Jean Dubois, selon moi, c'est un doux et savant métissage.
De Miossec, il a le charme du ténébreux qu'éclaire un magnifique sourire à fossette et le jeu de scène entre maladresse touchante et prestence manifeste, entre chaleur conviviale et timidité froide. De Goldman, il a la voix qu'il pose avec assurance et conviction. De Renaud, il a la poésie de bistro, l'éloge de la bohème, de l'instant, de la création.
Il a emprunté à Norah Jones (qui, elle-même, l'a emprunté à un artiste du début du siècle, qui lui-même, n'est pas le compositeur originel...) le mélancolique murmure Cold Cold Heart ; à Bob Dylan une ballade sur le temps qui passe, à Ulysse (?) une touchante chanson en patois poitevin sur l'espèce en voie de disparition que sont les lettres d'amour...
Le brassage des genres ne s'arrête pas là : les tonalités jazzy de la contrebasse s'entremêlent au blues un peu country que génèrent la guitare sèche et l'harmonica. Quant aux textes, là aussi c'est l'hétérogénéité qui domine : chansons engagées, chansons légères, chansons d'amour, chansons tristes, chansons gaies.
Et, ce mélange d'éléments éclectiques, cette alliance faite sans idée reçue semble être tout à la fois une formule magique, une invitation au voyage, à la rêverie...
A découvrir ! Et pour en savoir (un tout p'tit peu) plus c'est ici
Biz'
Styx
PS : vive le copier-coller !
