allio, on peut le concevoir. Qu'il en ait fait un film (ce film), non... Qu'il en ait fait un film, pourquoi pas ? Mais pourquoi n'a-t-il pas fait un film, disons, à  « usage personnel », pour lui et pour ceux qu'il filme ? Cinq ans d'attente (depuis le magnifique Etre et avoir) pour ça !!?? :o Le film enfile les anecdotes minuscules, les souvenirs qui n'ont d'intérêt que pour ceux qui les ont vécus (comment ils ont été choisis pour jouer dans le film, comment la présence de « tonton Joseph » dans le film a rassuré la famille d'une des jeunes interprètes... :roll: ) et c'est d'un ennui... :-(( Seule l'apparition (tardive) de Claude Hébert, l'interprète de Pierre Rivière (qui jouera aussi dans La Drôlesse, l'un des plus beaux films de Jacques Doillon), dont la vie est peut-être un peu plus intéressante que celle des autres « personnages » du film, réveille un peu le spectateur.

Comme si l'ennui ne suffisait pas (le film, en plus, dure presque 2 heures...), on a droit de surcroît au « spectacle » d'un paysan égorgeant un cochon... :furax: Etait-ce bien nécessaire ?





L'ENNEMI INTIME de Florent Emilio Siri

Ça se confirme : les films de guerre, j'ai vraiment du mal - à  quelques exceptions (notables) près. Et puis n'y a-t-il pas une certaine indécence à  faire de l'horreur absolue un spectacle ? Le problème avec les films de guerre, c'est que c'est toujours plus ou moins la même chose (du moins les scènes de guerre), quelles que soient les « particularités » de chaque guerre. La guerre d'Algérie, qui ne disait alors pas son nom (on parlait d'événements, de pacification, de maintien de l'ordre), est évidemment particulière et le film de Florent Emilio Siri rend compte de ses particularités. Mais le « spectacle » (quel mot horrible) de la guerre, je trouve ça (dans la plupart des films) plutôt ennuyeux. On aurait pu craindre un film trop spectaculaire : spectaculaire, le film l'est d'une certaine manière (avec sa mise en scène assez ample), mais il est en même temps (sujet oblige) assez austère. Et c'est l'austérité qui l'emporte. Et l'ennui (les deux n'étant pas nécessairement liés). Pourtant, ce qui nous est raconté - montré - ici devrait nous bouleverser. C'est vrai qu'il y a des images, des visions qui frappent (les massacres, les tortures...), mais cela ne suffit pas à  faire de L'ennemi intime un grand film. Côté acteurs, Albert Dupontel surtout tire son épingle du jeu. Les autres - Benoît Magimel, Marc Barbé... - sont sous-employés.

Posté : 10 oct. 2007 1:00
par klem ogre de benabarback
ccl a écrit :
LÂ’ENNEMI INTIME de Florent Emilio Siri

à‡a se confirme : les films de guerre, jÂ’ai vraiment du mal - à  quelques exceptions (notables) près. Et puis nÂ’y a-t-il pas une certaine indécence à  faire de lÂ’horreur absolue un spectacle ? Le problème avec les films de guerre, cÂ’est que cÂ’est toujours plus ou moins la même chose (du moins les scènes de guerre), quelles que soient les « particularités » de chaque guerre. La guerre dÂ’Algérie, qui ne disait alors pas son nom (on parlait dÂ’événements, de pacification, de maintien de lÂ’ordre), est évidemment particulière et le film de Florent Emilio Siri rend compte de ses particularités. Mais le « spectacle » (quel mot horrible) de la guerre, je trouve ça (dans la plupart des films) plutôt ennuyeux. On aurait pu craindre un film trop spectaculaire : spectaculaire, le film lÂ’est dÂ’une certaine manière (avec sa mise en scène assez ample), mais il est en même temps (sujet oblige) assez austère. Et cÂ’est lÂ’austérité qui lÂ’emporte. Et lÂ’ennui (les deux nÂ’étant pas nécessairement liés). Pourtant, ce qui nous est raconté - montré - ici devrait nous bouleverser. CÂ’est vrai quÂ’il y a des images, des visions qui frappent (les massacres, les torturesÂ…), mais cela ne suffit pas à  faire de LÂ’ennemi intime un grand film. Côté acteurs, Albert Dupontel surtout tire son épingle du jeu. Les autres - Benoît Magimel, Marc BarbéÂ… - sont sous-employés.
bon, je n'ai certes pas ton talent pour parler de cinéma
mais j'ose une réponse aprés avoir vu ce film...
(bon d'abord je te fais un bisou :-x-: )

Je ne crois pas pouvoir analyser le coté cinématographique, mais l'histoire et le film en lui même sont vraiment touchants, bouleversants...
je trouve génial de pouvoir montrer ainsi une guerre si récente (même si c'est pas le premier film sur le sujet), en ne prenant pas le parti d'un coté ou de l'autre, en laissant le spectateur aussi perdu aussi tiraillé que les protagonistes... c'est quoi cette France ? notre France ?
La comparaison avec l'Occupation allemande durant la seconde guerre mondiale aide à  avoir un regard différent sur l'horreur algérienne...

Etant touché de "prés" par cette guerre, ça laisse un sentiment bizarre

Posté : 13 oct. 2007 1:57
par Cécilia
klem ogre de benabarback a écrit :mais j'ose une réponse aprés avoir vu ce film...
Tu devrais oser plus souvent... :wink:

:-x-:






Sinon, je me suis enfin décidée à  aller voir un film de Sokourov...

ALEXANDRA d'Alexandre Sokourov

C'est l'histoire d'une grand-mère russe (interprétée par Galina Vichnevskaïa, cantatrice et veuve de Rostropovitch) qui part rendre visite à  son petit-fils officier... en Tchétchénie. Et puis ? Et puis pas grand-chose. Elle parle avec des soldats, avec son petit-fils, avec des femmes tchétchènes. A la fin, elle repart.

Les images sont belles, la musique aussi. Et puis c'est à  peu près tout. Pour commencer, cette visite improbable d'une grand-mère russe en Tchétchénie, on y croit moyennement. C'est embêtant... Le récit ? Il n'y en a pas vraiment. Le point de vue de Sokourov sur la guerre en Tchétchénie ? Image Il y a un point de vue ? En fait, je crois que certaines choses m'ont échappé... C'est-à -dire que j'ai eu quelques moments de flottement pendant le film. Question : est-ce que ça vient de moi (pourtant, a priori, j'étais bien réveillée avant le film...) ou bien est-ce que ça vient du film ? C'est-à -dire : le film est-il un peu soporifique ? Quelqu'un veut bien se dévouer pour aller voir le film et me donner son avis ? :roll:





A part ça, rien à  voir avec Sokourov, mais j'ai vu Sharon Stone en sortant du boulot...

Posté : 13 oct. 2007 9:08
par klem ogre de benabarback
elle en a de la chance cette Sharon

Posté : 21 oct. 2007 2:52
par Cécilia
Samedi après-midi, table ronde « Quoi de neuf Guitry ? » à  la Cinémathèque Française :) , avec notamment Pierre Arditi... :love:

Pour information, il y avait d'autres intervenants.. Si, si, je vous jure.. Comment ça, ça ne se voit pas ? :oops:



Image Image Image
Image Image Image Image Image





La Cinémathèque Française de l'extérieur, ça donne ça...

Image Image Image

Posté : 21 oct. 2007 10:53
par prudence
ccl a écrit :
Image
on dirait une photo de paparazzi qui vient de se faire surprendre (et qui va se faire taper....) !! :wink:

Posté : 21 oct. 2007 11:29
par Num
et c'est pas moi juste derrière, je précise :mrgreen:

Posté : 21 oct. 2007 12:04
par Stéfanie

Alors c'est comme ça que tu complètes ta paie de modo/admin/...t'es dévoilé là  :mrgreen:

...garde du corps des VIP, c'est ça ???? ....tu vas finir par faire de la concurrence à  Monsieur Kéhul :-)p

Posté : 21 oct. 2007 12:12
par Num
rigole, rigole, n'empêche qu'on m'informe que la cabale des modérateurs (cabale qui n'existe pas) va retirer aujourd'hui tous les albums "best of" de Bénabar en vente sur Saturne et ses anneaux périphériques, mais "juste comme ça par hasard" :-)p

sinon pour revenir au sujet cinéma, faudrait que j'y retourne... ptêt pour voir le film sur Jesse James. (Mais c'est long, faut caser 2h40)

"Vous avez lu l'histoire
De Jesse James
Comment il vécu
Comment il est mort
à‡a vous a plus hein
Vous en d'mandez encore"

Posté : 22 oct. 2007 3:45
par Cécilia
SECRET SUNSHINE de Lee Chang-dong

Une jeune veuve quitte Séoul pour aller s'installer avec son fils dans la ville où est né son mari...

Secret Sunshine est un mélodrame, genre hautement périlleux. Une femme, déjà  frappée par un premier malheur, est à  nouveau durement éprouvée par la vie. Le film devrait nous déchirer le cœur : ce n'est pas tout à  fait le cas, même si le destin de Shin-ae frappe par sa cruauté et ne peut laisser indifférent. Lee Chang-dong n'évite pas tous les pièges du mélodrame, tout en restant relativement pudique : peu de débordements émotionnels ici - mais du coup, moins d'émotion que prévu ? Le cinéaste instille même un peu d'humour dans la tragédie (les vains efforts de Jong-chan pour conquérir Shin-ae : il va jusqu'à  se rendre au temple pour elle...). Le film laisse parfois perplexe, par exemple lorsque la religion prend dans la vie de Shin-ae - et par conséquent dans le film - une importance presque gênante; on a du mal à  croire à  cette « transfiguration » miraculeuse de Shin-ae. Heureusement, ça ne dure qu'un temps.

A l'arrivée, Secret Sunshine est un beau film, inégal (la première partie - avant la tragédie - est la plus réussie, la plus belle), qui ne tient pas toutes ses promesses, qui déconcerte un peu, mais qui nous offre un beau portrait de femme, une femme que le cinéaste et son interprète, la formidable Jeon Do-yeon (récompensée au Festival de Cannes), accompagnent dans son malheur, ses égarements, jusqu'aux portes de la folie. Le film est un peu surestimé sans doute, mais c'est un beau film quoi qu'il en soit.




prudence a écrit :
ccl a écrit :
Image
on dirait une photo de paparazzi qui vient de se faire surprendre (et qui va se faire taper....) !! :wink:
C'est vrai qu'il a l'air menaçant... :mrgreen:

Posté : 22 oct. 2007 15:07
par klem ogre de benabarback
Num a écrit :et c'est pas moi juste derrière, je précise :mrgreen:
j'ai pensé à  la même chose que toi (enfin j'ai pensé que ce beau gosse pouvait etre toi quoi)

Posté : 23 oct. 2007 10:23
par Num
L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford d'Andrew Dominik

Bon j'avoue que je me suis un peu ennuyé (durée 2h30 tout de même)Â… et je reconnais que je dois pas avoir la culture suffisante pour apprécier ce genre de films, bref, il m'est passé un peu au-dessus.
Le gros point fort c'est que ce n'est pas une biographie panégyrique de Jesse James, non c'est bien plus ambitieux que cela. C'est plus un film sur son meurtrier ou sa relation avec son meurtrier (Casey Affleck, magnifique). C'est aussi assez marrant de voir une star harcelée par un fan.. Brad Pitt (excellent) jouant la star. Le terme "harceler" n'est sans doute pas le bon, c'est plus insidieux et sans doute pervers. Les dix dernières minutes renforcent ce sentiment et m'ont énormément plu.

Pas vraiment un western, pas une biographie classique, ça lorgne vers le film noir, vers le film psychologique, ça en fait un film atypique et sans doute un "grand" film. D'autant plus que c'est en adéquation avec une superbe photo (ahhh l'attaque du train) et une musique magnifique.

Y a définitivement quelque chose, mais j'ai que le niveau pour me direÂ… que j'ai raté quelque chose.

L'affiche est splendide aussi (allez la voir en grand^^)


Image

Posté : 23 oct. 2007 10:53
par julie jph
num si toi (avec toute ta culture numesque) tu as loupé quelquechose, je ne me sens pas de taille à  aller le voir :roll: (je n'ai qu'une culture juliesque :lol: )

Posté : 23 oct. 2007 13:31
par Num
on peut pas tout savoir, tout connaître, on peut connaître ses lacunes et tenter de les résorber

alors si ça se trouve, tu seras peut-être plus "apte" que moi à  apprécier ce film, je sais pas dans quels domaines tu excelles ;)

Posté : 23 oct. 2007 16:11
par ln.miaoum
World?

:arrow:

Posté : 23 oct. 2007 16:47
par Num
y avait (et y a toujours) une vie avant Microsoft Office (ou le liquide vaisselle :roll: ) tout comme le verbe "émuler" existe sans que ce soit une référence à  un programme de peer to peer^^

Posté : 23 oct. 2007 17:46
par jujuju
julie jph a écrit :num si toi (avec toute ta culture numesque) tu as loupé quelquechose, je ne me sens pas de taille à  aller le voir :roll: (je n'ai qu'une culture juliesque :lol: )
Comme je te comprends

Posté : 23 oct. 2007 19:34
par ln.miaoum
Num a écrit :y avait (et y a toujours) une vie avant Microsoft Office (ou le liquide vaisselle :roll: ) tout comme le verbe "émuler" existe sans que ce soit une référence à  un programme de peer to peer^^
:roll:









j'ai bien mis :arrow: à  la fin...

:wink:

Posté : 23 oct. 2007 23:03
par Num
oui j'avais vu avant de mettre mon post ;)


tout autre genre par rapport à  hier...

En cloque mode d'emploi
de Judd Apatow
Lui est un nerd à  l'extrême (ça existe à  ce point là ) ado attardé (un peu gras et hirsute) vivant avec 4 potes dans une grande maison avec un vague projet de monter un site web (de cul, enfin plus ou moins) mais surtout de continuer à  glandouiller, fumer des joints etc
Elle est une pimpante, proprette (et jolie) fille qui monte à  la télé (mais qui rame un peu donc elle vit chez sa soeur et son beauf, un ancien de Friends d'ailleurs), d'ailleurs elle vient d'avoir une promotion et elle s'en va fêter ça.

Elle rencontre lui un peu par hasard en boîte, ils boivent beaucoup, ils couchent ensemble... mais franchement ils ont rien en commun alors ils en restent là  (je résume c'est pas si concerté bien entendu)

sauf que...

huit semaines plus tard, elle a des nausées et s'aperçoit qu'elle est enceinte. Elle veut garder l'enfant (sinon y aurait pas de film...) et elle tient le père au courant.
Vont ils se rapprocher, tenter de vivre ensemble, se trouver alors qu'ils étaient si différents... ou bien se mentir à  eux mêmes en se disant qu'ils sont heureux ensemble? :wink:

Le film est très crû, les dialogues sont assez trash par moment. Mais ça n'empêche pas les petits instants de grâce et un coté qui "sonne vrai".
Un peu long (2h10), un peu attendu sur la fin mais quand même, une sorte de comédie romantique(ou pas) trash, c'est pas si fréquent

Posté : 24 oct. 2007 0:22
par Ananais
Num a écrit :L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford d'Andrew Dominik
Image
Tu m'as donné envie d'aller le voir et j'ai bien fait :D . Tout d'abord c'est vraiment sublimement filmé :shock: (oui la scène de l'attaque du train est belle à  couper le souffle :love: ).
Les acteurs sont excellents :-)1 ! Le tension entre les deux personnages est palpable, intéressante, tantôt de l'admiration, tantôt de la répulsion...
Le rythme du film est certes très long et très lent, mais je ne me suis pas ennuyée pour autant et j'ai trouvé que le changement de rythme soudain est très révélateur...
Num, quels sont les aspects qui t'ont échappé à  ton avis? Parce que j'ai pas été bercée de ce genre de films et pourtant je n'ai pas l'impression d'être passée à  côté de la plaque... mais je me trompe peut-être!
Enfin, je vous le conseille vraiment, du point de vue esthétique c'est bluffant!
Juste un p'tit aperçu:
Image
et encore c'est pas la mieux!

Posté : 24 oct. 2007 9:10
par Num
Ananais a écrit : Tu m'as donné envie d'aller le voir et j'ai bien fait :D .
bigre :D
Ananais a écrit : Num, quels sont les aspects qui t'ont échappé à  ton avis? Parce que j'ai pas été bercée de ce genre de films et pourtant je n'ai pas l'impression d'être passée à  côté de la plaque... mais je me trompe peut-être!
je pense que y a plein de thèmes sous jacents, de complexes oedipiens enfouis (:mrgreen:), de références à  d'autres films, bref un autre niveau d'analyse que je sens là  (que j'espère là ) mais que je ne distingue pas vraiment.

Posté : 27 oct. 2007 3:29
par Cécilia
PARANOID PARK de Gus Van Sant

Image

C'est l'histoire d'un adolescent (le formidable Gabe Nevins) qui vit dans sa bulle. Et puis voilà  qu'un journal télévisé, une photo lui renvoient brutalement ce qu'il avait essayé d'oublier : un drame d'une violence inimaginable qu'il a involontairement causé. Paranoid Park est le « paradis » (mal famé) des skateurs. C'est non loin de là  que le drame s'est produit...

Il y a pour commencer dans Paranoid Park une grâce, une poésie (notamment visuelle - avec Christopher Doyle à  l'image, c'est bien le minimum...), une étrangeté assez envoûtantes, qui contrastent avec l'horreur du drame qui est au cœur du film (cette horreur immontrable, Gus Van Sant la montrera pourtant dans une scène à  la limite du Grand-Guignol : était-ce bien nécessaire ?). Le film raconte l'impossible oubli, la culpabilité, la fatalité. Le film raconte l'adolescence. Paranoid Park est un film « flottant », sensoriel, entre réel et onirisme. L'envoûtement vient aussi de la somptueuse bande originale, qui va jusqu'à  « convoquer » Nino Rota (les musiques de Juliette des Esprits et d'Amarcord - Gus Van Sant a du goût).

Un film imparfait sans doute (un peu trop de scènes de skate ?), mais une belle expérience de cinéma.




DEUX VIES PLUS UNE d'Idit Cebula

Image

Eliane travaille dans l'Education Nationale. Elle est mariée à  Sylvain, a une (grande) fille, Bella, et une mère envahissante. Eliane rêve d'une autre vie. Eliane écrit. Un jour, elle se décide à  envoyer un manuscrit à  des éditeurs...

Que serait le film sans Emmanuelle Devos, sensationnelle comme toujours ? Deux vies plus une est un joli film, joliment écrit, pas spécialement original, mais avec tout de même quelques trouvailles assez piquantes ici et là  et un ton assez personnel. Gérard Darmon, à  côté d'Emmanuelle Devos, est, disons, anodin. Jocelyn Quivrin n'est pas mal du tout... mais un peu timide (enfin, son personnage...); dommage. Les seconds rôles sont assez savoureux (la mère d'Eliane - Solange Najman - c'est quelque chose...). Il y a dans le film quelques facilités, mais c'est globalement une réussite. On passe un très bon moment.

Posté : 28 oct. 2007 4:00
par Cécilia
LE DEUXIÈME SOUFFLE d'Alain Corneau

Gustave Minda, dit Gu, s'évade de prison. Avant de partir en Italie, Gu participe à  un dernier coup...

Refaire Le Deuxième Souffle - c'est-à -dire réadapter le roman de José Giovanni - après Jean-Pierre Melville, pourquoi pas ? Mais le refaire comme ça... :o Le film commence assez mal. La première scène (l'évasion de Gu) est même à  la limite du ridicule (la course filmée au ralenti... :roll: ). Après cette ouverture catastrophe, ça ne s'arrange guère. C'est mou, maniéré, déshumanisé, sans âme. Et ça s'étire sur 2 heures 36... :o Ce n'est pas que le film soit ennuyeux : c'est juste qu'il suscite l'indifférence. En plus, Alain Corneau a réussi l'« exploit » de rendre insignifiants d'excellents acteurs :-(( (il faut le faire...). Quel casting quand même : Daniel Auteuil, Monica Bellucci, Michel Blanc, Jacques Dutronc, Gilbert Melki, Daniel Duval, Nicolas Duvauchelle, Jacques Bonnaffé... Il n'y a guère que Michel Blanc qui échappe au naufrage... (Mais il était quand même 100 fois mieux ici... o:-) ) Et peut-être Philippe Nahon. Quel gâchis... Avoir réuni ces acteurs-là  pour arriver à  ce résultat... Le nouveau film d'Alain Corneau, c'est terrible à  dire, est un film inutile...

Posté : 28 oct. 2007 11:24
par Sahary
Le Coeur des Hommes 2 de Marc Esposito

4 ans apres, que sont devenus les héros Du coeur des hommes ?

Pour tous ceux qui ont aimé le premier opus, celui la est dans la meme lignée, les memes copains Jeff, Manu, Antoine et Alex, la meme ambiance de camaraderie, bref un film qu'on dirait voir entre copains. On les a quitté il y a 4 ans, et pendant 4 ans, bien des choses se sont passées (je sais que bcp de sites internet révèlent ce qui s'est passé pdt ces 4 années pour chaque personnages, mais je préfère vous laisser le découvrir, ce n'est pas le plus important du film, mais c'est agréable de découvrir comment chacun a évolué). Meme si ce 2e volet est plus centré sur les déboires de Alex (Marc Lavoine) qui apparait comme un éternel adolescent (I'm young, you're old, petit refrain qu'il lance sytématiquement a Gérard Darmon :lol: ), pret a changer pour la bonne cause, chaque personnage traverse un moment tres important de sa vie, et nous, nous le vivons avec lui, de l'intérieur. Une amitié entre les 4 oui, mais pas une amitié aveugle et stéréotypée, on est ami on s'engueule mais on est la quand les autres en ont besoin, toujours pret a faire un Week end a Trouville.

Ce film est frais, rempli de sentiments. On sort de la séance, on se sent bien, c'était 2h entre des amis. Personnellement, j'ai mis un moment a sortir de ce film... S'il fallait résumer ce film en une phrase, je dirai "meme si l'homme a ses défauts il ne faut pas arreter de croire en lui, ca en vaut la peine".

Posté : 28 oct. 2007 13:02
par July
Merci Sahary pour ce p'tit résumé.

Hier soir, j'ai vu la redifussion de Vivement Dimanche consacré à  ce film et ça m'a encore plus donné envie d'aller le voir ! :wink:

Vivement qu'il soit programmé dans une salle prochaine de chez moi... ...

Posté : 28 oct. 2007 13:33
par Sahary
Franchement si tu as aimé le premier, ne te pose pas de question, le 2e est sur la meme lancée :wink:

Posté : 28 oct. 2007 20:49
par jujuju
J'avais adoré le premier et j'ai pas encore pu aller voir le deuxième, pas le temps, pas les sous, mais dès que je peux j'y cours :D

Posté : 30 oct. 2007 3:12
par Cécilia
AVANT QUE J'OUBLIE de Jacques Nolot

Image


Au début, on est plus gêné qu'autre chose par le troisième film réalisé par Jacques Nolot, qui s'y exhibe sans pudeur. (Je n'ai pas vu les deux premiers, mais ce n'est pas vraiment gênant, même si les trois films forment une trilogie.) Avant que j'oublie est un film très personnel. Narcissique ? Peut-être, mais le narcissisme va de pair avec une autodérision ravageuse - cf notamment, au début du film, cette scène d'amour (?) où Pierre (Nolot) se fait traiter de chienne par son amant gigolo, qu'il doit appeler « Maître » (!!!). Ça commence bien... Heureusement, Avant que j'oublie, ce n'est pas que ça... Mais la dernière scène, entre autres, est assez gratinée aussi.

Avant que j'oublie est l'histoire d'un type de 60 ans qui se débrouille comme il peut avec la vie, le temps qui passe, les souvenirs, ses amours, la solitude, la maladie. Il est séropositif depuis 24 ans et se décide enfin à  prendre une trithérapie, parce qu'il ne peut pas faire autrement - mais la liste interminable des effets secondaires des médicaments le traumatise. Rien que l'idée de perdre ses cheveux... Il va devenir chauve, se lamente-t-il. Pour seule réponse, il a cette phrase laconique : « C'est la mode » (c'est délicat...).

C'est un peu pathétique, un peu anecdotique, souvent incongru, ironique, avec un humour à  froid assez réjouissant. Avant que j'oublie n'est pas un grand film, on peut lui trouver un certain nombre de défauts, on peut le trouver trivial (il l'est plus d'une fois...), on peut être gêné par certaines scènes, on peut trouver qu'il y a des temps morts, mais le film suscite une vraie sympathie, à  moins que ce ne soit Nolot lui-même. Avant que j'oublie est tout sauf un film consensuel.

Une petite réserve : le film est très « homocentré », c'est-à -dire qu'il ne dépasse pas vraiment les frontières de la « communauté » (?) homosexuelle. Pierre ne fréquente pratiquement que des homos. Le film est un peu trop « ghettoïsé ». A part ça, c'est formidable.

Posté : 30 oct. 2007 16:46
par Ephéméride
le coeur des hommes 2...
je ne sais pas si j'ai bien fait d'y aller pile au moment où j'ai des envies de "ville" mais ça a amplifié mon envie en voyant ce film...
j'ai aimé mais j'aurais dû revoir le 1er avant, car je ne m'en souviens pas bien.
toutefois... j'ai trouvé que quelques répliques - celles avec les "gros mots" - étaient mal jouées et ne faisaient pas naturelles. donc rien de grave, ça ne m'a pas empêché d'apprécier.

Posté : 01 nov. 2007 10:46
par Num
des critiques entendues, j'irais pas voir "le coeur des hommes 2"

Le rêve de Cassandre réalisé par Woody Allen

Troisième film anglais (et même londonnien) de Woody Allen. Deux frères (Ewan Mc Gregor et l'étonnant Colin Farrel) extrêmement proches ont des rêves en commun. Des rêves de grandeur, qui ne sont pas à  leur portée même s'ils font semblant de... Que ce soit un bateau à  retaper, une magasin à  ouvrir, un investissement dans des hôtels californiens, une actrice au grand train de vie à  entretenir. Tout parait possible... à  condition qu'on s'en donne les moyens.

L'oncle d'Amérique débarque, celui qui a réussi dans la famille et qui permet de joindre les deux bouts car "la famille c'est sacré". Sauf que cet oncle providentiel vu comme une sorte de Messie a des demandes que la morale (et la justice) réprouvent. Le jeu en vaut-il la chandelle? Y a t il plus à  gagner ou à  perdre?

Honnêtement, j'avais adoré "Match Point", ce film froid et élégant sur un arriviste anglais. Le thème est proche même si la classe sociale dépeinte n'est pas la même. Les deux frères sont très intéressants (et très différents) et le film est... implacable (et super sobre). Woody y montre encore qu'il est fan de Dostoievski... Mais à  cette tragédie lumineuse, sobre et un peu aride, je préfère l'éclat de Match point, plus abouti.

Un Allen sombre et je le préfère pessimiste que cynique, j'avoue. Bilan londonnien très satisfaisant à  mon avis ;)

Posté : 01 nov. 2007 11:31
par Ananais
J'me suis fait griller par Num :? , j'allais juste écrire ma critique!
L'exil londonien a permit à  Woody Allen un renouveau artistique (bon j'exagère peut-être un peu mais c'est quand même très différent de ses autres films :roll: ). Le prochain devrait se passer à  Madrid, j'espère que ce sera un aussi bon cru!
Après le brillant et ironique Match Point et le très drôle Scoop, le Rêve de Cassandre est un film vraiment noir... Le thème de l'apparence et de la promotion sociale, ainsi qu'une petite note cynique à  la fin, rappelle indéniablement Match Point, même si le traitement est tout à  fait différent!
Ewan McGregor et Colin Farrell sont très bons! J'ai beaucoup aimé le décalage entre le rôle de Terry (qui est psychologiquement très vulnérable) et les rôles habituels de Colin Farrell.
Un très bon film, très joliment filmé, à  la mécanique absolument implacable et profondement tragique...

Posté : 01 nov. 2007 19:30
par Arya
Bon, ça fait lgtps que j'ai pas posté mes critiques moi. Faut que j'me rattrape. :)

Joyeuses funérailles

Il n'y a que les anglais je crois pour rire d'un enterrement. Des situations rocambolesques, des personnages au bord de l'hystérie ou faisant preuve d'un calme britannique hors pair... vous mélangez tout ça et vous obtenez un film très drôle, qui vous fera passer un bon moment de ciné.

99F

Pas mal avais-je dit en sortant de la salle.. 1 mois plus tard je le pense toujours. Le réalisateur a pris le parti d'adapter un livre que je trouvais inadaptable et il s'en tire plutôt bien. Il fait un film détonant avec plusieurs trouvailles assez ingénieuses et un Jean Dujardin très inspiré en Octave (alias Fredéric Beigbeder qui apparaît d'ailleurs dans le film à  plusieurs reprises). Ce n'est pas le film de l'année mais c'est plutôt pas mal pour une adaptation aussi difficile !

Jane

Ah Jane Austen... la femme de ma vie :D J'adore ce qu'elle écrit, je dévore ses romans (j'en ai lu 4/6) à  chaque fois. J'ai du lire P&P au moins 20 fois sans exagérer et j'ai lu Persuasion en 1 journée tellement je ne pouvais m'en décrocher... Inutile donc de dire que j'attendais au tournent ce film inspiré de sa vie. Surtout qu'Anne Hathaway et moi on est pas spécialement copines copines.
Ben la surprise. Vraiment. Le couple principal (Hathway et James McAvoy) est très bon, et surtout très attachant. L'histoire présente de nombreux clins d'oeil à  l'oeuvre d'Austen, s'imbrique parfaitement avec l'esprit de ses romans tout en montrant une certaine originalité (la fugue par exemple n'est jamais vécue par les héroïnes de Janemais par les personnages secondaires). Alors certes, ce n'est qu'une adaptation partielle de sa vie, mais c'est une belle réussite que je reverrais avec grand plaisir !
Pis ils s'embrassent et c'est cool parce que généralement c'est no bisous dans les adaptations de ses romans ^^

Deux vies plus une

Je serais de l'avis de ccl: Deux vies plus une est un film agréable. Emmanuelle Devos y est excellente pour changer (et dire qu'avant de la voir au théâtre je ne l'aimais pas...), et les seconds rôles pas mal du tout. Le scénario a quelques côtés déjà  vus mais sinon offre quelques scènes tout à  fait sympas (surtout celles en famille). Un moment très sympa :)

Stardust
J'étais super impatiente de voir ce film, ayant lu qu'il était original par rapport à  d'autres films du même genre et je n'ai pas été déçue loin de là . L'histoire sort des habituels sentiers battus de l'heroic-fantaisy avec notament un humour très très présent, des personnages secondaires géniaux (Robert de Niro et Michelle Pfeiffer s'en donnent à  coeur joie !)et un couple principal assez attachant. Au final c'est un film que j'ai beaucoup aimé et qui m'a donné très envvie de lire le livre que j'avais l'intention d'acheter depuis quelques temps.

Le deuxième souffle

Je ne serais pas aussi négative que ccl. En effet, mon avis est plutôt mitigé. D'un côté, c'est vraiment bon d'avoir un film de truands comme on les aime, surtout avec un casting pareil mais d'un autre côté j'ai trouvé que ça manquait un peu de rythme. Quelques longueurs donc, assez regrettables.. en plus je trouve certains acteurs sous-employés.. Monica Bellucci par exemple. Je suis donc aprtagée sur ce film qui aurait pu être beaucoup mieux (mais Blanc est vraiment très drôle dans son rôle de commissaire..).
Je n'ai pas vu le premier Deuxième souffle (muaf, on applaudit ^^) donc je ne peux comparer les deux mais je commence à  en avoir marre de cette habitude de tout remaker que ce soit aux USA, en France ou en Inde..

L'heure zéro

Aimant beaucoup Agathe Christie et le dernier film de Pascal Thomas adaptant un livre de Christie (Mon petit doigt m'a dit), je me suis laissée tenter par ce film. Le début est un peu déroutant: le réalisateur nous présente plusieurs personnages qu'on ne voit qu'à  la fin du film pour certaines, ce qui laisse un peu perplexe. Toutefois, à  partir du moment où les invités sont dans la maison, le huis-clos commence vraiment et là  le film devient vraiment bien. Mention spéciale à  François Moral qui campe un commissaire vraiment parfait. Je n'avais pas deviné la fin (pour changer) et je me pose encore des questions.

Ah oui, j'ai oublié de raconter ma vie.. Lundi et mardi, j'ai refait un marathon ciné. J'ai vu Opening night (Cassavetes), Un été avec Monika (de qui ? demandez à  ccl bien sûr :D), Annie hall (Woody Allen), Pierrot le fou (Godard), Répulsion (Polanski), La femme d'à  côté (Truffaut). A part Cassavets qui est loin de m'avoir convaincu, j'ai beaucoup aimé tous ces films avec une préférence peut-être pour Un été avec Monika.. ou Pierrot le fou.. et Annie hall dans un genre différent.

Posté : 02 nov. 2007 22:29
par FDY
ccl a écrit :CONTROL dÂ’Anton Corbijn

Image


A première vue, Control, premier film dÂ’Anton Corbijn, est un biopic de plus, avec son récit sans surprise et ses figures imposées - les premiers pas dÂ’un groupe de rock, Warsaw, qui deviendra rapidement Joy Division; la figure forcément tourmentée de son chanteur, Ian Curtis; le succèsÂ… Sauf que Control nÂ’est pas un biopic de plus. Le film, très vite, sÂ’affranchit des limites du genre. Avant dÂ’être le portrait dÂ’un musicien (mais cÂ’est aussi cela : les séquences musicales sont dÂ’ailleurs prodigieuses, quÂ’on soit fan ou non de cette musique), Control est le portrait (complexe) dÂ’un homme, avec ses déchirements, sa souffrance, sa vulnérabilité, mais aussi son énergie, son rayonnement, sa beauté. Anton Corbijn a eu le bon goût de ne pas faire dÂ’emblée de Ian Curtis une figure tragique. Le réalisateur réussit (presque) à  nous faire oublier le destin de Curtis. On connaît la fin de lÂ’histoire, mais on nÂ’y pense pas; il nÂ’y a aucune fatalité dans le récit. Si la fin est déjà  connue, elle nÂ’en est pas moins terriblement brutale. Et bouleversante.

A part ça, Control est un film formellement somptueux (noir et blanc sublime, cadrages et mise en scène à  lÂ’avenant, remarquable utilisation de lÂ’écran large). Et Sam Riley est exceptionnel - et de plus en plus à  mesure que le film avance - dans le rôle de Curtis; il est même démentiel quand il se met à  chanter. Et puis il y a Samantha Morton, magnifique comme toujours.

Une très belle surprise.


Ici, vous avez la bande-annonce, mais elle ne donne quÂ’un très faible aperçu de la beauté et de lÂ’énergie du filmÂ…
+1

Vraiment un grand choc que ce film.
Pour moi ça reste un des meilleurs vu cette année.
Le noir et blanc est somptueux, les cadrages épatants, l'interprétation impeccable, sans parler de la musique...

Et pour peu qu'on aime la création artistique et voir des artistes sur scène, le film est bouleversant.

A ne pas manquer !

Et sinon, j'ai vu il y'a peu le plus beau film du monde, d'après Truffaut : L'aurore de Murnau, accompagné en direct par un musicien...et c'est vrai que c'est bien ! :wink:

Posté : 03 nov. 2007 1:10
par Cécilia
LE DERNIER GANG d'Ariel Zeïtoun

On n'attendait pas grand-chose d'Ariel Zeïtoun (vu sa filmographie :roll: )... et on avait raison, même si Le dernier gang, « librement inspiré » de l'histoire du Gang des Postiches, n'est pas totalement dénué d'intérêt. Disons qu'il y a quelques scènes assez réussies. Mais ça ne suffit pas à  faire un (bon) film... Le dernier gang est le plus souvent un film d'action qui ressemble à  beaucoup d'autres, pas mal fait, mais guère passionnant et impersonnel. Disons qu'il manque un « vrai » cinéaste aux commandes - et un point de vue ? Les acteurs font de leur mieux. Vincent Elbaz, dans le rôle principal, est tour à  tour formidable et ordinaire. Sami Bouajila, sous-employé, n'a pas grand-chose à  faire... mais il le fait bien. :rougit: Et puis il y a la grâce de la jeune Clémence Poésy, à  qui on doit quelques jolies scènes. Gilles Lellouche, en flic aux méthodes contestables, ou, dans des rôles épisodiques, Patrick Descamps ou Michel Boujenah, ne sont pas mal non plus. Beau casting, mais ça ne suffit évidemment pas.

Ce qui est bien ennuyeux aussi, c'est tout de même que l'un des principaux intérêts du film disparaisse au beau milieu du film... o:-)




Arya a écrit :le dernier film de Pascal Thomas adaptant un livre de Christie (Mon petit doigt m'a dit)
Je croyais que c'était celui-ci le dernier (enfin le dernier avant le dernier)... :rougit:

Sinon, je n'ai pas encore vu le dernier Pascal Thomas, mais il y a une belle interview de Danielle Darrieux ici... :)



Arya a écrit :Un été avec Monika (de qui ? demandez à  ccl bien sûr :D)
Image


Arya a écrit :A part Cassavetes qui est loin de m'avoir convaincue
:cry: :cry: :cry: :cry: :cry:




FDY a écrit :Vraiment un grand choc que ce film.
Pour moi ça reste un des meilleurs vu cette année.
Le noir et blanc est somptueux, les cadrages épatants, l'interprétation impeccable, sans parler de la musique...

Et pour peu qu'on aime la création artistique et voir des artistes sur scène, le film est bouleversant.

A ne pas manquer !
:jumpy:




FDY a écrit :Et sinon, j'ai vu il y'a peu le plus beau film du monde, d'après Truffaut : L'aurore de Murnau
Pas seulement d'après Truffaut... :) Aaaaaaah ! L'aurore... :love:

Posté : 04 nov. 2007 13:42
par craquinette
J'ai vu " ceux qui restent " d'Anne le Ny
Un film sur la fin de vie et la difficulté de vivre des conjoints et de la famille face à  la maladie d'un des leurs ...
Film tourné dans peu de lieux différents ( l'hopital, les appartements des coinjoints, et quelques plans d'extérieur )

J'ai beaucoup aimé ce film notamment grâce au ton employé : juste et pudique. On ne voit jamais les " malades " et l'on assiste aux réactions, vies et autres désespoirs des deux personnages principaux ( Vincent Lindon et Emmanuelle Devos, formidables ! )

Il y a aussi quelques petits passages assez cocasses :-)))

Un premier film pas déprimant pour un sou ( car c'est bien de vie dont il est question ) émouvant et réussi ! :-)1