Puisque la publicité forumique sur les BD, les films ou les séries peut se révéler efficace (je me suis enfin mise à
Six Feet Under, Num : c'est tromieux!), je ne saurais trop vous conseiller le dernier livre de Jonathan Safran Foer :
Extrêmement fort et incroyablement près (dont vous pouvez voir la couverture sous mon pseudo, en guise de zavatar classieux, ce qui devra vous pousser subliminalement à prendre l'ouvrage quand vous passerez par le rayon "Littérature anglo-saxonne" de la Fnac).
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Jonathan Safran Foer, c'est cet auteur new-yorkais qui s'était déjà fait positivement remarquer pour son premier roman
Tout est illuminé. Rescapedunapalm avait, il y a quelques mois, mené
ici même une campagne de pub musclée en faveur de son adaptation cinématographique. Le film était pas si pire, mais le roman méritait lui aussi largement le détour, quoiqu'un peu touffu, bordélique, ardu (ça mériterait quand même d'en dire plus, parce que c'était vraiment bien, mais je sélectionne mes sujets, sinon je m'en sors plus).
Plus épuré, mais tout aussi poétique, drôle, décalé, discrétement émouvant, son deuxième roman raconte l'histoire d'un petit garçon de 9 ans - Oskar Schell,
"inventeur, concepteur de bijoux, fabricant de bijoux, entomologiste amateur, francophile, végétalien, origamiste, pacifiste, percussionniste, astronome amateur, collectionneur de monnaies rares, papillons morts de mort naturelle, cactées miniatures, souvenirs des Beatles, pierres semi-précieuses et autres" - qui trouve une clé dans les affaires de son père, tué dans les attentats du 11 septembre. Persuadé qu'elle doit éclairer la disparition de son père, il part à la recherche de la serrure qui lui correspond. Ses recherches l'amènent à croiser moults new-yorkais fantasques, mais aussi à retrouver l'histoire de sa famille.
Le récit est extrêmement inventif, très touchant sans flirter avec le mièvre, énigmatique, très bien écrit. Franchement, il mérite amplement son smiley gros pouce :
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Sinon, dans les incontournables de la rentrée littéraire, j'ai lu
Les bienveillantes, de Jonathan Littel. Pavé de 900 pages (en plus, c'est écrit tout petit, sans interligne et sans image, à la différence de
Extrêmement fort et incroyablement près), très documenté, écrit en français par un Américain, racontant la Seconde Guerre Mondiale du point de vue d'un SS, et véritable succès critique (il figure encore sur les listes des 4 grands prix littéraires) et public (plus de 100.000 exemplaires vendus). Et bah, j'ai été vachement déçue. C'est inutilement long. Ca sent un peu le mec qui a voulu pondre "un monument", et qui en profite donc pour nous infliger 30 pages sur l'histoire d'un dialecte est-européen, 20 pages de philosophie politique sentant leur Hannah Arendt bien compris, 30 pages d'histoire de l'armée allemande, etc. L'histoire et le rythme en patissent forcément, et l'auteur a beau tenter de nous tenir en haleine grâce aux récits des perversions du narrateur (ses relations incestueuses avec sa soeur, son basculement dans la folie,...), les innombrables disgressions érudites mettent vite à bout la patience du lecteur de bonne volonté. [Plus court, et un peu moins "gros sabots", pour le même sujet, traité aussi du point de vue du SS, il y avait déjà
La mort est mon métier, de Robert Merle].
Allez, smiley pourritos :
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) donc le 4e, ben il vient de sortir.. en anglais
