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Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 17 avr. 2009 10:03
par Stéfanie

Il y a deux ans, c'était avant le grand ménage ici, c'est peut-être (sûrement ?) pour ça ;)
Quoi qu'il en soit : félicitations, Mademoiselle !

Pfff, ça me rappelle que ça fait presque 7 ans maintenant que je l'ai, mon permis (sans voiture à portée de main, on s'en rend pas trop compte :-s ) -
mais j'avoue que j'en suis loin d'avoir oublié les charmes du code et des leçons de conduite à l'heure de pointe...


Contente que ça soit fait une fois pour toutes :méouèè:

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 17 avr. 2009 10:05
par Ephéméride
Laurence: bon permiversaire et tu conduis très bien :D

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 17 avr. 2009 10:13
par laurence*
Stéfanie a écrit :Il y a deux ans, c'était avant le grand ménage ici, c'est peut-être (sûrement ?) pour ça ;)
En fait c'était même pile au moment où le forum a explosé (et donc était fermé), donc c'est possible aussi que je n'ai rien mis sur le coup, j'ai vérifié aussi sur le fil d'Aldebert puisque la première fois que j'ai utilisé mon permis c'était pour aller à son concert :trolaclasse: et rien non plus :heinnn:
Donc où je n'ai rien posté parce que le forum était fermé ou ça a été viré dans l'explosion du forum...

Enfin quoi qu'il en soit, merci :wink:
(et d'ailleurs Eph' en faisant mes recherches je suis tombée sur ton premier post dans le café fil'o, à peu près à ce moment là, c'est rigolo^^)

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 17 avr. 2009 10:17
par Mareck
clem's a écrit : je vous jure ces zicos !! ca fait plus Rock n' Roll
:-)))

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Posté : 17 avr. 2009 12:36
par delphes
voici quelques passages de Bénabar, pour la promo d' Incognito (à confirmer)

le 19 : FUTURADIOS - 20 h 00 : 100 % LIVE

le 25 : CINE CINEMA EMOTION - 18 h 15 : On demande à voir Rediffusion à 22 h 15 sur CINE CINEMA STAR

le 27 : CANAL + - 20 h 10 : Le Grand Journal

le 28 : France Inter - 11 h 00 : Le fou du roi

(parfois, je me demande s'il n'y aurait pas un double de Bénabar en service, pour assurer, à la fois, les concerts et la promo du film)

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 17 avr. 2009 12:54
par Stéfanie

infos rajoutées dans le premier post sur le fil média, merci ;)


Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 18 avr. 2009 0:49
par delphes
un ptit passage de plus ce soir : SALUT LES TERRIENS à 19 h 15 sur CANAL PLUS en clair

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 18 avr. 2009 12:23
par klem ogre de benabarback
j'suis curieux de voir ça

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Posté : 18 avr. 2009 19:26
par adélaide
C'est actuellement...

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Posté : 18 avr. 2009 19:29
par klem ogre de benabarback
mais il n'est pas l'invité principal, on verra s'il a beaucoup la parole...
(heureusement le réal de cette émission est bon et sait bien montrer les réactions des invités aux "vannes", c'est bien aussi)

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 18 avr. 2009 19:38
par adélaide
Bien réussi le questionnaire sur les "nouveaux hommes" !!!
t'es trop fort Bruno ! j'adore !

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Posté : 19 avr. 2009 10:35
par gugus337
Mmmmm...la prestation de B. au grand journal est-elle en direct ?
Sera-t-il à l'avant -première du film à Berçy ?


Sinon, j'ai lu que B.sera papa pour la 2nde fois en automne ! Si c'est vrai, félicitations à lui !

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Posté : 19 avr. 2009 10:56
par klem ogre de benabarback
il faut citer tes sources voyons !!!
Closer ? Voici ? Ooops ? AFP ? Entrevue ? Playboy ? Elevage de Porc Magazine ? La gazzetta dello sport ? Paris Match (mais bon, on sait qu'il n'est pas la mère de Rachida Dati) ?

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 19 avr. 2009 11:18
par laurie
a oui ou l'a tu lu?

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 19 avr. 2009 11:24
par klem ogre de benabarback
laurie a écrit :a oui ou l'a tu lu?
apprentissage par la méthode syllabique je vois, bien bien bien ! :mrgreen:

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 19 avr. 2009 13:05
par gugus337
C'et le site Purepeople qui le dit, en référence à ce grand magazine littéraire qui est CLOSER ! lool

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 19 avr. 2009 14:07
par Num
si ça se trouve, ils ont juste lu les paroles de "Quatre murs et un toît", une chanson qui a 3 ans et demi :mrgreen:

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 20 avr. 2009 11:33
par Num
pour fêter les 1 an du forum en version phpbb3* (toujours 3.0.4 depuis janvier euhlamondieu ça va pas durer), "on" a changé le logo pour mettre une bannière. Le rendu est ce qu'il est et non, je peux pas mettre un bleu un peu plus vert ou bouger de trois pixels sur la droite :-)p

* ou sinon c'est un heureux hasard :mrgreen:

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 20 avr. 2009 11:44
par klem ogre de benabarback
j'aimerai mieux deux pixels sur la gauche... merci




et sinon :-)1

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 20 avr. 2009 11:51
par Isagi
Je vais peut être mettre un peu les pieds dans le plat mais tant pis j'y vais quand même... :D

J'ai regardé la vidéo de "Salut les Terriens" et Ardisson a branché B. sur une histoire qu'il aurait eu avec Benjamin Biollay... que s'est-il passé en fait ?

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 20 avr. 2009 11:55
par Num
ouh là c'est pas récent ça... une vieille histoire où Biolay avait dit du mal de Bénabar (je crois pas que la réciproque fut vraie ou sinon bien moins virulente).. M'enfin, ça remonte à y a près de deux ans, d'après ce que j'ai trouvé sur Wikipédia. (EDIT en tout cas c'est pour ce qu'il dit rapport à Salvador... je suppose que c'est dans le même Technikart /EDIT)
Toujours aussi exquis, Ardisson

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 20 avr. 2009 12:05
par Isagi
Num a écrit :ouh là c'est pas récent ça... une vieille histoire où Biolay avait dit du mal de Bénabar (je crois pas que la réciproque fut vraie ou sinon bien moins virulente).. M'enfin, ça remonte à y a près de deux ans, d'après ce que j'ai trouvé sur Wikipédia. (EDIT en tout cas c'est pour ce qu'il dit rapport à Salvador... je suppose que c'est dans le même Technikart /EDIT)
Toujours aussi exquis, Ardisson
Merci Num :-)1

J'adore Ardisson et clairement Bénabar a bcp plus pris son pied sur canal que sur TF1 :wink: J'irai mettre mes impressions sur l'émission de canal sur le fil traitant du sujet pour pas me faire taper sur les doigts... :mrgreen:

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 22 avr. 2009 0:31
par Num
Télérama a écrit :Quels lendemains pour les musiciens ?
Premier grand festival de musique de 2009, le Printemps de Bourges s'ouvre ce soir avec Ben Harper. Plusieurs concerts affichent déjà complet. Mais ce succès ne peut pas faire oublier les nombreuses interrogations qui assaillent les artistes : face au numérique, à Internet, à une industrie du disque mal en point, comment faire de la musique aujourd'hui ? Cinq chanteurs français nous livrent leurs expériences, leurs craintes et leurs joies, avec l'espoir de lendemains qui chantent.



La révolution est en marche, mais personne ne sait où elle mène. Pour les artistes d'aujourd'hui, les questions se bousculent. Comment écrire et diffuser des chansons dans l'univers numérique ? Comment garder la tête froide quand toutes les boussoles s'affolent ? Comment préserver ses ambitions et son inspiration dans une économie qui s'écroule ? Faut-il faire le deuil du disque ou y croire encore ? Se laisser gagner par la mélancolie ou les promesses d'un nouveau monde ? A bâtons rompus, nous en avons parlé avec le rappeur Sefyu, révélation 2009 des Victoires de la musique, Dominique A, Gaëtan Roussel, de Louise Attaque, Camille et Oxmo Puccino.

En quoi le numérique bouleverse votre travail ?

Gaëtan Roussel, 36 ans : « Quand j'ai commencé avec Louise Attaque, je venais d'une “école” classique, un couplet, un refrain, guitare et voix, une maquette et un disque ensuite. L'émergence des ordinateurs et du logiciel Pro Tools a tout bouleversé, tout décloisonné. Il n'y a plus d'étapes aussi nettes dans la composition, plus de chronologie ou de frontières obligées entre l'ébauche et la chanson finie. J'ai mon propre studio, où je peux m'enfermer plusieurs jours, avancer au juger, ouvrir des pistes, laisser venir les accidents, écrire de manière déstructurée, m'égarer dans les méandres de la création, tout garder et choisir plus tard. »

Sefyu, 28 ans : « Je me promenais sans cesse avec un carnet et un stylo pour noter tout ce qui me passait par la tête. J'ai maintenant un iPod qui me sert de dictaphone. Je m'enregistre dans la rue, dans un café, et je peux tout traiter ensuite dans l'ordinateur. Je peux même garder certaines de ces voix pour un disque, me sampler moi-même. Tout est pos­sible. Faire progresser les compositions instrumentales par petites touches, ajouter une note, une idée rythmique, un instrument. Sans véritables limites de temps, ni d'argent. La notion même de composition est relativisée. »

Dominique A, 40 ans : « Le numérique offre une grande liberté de manœuvre et, en même temps, il est difficile de se débarrasser de certaines appréhensions face à la machine. L'infinité des possibilités peut aussi avoir un pouvoir tétanisant, ça me donnerait presque envie de reculer, de ne pas m'y coller. J'ai aussi du mal avec la visualisation de la musique, les graphiques à l'écran, auxquels on a tendance à se fier pendant l'enregistrement. Ça peut donner le sentiment d'être coupé de l'écoute. Dès qu'un instrument n'est pas dans le temps, dès que quelque chose "frotte", on l'a sous les yeux, on peut être poussé à le corriger alors que les accidents font du bien à la musique. »

Gaëtan Roussel : « J'ai parfois le sentiment que les choses m'échappent… J'expérimente, je laisse reposer dans l'ordinateur, et je reprends plus tard pour me surprendre moi-même. Je peux aussi communiquer avec d'autres musiciens sans les voir, envoyer des fichiers qui me reviennent enrichis. C'est d'une facilité déconcertante aujourd'hui. On peut faire de la musique avec quelqu'un qu'on n'a jamais rencontré. Ensuite, il faut trouver un équilibre entre l'autarcie et le moment où on laisse les autres entrer dans sa chambre, où on leur permet d'intervenir, de donner leur avis, leur direction. On ne peut pas composer en circuit fermé. »

Votre vie tourne-t-elle toujours autour du disque ?

Camille, 31 ans : « L'horizon, avant, c'était le disque. Les règles étaient simples : "Vous faites un album, puis vous partez en tournée." Le protocole n'est plus le même. Le système s'effondre, c'est la panique à bord et, en même temps, ça ouvre des pistes. Ne serait-ce que pour réfléchir à d'autres formats. Après avoir terminé mon dernier album, j'ai enregistré quelques morceaux pour iTunes. Une simple session avec les musiciens en cercle autour d'un micro suspendu, un petit public, un mixage en direct, sans retoucher les pistes. A l'arrivée, ça correspondait plus à ce que j'attends d'un enregistrement : la simple photographie d'un instant. »

Dominique A : « Pour moi, l'album, c'est vital. Je ne sais pas comment faire de la musique sans penser à un format. Un album de quarante minutes, comme à l'époque du vinyle, ça me semble idéal. Quand j'écoute de la musique, mon attention est optimale pendant quinze ou vingt minutes. Je suis aussi attaché à l'idée que ma vie de musicien est rythmée par l'écriture d'un album tous les ans ou tous les deux ans, un projet musical structuré qui permet d'évoluer et d'affirmer une nouvelle direction en matière de son ou d'écriture. La jubilation dans la musique ne vient pas seulement des compositions elles-mêmes, mais de l'idée de "faire un disque" : agencer les chansons, monter les séquences, créer un rythme et une continuité, concevoir un ensemble homogène. »

Oxmo Puccino, 35 ans : « Je suis fasciné par les possibilités que m'offre Internet pour tester une chanson, la mettre en ligne et obtenir une réaction du public quasiment dans l'instant, sans passer par quinze intermédiaires. Si je lance une chanson ou une information sur l'un de mes réseaux sociaux, elle va circuler à la vitesse de l'éclair. J'ai trente mille "amis" sur MySpace, vingt mille sur Facebook, qui sont à l'affût et vont me servir de relais. C'est une petite révolution, mais je ne peux pas raisonner autrement qu'en terme d'album, avec toute l'ambition, le temps, l'énergie que ça suppose. J'y suis peut-être d'autant plus attaché que ce sont les derniers moments où on peut se le permettre. Réussir un disque aujourd'hui, c'est un véritable exploit. La chape de plomb est telle qu'il faut une motivation colossale pour écrire. Des chansons, il y en a trop, personne ne sait s'il sera entendu. »

Sefyu : « Notre public est connecté à Internet en permanence, il allume l'ordinateur par réflexe et il lui faut de la nouveauté. Ça semblait normal, avant, de découvrir le nouveau disque d'un artiste tous les deux ans, mais aujourd'hui la demande est constante et elle vient de partout. Moi, je fais de la résistance. J'ai choisi de me montrer le moins possible, jusqu'à cacher mon visage, de ne pas répondre à tous les sites qui me demandent des morceaux inédits ou des vidéos à tout bout de champ et sur n'importe quel sujet, parce qu'ils ont besoin de contenu. Mon propre site, je l'anime avec des jeux, des infos, pas avec de nouvelles chansons. C'est une lutte avec ma maison de disques, qui essaie de vivre au rythme des nouvelles technologies et me demande des compositions inédites. Je ne suis pas au bar, je ne sers pas du Coca. Il me faut du temps. Si on enregistre, c'est parce qu'on se sent prêt, qu'on a quelque chose à exprimer, sinon on perd le sens de ce qu'on fait. »

Etes-vous prêt pour l'aventure du multimédia ?

Camille : « Le site Internet d'un artiste est encore un espace plus ou moins lié à l'économie du disque. Le mien, par exemple, est géré par mes producteurs, EMI. Je n'en ai pas encore fait un endroit vraiment personnel où je pourrais diffuser tout ce qui constitue mon univers artistique, des dessins, des petits films... Je peux néanmoins y tenter des expériences. Comme filmer mon concert au Zénith de Paris dans les conditions du direct et l'offrir au téléchargement pendant quelques jours. Tout le monde vivait intensément l'instant, le groupe parce qu'il ne devait pas se louper, moi parce que je pouvais jouer avec la caméra, le réalisateur parce qu'il montait son film en direct, le public parce qu'il sentait cette pression et qu'il savait que le concert lui serait offert ensuite. Il pouvait s'abandonner. Quand je suis sur scène et que je vois tous ces téléphones et appareils photo tendus vers moi, j'ai envie de dire : "Arrêtez un peu, profitez de l'instant !" J'ai l'impression que les gens n'arrivent pas être où ils sont au moment où ils y sont. »


Gaëtan Roussel : « Nous écrivons des chansons, mais il nous est, plus que jamais, impossible de ne pas réfléchir aux images et à toutes les formes qu'elles peuvent prendre. La plupart des jeunes découvrent l'image d'un chanteur en même temps que sa musique. Ça donne envie de s'y coller. Je n'en suis pas encore à enclencher ma caméra DV dès que j'écris, mais je réfléchis aux correspondances possibles. De toute façon, on n'a pas le choix. Il faudra que l'on existe dans cet univers multimédia et qu'on y trouve notre place. »

Oxmo Puccino : « Pour les musiciens, Internet, c'est un eldorado. Il y a des voleurs, mais aussi des trésors. Personnellement, je suis connecté en permanence et la discussion sur le téléchargement me semble déjà dépassée. Dès qu'on allume un ordinateur, c'est déjà comme si on téléchargeait. La musique est partout en accès libre Et, quand on cherche, on fait d'incroyables découvertes. Dans le rap, tout ce qui mettait des mois à nous arriver des Etats-Unis est aujourd'hui disponible en un clic. Et les sites de partage ont remis en circulation un pan immense de la création discographique qui ne figurait plus dans aucun catalogue depuis longtemps, parce que ça n'était pas rentable. Sans quelques passionnés disséminés aux quatre coins de la planète, je n'aurais pas découvert Celia Cruz, le funk éthiopien, Boby Lapointe ou certains enregistrements de Sarah Vaughan. »

Le son s'appauvrit-il ?

Dominique A : « J'écoute de la musique sur mon ordinateur pour m'informer, mais je n'ai pas de baladeur. Le MP3 est un format de compression qui ne me convient pas. Loin de là. On ne s'en rend pas forcément compte, mais notre capacité de perception de la musique est en train de changer. Les oreilles s'habituent à cette altération et des études ont montré que, pour les jeunes auditeurs, le spectre se réduit. Ils entendent moins les fréquences les plus hautes ou les plus basses. Les fréquences écrasées, la perte de dynamique, c'est un problème. Surtout pour les musiques acoustiques ou orchestrales, qui ont besoin d'espace pour respirer. »

Camille : « Plus je chante, plus je deviens musicienne et plus je me rapproche de la matière sonore et de ses infinies richesses. Or l'iPod et les baladeurs numériques imposent une technologie tyrannique, la musique est homogénéisée, comme passée par un filtre. Il y a encore beaucoup de progrès à faire du côté de l'offre numérique. Améliorer le son, inventer des objets et des formes que l'on pourra aimer et sacraliser. »

Oxmo Puccino : « Récemment, j'ai passé une journée à écouter des vinyles chez un ami et je me suis aperçu que j'avais perdu l'habitude de bien entendre la musique. Avec la compression, on perd le relief, le mouvement, les nuances sur lesquelles les artistes ont travaillé pendant des semaines. On perd l'oreille, on est un peu handicapé. »

Comment imaginez-vous votre avenir ?


Sefyu : « On ne sait pas trop de quoi demain sera fait. On sent qu'il existe un nouveau public sur Internet, un public virtuel, mais finalement plus réel et plus réactif que celui qui va acheter nos disques. On pourrait se dire qu'on se passera vite des maisons de disques et des intermédiaires pour faire carrière. Mais on a besoin de s'acheter du temps. Nos vies sont régies par un vrai délire de la vitesse. Dans l'économie numé­rique, tout ce qu'on doit produire, on doit le faire de plus en plus vite, les disques, les clips, les interviews... On dirait qu'il n'y a plus que des solutions rapides. La qualité en pâtit sérieusement, tout est bâclé. »

Oxmo Puccino : « Je plains ceux qui débutent aujourd'hui. Si j'avais à me lancer maintenant dans ce métier, je ne sais pas si je le ferais. On ne sait pas à quoi se fier. La créativité est entamée et la rentabilité aussi. Si je continue, c'est par passion et grâce aux réseaux sociaux comme My­Space. La proximité des fans est un encouragement permanent. Ils me rappellent que j'ai choisi d'écrire par vocation et pour les autres. Quand j'ai commencé à rapper, je ne pensais pas à gagner ma vie. A présent, j'essaie de me diversifier, d'écrire sous d'autres formes, comme le roman, mais je ne sais pas si ça durera. »

Camille : « Si je m'étais retrouvée dans ce contexte quand j'avais 20 ans, peut-être que j'aurais flippé. L'économie du show-business est devenue fragile, mais je me sens plus solide. Mon dernier album a coûté cher et n'a pas marché autant qu'on l'aurait souhaité, mais je peux m'adapter. La musique nous accompagne au-delà du désir de célébrité, de l'excitation érotique et narcissique… Si ça doit passer par de petits concerts, voire par la pratique de l'enseignement, ça ne sera pas forcément la fin du monde. Mes meilleurs souvenirs de musicienne ne sont pas tous liés à une tonne de fric et à une forte exposition médiatique. Et j'ai le sentiment qu'il y aura toujours de grands rassemblements autour de la musique. Le son nous fait du bien, il est mystérieux et invisible. Je suis peut-être naïve mais confiante. »

Dominique A : « Le numérique a créé une situation de crise et, en même temps, des moyens pour y répondre. Il permet de travailler dans une autre économie, avec moins de lourdeur et plus d'autonomie. On peut contrôler son budget et se passer des autres. J'ai enregistré mon nouvel album sans musiciens parce que ça me permettait d'avoir moins de pression sur les épaules. Mais faire les choses en solitaire, se renfermer sur moi-même peut vite devenir angoissant. Et le fantasme du musicien en contact direct avec son public, sans maison de disques, sans intermédiaire, me semble un leurre. On a forcément besoin d'un regard professionnel sur ce que l'on produit, plus froid, plus distancié, voire plus bassement commercial, quelqu'un qui mette le doigt là où ça fait mal et nous évite la complaisance. Mais aujourd'hui les maisons de disques sont gouvernées par l'urgence et la panique et n'ont plus les moyens d'accompagner les carrières. J'ai enregistré deux disques d'un coup comme un bouquet final. Je n'en referai peut-être pas d'autres. Il faudra en tout cas réfléchir à d'autres modes de financement et de diffusion de la production musicale, des subventions, du mécénat. Pour l'instant c'est très flou pour tout le monde... »

Gaëtan Roussel : « On ignore qui nous financera demain. Quelle sera notre marge de manœuvre. Il faut essayer de ne pas se laisser bringuebaler, de naviguer au mieux pour ne pas devenir un briquet jetable, mais les sponsors sont de plus en plus présents dans la musique et on n'a pas toujours le choix. »

Camille : « La crise du disque ressemble à la crise globale. L'économie peut s'assainir en devenant créative. Je ne crois pas à la disparition des maisons de disques. Elles vont se réinventer, en s'associant avec les organisateurs de concerts, en créant de nouvelles synergies. Il faut juste se débarrasser de l'ancien système, qui a longtemps marché et qu'il est difficile de réinventer. »
.
Propos recueillis par Laurent Rigoulet
Télérama n° 3093

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 22 avr. 2009 6:47
par Mareck
Merci Num pour cet article qui a accompagné mon kawa du matin :wink:

Je me rappelle plus mais y avait-il déjà eu un débat sur le sujet sur le forum (téléchargement, industrie du disque, et tout et tout) :heinnn:

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 22 avr. 2009 7:29
par klem ogre de benabarback
depuis le triste jour où 22 personnes sont mortes, on essaye de ne plus en parler :pleuuure:

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 22 avr. 2009 7:48
par Num
Mareck a écrit : Je me rappelle plus mais y avait-il déjà eu un débat sur le sujet sur le forum (téléchargement, industrie du disque, et tout et tout) :heinnn:
oh oui et plus qu'un :mrgreen: mais ça remonte^^

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 22 avr. 2009 13:44
par la BranM
C'est pas le bus de bénabar mais quand même...

D'ailleurs, je suis dispo mais seulement à partir de début juillet pour vendre des t shirt, cd... de bénabar :mrgreen: et en plus, je peux même tenter un peu de conseil juridique en propriété industrielle, bénévolement aussi... :arrow: :siffle:

Au fait, toujours pas de merchandising sur les dernières dates ?
(Comme j'ai regardé avec attention vos reportages, je me demandais ce qu'il en était).

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 22 avr. 2009 22:29
par laurence*
Merci Num pour l'article, c'est vraiment intéressant de confronter les points de vue...
la BranM a écrit :C'est pas le bus de bénabar mais quand même...
Elle est énorme l'annonce :mrgreen:
C'est une bonne idée en plus de recruter comme ça!

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 23 avr. 2009 10:09
par Ephéméride

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 23 avr. 2009 10:43
par klem ogre de benabarback
pour le meilleur et pour le pire
Image

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 23 avr. 2009 10:55
par Stéfanie

Google vient de sortir une nouvelle application qui s'appelle News timeline (pour l'instant disponible uniquement en anglais) et qui agrège les infos des journaux et les classe chronologiquement. Du coup, elle permet à la fois de consulter les infos actuelles et de remonter dans le temps (théoriquement, jusqu'en 1001, il parait :-)p ) -

dans l'ensemble, ça rappelle un peu les frises chronologiques des livres d'histoire et franchement, je trouve le concept pas mal ;)

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 23 avr. 2009 11:07
par klem ogre de benabarback
j'aurai bien aimé connaitre les dépeches AFP sur la mort de Sainte Geneviève, dommage :(

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 23 avr. 2009 11:14
par Stéfanie

ah mais je comprends, moi aussi j'aurais aimé savoir ce que pensent Libé et le Figaro de la Deuxième Guerre punique et des conditions de vie des éléphants d'Hannibal dans les Alpes ...dommage :mrred:


Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 23 avr. 2009 11:22
par klem ogre de benabarback
pffff ils font toujours tout à moitié chez Google :ane:

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 23 avr. 2009 17:42
par Niennanou
Et l'interview de Louis XIV quand il a accédé au trône. ^^

(ne m'ouvrez pas la porte, je suis déjà partie... :mrred: )

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 23 avr. 2009 18:12
par jmad
Une nouvelle qui va faire plaisir à Klem
extrait du journal ouest france du 22 avril
ALDEBERT DANS LA COURS DES GRANDS
" Normalement, avant de donner son nom à une école, il faut avoir fait carrière, voire être décédé ou presque" s'étonne Aldebert, âgé de 35 ans seulement. L'école de Naisey-les-granges (Doubs) sera pourtant baptisée du nom du jeune chanteur..........
Aldebert a travaillé de 1999 à 2004, comme animateur extrascolaire, dans le cadre d'un emploi jeune, à l'école de la commune, où il a visiblement laissé un souvenir impérissable.

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 23 avr. 2009 18:13
par klem ogre de benabarback
ça devait être sympa à voir vu qu'il avait 5 ans quand il est devenu roi :mrgreen:

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 24 avr. 2009 22:53
par Damien A.
Assez déçu de la soirée d'hommage à Starmania qui ne fut au finale qu'une longue promotion par France Gall des artistes (c'est pas vraiment le terme approprié mais j'en ai pas d'autres) issus de la télé-réalité. Quand on a bossé au coté de Daniel Balavoine et Michel Berger, un des deux plus grands compositeurs français, en arriver là, c'est quand même bien triste, d'autant que l'émission était sur France 2. Heureusement on a eu droit à Diane Dufresne, Maurane et Peter Kingsbery notamment.

Et en plus ca m'a rappelé, l'âge que j'avais, histoire de prendre un autre petit coup de vieux (et de rides) :-)p

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 25 avr. 2009 10:30
par Mareck
Damien A. a écrit : Et en plus ca m'a rappelé, l'âge que j'avais, histoire de prendre un autre petit coup de vieux (et de rides) :-)p
Tiens :mrgreen:

Image


:wink:

Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 04/09

Posté : 25 avr. 2009 19:35
par Niennanou
J'ai trouvé ça assez mauvais aussi. Ca oscillait entre promo et séquences pour pleurer. Alors je comprends et je respecte que c'est une femme qui a pris beaucoup de coups dans sa vie (au figuré, mais tout de même).
En particulier le moment où on voit Balavoine chanter le SOS d'un terrien en détresse je crois et où elle regarde l'écran avec une expression de tristesse absolue, tellement marquée que ça paraît forcé. Non, vraiment, ça m'a mise mal à l'aise plus qu'autre chose. :?