Une journée comme tant dÂ’autres débute ce vendredi 30 avril 2004, la chaîne hi-fi me réveille en lançant un cd de Thomas Fersen, prélude à une soirée qui sÂ’annonce dÂ’hors et déjà magnifique. Après un habillage rapide et une toute aussi rapide vérification de mails, je me dirige dÂ’un pas décider vers la petite école de mon charmant village pour ma dernière matinée de travail de la semaine.
Après mon heure et demi matinale habituelle, je retourne chez moi pour ma traditionnelle séance de vélo dÂ’appartement dans le garage. Une fois mes calories dépensées, le bain salvateur me retape parfaitement pour les reste de la journée qui sera chargé si tant est besoin de le signalerÂ…
Sur le coup de 13h, je me rends aux bureaux pour la répétition des inscriptions pour les stages des grandes vacances. CÂ’est dans un village à côté, je mÂ’y rends et arrivé là -bas, la réceptionniste me dit quÂ’elle nÂ’est au courant de rien et que je me suis trompé. Je tente de joindre mon estimé patron, mais il ne décroche pas. Je remonte donc vers les locaux de lÂ’A.S.B.L me disant que jÂ’ai mal compris le lieu de répétition. Il y a une énorme montée que je dois gravir sur mon fidèle vélo avec un soleil qui tape dur. QuÂ’à cela ne tienne, je mÂ’enfile les qq kilomètres pour arriver devant des locaux vides également. Après plusieurs coup de fil, je parviens à joindre une coordinatrice qui me dit que cÂ’était bien au premier endroit. Elle mÂ’a vu par la fenêtre mais nÂ’a pas pensé à mÂ’appeler pour me dire quÂ’ils étaient là Â… Me voici donc enfin à cette pseudo réunion inutile car le programme nÂ’a pas évolué depuis lÂ’année précédenteÂ…
Pour finir, je me rends au travail pour mon heure et demi du vendredi après-midi . Je me retape une seconde fois la montée, et jÂ’arrive au boulot sous le pluie. Pas possible de faire activité basket-ball comme prévu car on a droit à un très bel orage, tant pis, ce sera ping pong.
Quand il est enfin 17h, jÂ’enfourche mon bolide et je pédale à pleine vitesse pour rejoindre mon charmant domicile où jÂ’ai à peine le temps de me rafraîchir et me changer avant que mon pote Eric le géographe ne passe me prendre pour nous rendre dans la capitale de mon petit pays. JÂ’hésite longtemps, je le prépare, puis je finis par oublier dÂ’emporter mon appareil photo numérique, je dois avouer que je mÂ’en mort encore les doigts actuellementÂ…
Nous nous mettons en route, jÂ’ai apporté le dernier cd de Fersen, mais jÂ’avais oublié quÂ’il nÂ’y avait pas de lecteur de compacts dans sa voiture. Après une fouille minutieuse, je finis par tomber sur une cassette de Renaud. Arrivés à Bruxelles, nous avançons au hasard et nous tombons assez rapidement sur le Botanique qui est à quelques centaines de mètres du Cirque Royal, salle de concert qui nous accueillera ce soir dans le cadre des nuits Botanique.
On se gare à quelques 500 m de la salle, et on se dirige enfin vers ce cirque dont on se demande ce quÂ’il peut bien avoir de royal.
On rentre dans la salle et il nÂ’y a pas de fouille (argh mon numérique: première). Eric a le temps de prendre un coca, et nous allons prendre place. Nous sommes sur le parterre, ce sont des places assises. On est au Quatrième rang, plus ou moins au centre. (argh mon numérique : deuxième, on est super bien mis :s)
Les lumières sÂ’éteignent, la première partie peut commencer. CÂ’est Jahwar, un Tunisien francophone qui chante essentiellement en anglais, il a chanté une chanson en français.
Il chante et joue de la guitare, accompagné de Paul au clavier.
CÂ’est de la world music très calme, un peu jazzy.
On aura droit à 35 minutes de concert.
Une petite anecdote en passant, il nÂ’avait pas de médiator, en a demandé un à son compère et cÂ’est finalement qqn du public qui a du lui en donner un.
JÂ’ai pas trop accroché. JÂ’ai pas trouvé nul, mais cÂ’est pas le genre de music que je prendrais du plaisir à écouter. Tout au plus, je le mettrais tout doucement sur ma chaîne en mÂ’endormant.
On devra un peu patienter avant de voir la suite, il faut installer les instruments de Fersen et enlever ceux de Jahwar.
21h17 : les lumières sÂ’éteignent.
On voit des ombres apparaître sur la scène et se répartir un peu partout. Puis tout à coup, un spot sÂ’allume et éclaire un plaque dÂ’agglomération avec inscrit dessus Saint-Jean du Doigt.
La première chanson commence, cÂ’est « Deux pieds ». Thomas Fersen est face au public, plein centre à la guitare. Il est habillé dÂ’un costume marron qui recouvre un gilet noir recouvrant lui même une chemise assez Kitsch de plusieurs couleurs, dans les tons de lÂ’automne. Il a un sourire sournois, comme sÂ’il était prétentieux, et il semble décidé à jouer se rôle, tant dans ses regards et ses sourires que dans sa posture.
Il enchaîne avec « Diane de Poitiers ». Quand il demande si elle est dÂ’accord de prendre la moitié du lit, une jeune fille du public crie « oui ». Il sÂ’arrête et demande qui a dit oui. Bien évidemment, elles prétendront toutes lÂ’avoir fait et il reprendra sa chanson.
« Bambi ». Quand la musique démarre, Thomas en grande forme crie « Ca vous donne pas envie de danser ? » et se lance dans une danse indescriptible. Le public nÂ’est pas en reste car il est mis à contribution par le chanteur pour asséner de nombreux 3Bambi » à la fin du morceau.
« Les cravates » : le public est une fois de plus mis à contribution à la fin du morceau, cÂ’est à lui de répondre cravate de soie lorsque Thomas « Cravate à poids ! ».
La cinquième chanson sera « Bijou » pour ne pas se concentrer uniquement sur le dernier album.
Thomas sÂ’installe au clavier à notre gauche. Il enchaîne à ce poste « Né dans une rose » et « Moi qui me croyais un saint ».
Voici la chanson qui pour moi est le moment fort du concert. CÂ’est « Monsieur » celle que je préfère sur les albums et qui mÂ’a bluffé encore plus vendredi. Il reste immobile au centre de la scène pour la chanter. JÂ’ai eu constamment des frissons. Le public a une fois de plus joué son rôle en reprenant les lalala . Fersen termine en saluant très lentement et se redresse avec un sourire assez pervers décorant son faciès.
Arrive le moment dÂ’interpréter « Chez toi ». Il prend une chaise et sÂ’assied avec son petit genre hautain qui le sied si bien. Il arrête tout (paroles et musique) avant de chanter « Depuis le bahut bretonÂ… » et il recommencera avant de chanter « Mais pas assezÂ… »
Quand il parle de fouiller les affaires, le public hue, il arrête de nouveau tout et sa réponse fuse : « Je suis mauvais. Il est lÂ’heure où le diable recrute. »
Au moment de « dans un cadre en boisÂ… » son côté Benabar prend le dessus car nous auront droit à un beau GnagnagnaÂ…
La dixième chanson sera la « Pièce montée des grands jours » qui a un peu lÂ’apparence dÂ’un hommage posthume, du moins au fond de moi.
Pour « La chauve souris », il se déshabille. Tout dÂ’abord, il tombe la veste et propose dÂ’enlever son pantalon. CÂ’est cependant son gilet qui suivra, imité par la cravate. Et là , il commence une espèce de danse orientale mélangée à du Sirtaki. Ce sera au public de scander « Il pleuvait sur Nantes » et « Avec le bec dans lÂ’eau ». CÂ’est durant ce morceau quÂ’une fille grimpera sur scène et se mettra à danser avec un Thomas étonné, mais pas le moins du monde fâché ou embarrassé.
Le douzième morceau cÂ’est « Bucéphale ».
Il se rassied ensuite pour nous chanter « Louise » et « Borborygme ». A en juger par les nombreux éclats de rire sur cette dernière, tout le monde ne la connaissait pas.
CÂ’est « Croque » qui nous enchantera ensuite. A la fin de la chanson, T.F. a enfilé un veston noir et a mis un chapeau noir également qui le transforment en véritable croque mort de Western.
La chanson la plus longue du dernier album nous est servie de façon magistrale, le public étant une fois de plus mis à contribution pour les « Rititi ratata » finaux. Fersen fera mine de ne pas entendre, enlevant les cheveux de devant son oreille quÂ’il tend vers la salle, puis se débouchant celle-ci avec son petit doigt quÂ’il léchera avec un grand sourire. Il finit par enlever son chapeau comme pour se recueillir. Arrive le solo qui lui permet de présenter le guitaristeÂ…
Après « Le chat botté », il présente ses musiciens, et ils quittent la scène. CÂ’est là quÂ’a lieu le premier rappel.
« Vous connaissez la Bretagne ?
- Oui !!!!!!!
- Vous connaissez le Finister ?
- Oui !!!!!!!
Et il entame « Saint Jean du Doigt » en ayant de nouveau son chapeau sur la tête.
Après le deuxième rappel, il réapparaît. Le public réclame « Le Lion ».
« Vous vous croyez au resto ? Vous commandes et on vous le sert sur un plateauÂ… Bon, vu quÂ’on est au cirqueÂ… Et il entame « Les malheurs du lion ». Il sÂ’arrête avant la fin, demande « Vous connaissez la fin ? » Le public crie que oui, alors il répond « Alors Salut, jÂ’ai décidé que cÂ’est finiÂ… »
La foule crie « Encore », il réagit : « On dirait ma mère qui veut me faire manger ma soupeÂ… DÂ’accordÂ… Oh puis nonÂ… » et il finit quand même par reprendre la chanson.
Une autre, une autre ! Crient les spectateurs. Cela le fait réagir : « Vous vous rendez pas compte, je fais 120 concert, si à chaque fois jÂ’en chante une en plus, faites le calcul. 1 fois 120 égal 120 chansons en plus à la fin de la tournée. » Et Malgré tout, il interprète « Dugenou », faisant chanter la foule comme sur le cd Triplex.
La dernière chanson sera « Elisabeth », chantée a cappella. La participation du public sera requise à la fin, mais T.F. devra préciser quÂ’il nÂ’y a pas de « e » à la fin dÂ’Elisabeth, ce dont se fout tout le monde, prenant un malin plaisir à crier des « ElisabeTE ». La chanson sera dédiée à Monsieur Boubly, le directeur du lycée de sa fille.
Pas encore rassasié, nous réclamerons dÂ’autres chansons. Tout dÂ’abord « Les papillons » mais il précisera quÂ’il ne la fait pas pcq il nÂ’aime pas les animaux. Ensuite « O Bella Ciao » mais comme il nÂ’est pas révolutionnaire, il ne la chante pas.
Il demande « Vous voulez en entendre une autre ? » ouiiiiiiiii. « Et bien venez au Zénith de Paris le 11 mai ».
Avant de quitter la scène, il précisera : « Il y a un bar derrière où je vous rejoinsÂ… »
Il quitte définitivement la scène après pile 2h de concert.
Suivant le conseils de Thomas lui même, nous passeront au bar après avoir essuyé la déception de lÂ’absence de merchandising sur place.
Après 1/2h dÂ’attente, le grand Thomas qui en vrai est plus petit quÂ’il nÂ’en a lÂ’air sur scène nous rejoindra. Il se prêtera avec plaisir au jeu des discussions, des autographes et des photos (argh mon numérique : troisième).
Toutes les bonnes choses ayant une fin, on retourne à la voiture, mais ce nÂ’est quÂ’un au revoir Cirque Royal, je te revois le 8 mai pour les Têtes raides et les Ogres, quant à Thomas, jÂ’espère te revoir le plus rapidement possibleÂ…