Re: .::. Le café fil'o ... fil jetable .::. 1er Sem 2011
Posté : 22 févr. 2011 18:12
Bénabar sur france 5 ce soir dans C'à vous à 19h25 . 

Y'a Benabar dans mon forum !
https://benabar.pifpaf.ch/benabar/
J'ai pas vu l'émission, mais merci pour l'info, ça paraît dans la lignée de l'album "en cours d'écriture" de cet automne. J'espère juste qu'avec le théâtre il aura le temps de nous fignoler un bel albumIsagi a écrit :J'ai appris tout de même l'enregistrement d'un nouvel album cet été pour une sortie avant fin d'année à priori...
Top !Mareck a écrit :Mister Daviaud cité à la cérémonie des Césars par Eric Elmosnino (césar du meilleur acteur 2011 pour "Gainsbourg - vie héroÏque)
Et "paroles et musiques" à St Etienne !klem ogre de benabarback a écrit :ha oui ??
en général c'est la semaine du festival "Alors Chante" à Montauban![]()
Le film a aussi eu le César du meilleur son, et Olivier a été cité là aussiMareck a écrit :Mister Daviaud cité à la cérémonie des Césars par Eric Elmosnino (césar du meilleur acteur 2011 pour "Gainsbourg - vie héroÏque)
C'est fou, moi aussi j'y vais cette année !!laurence* a écrit :Et "paroles et musiques" à St Etienne !klem ogre de benabarback a écrit :ha oui ??
en général c'est la semaine du festival "Alors Chante" à Montauban![]()
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(où je vais aller pour la première fois, puisque cette année ce ne sera pas juste avant mes exams, mais après)
infoconcert.com a écrit :il quitte Garance (gérant de feu l'Elysée Montmartre) pour rejoindre le duo Caramba/Alias
YES ! Merci pour l'info... Mais bon avant de se réjouir de ce retour, voyons voir ce qu'il va nous sortir comme album le m'sieur Bruno... Espérons qu'il revienne un peu au style de ses débuts...Mareck a écrit :Petite info au réveil ce matin Bénabar retour à la musique en 2012 (avec prévisions de dates au Zénith de Paris en mars)
et tout comme Johnny, il change de producteur : à quand le stade de France
Naannnnklem ogre de benabarback a écrit :ben quoi t'aimes pas les enfants ???![]()
Ben oui et j'aime bien la BD mais pas plus convaincue que ça de la BO du film : faut que je réécoute peut-êtreklem ogre de benabarback a écrit : c'est du Titeuf quoi !!
Alors, t'as Bénabar, Souchon, Cabrel et Goldmanklem ogre de benabarback a écrit : et sinon c'est moi ou on dirait plutôt Cabrel que Goldman ?
Mareck a écrit :A quoi ça sert BO du film "Titeuf" .... parait que c'est pour les enfants mais quand même
http://www.telerama.fr/musique/y-a-de-l ... ,67747.phpTélérama a écrit : Le renouveau de la chanson française
De l’émotion dans l’air
Des textes ardents, des musiques lyriques, envoûtantes. Profitant de la brèche ouverte fin 2009 par le “superbe” Benjamin Biolay, une nouvelle génération d'auteurs-compositeurs exalte les sentiments. Ils s’appellent Lola Lafon, Bertrand Belin, Alex Beaupain, Florent Marchet, Daphné… Et surtout la chanteuse L, révélation de l’année, invitée au Printemps de Bourges, qui commence demain.
Luz va-t-il s'atteler au tome 2 ? Au printemps 2007, le dessinateur sortait son tonitruant J'aime pas la chanson française, BD au vitriol qui croquait Bénabar, Vincent Delerm et quelques autres, raillant leurs « textes lénifiants, mélodies souffreteuses et voix agonisantes » (sic). Si Luz en était arrivé à ce point d'agacement, c'est bien que cette « nouvelle scène », comme on l'appelait à l'époque, occupait largement l'espace musical. Bénabar, tête de Turc idéale, venait de remplir Bercy ; il allait rafler deux trophées aux Victoires de la musique.
Quatre ans plus tard, les choses changent. Non que les Bénabar and co soient condamnés à la retraite anticipée, mais une autre parole se fait jour. Plus poétique. Plus lyrique. Plus enflammée. En cette seule semaine d'avril, deux auteurs-compositeurs s'échappent des textes terre à terre de leurs aînés et des considérations d'ado attardé qu'on leur a tant reprochées, pour dévoiler des émotions fortes, troublantes, contagieuses : Alex Beaupain, l'homme des Chansons d'amour (1), explore les méandres du désir ; et L, jeune femme à la plume et à la voix bouleversantes, sort un premier album qui est le disque de chansons le plus intense qu'on ait entendu depuis des décennies. Ils ne sont pas seuls : le mois dernier, Lola Lafon, romancière et chanteuse, se faisait remarquer avec sa délicatesse engagée. En février, Daphné poursuivait sa quête de sensations brûlantes dans un disque romantique. Sans parler des albums de Bertrand Belin, de Babx, de Barbara Carlotti, d'Arman Méliès... Si aucun ne trône encore en tête des ventes, plusieurs sortent de l'indifférence médiatique dans laquelle ils pataugeaient depuis leurs débuts.
Eternel mouvement de balancier créatif. Car avant de triompher et de taper sur les nerfs du pauvre Luz, la nouvelle scène fit d'abord figure... de contre-culture ! Respectée et hautement respectable. « Bénabar a amené un ton nouveau, une dérision, un pas de côté par rapport à la grosse variété », reconnaît sans peine Alex Beaupain. Idem pour Vincent Delerm : qui se souvient qu'en mars 2004 il exposait sa barbe de trois jours à la une des Inrockuptibles, peu connus pour leur amour de la chanson ? « Le souci, poursuit Beaupain, c'est que le filon a été surexploité. Une chanson avec une chute rigolote, c'est comme une bonne blague : une fois ça va ; cent fois, c'est horripilant ! » Spontanée ou orchestrée par les maisons de disques, la multiplication des sous-Bénabar et des sous-Delerm a fait naître l'exaspération. L'esthète Bertrand Belin ne dit pas autre chose : « Cette forme de chanson bien troussée existera toujours, elle n'est pas si éloignée de ce que faisaient les chansonniers d'avant guerre. Dans le meilleur des cas, elle est satirique ; dans le pire, anecdotique. » Par essence, elle s'épuise.
Ce n'est pas pour rien que Bénabar se consacre de plus en plus à la comédie (2) ou que Vincent Delerm, à la palette plus riche qu'on ne le prétend, ose des textes impressionnistes et révèle un vrai talent de photographe (3) ... Besoin de respirer. De s'évader. De s'élever. Cette envie-là, tous les tenants de la chanson d'émotion l'ont ressentie, parfois cruellement, pendant leurs années de clandestinité médiatique. « J'ai eu souvent la sensation d'étouffer, avoue Lola Lafon. En écoutant les radios, je me demandais quelle pouvait être ma place... Je suis incapable de chanter mon agenda, moi ! Et puis je n'ai rien à dire sur le quotidien : au contraire, j'essaye d'y échapper. » Même son de cloche chez Daphné : « Tout le monde cherche à se rassurer dans une festivité permanente, même les téléphones portables servent à s'amuser. C'est difficile de monter sur une scène sans faire de l'animation, en n'étant ni dans la démagogie ni dans le bling-bling. » Reste que, désormais, elle se sent moins isolée : « Le succès de Benjamin Biolay a été un soulagement, comme une brèche qui s'ouvrait. »
16 novembre 2009, le chanteur publie La Superbe, double galette qu'on n'aurait pas pu mieux nommer. Non seulement elle saisit par sa majestueuse élégance, mais elle tombe à pic. Au printemps précédent, Bashung est mort ; sa maladie a bouleversé, sa disparition abat le public et les critiques. Partout, on regrette le « poète » (qui n'écrivait pas ses textes), le Bashung des dix dernières années, vaporeux et mystérieux – beaucoup moins celui des calembours des années 1980. Son absence crée un vide, peut-être un appel d'air. En tout cas, elle réveille, ou révèle, un impérieux besoin de lyrisme, que La Superbe va combler de la plus belle des manières : bien plus encore que Bashung, Biolay remet l'émotion au centre du jeu. Avec lui, les sentiments sont exaltés, les orchestrations reprennent souffle, le saxophone s'enflamme et les cordes tombent en cascade...
C'est gonflé : voilà une décennie que la nouvelle scène fait exactement l'inverse ! L'émotion, elle n'ose pas y toucher - ou seulement du bout des lèvres. Quant à la musicalité... elle la délaisse au profit de groupes apparus entre-temps (sans doute en réaction), les Cocoon, The Dø, Coming Soon, Phoenix ou AaRON qui chantent en anglais, dans un vocabulaire souvent limité. L'album de Biolay sonne comme un coup de tonnerre, ou de génie. Il s'érige entre deux camps retranchés. « Il a prouvé qu'on pouvait faire une chanson très orchestrée avec un texte ambitieux, applaudit Lola Lafon. Il était temps. En France, on a trop tendance à penser que la chanson doit se concentrer sur le texte. Il y aurait d'un côté le fond et de l'autre la forme, comme dans une dissertation de lycée... C'est grotesque ! Réécoutez Barbara, Brel ou Gainsbourg : chez eux, les deux ont toujours été intimement liés ! » Ce fut même l'immense talent de ces artistes-là : savoir conjuguer l'élégance du verbe, l'émotion du propos et l'évidence de la mélodie. Un alliage magistral, qui fit de la chanson française une expression singulière et précieuse. Un grand art, si facile à partager, si difficile à façonner.
C'est cela, rien de moins, qu'une nouvelle génération tente aujourd'hui de prolonger. Après les refrains engagés des années 1970, le rock énervé, la variété haut - et bas - de gamme, la vague néoréaliste, la fameuse nouvelle scène et la pop in english, les Beaupain, Belin, Daphné et consorts ont retrouvé la sève originelle, l'ADN de la grande chanson, celle qui savait si bien se servir de la musique pour transporter son auditoire dans l'émoi de ses textes. Raphaële Lannadère, qui publie cette semaine son premier album sous l'elliptique pseudonyme de L, s'en réjouit : « Depuis des années, nous vivons sous le règne de la consommation rapide. L'émotion, qui demande du temps, en a été bannie, sauf la peur, qui fait écran à toutes les autres. A la télévision, dans le discours public, tout est formaté : les politiciens prononcent les mêmes phrases, ils ont la même prosodie, c'est délirant. Si l'émotion revient, c'est une formidable nouvelle ; elle est un antidote au repli. Comme un instinct d'humanité. » Au-delà de la pure esthétique, on tiendrait donc là le symptôme d'un inconscient collectif, le marqueur d'une époque charnière et tourmentée. Florent Marchet ne dément pas : « La crise a changé la donne, il n'est qu'à voir le succès des festivals littéraires : les gens sont en quête de paroles fortes qui bousculent et qui touchent. » La chanson, en pleine renaissance, s'est déjà mise au diapason.
Valérie Lehoux
Télérama n° 3196
(1) Comédie musicale de Christophe Honoré dont il a composé la bande-son.
(2) Actuellement dans une pièce de Fabrice Roger-Lacan, “Quelqu'un comme vous”.
(3) Notamment dans un beau livre-DVD, “23 janvier-18 juillet 2009”, éd. Tôt ou Tard.
Après l'histoire ne dit pas ...dans quel étatEphéméride a écrit :Et il a bien fallu prendre l'avion...
Ephéméride a écrit :Californie