Faites nous votre Cinéma (2009)

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Les présentations (et autres liens) c'est


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Arya
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Arya »

Quand j'ai entendu ça à la radio, j'ai été toute :( :( Il était si jeune, c'était un bon acteur qui allait devenir une valeur sûre du cinéma français.. et il était chouette. Je lui avais parlé l'année dernière après l'avant-première d'Incognito pour lui demander un autographe et lui dire que j'aimais son travail.. il était super cool abordable et tout. Et Alice Taglioni était enceinte jusqu'aux yeux. C'est triste...




PS: Ccl, un moyen-métrage ça n'existe pas. Moins d'une heure c'est un court, plus d'une heure c'est un long. Le moyen métrage c'est un mythe qui persiste. :wink:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par klem ogre de benabarback »

c'est pas la taille qui compte
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Pour Jocelyn Quivrin, je suis aussi choquée que tout le monde ici... :( :( :(





Sinon...
Arya a écrit :un moyen-métrage ça n'existe pas. Moins d'une heure c'est un court, plus d'une heure c'est un long.
Bien sûr, "moins d'une heure c'est un court, plus d'une heure c'est un long"...
Wikipédia a écrit :Il n'existe pas de définition légale du moyen métrage contrairement au court métrage (de 1 min à 59 min) ou au long métrage (à partir de 60 min), dont la définition légale est déterminée, en France, par le Centre National de la Cinématographie (CNC).
Sauf que Wikipédia ajoute...
Toutefois ce terme est régulièrement employé pour les films dont la durée est comprise entre 30 et 59 minutes.

Le moyen métrage n'est pas totalement établi comme format, mais le patrimoine cinématographique regorge de films de cette durée. [...]

Il existe un festival, unique en son genre, entièrement consacré au moyen métrage : Festival du cinéma de Brive - Rencontres du moyen métrage.
Arya a écrit :Le moyen métrage c'est un mythe qui persiste. :wink:
J'aime entretenir les mythes... :-)p

Un film qui dure 45 ou 47 minutes comme Time Off, je ne me résous pas à appeler cela un "court" métrage... :-s




(La réponse de klem était bien aussi... et plus concise...)
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Message par Stéfanie »


"RAPT" de Lucas Belvaux -

Image

Stanislaff Graff est un industriel à la tête d'un groupe international de 130 000 salariés, père de famille, proche avec le champ politique, toujours entre deux rendez-vous...avant de tomber, un matin, dans un guet-apens qui fera de lui en quelques instants l'otage d'un commando de truands qui en espère une rançon importante. Humilié et coupé du monde, il se voit obligé d'accepter son sort, cherchant à préserver sa dignité face au régime de terreur des ravisseurs. Pendant ce temps là, les enquêtes policières et journalistiques révèlent le côté sombre de sa personnalité : entre ses maitresses et ses dettes de jeu, son monde se fissure au fur et à mesure, nuisant ainsi non seulement à l'image de son groupe mais montrant aussi à sa famille à quel point les apparences diffèrent de la réalité des choses. C'est ainsi qu'une fois libéré, Graff se retrouve face aux ruines de sa vie (en matière professionnelle et dans le cadre familial), seul, et dans l'impossibilité de continuer comme si de rien n'était...

"Rapt" montre les multiples ravages d'un enlèvement et les réactions "mécaniques" d'une société uniquement fondée sur l'image, révélant non seulement la fragilité des apparences mais aussi les coulisses d'un jeu de poker grandeur nature où les intérêts personnels croisent les enjeux moraux. La succession d’affrontements psychologiques est assez troublante, le film est bien rythmé, et Yvan Attal assure dans le rôle l'homme de pouvoir - individualiste et solitaire - qui se croyait maitre du jeu et qui se retrouve, au final, assis sur un tas de décombres. Le spectateur, pour sa part, bascule entre empathie et dégout, et c'est aussi là la force de ce film qui est bien plus qu'un récit manichéen des choses. En dépit du fait que l'intrigue se voit clairement centrée sur le personnage principal, les personnages secondaires ne sont pas pour autant négligés car c'est aussi à travers eux que se construit le propos du film. Au final, "Rapt" mélange suspense, drame familial, enjeux politiques et questions morales - le résultat est convaincant et captivant.
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Message par Stéfanie »


Enfant + chat + croquettes = :gneee:

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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Béabarge »

Stéfanie a écrit :
Enfant + chat + croquettes = :gneee:

Tiens ça sent les Herbes folles cette équation...que je ne suis pas arrivée à résoudre d'ailleurs... :pasmoi:

As-tu passé un bon moment Stéfanie ?
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Stéfanie »


C'est le genre de film où j'arrive pas à faire ma revue tout de suite, à chaud (mon demi-neurone et moi, on s'est dit qu'il valait probablement mieux attendre d'avoir un peu de recul avant avant de rédiger quoi que ce soit :-)p ) et là j'avoue que j'aurais du mal à répondre par "oui" ou par "non"...

J'en saurai (et dirai) un peu plus demain dans le journée, je pense...mais ça penche du côté du "oui" ;)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Mareck »

En tout cas, t'es balaise Béa ... :-)1

perso, j'avais pas décrypté le message codé de Stéf :heinnn:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Stéfanie »


Fallait soit avoir vu le film, soit se souvenir du petit spoiler ici :wink:


(non, c'est toujours pas une revue :-)p )
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Stéfanie »


"Les Herbes folles" d'Alain Resnais -

Image

En sortant d'un magasin de chaussures où elle a craqué pour une paire de pompes rouges dont elle n'avait pas franchement besoin, Marguerite se fait voler son sac à main. Quelques heures plus tard, dans un parking public, Georges tombe par hasard sur le contenu dudit sac à main que le voleur avait fini par jeter après s'être emparé de l'argent. Au fur et à mesure qu'il découvre le contenu du portemonnaie (CNI, licence d'aviation, photos, ...), Georges se voit de plus en plus intrigué par l'inconnue et ne tardera pas à avoir envie de faire sa connaissance. Après avoir essayé - sans succès - de la joindre par téléphone, il se décide finalement d'aller déposer le portefeuille au commissariat de police. Le lendemain, alors que Georges et sa famille se retrouvent autour d'un repas commun, le téléphone sonne... C'est là le début d'une histoire pleine de tournures inattendues et imprévisibles qui amène les deux personnages principaux à changer de cap bien plus qu'une seule fois.

Difficile de faire un résumé sans trahir l'essence de ce film. L'histoire en tant que telle est simple, basique et n'a rien de très original. Cela dit, il est évident que ce n'est pas là l'intérêt de l'œuvre d'Alain Resnais. Le rythme est assez lent, mais le mélange entre mots et images amène le spectateur systématiquement là où il ne l'attendait pas, et c'est ainsi qu'il parvient à garder un certain suspense, faisant croire que vraiment tout peut arriver. "Les Herbes folles" propose une étude de la psychologie humaine avec ses impulsions, ses changements d'humeur assez imprévisibles, ses absurdités et ses contradictions, tandis que des petites piques d'humour et d'ironie, notamment sous forme de références au cinéma hollywoodien (par exemple la musique accompagnant le logo de la 20th Century Fox et le mot "fin" qui clignote au premier plan, alors qu’un couple s’embrasse sur une passerelle :mrred: ) rajoutent une touche de fraicheur décalée aux évènements. Les acteurs sont bien choisis et convaincants dans leurs rôles, et il va de même pour la BO qui colle bien au scénario. En sortant de la salle de cinéma, le spectateur se retrouve "légèrement" paumé, la dernière réplique en tête ("Maman, quand je serai un chat, je pourrai manger des croquettes ?") qui n'a rien manifestement à voir avec la choucroute mais qui fait son effet. Mélange entre comédie et drame, "un peu" spé sur les bords mais pas pour autant moins intéressant - le dernier Resnais vaut carrément le détour ;)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par klem ogre de benabarback »

j'ai gagné deux places de cinéma (Utopia à Bordeaux) donc joie fleur etc, je vais aller au cinéma !!!!
(la dernière fois c'était pour Romaine par moins 30, donc ça date)

ça a du bon d'accepter de se faire filmer :mrred:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Stéfanie »


Des places pour quel film ? Ou c'est toi qui choisis ?

C'est un joli cadeau en tout cas, félicitations ;)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par klem ogre de benabarback »

films de mon choix :D :jumpy:
et pour rappel, l'Utopia est un VRAI cinéma d'art et d'essai, films en VO systématique, débats, conférences, vieux films...

reste plus qu'à choisir
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

pas accroché sur "Les Herbes folles" d'Alain Resnais... oui je sais l'image des herbes qui dépassent des pavés et "poussent où elles veulent". mais bof, trop décousu pour moi. Je préfère un Smoking/No smoking, ça, ça me parait allier rigueur et fantaisie ;)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Damien A. »

Moi je crois que je vais finir par pousser mon coup de gueule sur les programmations à Paris. Avec le nombre de cinéma qu'il y a, ils se démerdent pour tous passer les mêmes films. Je voulais aller voir Hors du Temps mais il n'est resté à l'affiche qu'une semaine. Depuis la semaine dernière, on ne le trouve à l'affiche que dans deux cinémas à Paris et qu'en VO. Je vais donc devoir allongé jusqu'à Quai d'Evry pour le voir.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Stéfanie »


On va dépoussiérer le bon vieux débat sur la VO et la VF ? :mrred:

N'empêche, ça faisait un petit moment qu'on en avait pas parlé, tiens ^^

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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par klem ogre de benabarback »

oui oui oui ! :mrgreen:

Damien, même si tu n'as pas le choix (sur Paris), pourquoi ne pas le voir en VO après tout ?
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

(en plus le quai d'Evry c'est pas évident à trouver ^^)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par klem ogre de benabarback »

ben c'est pas genre à Evry, sur le quai ? :ane:
:poisson:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Arya »

"C'est chaud, aux Halles ils passent que de la VO, à croire que la France a pas l'argent de se payer de la VF quoi". Entendu dans la queue. J'espère que t'es pas comme ça Damien :-)p

Et je tiens à préciser que les cinémas passent les films qui marchent. C'est tragique de voir des films disparaître des films de l'affiche pour un rien, mais les salles doivent faire de l'argent, elles sont suffisamment dans la merde pour passer des films qui ne marchent pas. Helas.

En tout cas, tu me diras comment c'était Hors du temps, parce que ça a l'air très très très très niais ^^
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Damien A. »

Arya a écrit :"C'est chaud, aux Halles ils passent que de la VO, à croire que la France a pas l'argent de se payer de la VF quoi". Entendu dans la queue. J'espère que t'es pas comme ça Damien :-)p

Et je tiens à préciser que les cinémas passent les films qui marchent. C'est tragique de voir des films disparaître des films de l'affiche pour un rien, mais les salles doivent faire de l'argent, elles sont suffisamment dans la merde pour passer des films qui ne marchent pas. Helas.

En tout cas, tu me diras comment c'était Hors du temps, parce que ça a l'air très très très très niais ^^
Non, c'est juste qu'il y a trop de VO sur Paris (y'a plus de ciné qui passe les films en VO qu'en VF) mais j'en attends pas moins de la ville, question de standing culturel même si je ne suis pas d'accord avec ça, je le respecte. Après on s'habitue et j'ai la chance d'avoir deux gros complexes (et un véhicule) autour de moi qui passe les films en VF. Sinon j'ai repéré les cinés qui passent de la VF (Aquaboulevard, accessible désormais très facilement en tram :jumpy: et UGC Lyon-Bastille).

Concernant Hors du temps, j'irais jeudi vu que je bosse pas la journée, j'en profiterais pour aller le voir et faire une petite review sur mon blog et ici spécialement pour toi :-)p . Je vois pas pourquoi tu dis qu'il a l'air niais. En tout cas avec le peu qu'on en a vu ca me semble difficile, mais t'en sais peut être plus. Après je vais voir les film selon mon humeur du moment et en ce moment j'ai bien envi d'aller voir un film comme ça. Je me laisserais bien tenter par Persecution par la suite si j'ai un peu de temps ^^
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

klem a écrit :j'ai gagné deux places de cinéma (Utopia à Bordeaux) donc joie fleur etc, je vais aller au cinéma !!!!
Aller au cinéma, c'est bien; nous parler des films que tu as vus, ce serait bien aussi... o:-)

Damien A. a écrit :Non, c'est juste qu'il y a trop de VO sur Paris
Non, il n'y a pas trop de VO : il y a beaucoup de VO. Et s'il y a beaucoup de VO, c'est peut-être tout simplement parce qu'il y a beaucoup de gens qui ont envie d'entendre Woody Allen parler avec la voix de... Woody Allen ou qui ont envie de voir des films suédois en... suédois. Je sais, il y a des gens tordus sur Paris... :-)p





Sinon, quelques mots (pas le temps de développer... :-s ) sur un film exceptionnel sorti le 25 novembre.

Il s'agit de Vincere, le nouveau film de Marco Bellocchio.

Image


C'est un film d'une ampleur, d'une puissance, d'une richesse absolument sidérantes (un petit aperçu ici). C'est historiquement passionnant, cinématographiquement époustouflant, bourré d'audaces formelles et narratives. Et c'est bouleversant. Giovanna Mezzogiorno est phénoménale.

L'un des grands films de l'année.

Image



Aurélien Ferenczi, dans Télérama, en parle beaucoup mieux que je ne pourrais le faire (pour lire l'article dans son intégralité, c'est ici - mais il vaut mieux avoir déjà vu le film avant de lire l'article entier... qui dévoile beaucoup de choses... :? ).
Depuis quand n'avait-on reçu de plein fouet un film d'une telle complexité, à la théâtralité exacerbée, au symbolisme de tous les instants ? Quel autre cinéaste septuagénaire serait capable de renouveler son art au point de signer une œuvre de cette ambition, semblant renouer avec les vieilles utopies passées, du temps où le cinéma était la « synthèse de tous les arts » - opéra, mélodrame, peinture et théâtre d'ombres ? Beaucoup des meilleurs films d'aujourd'hui sont, économie oblige, des œuvres d'apparence modeste, qui cèlent maîtrise et richesse au cœur de « petites musiques ». Vincere, de Marco Bellocchio, est un torrent, un monstre de fiction qui brasse tableau du fascisme, histoire du XXe siècle et réflexion sur la folie.

A l'origine, une histoire enfouie dans la mémoire collective d'une nation : celle d'Ida Dalser, maîtresse puis épouse d'un politicien ambitieux et arrogant, Benito Mussolini. Ils se croisent en 1907, à Trente. Se retrouvent sept ans plus tard à Milan. Il est socialiste, pacifiste, universaliste. Elle est saisie par sa posture d'enragé, son appétit de vaincre - le sens du verbe italien vincere. Elle finance son ascension - et ses revirements, puisque le voilà belliciste. « J'ai changé d'avis », dit-il simplement. Elle porte son enfant. Et lui, au fil de sa prise de pouvoir, l'abandonne, puis la cloître.

[...]

Vincere regorge d'audaces plastiques (surimpressions diverses, images composites) et sonores (une musique wagnérienne de Carlo Crivelli, l'une des plus belles compositions pour le cinéma entendues depuis longtemps), dignes des avant-gardes de ces années-là.

[...]

Vincere est avant tout affaire de visages. Il y a ces portraits de femmes aliénées, éplorées, qui surgissent étrangement au détour d'une scène - et Bellocchio qui fut, dans les années 70, partisan de l'antipsychiatrie y concentre toute la souffrance du monde. Il y a celui de Benito Mussolini : une séquence d'époque nous le montre en plein discours impérialiste et combatif, et c'est le visage d'un fou ou d'un pantin, la bouche se relève dans une moue puérile, la grimace serait risible si elle ne scellait le sort de millions d'Italiens. Il y a en contrepoint le regard clair d'Ida - et de l'actrice magnétique qui l'incarne. On y lit, au-delà de la douleur, le refus du compromis, l'obstination à faire triompher la raison. Marco Bellocchio cadre de près ces yeux simplement ouverts et en fait une allégorie de la justice bafouée, de l'individu écrasé par le totalitarisme. C'est bouleversant.



Et puis dans la série : on fait de belles rencontres au Forum des Images, une table ronde (c'était jeudi dernier) sur "Les femmes israéliennes à la caméra" avec notamment Keren Yedaya, réalisatrice de Mon trésor et Jaffa, et Ronit Elkabetz, réalisatrice avec son frère Shlomi Elkabetz de Prendre femme et des Sept jours et l'une des meilleures actrices d'aujourd'hui (vue en 2009 dans pas moins de 4 films...).

Image Hagar Ben-Asher, Ronit Elkabetz Image Ronit Elkabetz
Image Keren Yedaya


Si par hasard :-s , vous avez envie de voir un petit extrait, c'est ici...
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par klem ogre de benabarback »

ccl a écrit :
klem a écrit :j'ai gagné deux places de cinéma (Utopia à Bordeaux) donc joie fleur etc, je vais aller au cinéma !!!!
Aller au cinéma, c'est bien; nous parler des films que tu as vus, ce serait bien aussi... o:-)


c'est juste que je n'y suis pas encore allé :rougit:
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Message par Damien A. »

ccl a écrit :
Damien A. a écrit :Non, c'est juste qu'il y a trop de VO sur Paris
Non, il n'y a pas trop de VO : il y a beaucoup de VO. Et s'il y a beaucoup de VO, c'est peut-être tout simplement parce qu'il y a beaucoup de gens qui ont envie d'entendre Woody Allen parler avec la voix de... Woody Allen ou qui ont envie de voir des films suédois en... suédois. Je sais, il y a des gens tordus sur Paris... :-)p
Non il n'y a pas des gens tordus. Si on propose les deux, c'est qu'il en faut pour tout le monde mais si on prend Paris intra-muros il y a plus de VO que de VF. Ensuite à savoir s'il y a plus de gens qui préfère voir de la VO que de la VF, j'en sais rien et si je peux me permettre tu n'en sais rien non plus.
Arya a écrit :En tout cas, tu me diras comment c'était Hors du temps, parce que ça a l'air très très très très niais ^^
Finalement je ne pourrais rien te dire vu que le film a été déprogrammé de toutes les salles d'Ile-de-France. Il n'est à l'affiche que dans deux salles en France (et une salle monégasque) à savoir à Saint-Jean-de-Maurienne et Largentière-la-Béssée ce qui me rend encore plus furax vu que je serais à Largentière dans trois semaines :-s

Bref vive les Alpes :mrred:
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Message par Num »

Sin nombre de Cary Joji Fukunaga

Au Sud du Mexique, Smiley, un jeune garçon entre dans un gang qui sévit dans un quartier de la ville. Il est épaulé par Casper, pas beaucoup plus âgé que lui, mais déjà installé.
Au Honduras, Sayra, une jeune femme accompagnée de son frère et son oncle veulent émigrer (clandestinement) aux États Unis.
Les deux histoires parallèles au début vont se croiser, bien entendu, quand Sayra arrive dans la ville de Casper.

C'est le premier long métrage de Fukunaga (père japonais, mère suédoise) et franchement y a beaucoup de choses à garder. Pas mal de maîtrise tout du long que ce soit pour le scénario, les acteurs, la mise en scène etc. La scène finale est très bien filmée, ainsi qu'une scène sur le toit du train sous la pluie qui est assez fabuleuse.
Tout n'est pas parfait, les gangs font un peu trop "cliché", l'histoire entre Sayra et Casper est un peu trop belle (étrange) pour être vrai. Mais le parti pris de filmer ces migrants est super intéressant, le choix du train qui traverse le Mexique (mais n'est jamais loin de la ville de départ... ou sinon le gang a de grandes ramifications :heinnn: ) est un excellent medium. Le tout sonne assez vrai quant au destin choisi/subi de ces personnes qui espèrent une terre meilleure aux États Unis ou bien ceux qui entrent dans un gang pour (sur)vivre, même s'il faut tuer pour cela. J'ai lu des avis où certains parlaient de Steinbeck, je ne sais pas si c'est aussi bien dépeint. Mais en tout cas, Fukunaga est un jeune réalisateur à suivre. Chapeau
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Message par Arya »

Ah, c'est dommage, j'aurais bien aimé savoir si c'est la niaiserie que j'imagine XD J'ai juste vu la BA, mais c'était suffisant pour me faire fuir à toutes jambes, et l'affiche ne m'a pas fait faire demi-tour. Mais en ce moment, y'a pas grand-chose au ciné, ça me déprime.. Mais je m'en fous, parce que la semaine prochaine, Y'A AVATAR QUI SORT ! :jumpy: :jumpy: Voilà, et j'espère m'en prendre plein les dents :)

Quant au débat VO, VF, ça me fait franchement rire de te voir râler contre l'absence de VF intra-muros, alors que je suis désespérée par l'absence de VO en banlieue. Mais comme le dit Ccl, y'a sûrement une raison.. et je vois par exemple mal des étudiants en cinéma voir un film en VF. En tout cas autour de moi, il n'y en a pas.
Mais bon, en fait, ce qui me choque plus, c'est que tu ne te décides pas à voir un film en VO quand t'as vraiment pas le choix. Moi je déteste la VF, mais quand j'ai vraiment pas le choix, bah tant pis, je fais avec.

Pour conclure, je suis totalement d'accord avec Ccl sur Vincere (tu vois ? C'était pas dur :mrgreen: ). C'est un film d'une force exceptionnel, sur lequel je me suis précipité le jour de sa sortie. C'est vraiment, vraiment bouleversant. En plus, deux jours plus tard, j'ai vu un des premiers films du réalisateur. C'était super intéressant de noter les évolutions de son cinéma !
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Message par Damien A. »

Arya a écrit :Mais bon, en fait, ce qui me choque plus, c'est que tu ne te décides pas à voir un film en VO quand t'as vraiment pas le choix. Moi je déteste la VF, mais quand j'ai vraiment pas le choix, bah tant pis, je fais avec.
Ba si tu t'attrapais des migraines à chaque fois que tu sors d'un film en VO, tu n'aurais pas vraiment envi d'aller voir de la VO :mrgreen:
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Message par Num »

Juste pour le noter ici.. j'ai vu en DVD Star Trek de J J Abrams (sorti cette année au ciné).

Je ne connais rien ou presque de l'univers Star Trek, faut le préciser. Verdict lapidaire : Oui bon c'est pas mal mais c'est pas l'extase non plus quoi :pasmoi:

j'admets que c'était assez piégé de faire un film pour les gens qui connaissent pas Star Trek sans pour autant s'attirer les foudres des fans, pour ça c'est une petite gageure. Ah oui ça doit aussi être plus spectaculaire au cinéma bien entendu
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

Dans ma prochaine vie, je veux être journaliste ciné/portrait à Libé, ça a l'air sympa, on interviewe Viggo tous les ans et puis on raconte ça un peu comme on veut :mrgreen: clic
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Message par Stéfanie »


Un petit week-end à Madrid pour aller voir une pièce de théâtre (entre autres), ça pourrait me plaire, je crois o:-)

"Je voyais passer des ombres, et quand je les appelais, comme dans un autre monde, le brouillard les avalait..."
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

Rapt de Lucas Belvaux

Stanislas Graff est capitaine d'industrie. C'est un homme pressé à la vie bien rangée (bureau, repas d'affaire, ministres et politiques, maîtresses, famille, chien, poker). Un jour, il est enlevé et ses ravisseurs demandent 50 millions d'euros de rançon (ils renvoient un majeur coupé tout de même). Commencent alors les négociations, les doutes entre tous les partis (la famille, le groupe, la police, l'avocat, les politiques) le tout alors que la presse sort les frasques de Stan. A tel point que sa libération n'arrangerait pas grand chose (ou pas tout le monde).

Belvaux s'intéresse assez peu à l'enquête de police et regarde les protagonistes évoluer. Aucun n'a vraiment le même but et aucun ne sait ce que la situation va devenir. Pendant ce temps là, Stan est prisonnier. On ne peut pas dire qu'il soit sympathique ou antipathique. Un peu comme ses geôliers d'ailleurs (sauf le Marseillais). C'est le point de vue du réalisateur qui est une grande force : montrer de manière évidente mais ne pas juger. Personne n'est vraiment héroïque ou pleutre. Stan est plutôt un sale mec par certains côtés, mais de là à ce qu'il mérite ce qui lui arrive, non quand même pas.
Puisque le scénario est vaguement inspiré du Baron Empain, Stan s'en sort. Et c'est là où cela devient encore plus intéressant car qu'il y a encore un enfermement, social et familial cette fois.

Le film dure deux heures mais est terriblement "sec", y a pas grand chose à couper. C'est un film passionnant malgré sa froideur apparente (regard d'entomologiste serait plus correct). Musique, mise en scène, acteurs, tout concourt à en faire un film pas génialissime mais qui parait bien au-dessus du panier dans son ambition et sa mise en oeuvre.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

http://www.telerama.fr/cinema/le-vote-des-lecteurs-et-de-la-redaction-les-francais-qualifies,50535.php a écrit :“Télérama” a invité ses lecteurs à voter pour les dix meilleurs films de l'année et a établi en parallèle le palmarès de la rédaction cinéma. Au final, tout le monde a plébiscité l'audace et la variété du cinéma français. A noter que le top 15 de la rédaction est aussi le programme de notre festival, en janvier.

La rencontre d'un maître nageur et d'un jeune Kurde sans papiers, cherchant à gagner l'Angleterre : Welcome, de Philippe Lioret, est le film que vous avez préféré cette année. Il a fait évoluer les consciences, énervé un ministre, révélé en Vincent Lindon un possible successeur de Jean Gabin (vous savez, cette façon de tout suggérer avec rien...) et réuni plus d'un million de spectateurs...

On critique assez souvent le cinéma français (sa prudence, notamment) pour ne pas célébrer, quand il le mérite, son audace, son originalité et sa diversité. Car enfin, voir, la même année, le débutant Nassim Amaouche signer un premier film de la qualité d'Adieu Gary et le vétéran Alain Resnais retrouver l'insolence du surréalisme dans Les Herbes folles constitue une véritable embellie. Confirmée, évidemment, par le triomphe de Jacques Audiard et de son Prophète, quatrième chez vous, deuxième chez nous...

Six films en commun dans nos listes – un peu moins que les dix de l'année dernière. Vous avez été plus fidèles que nous à certains cinéastes reconnus (Tavernier, Almodóvar). Nous, on s'est plu à attirer votre attention sur de moins célèbres : l'Australien Adam Elliot et ses personnages en pâte à modeler (Mary et Max), le Japonais Hirokazu Kore-Eda et le Palestinien Elia Suleiman et leurs chroniques familiales (Still walking, Le Temps qu'il reste).

Mais on s'est retrouvés d'accord, c'est l'essentiel, sur deux « grands » : Michael Haneke, s'efforçant dans son Ruban blanc, palmé à Cannes, de débusquer les racines du mal. Et Quentin Tarantino, réussissant, lui, à les arracher dans Inglourious Basterds, au nom de ses deux passions, le cinéma et l'imaginaire...



Palmarès des lecteurs

1. Welcome, de Philippe Lioret
2. Le Ruban blanc, de Michael Haneke
3. Gran Torino, de Clint Eastwood
4. Un prophète, de Jacques Audiard
5. Inglourious Basterds, de Quentin Tarantino
6. Slumdog Millionaire, de Danny Boyle
7. Whatever works, de Woody Allen
8. Harvey Milk, de Gus van Sant
9. Dans la brume électrique, de Bertrand Tavernier
10. Etreintes brisées, de Pedro Almodóvar
11. Les Noces rebelles, de Sam Mendes
12. La Journée de la jupe, de Jean-Paul Lilienfeld
13. Looking for Eric, de Ken Loach
14. The Reader, de Stephen Daldry
15. Good Morning England, de Richard Curtis

Palmarès de la rédaction

1. Inglourious Basterds, de Quentin Tarantino
2. Un prophète, de Jacques Audiard
3. Whatever works, de Woody Allen
4. Les Herbes folles, d’Alain Resnais
5. Vincere, de Marco Bellocchio
6. Le Ruban blanc, de Michael Haneke
7. Non, ma fille, tu n’iras pas danser, de Christophe Honoré
8. Harvey Milk, de Gus van Sant
9. Still walking, de Hirokazu Kore-Eda
10. Adieu Gary, de Nassim Amaouche
11. Mary et Max, d’Adam Elliot
12. Irène, d’Alain Cavalier
13. L’Etrange Histoire de Benjamin Button, de David Fincher
14. Welcome, de Philippe Lioret
15. Le Temps qu’il reste, d’Elia Suleiman
.
Pierre Murat
Télérama n° 3127

A voir
Le Festival cinéma Télérama. Du 20 au 26 janvier, dans les 200 salles du circuit de l'Association française des cinémas d'art et essai. Tous les programmes seront mis en ligne à partir du 13 janvier à l'adresse : http://www.telerama.fr/festivalcinema
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Ephéméride »

Arthur et la vengeance de Maltazard

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Très plaisant, j'aime beaucoup, même si je n'ai pas eu le même effet d'émerveillement que lorsque j'ai découvert cet univers la 1ère fois... Par contre, ce 2e tome se termine de façon abrupte :-s c'est le moins qu'on puisse dire :mrgreen:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

Ben désolé mais je fais un peu la fine bouche après avoir vu Vincere de Marco Bellocchio.

Disons que c'est "un peu" pesant (bien lourd), très démonstratif (musique, mouvements de caméra etc), surtout dans la première phase passionnelle. Ensuite, cela devient moins boursouflé et donc plus intéressant à mon sens (quand Mussolini n'est plus "qu'un" personnage historique qu'on ne voit plus directement). J'ajoute qu'il faut avoir une connaissance basique de l'histoire italienne entre 1914 et 1930 pour que le propos soit plus intelligible...

A part ça, en effet, l'histoire narrée est très intéressante et le portrait de femme est passionnant. Giovanna Mezzogiorno (qui ressemble furieusement à Romy Schneider...) porte de très belle manière le film sur ses épaules. L'inclusion de fiction (The Kid par exemple) ajoute une autre dimension au film et il y a des plans très beaux (quand elle grimpe aux barreaux). Les extraits du vrai Mussolini filmé laissent un sentiment assez mitigé : c'est ce bouffon qui en fait des caisses qui a séduit les Italiens (remarquez maintenant y a Berlusconi.... dans un style un peu différent). Et là on repense au génie de Chaplin décrivant Hitler et Mussolini dans Le Dictateur ; il avait vraiment saisi cela de manière très fine en le traitant de manière comique qui plus est.
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Cécilia
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Petit bilan d'une année 2009 riche de 172 films (pas seulement des films de 2009; j'ai vu également 2 films de 2009 en 2010); riche aussi de rencontres inespérées...


Les meilleurs films de 2009 (pour moi) pour commencer...

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1. EYES WIDE OPEN (EINAYM PKUHOT/TU N'AIMERAS POINT) d'Haim Tabakman

Evidemment Eyes Wide Open...

Le film le plus vu en 2009... et de loin (9 fois - je n'ai pas réussi à faire mieux; j'aurais bien voulu pourtant...).

Un film plus beau et plus déchirant à chaque vision, un cinéaste qui filme le désir comme on ne l'avait plus filmé depuis longtemps, deux acteurs en état de grâce : le miracle de l'année.



2. DAS WEISSE BAND (LE RUBAN BLANC) de Michael Haneke

Une Palme d'Or incontestable. Un film exceptionnel, d'une richesse et d'une profondeur rares.

Combien de cinéastes sont capables aujourd'hui de réaliser un tel film ?



3. INGLOURIOUS BASTERDS de Quentin Tarantino

Un film que je suis allée voir avec un peu d'appréhension, connaissant les libertés prises par Tarantino avec l'Histoire, la question étant : est-ce que ça "passe" ou non ? Eh bien oui, ça passe, et magnifiquement. Ce pourrait être insupportable ou raté, ou les deux : c'est brillant et profond, divertissant et émouvant. En bref, un grand film.

Mais comment Tarantino a-t-il pu couper les scènes de Maggie Cheung ??? :(

Et prendre Léa Seydoux pour lui faire faire de la figuration... :-(( (alors qu'elle aurait été parfaite pour le rôle de Shosanna...).




4. THE WRESTLER de Darren Aronofsky

Le film de la "renaissance" de Mickey Rourke. C'est filmé parfois comme un film des Dardenne, c'est par moments d'une violence inouïe (les scènes de catch...), c'est noir et magnifique à la fois. Le film est sans doute inégal, mais il bouleverse. Un choc.



5. VINCERE de Marco Bellocchio

C'est un film d'une ampleur, d'une puissance, d'une richesse sidérantes. Un film historiquement passionnant, cinématographiquement époustouflant, bourré d'audaces formelles et narratives. Bouleversant.



6. FROST/NIXON de Ron Howard

Si on m'avait dit que j'irais voir un jour un film de Ron Howard, je ne l'aurais pas cru. Si on m'avait dit que Ron Howard était capable d'une telle réussite (avec un scénario de Peter Morgan tout de même : ça aide...), je ne l'aurais pas cru non plus.

Un film brillant et captivant qui ne cesse de monter en puissance jusqu'à atteindre les sommets. Indispensable.



7. MILK (HARVEY MILK) de Gus Van Sant

Un film magnifique, assez classique dans la forme, mais bouleversant. Parce que ce que raconte le film, ce n'est pas rien. Les combats d'Harvey Milk bouleversent encore aujourd'hui - d'autant plus que l'homophobie existe encore, même s'il y a eu des progrès...

Dommage, tout de même, que Gus Van Sant ait raté la scène la plus importante (?) du film : l'assassinat de Milk, filmé de manière trop insistante. En montrer moins n'aurait rien retiré à la force du film - au contraire ?


Si vous voulez voir le "vrai" Harvey Milk, je vous recommande le formidable (mais trop court) documentaire réalisé par Rob Epstein en 1984 : The Times of Harvey Milk.
J'aime le Harvey Milk incarné (superbement) par Sean Penn : j'aime encore plus le "vrai" Harvey Milk, son sourire (comment résister à un sourire pareil ? Sean Penn ne peut pas rivaliser...), son rayonnement, son charisme...




8. WELCOME de Philippe Lioret

Welcome est l'histoire d'un jeune Kurde prêt à tout (y compris à risquer sa vie) pour rejoindre l'Angleterre et celle qu'il aime. Et l'histoire d'un homme qui, par amour, cesse d'être lâche, de fermer les yeux. Et c'est magnifique.

C'est ce qu'on appelle une très belle surprise. On n'imaginait pas Philippe Lioret capable d'une telle réussite. Un très beau film, terriblement émouvant (la fin est d'une tristesse inimaginable...), terriblement humain.



9. JAFFA (KALAT HAYAM) de Keren Yedaya

C'est une histoire d'amour comme les autres. Enfin non, pas tout à fait comme les autres... Mali et Toufik s'aiment depuis des années et préparent leur mariage. Mais Mali est israélienne et Toufik palestinien...

Un film bouleversant sur l'une des plus grandes tragédies modernes, le conflit israélo-palestinien en l'occurrence, sur son absurdité, sur tous ces drames personnels qu'il engendre et sur l'espoir qui peut naître parfois au milieu de la tragédie...

L'un des grands films de l'année. (D'accord, il y a un peu trop de zooms...)



10. LES HERBES FOLLES d'Alain Resnais

Un film imparfait, un peu déconcertant, mais avec des trouvailles qui enchantent. En plus, c'est drôle et superbement filmé.



11. LONDON RIVER de Rachid Bouchareb

Elisabeth Sommers vit à Guernesey. M. Ousmane vit en France. Ils se rencontrent à Londres, alors qu'ils sont sans nouvelles de leurs enfants depuis les attentats du 7 juillet 2005...

Un très beau film, qui pourrait être édifiant (la rencontre entre deux personnes que tout sépare, notamment leurs religions : Elisabeth est chrétienne, M. Ousmane musulman...), mais qui évite tous les pièges et émeut profondément.



12. TAKING WOODSTOCK (HÔTEL WOODSTOCK) d'Ang Lee

Deux heures qui passent comme un rêve. Enthousiasmant, joyeux, émouvant, magnifiquement filmé : que demander de plus ?



13. LA FILLE DU RER d'André Téchiné

Une jeune fille raconte à la police qu'elle a été agressée par des individus qui la croyaient juive. Sauf qu'elle a tout inventé...

Le film, inspiré d'un fait divers, n'est pas le meilleur de Téchiné (il bouleverse moins que le précédent... forcément) - parce que son héroïne n'est pas si intéressante que ça notamment ? (et puis Catherine Deneuve en garde d'enfants, on y croit moyennement...). Un Téchiné mineur, mais un film tout de même formidable.



14. LES TROIS SINGES (ÜÇ MAYMUN) de Nuri Bilge Ceylan

Le meilleur film de Nuri Bilge Ceylan (sur les trois que j'ai vus du moins). C'est que pour la première fois, Nuri Bilge Ceylan nous raconte vraiment quelque chose. Et ça change tout ! Nuri Bilge Ceylan ne se contente pas ici de "fabriquer" des images somptueuses, de créer un univers, une atmosphère : il nous raconte une histoire saisissante (un homme politique, pour ne pas perdre une élection, demande à son chauffeur, contre de l'argent, d'endosser la responsabilité de l'accident (mortel) qu'il a provoqué...), filme des personnages mémorables, dont un très beau personnage féminin, Hacer, interprétée par la magnifique Hatice Aslan. Et si Nuri Bilge Ceylan était finalement un (très) grand cinéaste ?



15. NON MA FILLE TU N'IRAS PAS DANSER de Christophe Honoré

Trois réussites exceptionnelles à la suite (Les Chansons d'Amour, La belle personne et ce nouveau film) : Christophe Honoré est décidément un cinéaste avec lequel il faut compter.

(D'accord, le conte breton n'était peut-être pas indispensable, mais bon...)



16. BOY A de John Crowley

Un jeune homme sort de prison et commence une nouvelle vie sous un autre nom. C'est qu'enfant, "Jack" a commis un acte terrible. Comment vivre avec "ça" ?

Il y a dans le film des partis pris de mise en scène un peu curieux parfois et le scénario a sans doute quelques défauts. Mais c'est un film remarquable, fort, très fort. Et inévitablement dérangeant. Le film nous met en face d'une réalité (d'une énigme ?) terrifiante : comment des enfants peuvent-ils tuer un autre enfant ???



17. FISH TANK d'Andrea Arnold

L'une des très belles surprises de l'année. Ce pourrait être un énième portrait d'adolescente paumée (c'est l'impression que donne le début du film), un film social de plus, mais à l'arrivée, c'est beaucoup plus que ça. Le film prend des chemins inattendus, est formellement magnifique et, au bout du compte, impressionne.



18. LOS ABRAZOS ROTOS (ÉTREINTES BRISÉES) de Pedro Almodóvar

Le début est un peu laborieux, la fin un peu faible, mais au milieu, c'est formidable.

Un Almodóvar mineur (?) sans doute, mais le niveau reste élevé.



19. AMREEKA (AMERRIKA) de Cherien Dabis

Muna et son fils quittent la Cisjordanie pour les Etats-Unis, où ils vont pouvoir commencer une nouvelle vie. Mais ce sont de nouvelles humiliations qui les attendent. C'est que nous sommes en 2003. Les Etats-Unis ont envahi l'Irak et tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Arabe est un terroriste potentiel...

Un beau film, cruel (Muna a quitté une humiliation pour une autre, une violence pour une autre), généreux (un peu trop ? - mais un film peut-il être trop généreux ?), émouvant, qui se termine (heureusement) sur une note d'espoir.



20. THE TIME THAT REMAINS (LE TEMPS QU'IL RESTE) d'Elia Suleiman

Le film se déroule sur quatre époques - 1948 (au moment de la création de l'Etat d'Israël), 1970, 1980 et aujourd'hui - et s'inspire de la vie de la famille d'Elia Suleiman. En 1948, le père d'Elia Suleiman, Fuad, était un jeune résistant palestinien...

Le film est imparfait sans doute (le début manque un peu de "lisibilité" ? il y a quelques temps morts ?), mais c'est un film formidable, avec cet humour si particulier, pince-sans-rire, mais souvent ravageur, que l'on aime chez Suleiman, un film qui finit par toucher profondément. Le film aurait pu être plus émouvant encore ? Peut-être, mais qu'importe...





Les acteurs de 2009, ceux qui m'ont le plus touchée ou éblouie (liste non exhaustive)...

D'abord, trois acteurs miraculeux...

Mickey Rourke dans The Wrestler bien sûr. Ce que fait Mickey Rourke dans ce film - physiquement, émotionnellement - est tout simplement énorme...
Qui d'autre aurait pu faire ce qu'il fait ici ?

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Evidemment Zohar Strauss et Ran Danker dans Eyes Wide Open. Ils bouleversent tous les deux (et encore, "bouleversent" est un mot bien faible...).

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Ran Danker fait plus que bouleverser : il est affolant. Il a tout pour lui : la beauté et la profondeur, la grâce et la sensibilité, la sensualité et une intelligence de jeu très fine (pas mal pour un acteur qui est à l'origine un acteur de soap...). Le coup de foudre/coup de cœur de l'année. :love:

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(En plus, il a la même grâce quand il chante; enfin, je trouve... :rougit: ).



Des acteurs ou actrices qui ont marqué l'année 2009, il y en a d'autres.

Giovanna Mezzogiorno dans Vincere. Frank Langella, le Richard Nixon de Frost/Nixon. Sean Penn dans Milk.

Dana Ivgy et Ronit Elkabetz dans Jaffa.
Ronit Elkabetz qu'on a vue aussi dans La Fille du RER d'André Téchiné et Cendres et Sang de Fanny Ardant - et aussi Zion et son frère d'Eran Merav.

Golshifteh Farahani et Taraneh Alidousti dans A propos d'Elly... d'Asghar Farhadi.

Vincent Lindon dans Welcome. L'a-t-on déjà vu comme ça ??? Aussi fragile, aussi bouleversant, aussi désarmant ?

Yvan Attal dans Rapt de Lucas Belvaux. Michel Piccoli dans Le Bel Age de Laurent Perreau.

Sotigui Kouyaté dans London River. Kristin Scott Thomas dans Partir de Catherine Corsini. Chiara Mastroianni dans Non ma fille tu n'iras pas danser.

Michael Fassbender dans Fish Tank et Inglourious Basterds. Peter Mullan dans Boy A. Gérard Depardieu dans Bellamy de Claude Chabrol.

Louis-Do de Lencquesaing qui, dans Le Père de mes Enfants, réussit, comme sa réalisatrice, Mia Hansen-Løve, l'impossible : ressusciter - librement dans les faits, mais fidèlement dans l'esprit - la figure flamboyante et bouleversante d'Humbert Balsan.


Deux jeunes comédiennes prometteuses :
Pauline Etienne dans Le Bel Age. Alice de Lencquesaing dans Le Père de mes Enfants, où elle joue... la fille de son père.


En 2009, on a aussi revu Guillaume Depardieu dans un film qui n'a pas tenu toutes ses promesses : Au voleur de Sarah Leonor, mais dans lequel il était magnifique.





Les plus belles scènes, les plus fortes, les plus étonnantes / les plus beaux plans / les plus belles idées de cinéma de l'année...

Le premier baiser dans la chambre froide dans Eyes Wide Open. :love:

Toujours dans Eyes Wide Open (mais je crois que je pourrais vous citer dans cette rubrique quasiment toutes les scènes d'Eyes Wide Open... o:-) ) :

Le plan qui précède l'apparition d'Ezri (Ran Danker) au début du film : ce chapeau tombé à terre qui semble sortir de nulle part
- et puis bien sûr, juste après, l'apparition d'Ezri elle-même...

Ce bus sur lequel se reflète furtivement le contrechamp de la scène que nous sommes en train de voir...

La petite phrase qui ne dit rien... mais qui dit tout (et qui déchire le cœur...) : le "Je sais" (en VO et en phonétique : "Ani iodea", je crois) d'Ezri à la fin du film.

Et tous les gros plans (ou presque) de Ran Danker, qui sont d'une beauté sidérante (c'est bien simple, on dirait que le gros plan a été inventé pour lui...).


Un petit garçon qui découvre la réalité de la mort dans Le Ruban Blanc (pour voir la scène, c'est ici).

Bien sûr, la vision d'Ida Dalser (Giovanna Mezzogiorno) escaladant les barreaux et jetant des lettres dans la neige dans Vincere.

Le discours de Mickey Rourke à la fin de The Wrestler.

Elia Suleiman qui, dans The time that remains, franchit le Mur de Séparation israélien... avec une perche... :plaitil:



La plus belle fin de l'année : celle de Jaffa.


La fin la plus intrigante : celle des Herbes Folles.


Le personnage le plus exaspérant de l'année : Le Samson de Samson & Delilah, le premier film de Warwick Thornton, l'un des films les plus surestimés de l'année - avec Public Enemies de Michael Mann. :-s


L'engouement (l'aveuglement ?) critique (quasi-)unanime qui m'a laissée perplexe en 2009 : celui qui a accueilli Un Prophète de Jacques Audiard, que je suis allée voir en me disant que c'était peut-être LE film de l'année et qui, au bout du compte, ne m'a convaincue ni sur le fond, ni sur la forme. Et qu'on ne me parle pas d' "ascension sociale" (j'ai beaucoup entendu ou lu cette expression) à propos du parcours du héros du film... Une ascension sociale ??? C'est l'histoire d'un petit voyou qui devient un criminel !!! Un grand film sur la prison, sur la criminalité ? Mais qu'apporte-t-il vraiment ? qu'a-t-il de si original ? de si révolutionnaire ?


La chanson de l'année (au cinéma) : The Wrestler de Bruce Springsteen .





En 2009, j'ai vu beaucoup de films de 2009... et beaucoup d'autres films. Parmi ceux-ci, un choc absolu, un film qui ne ressemble à aucun autre, un monument, autrement dit celui-ci :

Image





En 2009, il y eut aussi de (très) belles rencontres...

L'une des plus courtes, mais aussi l'une des plus intenses : Woody Allen (accompagné d'Evan Rachel Wood, ce qui ne gâte rien...) le 19 juin pour l'avant-première de Whatever Works. :youpiyouuu: Une grosse émotion. Et entendre Woody qui vous dit "merci" (en français qui plus est), c'est énorme... :love:

Pour les images, c'est ici...

Grand moment également le 26 février : une rencontre avec Dustin Hoffman et Emma Thompson (quand même...). :joiiiie:

Grosse émotion aussi, le 24 mai, avec la Master class de Gérard Depardieu au Forum des Images. Un Gérard Depardieu bouleversant, brillant, généreux, largement à la hauteur de sa réputation. Et je ne sais combien de jours pour s'en remettre (pour moi...).


Parmi les autres grands moments de l'année :

Evidemment la rencontre avec Francis Ford Coppola le 11 novembre au Forum des Images (il se passe beaucoup de choses au Forum des Images...). Un Coppola incroyablement disponible et enthousiaste. Un enchantement.

Elia Suleiman le 16 juillet pour l'avant-première de The time that remains (vous avez des images ici). Autant il est impassible ("keatonien") dans ses films, autant dans la vie... pas du tout... :love: (Ah ! Elia Suleiman et son bermuda : "I thought it was nice..." :mrgreen: )

La Master class de Claude Chabrol le 4 février... au Forum des Images.


Les autres belles rencontres du Forum des Images :

Bertrand Tavernier (vu 5 fois, mais on ne s'en lasse pas...)

Lucas Belvaux (que j'ai vu ailleurs aussi...)

Jacques Doillon (magnifique...)

Eytan Fox (3 jours de suite et avec bonheur)

Ronit Elkabetz et Keren Yedaya (Ah ! Ronit Elkabetz...)

Valeria Bruni Tedeschi et Noémie Lvovsky

Isabelle Huppert


Autres belles rencontres de 2009 :

André Téchiné (vu 2 fois)

Christophe Honoré et Chiara Mastroianni

Jean-Pierre Léaud

André Dussollier et Anne Consigny


La déception de l'année pour ce qui est des rencontres (car il y a tout de même une déception) : Amos Gitai, que j'ai trouvé... glaçant. :? La comparaison avec Eytan Fox et Francis Ford Coppola, vus quelques jours plus tôt, n'a pas dû jouer en sa faveur... Ou alors, il était dans un mauvais jour... :heinnn:





Et puis en 2009, bien sûr, il y a eu les mauvaises nouvelles, comme la mort, à 30 ans, de Jocelyn Quivrin... :(


En 2009, Manoel de Oliveira a eu... 101 ans.

Et en 2009, on s'est demandé ce qu'il pouvait bien se passer dans la tête de Joaquin Phoenix... :embaras:
Modifié en dernier par Cécilia le 04 mars 2010 23:57, modifié 1 fois.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

Un dernier film de 2009 avant de passer à mon best of à moi (merci ccl d'avoir mis le tien)

Un tout petit film indépendant réalisé par un Canadien.. Avatar de James Cameron :mrgreen:

Je rappelle l'histoire pour les rares personnes qui n'ont rien entendu sur le film.
XXIIe siècle, l'humanité exploite les ressources minières de la planète Pandora malgré un environnement hostile : air toxique, animaux peu sympathiques et autochtones (les Na'vis) attachés à leur nature. Dans le but de miner plus de ressources, les Terriens ont aussi tenté l'approche douce et la compréhension en multipliant les contacts pacifiques. Pour ce faire, ils ont crée des avatars qui sont des créatures hybrides Na'vis-Humains qui sont "pilotées" par des Humains depuis leur base.
Jake Sully (Sam Worthington) est un ancien marine, actuellement en fauteuil roulant qui vient sur Pandora pour remplacer son frère jumeau, mort depuis peu dans le rôle d'une des personnes pilotant un avatar. En effet, avoir une certaine proximité génétique aide. Il va découvrir Pandora et ses enjeux...

J'ai vu le film en 3D et en VF en trainant un peu les pieds. "Un peu" seulement car c'est plus le genre de film qui se voit au cinéma tout de même. Je ne trouve pas que la 3D apporte grand chose, enfin c'est sympa mais de là à en faire un élément décisif pour voir/produire un film... bof. Elle a le mérite de se faire vite oublier, c'est peut être un tour de force après tout ;) . Le film est long mais pas ennuyeux, il faut voir ça comme un voyage, un dépaysement (à coup de dollars).

Il y a des choses super bien, comme le pilotage de l'avatar en question. En lisant le résumé, j'avais cru que c'était comme un jeu video alors que l'immersion est bien plus forte que cela, c'est une incarnation au sens propre. Scénaristiquement c'est très intéressant de prendre un ex Marine (amoindri) prendre ce rôle là (celui du scientifique) car en effet le jeu video, le monde virtuel (à la Matrix) n'est pas loin du tout.

Graphiquement, techniquement, oui c'est beau. Est-ce touchant pour autant ? Pas pour moi, désolé, enfin moins que plein d'autres films qui sont moins coûteux en moyens financiers, humains, en "je t'en mets plein la vue" (il coûte combien en carbone son film écolo ? ), par exemple "Ponyo sur la falaise" de Miyazaki.
Le film a pioché (pour son scenario) dans plein d'endroits différents, après tout pourquoi pas, ce serait idiot de tout réinventer. Le souci c'est que le film n'innove que dans le postulat de base et la forme (et dans une fin.... qui me laisse perplexe). Pour moi c'est peu. Alors certes c'est dépaysant. Mais c'est un peu comme voir U2 au Stade de France : on en prend plein les mirettes, on peut dire "j'y étais" mais pour ressentir une émotion unique par rapport aux autres soirs, ben que dalle (oui je sais ma métaphore est foireuse car le film est le même partout, à la 3D près mais je crois pas que ça change grand chose d'ailleurs).

Comme j'ai lu je sais plus où, cela aurait été plus ambigu si l'humain avait besoin de cette roche pour vivre (et non pas juste un moyen de faire du pognon). Plus ambigu aussi si c'était une politique d'Etats et pas juste "une boîte avec des mercenaires" (comme c'est facile de dire du mal "dans le vague")

Néanmoins, il reste que pas mal de films commerciaux récents (Wall-E, L'Age de glace, Le jour d'après) abordent la question de l'écologie et/ou de notre culpabilité dans cette affaire ce qui est un phénomène de société intéressant
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

ah ben non encore un film 2009, tiens

District 9 de Neill Blomkamp

Un beau jour, un vaisseau extraterrestre s'arrête au dessus de Johannesburg... et puis rien. Au bout d'un moment, les humains entrent dans le vaisseau et découvrent des tas (un million ?) de pauvres hères humanoïdes plutôt désespérés.
Ils furent tous vite mis dans un ghetto, le district 9 et la situation fut confiée à la MNU (Multi-National United), une société privée qui veut surtout comprendre comment leurs armes fonctionnent. Plus d'un quart de siècle plus tard, devant le grognement de la population locale face aux "crevettes", "on" décide de les envoyer dans le district 10, un peu plus loin de Johannesburg. Wikus van der Merwe est chargé de commencer cette évacuation.

La première partie de ce film est un petit bijou et ça aurait été quasi parfait (mais en même temps très frustrant) de s'arrêter là. Sous la forme d'un faux reportage, le benêt Wikus (ahhh l'accent sud africain... :) ) raconte sa journée et se met en scène. Le décalage est hallucinant car bien entendu, on pense à l'Apartheid et il y a des phrases qui font réfléchir sur ce que sont les humains (de grosses brutes idiotes). Par exemple "ben oui on les appelle crevettes (prawns) car ils ressemblent à ça". Mettez "singes" à la place et on se trouvera pas loin d'heures peu glorieuses pour l'humanité :pasmoi:
La scène "d'avortement des oeufs" est aussi saisissante ainsi que sa cloture, sans aucun recul. Si on ajoute un côté assez réaliste (les gangs des Nigérians, les pratiques mystiques/magiques, les trafics dans ce genre de ghetto à savoir armes, prostitution) ou des côtés très rigolos (les aliens fans de pâtée pour chat), on a un début qui fait mouche. Après, cela va plus dans le film d'action classique (je n'en dis pas plus) avec pas mal de déjà vu où on se rend compte que les aliens sont peut être plus humains que les autochtones. La fin se laisse voir mais le début reste quand même l'élément majeur du film, très rafraichissant pour un film de genre.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

pour finir (?) en beauté (??) 2009, je racle les fonds de "tiroir" :-)p

Safari d'Olivier Barroux

C'est l'hiver, il fait froid, vous avez envie de regarder un petit film tout en pouvant faire autre chose (du repassage, regarder vos mails tous les quarts d'heure, aller choper un yaourt dans le frigo) ? C'était un peu mon état d'esprit (en plus c'était pas cher) pour voir ce film.

J'en attendais rien alors pourquoi pas une bonne surprise. Après tout, j'ai plutôt un bon souvenir du (très mineur) "Restons groupés" (1998, ça nous rajeunit pas).

L'histoire c'est Dacier (Kad Mérad) un "guide" pour touristes en safari (d'où le titre) en Afrique du Sud. Sauf que cela fait 30 ans qu'il n'a pas quitté la ville mais là il est forcé d'y aller (suite à une dette). Et forcément tout va mal se passer.

Il valait mieux ne rien en attendre car ce n'est pas vraiment mieux. Les paysages sont beaux mais je me demande si c'est bien la peine d'avoir tout ce budget pour faire un petit film franchouillard. Le film n'est pas déplaisant mais bon c'est vite oublié car il n'y a pas grand chose (intrigue, gags, personnages) de vraiment marquant. C'est très bien en faisant du repassage ou en disant "oui oui" à la tatie Jeannine au téléphone qu'on écoute à moitié :pasmoi:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

Bon alors un best of de l'année 2009 au cinéma
  1. Harvey Milk de Gus van Sant.
    Je n'avais pas été vraiment enchanté par le film à sa sortie, mais finalement, en y repensant, c'est mon film préféré de l'année car il dépasse "son" sujet. Bien entendu, il parle du destin de la première personne ouvertement homosexuelle élue aux Etats-Unis mais c'est aussi une réflexion sur le politique, sur l'engagement politique, sur les changements qu'on voudrait voir et le fait qu'il faut se bouger (et bouger les autres) pour éviter que cela ne se produise jamais.
    La narration est un peu trop classique à mon goût (faut dire que chez Gus van Sant, c'est pas si fréquent apparemment) mais cela aide quand on ne connait pas le personnage (un peu comme Man on the Moon de M Forman). Très bonne utilisation des archives de l'époque et le fait de raconter la fin dès le début est un bon moyen d'évacuer le sujet et d'aller ailleurs. Sean Penn est excellent dans le rôle titre et j'ai un énorme coup de coeur pour le personnage de James Franco.
  2. Un Prophète de Jacques Audiard.
    Si je devais choisir un réalisateur français vivant, ce serait Jacques Audiard. Son film est un petit bijou sous des dehors a priori "peu novateurs". C'est une excellente idée d'avoir pris un acteur inconnu pour le rôle principal, l'atmosphère à la Oz est très bien rendue et le final est... ambigü. C'est bien l'ascension sociale (la prison est une société après tout ;) ) d'un jeune sans éducation mais malin. Tuer ou être tué, il a choisi (cette scène est terrifiante) et ensuite c'est l'itinéraire d'un faible (physiquement) qui s'en sort par son intelligence (et aussi sa maîtrise des langues, comme chez Tarantino). Bref, il se prend en main et fait tout pour s'en sortir au mieux.
  3. LooKing for Eric de Ken Loach.
    Du fantasme chez Loach, c'est inattendu, surtout quand il garde son ciment social si caractéristique. Ce film est un prodigieux mélange de rires (ahh Cantona s'auto parodiant, dommage qu'il ne danse pas "en faisant la fille"), d'onirisme (la trompette qui sort de nulle part), de frissons d'excitations (les buts de Canto pour ManU, même quand on n'y pas connait grand chose au foot), de frissons de peur (le dessert dominical, "un peu" interrompu), de drames de la vie qui ne vont pas en s'améliorant, de considérations sur les conditions des prolétaires, forcés de voir leur équipe au pub car les places sont trop chères. Et puis au final la vie qui prend le dessus dans une scène mémorable. Operation Cantona, le point d'orgue, la bande de copains à l'unisson qui règle le souci. Et on sort avec un sourire aux lèvres, ce qui n'est pas si fréquent.
  4. Ponyo sur la falaise de Hayao Miyazaki.
    Laissez au loin les Avatar un peu boursouflés, c'est chez Miyazaki qu'il y a de la fantaisie, de la féerie. Oui c'est en 2D et c'est du dessin classique mais bon sang ce que c'est beau. Une petite sirène sans méchants, sans hommes adultes où la mer/mère est omniprésente, reprenant là les thèmes classiques de Miyazaki. Splendide et adapté aux plus petits (alors que Chihiro ou Mononoké, moins...)
  5. Inglourious Basterds de Quentin Tarantino.
    Quentin est bavard et aime les sujets casse gueules (une relecture très libre de l'Histoire). C'est un peu longuet par moment mais c'est d'une ambition folle. Oui le cinéma peut changer le cours de la guerre (dans cette uchronie) et la langue est une arme redoutable à qui sait la maitriser. Les plans durent pour installer une tension et il y a d'excellents moments (pas le chapitre 2 avec Brad Pitt cela dit). C Waltz est magnifique.
  6. Les plages d'Agnès d'Agnès Varda.
    J'aime aller voir un film un peu par hasard et à reculons et me faire cueillir parce que c'est fichtrement bien. Avec plein d'autres personnes, cela aurait sans doute tourné à "moi et mon oeuvre" or là c'est pas le cas, c'est une démarche assez humble qui fait la part belle aux rencontres (on est les gens qu'on rencontre, après tout). Je suis jaloux d'Agnès, j'aimerais pouvoir faire pareil pour mes 80 ans.
  7. Fish tank d'Andrea Arnold.
    Un peu trop long dans sa deuxième partie mais on s'en fout car ce film est un uppercut, un coup de boule dans la tronche de la part d'une ado qui se frotte au monde (dur et trompeur) des adultes. C'est brut de décoffrage, social sans être misérabiliste. Un phénomène.
  8. Rapt de Lucas Belvaux.
    Un film classique dans sa forme, long mais très bien mené. Réaliste à l'extrême sur plein de points, c'est un jeu d'échecs géant où le roi ne doit pas forcément être sauvé... (ou bien n'est il qu'un pion ou une autre pièce importante mais pas majeure ?). Film ambitieux qui réussit sur toute la ligne
  9. OSS 117 Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius.
    La suite, en différent : la France n'a plus d'empire colonial et on voit poindre la révolution sexuelle et la lutte pour les droits des femmes, ce bon Hubert est complètement décalé, encore plus qu'avant. A part ces considérations géopolitiques, l'intrigue est ce qu'elle est, mais les scénaristes vont très loin dans des gags parfois un peu limites. Populaire, engagé et ambitieux, c'est une équation dure à réussir.
  10. Espion(s) de Nicolas Saada.
    Un premier film épatant qui va dans le classique film d'espionnages en étant sobre et très efficace et en ajoutant une petite touche franco anglaise (les héros sont français mais l'histoire se passe surtout à Londres) qui détonne dans le bon sens du terme (et toujours avec deux "n").
Acteurs phares de l'année : Katie Jarvis (Fish Tank), James Franco (Harvey Milk), Christoph Waltz (Inglourious Basterds) etc etc.

En bonus, après cette liste de films 2009 (non il n'y a pas d'erreur) parmi une quarantaine vue, un petit cadeau
Le best of de la décennie 2000-2009... à prendre avec des pincettes car ça peut changer tous les jours ou presque ;)
  1. La cité de Dieu
  2. Presque célèbre
  3. Persépolis
  4. The virgin suicides
  5. The Queen
  6. A bord du Darjeeling limited
  7. Les Noces funèbres
  8. Lost in translation
  9. Le Caïman
  10. La vie des autres
  11. Match point
  12. Toy story 2
  13. Harvey Milk
  14. The barber
  15. Un prophète
  16. Ponyo sur la falaise
  17. Lantana
  18. Le Temps qui reste
  19. Le labyrinthe de Pan
  20. Broken flowers
:joiiiie:
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Cécilia
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Merci Num. :wink:

(Sauf que j'ai toujours du mal avec la notion d' "ascension sociale" dans Un Prophète... :-s )


Et merci pour le bonus. J'avais pensé faire la même chose, mais classer des films sur une décennie, ça commence à devenir... compliqué... :?



Maintenant, j'attends le best of d'Arya... o:-)

(S'il y en a d'autres qui veulent en faire un, je suis preneuse aussi...)
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