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Posté : 08 mars 2008 11:21
par ln.miaoum
Star Wars est cul-te...
J'adore ce site!!!

Posté : 11 mars 2008 19:05
par Lyla
Après une longue discution sur les "fils de..." dans la musique avec une copine, et devant mon admiration pour deux "enfants" prodiges que sont Mathieu Chedid et Thomas Dutronc, cette amie a décidé de me prêter le DVD des "triplettes de Belleville" que :oops: je n'avais pas encore vu (par contre j'ai la BO).

Et bah c'est drôlement bien quand même! :shock: Moi qui est pourtant du mal avec les films d'animation d'habitude, je dois reconnaitre que celui la m'a drôlement plu ! J'ai beaucoup rit, beaucoup aimé la musique, l'animation est magnfique, l'histoire abracadabrantesque... bref, le film est largement à  la hauteur de sa réputation. Donc je pense que çe s'ra mon prochain achat DVD...

Sinon j'attend des commentaires sur "les femmes de l'ombre"... Perso j'ai voulu jeter un oeil pendant mon taf hier car l'histoire me plaisais et que j'adore une partie d'une casting (Julie Depardieu, Julien boissellier) mais je suis sortie faire autre chose au bout d'un quart d'heure... :roll:
Non mais sans rire il faut que Sophie Marceau change de métier, c'est pas croyable de jouer aussi mal et d'avoir une carrière :evil: . Pou le reste la mise en scène m'a paru très plate, les dialogues très moyens enfin bref ça m'a pas du tout donné envie de voir la suite...

Posté : 12 mars 2008 3:03
par Cécilia
L'HEURE D'ÉTÉ d'Olivier Assayas

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Hélène fête dans sa maison de Valmondois ses 75 ans entourée de ses enfants et petits-enfants, qu'elle voit à  peine : c'est qu'ils ont leur vie... Hélène est la gardienne de la mémoire de son oncle, le peintre Paul Berthier. Mais quand elle ne sera plus là , qu'en restera-t-il ?

Grosse déception une fois de plus avec ce nouveau film d'Olivier Assayas, qui promettait pourtant beaucoup. Bon d'accord, c'est mieux que Boarding Gate, sorti il y a quelques mois, mais quand même... Le film commence classiquement, mais plutôt bien, grâce notamment à  la présence d'Edith Scob, vraiment étonnante. Grâce à  Charles Berling aussi (50 ans le mois prochain et l'air d'en avoir 40...), magnifique d'un bout à  l'autre (j'adore ce type ! :rougit: ). Juliette Binoche, par contre, est sous-employée (elle est beaucoup mieux - et mieux filmée - dans Paris !). (C'est déjà  le troisième film avec Juliette Binoche de 2008, soit dit en passant ! Le quatrième, c'est pour le 9 avril...) Pour ce qui est des autres acteurs, Jérémie Renier et Valérie Bonneton, notamment, sont formidables.

L'histoire du film devrait nous toucher, mais l'émotion est presque absente (comme tenue à  distance ?) - les ellipses du récit y sont peut-être un peu pour quelque chose ? l'événement central du film est comme escamoté... Ça devrait parler de deuil : ça parle surtout de succession, d'héritage - et c'est gênant ? Le matériel prévaut ici sur l'humain. L'argent sur les sentiments. L'objet sur la vie, qui peine à  circuler ici. C'est un peu mou. Ça ne décolle jamais vraiment. C'est presque ennuyeux. Enfin, pas toujours... Il y a de jolies choses ici ou là . Et puis Charles Berling quand même...

Le film, quand il ne parle pas de meubles ou de vases, parle tout de même un peu de la famille. Le film est assez pessimiste sur la famille, sur la façon dont les liens se distendent, parce que les enfants devenus adultes ont leur vie (est-ce leur faute s'ils sont loin ?), sur l'égoïsme des enfants (parce qu'il faut bien penser un peu à  soi aussi ?), sur le mal que l'on fait sans le vouloir. C'est la vie ? Oui, peut-être, mais c'est triste quand même et un peu moche...


Aaah ! Charles Berling... :love: Je l'aime depuis Petits arrangements avec les morts, le premier film de Pascale Ferran en 1994 - oui, la Pascale Ferran de Lady Chatterley... o:-) Ah ! le charme et la finesse de cet homme...

(Je repensais ces jours-ci au jour où je lui ai demandé un autographe, il y a dix ans de cela, lors d'une avant-première. Je lui dis mon prénom; il me dit : "C'est pas vrai ?" C'est juste que j'avais le même prénom que l'héroïne du film qu'on venait de voir; alors, ça l'a épaté... J'étais assez contente de moi ce jour-là . :mrgreen: Bon, je referme cette parenthèse sans intérêt... :-s )



BE KIND REWIND de Michel Gondry

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Le titre original a tout de même plus d'allure que le titre français (bon, d'accord, ça veut dire la même chose, mais Soyez sympas, rembobinez, ça donne moyennement envie...). Alors, ce film, je suis allée le voir presque à  reculons, parce que l'histoire, franchement, me donnait l'impression - au mieux - d'une blague de potache... Le film n'aurait pas été de Gondry, je n'y serais sans doute pas allée. Mais voilà , Gondry, j'aime beaucoup (avec une petite préférence pour Human Nature, je crois bien). Et puis cerise sur le gâteau : il y a dans Be Kind Rewind... Mia Farrow !!! - pas vue au cinéma (pour ma part) depuis une éternité ! Alors, ça fait quoi de revoir Mia Farrow après tout ce temps ? Autant le dire tout de suite : chacune de ses apparitions est un bonheur ! On la retrouve telle qu'en elle-même : d'une finesse, d'une intelligence qui enchantent (rien que le son de sa voix enchante : on a presque l'impression par moments d'être chez Woody Allen...). Donc, la présence de Mia Farrow, c'est déjà  une bonne raison de voir le film. Alors, le film lui-même ? Le début - disons : l'« exposition », l'évocation de Fats Waller... - est formidable. Après, ça se gâte un peu. Jerry efface bien malgré lui le contenu de toutes les cassettes du vidéoclub de son copain Mike et les voilà  contraints... de retourner les films disparus, à  leur manière... Là , on est en plein dans le potache, dans le bricolage, à  la limite du n'importe quoi, avec un Jack Black en roue libre, qui fait le guignol et guère plus (Jack Black, en partie responsable (à  mon avis) il y a quelques années du ratage d'High Fidelity, l'un des rares ratages de Stephen Frears). Mos Def (qui joue Mike) et Danny Glover sont par contre très bons. On est donc dans le potache, du potache plaisant, sympathique, qui fait sourire (rire de temps en temps), mais qui ne va pas très loin. J'ai l'impression que le cinéma de Gondry perd un peu en maturité à  chaque film... C'est embêtant. Dans sa dernière partie, heureusement, le film gagne en épaisseur (en profondeur ?). Il était temps... Et la fin s'avère - contre toute attente ? - hyper émouvante... Du coup, on sort - je suis sortie - du film avec une très bonne impression...

Au bout du compte, un film bien sympathique et parfois plus que ça. Mais est-ce que Gondry ne pourrait pas « grandir » un peu ?


Euh, Num, tu ne t'emballes pas un peu trop ? :?

Posté : 12 mars 2008 9:44
par klem ogre de benabarback
ccl a écrit : Le titre original a tout de même plus d'allure que le titre français (bon, d'accord, ça veut dire la même chose, mais Soyez sympas, rembobinez, ça donne moyennement envie!).
je me suis fait la même reflexion
ils sont un peu tarte d'avoir changé, tout le monce connait le mot Rewind et puis le jeu des sonorités est excellent...
bref
j'ai de plus en plus envie d'aller voir ce film (et Num seul sait que je vais rarement au cinéma)
mais bon, je pourrais pas y aller avec toi Ccl :pleure:

Posté : 12 mars 2008 10:47
par Num
Alors déjà  merci ccl (fais gaffe on va deviner ton prénom avec ce que t'as écrit^^) d'écrire en "petit mais lisible", c'est bien plus agréable ;)

Sinon, concernant le titre, ben je sais pas trop en fait, je crie pas à  l'émeute. C'est sûr qu'ils perdent la rime (et le côté 2 syllabes/2 syllabes) mais en même temps la traduction littérale est bonne. "Faites pas chier, rembobinez"?, bof (et y a pas non plus le 2/2). Alors c'est vrai que le titre original est plus percutant, mais comment trouver mieux en français, je sèche.

A part ça, je crains qu'on ne va pas être d'accord, ccl :). Enfin ça dépend des points. Je commence par ce qui va te faire grincer des dents.... Jack Black. J'ai plutôt bien aimé "High Fidelity" (sans le mettre sur un piédestal, faut pas exagérer), au fait j'ai pas lu le bouquin, et si j'ai aimé ce film c'est malgré le personnage de John Cusack (pas l'acteur qui le joue bien mais le personnage). Franchement ce mec geignard qui n'a pas vraiment de raison de se plaindre et qui ne fait que ça pendant tout le film est usant. Mais (car il y a un mais), il y a les seconds rôles enchanteurs dont les deux vendeurs de son magasin (et donc dont Jack Black) qui à  mon avis sauvent le film (tout comme dans un autre registre Rupert Everett est ce qui sauve "le mariage de mon meilleur ami"). Alors Jack Black en roue libre? Ouais peut-être bien, mais est ce si dérangeant si c'est dans le cadre du film (l'élément comique pertubateur)? Ou le "tiens, vas y viens là  Jack et fais ton numéro habituel, donne toi à  fond" est ce si différent de ce qu'on attend si souvent (pas tout le temps) d'un Luchini par exemple... Aie pas la tête :mrgreen:


J'admets que je place très haut mes "sentiments immédiats" dans la perception que j'ai d'un film (après, ça peut s'estomper avec les années ou le revisionnage). J'admets que ce film est pas "le meilleur film de tous les temps" mais il m'a énormément plu (et sans donner de rires coupables comme peuvent l'être de mauvaises comédies qui flattent nos bas instincts). Je trouve que partir d'un postulat marrant (et super bancal si ça dure) et de finir, comme tu le signales, dans un registre bien plus humain et émouvant c'est quand même faire montre de pas mal de talents de narration. Bien entendu, on a une meilleure opinion d'un film qui commence moyennement et finit en apothéose que l'inverse, ça joue dans l'impression finale.

Mais si j'aime ce film c'est parce qu'il est généreux. Que ce soit pour la place accordée au vieux en général (au niveau des acteurs Mia Farrow et Danny Glover, au fil rouge que constitue l'histoire du jazzman, au quartier un peu décrépi), à  l'amour du cinéma et des gens qui, sans prétention, refont ce que les pionniers du cinéma ont fait il y a cent ans, à  un côté populaire sans être démago (je trouve), car (attention comparaison foireuse) "Be kind rewind" est à  la video (au cinéma?) ce que "Ratatouille" est à  la cuisine. Non? :mrgreen: et en plus ça fait des émules

Bref ce film est pas sur un plan "je me la pète et je vous montre comment tout est bien léché dans mon image" de réalisateurs brillants mais un peu condescendants (dans certains films Fincher ou Soderbergh), mais nous parlent plus d'égal à  égal tout en étant assez calé dans la narration (cf plus haut). Si ça se trouve, pour toi c'est ça un film potache, perso je trouve ça un peu réducteur. ;) Ou sinon j'aime les films potaches avec "un peu plus que ça"
Est ce que les derniers Coen ou Paul Thomas Anderson sont plus ambitieux et réussis dans la forme? Oui absolument. Est ce qu'ils compte(ro)nt plus dans l'histoire du cinéma? Sans doute. Est ce que j'ai plus de plaisir à  voir ces films que le dernier Gondry? Non. Est ce que je m'emballe un peu trop (ce qui est assez croquignolet sous ta plume j'avoue^^)? Si c'est le cas, y a de très bonnes raisons qui expliquent ("justifient") cela à  mon avis ;)

Posté : 13 mars 2008 0:09
par Cécilia
Num a écrit :Alors Jack Black en roue libre? Ouais peut-être bien, mais est ce si dérangeant si c'est dans le cadre du film (l'élément comique pertubateur)? Ou le "tiens, vas y viens là  Jack et fais ton numéro habituel, donne toi à  fond" est ce si différent de ce qu'on attend si souvent (pas tout le temps) d'un Luchini par exemple...
Oui, quand même... Parce que, désolée, mais Luchini ne fait pas le guignol... :wink: Il est autrement plus subtil que Jack Black. Je ne comprends même pas comment on peut les comparer...

Num a écrit :Est ce que je m'emballe un peu trop (ce qui est assez croquignolet sous ta plume j'avoue^^)?
Mais je ne m'emballe jamais... o:-) (enfin, pas souvent... :mrgreen: ) Quand est-ce que tu m'as vue m'emballer, Num ? :pasmoi:





klem ogre de benabarback a écrit :mais bon, je pourrais pas y aller avec toi Ccl :pleure:
:rougit: Faut pas pleurer comme ça, klem... :(

Posté : 13 mars 2008 0:13
par klem ogre de benabarback
ben si :pleure:

Posté : 13 mars 2008 0:20
par Num
je dis rien sur la subtilité de Luchini.. y a des fois, elle reste dans la loge quand même je trouve
ccl a écrit :
Num a écrit :Est ce que je m'emballe un peu trop (ce qui est assez croquignolet sous ta plume j'avoue^^)?
Mais je ne m'emballe jamais... o:-) (enfin, pas souvent... :mrgreen: ) Quand est-ce que tu m'as vue m'emballer, Num ? :pasmoi:
profil ccl, "trouver tous les posts de" et en prendre 1/10 (et encore je suis généreux) :wink:

Posté : 13 mars 2008 0:39
par Cécilia
Num a écrit :profil ccl, "trouver tous les posts de" et en prendre 1/10 (et encore je suis généreux) :wink:
1/10, tu exagères... :oops:
le Wiktionnaire a écrit :s'emballer transitif
1. Se dit d'un Cheval qui s'emporte et qui ne peut plus être retenu, qui prend le mors aux dents.
2. (Familier) S'exalter d'une façon irréfléchie et excessive pour ou contre quelqu'un ou quelque chose.
Je ne m'exalte pas "d'une façon irréfléchie et excessive" dans un post sur dix quand même... :roll: Si ? Non... L'enthousiasme, c'est une chose; l'emballement, c'en est une autre... :wink: Et tout ce que je vois ne m'enthousiasme pas forcément... Bon, on peut s'emballer "contre" aussi...




klem ogre de benabarback a écrit :ben si :pleure:
ben non :?

Posté : 13 mars 2008 0:42
par Num
remarque il me semblait que je m'emballais pas non plus vu que c'est réfléchi et mesuré. C'était tout au plus de l'enthousiasme partagé ;)

Posté : 13 mars 2008 16:43
par Num
Vu en avant première (mais pas au cinéma donc sans sous-titres) A bord du Darjeeling express de Wes Anderson

Je connais mal Wes Anderson en fait, j'ai plutôt bien aimé "The Royal Tenenbaums" (la traduction française est pourrie ça aurait dû être "La splendeur des Tenenbaum", mais passons) pas tant pour l'histoire en général que pour les petits détails hilarants (mais discrets) qui fourmillent dans le film. J'ai pas vu "La vie aquatique" (et j'ai pas été emballé par "Rushmore")

Le sujet du film, c'est : trois frères (Owen Wilson, Adrien Brody, Jason Schwartzman ) qui ne se sont plus parlés depuis la mort de leur père prennent (in extremis) le train pour un voyage initiatique en Inde.

Là  encore il y a plein de petits détails qui foisonnent, des idées un peu partout (un serpent, des pansements, une voiture, des cigarettes, des plumes etc etc) avec un côté discret et décalé hilarant. Faut ajouter à  ça le côté pince sans rire (ou inexpressif) des acteurs et les dialogues souvent percutants (ainsi qu'une bande son aux petits oignons), on est souvent pas loin du burlesque. C'est un vrai plaisir de suivre cette bande d'éclopés de la vie sympathiques et brouillons dans un film bien moins bordélique (et plus émouvant) qu'il n'y paraît.

Pas de gros gag évident, mais de la finesse, de la belle ouvrage et des apparitions sympathiques, merci Wes Anderson

Posté : 14 mars 2008 12:38
par Damien A.
Premier ciné hier soir de l'année pour ma part. Après une grosse journée de boulot, nous sommes allé voir Bienvenue chez les Ch'tis.

Et bien nous n'avons pas été déçu. Nous avons ri pendant tout le film comme la grande majorité de la salle. On se croirait dans un one-man show tellement ca ne s'arrête pas. Une heure quarante cinq qui passe très vite, trop vite.

Un petit générique bien sympa et original sans être trop long et surtout rien de lourd, d'incompréhensible, pas de cliché (sauf un passage, surement le plus drôle du film, où c'est justement intégré de façon réfléchi).

Bref un beau remède contre la déprime et un belle hymne pour les gens du nord le tout très bien desservi (c'est l'avantage de prendre des gens du sérail surtout pour le parler dans ce cas précis). A noter que l'intégralité des scènes de Salon de Provence (sauf celle à  la sortie de l'école) sont tournées à  Salon même (je ne me souvenais plus mais j'y habitais encore à  l'époque où cela a été tourné).

Posté : 14 mars 2008 12:41
par klem ogre de benabarback
tu parles de toi à  la premiere personne du pluriel ?

:arrow: :arrow:

Posté : 14 mars 2008 13:57
par Damien A.
Ba mon amie et moi puisque nous étions deux à  être aller le voir. C'est vrai que c'est pas précisé.

Posté : 14 mars 2008 18:23
par klem ogre de benabarback
et moi j'suis bête 8)

Posté : 17 mars 2008 1:32
par ln.miaoum
Je sais que je sais qui c'est, mais j'ai un trou de mémoire, alors, qui est Mr Hadley de la pub Coca Cola?
Merci les oracles... :wink:

Posté : 17 mars 2008 1:35
par klem ogre de benabarback
Nicolas Coster


Google est ton ami


et bisou :-x-:

Posté : 19 mars 2008 1:05
par Cécilia
Pour commencer, une mauvaise nouvelle... :?
[i]Télérama[/i] a écrit :Disparition du talentueux Anthony Minghella, réalisateur du "Patient anglais"
(Je n'ai vu aucun de ses films, oui, j'ai honte, même pas Le Patient anglais... :rougit: )






Ensuite...


JULIA d'Erick Zonca

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Drôle de film que ce nouveau film d'Erick Zonca, longtemps attendu, film un peu long quand même, qui ne convainc pas totalement au début (il est toujours difficile de filmer l'alcool, si l'on peut dire; enfin : quelqu'un qui boit), mais qui finit par « se trouver » en suivant des chemins tortueux et en enrichissant petit à  petit le portrait - dans un premier temps un peu caricatural - de cette Julia qui lui donne son titre. Le début montre une Julia défaite, paumée, désinhibée par l'alcool, qui s'offre au premier venu. Puis on la retrouve au boulot (pas pour longtemps), sobre, débarrassée de ce soupçon de vulgarité (?) que lui donnait l'alcool. Puis Julia rencontre Elena (sans doute le plus beau personnage du film... malheureusement sacrifié par le scénario :? ), qui voudrait bien récupérer son fils et qui a besoin de son aide...

Le film surprend d'abord parce qu'il ne cherche pas à  être « aimable » ni à  rendre aimable son héroïne. Ça faisait longtemps (?) qu'on n'avait pas vu un personnage de cinéma aussi antipathique (le gamin, curieusement, une victime pourtant, est plutôt antipathique lui aussi, du moins au début). Il y a presque quelque chose d'inhumain chez Julia - et on admire la témérité de Tilda Swinton à  tout assumer de cette dureté-là  (notamment lors de sa première rencontre avec Elena). Julia est l'histoire d'une femme qui s'embarque dans une aventure déraisonnable où elle croit pouvoir tout contrôler. Seulement, rien ne se passe comme prévu. Plus les choses dégénèrent, plus Julia va retrouver un visage humain. On a vu ça cent fois déjà  ? Oui, peut-être. L'originalité n'est pas ce qui frappe le plus ici (sans parler des réminiscences du Gloria de Cassavetes). Oui, le scénario gêne parfois par ses outrances, par son hystérie (qui s'estompe peu à  peu ?). Mais le film ne laisse pas indifférent. C'est formellement irréprochable, mais Zonca ne surprend pas vraiment. Donc oui, au bout du compte, j'aime le film. Mais quelles traces va-t-il laisser ?



DANS LA VIE de Philippe Faucon

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Beau film, imparfait, utopiste (?) (mais ça fait du bien aussi, parfois, de se raccrocher à  une utopie ?), avec beaucoup de bons sentiments (trop sans doute ?), ce qui est peut-être sa limite. Infirmière, Sélima s'occupe d'Esther. Sélima est arabe, Esther juive, et alors ? Quand Esther congédie sa « dame de compagnie », Yvette (sur un « Il n'y a pas plus cruche que vous » sans appel !!! - ou quelque chose dans ce genre-là ), Sélima propose, pour la remplacer, sa propre mère, Halima...

Dans la vie dit simplement (naïvement ?) l'amitié, sincère, loin des préjugés, entre deux femmes et l'incompréhension que cette amitié suscite autour d'elles, quand certains voudraient transposer en France le conflit israélo-palestinien (comme si Esther était responsable des violences faites au peuple palestinien, comme si Halima était responsable des violences palestiniennes...). Le film aurait gagné à  être plus complexe, moins « idyllique »... Oui, sans doute... Le film ne convainc pas totalement, mais c'est bien quand même. « Fable volontariste », a écrit Télérama. Cela me paraît bien « résumer » le film.

Posté : 19 mars 2008 11:20
par Arya
ccl a écrit :Pour commencer, une mauvaise nouvelle... :?
[i]Télérama[/i] a écrit :Disparition du talentueux Anthony Minghella, réalisateur du "Patient anglais"
(Je n'ai vu aucun de ses films, oui, j'ai honte, même pas Le Patient anglais... :oops: )
Et bien moi j'ai vu tous ses films, excepté peut-être celui qui lui a valu le BAFTA du scénario et j'ai été très attristée par cette nouvelle... J'adore ce réalisateur, il fait partie de mes préférés, il a fait deux films qui comptent pour moi parmi les plus beaux films d'amour (Le patient anglais qui est une merveille, un film magnifique et Cold Moutain, très belle histoire). J'étais vraiment triste d'apprendre que ce talentueux réalisateur d'à  peine 54 ans ne ferait plus de films... :pleure: :pleure:

Bientôt mes critiques de films, là  j'ai pas le temps. Et si quelqu'un pouvait demander pour moi à  la Déesse du cinéma d'arrêter de me mettre des bâtons dans les roues quand je veux voir Be kind, rewind ça serait sympa.

Posté : 20 mars 2008 0:32
par Lyla
Arya a écrit :
ccl a écrit :Pour commencer, une mauvaise nouvelle... :?
[i]Télérama[/i] a écrit :Disparition du talentueux Anthony Minghella, réalisateur du "Patient anglais"
(Je n'ai vu aucun de ses films, oui, j'ai honte, même pas Le Patient anglais... :oops: )
Et bien moi j'ai vu tous ses films, excepté peut-être celui qui lui a valu le BAFTA du scénario et j'ai été très attristée par cette nouvelle... J'adore ce réalisateur, il fait partie de mes préférés, il a fait deux films qui comptent pour moi parmi les plus beaux films d'amour (Le patient anglais qui est une merveille, un film magnifique et Cold Moutain, très belle histoire). J'étais vraiment triste d'apprendre que ce talentueux réalisateur d'à  peine 54 ans ne ferait plus de films... :pleure: :pleure:
C'est la nouvelle qui a pourrie ma journée. Si je n'avais pas trop accroché à  Cold Mountain j'étais une fan du patient anglais, du talentueux Mr Ripley ou encore de son dernier film (enfin je crois) dont le titre m'échappe (la honte :oops: ) avec Jude Law :love: et Juliette Binoche. Je révais de bosser avec lui, ça ne se fera pas, un grand réalisateur qui nous quitte, encore un, et bien trop tôt......

Posté : 20 mars 2008 20:40
par klem ogre de benabarback
ce soir c'est la Grande Bouffe :love: :love:
miam

:oops:


(sur Paris Première)

Posté : 20 mars 2008 20:43
par douche
beurk

Posté : 23 mars 2008 18:20
par Marieogrenette
J'ai vu Paris hier.

J'ai pas trop le courage de rechercher vos réactions mais à  ce que je me souviens, vous trouviez qu'il y avait trop d'histoire...
Je n'ai pas trouvé. Bon, j'avoue que c'est qq chose que j'aime bien (l'un de mes films préférés est Hasard ou coïncidence de Lelouch...).

A deux reprises, j'ai pensé à  Bénabar :wink:
1 fois lorsque Duris regarde ses photos d'enfance (les épices...) et après quand il vomit (ouais, c'est charmant ! :p) -ben oui, lors de ses concerts, quand il était prêt à  vomir et qu'il se réjouissait que ts les spectateurs le suivent...). Enfin.... :oops:

Sinon, j'ai donc trouvé que les histoires s'enchainaient bien, on ne s'ennuie pas une seconde, on voit Paris :love: , les acteurs sont tous très bon -j'aurais bien mis des claques à  K Viard !!!!- ...

Pour moi, c'est donc un bon film !
Le prochain (normalement) : "il y a longtemps que j t'aime"

Posté : 24 mars 2008 15:39
par Ephéméride
hier soir, pour la même séance, 2 salles étaient complètes (230 places pour la 1ère et 170 places pour l'autre, tout le monde confirme dans la queue "oui, ça cartonne!") pour Bienvenue chez les ch'tis... et j'étais dans l'une d'elles.
je n'avais pas prévu d'aller le voir mais ça s'est fait comme ça... (je voulais plutôt voir Volem rien foutre al païs, reportage de Pierre Carles, d'un autre genre :roll: ). mais les ch'tis m'ont bien divertie. sympa la tournée du facteur avec le patron qui tente une formation au refus catégorique à  toute invitation à  boire un ch'ti canon! voilà , c'est drôle et tendre. rien de plus à  en dire. j'ai pu voir qui est cette Anne Marivin qui tournera dans Incognito avec Bruno...

Posté : 25 mars 2008 2:43
par Cécilia
IL Y A LONGTEMPS QUE JE T'AIME de Philippe Claudel

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Premier film réalisé par Philippe Claudel, Il y a longtemps que je t'aime aborde un sujet impossible (?) : le retour à  la vie, à  la liberté, après quinze ans de prison, d'une femme et comment on peut vivre - elle, les autres, ceux qui savent surtout - avec « ça ». Comment aborder un tel personnage, qui a quelque chose d'un monstre (surtout quand on apprend ce que Juliette a fait) ? Le film explore notamment les relations entre Juliette et sa jeune sœur, Léa. Elles ne se sont pas vues pendant des années et réapprennent à  se connaître...

Beau film, dérangeant, complexe, âpre, qui suscite forcément en nous des questions - à  la place de Léa, on ferait quoi ? on se comporterait comment ? La fin du film apporte une révélation bouleversante (quelque chose qu'aurait peut-être dû révéler l'enquête à  l'époque des faits ? je ne suis pas sûre que ce soit complètement crédible qu'on ne l'ait pas découvert à  l'époque...).

Beau film donc, assez classique formellement, servi par une magnifique distribution, dans les premiers rôles, Kristin Scott Thomas et Elsa Zylberstein, ou les seconds, Laurent Grevill, Frédéric Pierrot ou Jean-Claude Arnaud, l'acteur qui joue le beau-père aphasique d'Elsa Zylberstein. (Par contre, il y a une gamine un peu tête à  claques... :? )




THE DARJEELING LIMITED (A BORD DU DARJEELING LIMITED) de Wes Anderson

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Après un film - La Vie Aquatique (en VO : The Life Aquatic with Steve Zissou :roll: - pourquoi The Life Aquatic et non The Aquatic Life d'ailleurs ?), le seul que j'avais vu auparavant de Wes Anderson - qui atteignait (à  mon avis) des sommets dans le je-m'en-foutisme et la désinvolture (c'est-à -dire que c'était un peu n'importe quoi !), voici The Darjeeling Limited, soit l'histoire de trois frères qui se retrouvent en Inde pour un « voyage spirituel » (qui sera bien plus que ça) environ un an après la mort de leur père (Num a déjà  raconté l'histoire, je sais... :rougit: ), et là , c'est un petit miracle ! Voilà  un film d'un charme dingue (un charme en même temps difficile à  analyser), un film qui a la grâce, un enchantement d'un bout à  l'autre (dès le prologue parisien, où la présence de (la sublime) Natalie Portman est déjà  un bonheur en soi - mais Jason Schwartzman enchante également). D'où vient la grâce du film ? D'un récit tout en fluidité et en poésie (même dans l'incongruité) ? D'une mise en scène lumineuse ? Du charme de ses acteurs ? Adrien Brody et Jason Schwartzman (au charme moins évident a priori ?) en particulier - plus Natalie Portman. Je suis moins convaincue par Owen Wilson. Belles apparitions, par ailleurs, d'Anjelica Huston (plus qu'une apparition en ce qui la concerne) et de Bill Murray. On a même droit à  Barbet Schroeder en garagiste ! Sans oublier une bande originale où se côtoient, notamment, musiques des films de Satyajit Ray, The Kinks et... Joe Dassin !!!

Alors voilà , c'est à  la fois léger et profond, incongru et émouvant. En bref : c'est magnifique.




LE NOUVEAU PROTOCOLE de Thomas Vincent

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Un homme apprend la mort accidentelle de son fils. Une jeune femme lui parle des médicaments expérimentaux que prenait son fils. Ces médicaments sont peut-être responsables de sa mort...

Le Nouveau Protocole est un excellent film, qui est à  la fois un drame humain et un thriller presque à  l'américaine... peut-être un peu trop à  l'américaine. C'est prenant, c'est souvent poignant, c'est très bien filmé, très bien joué par Clovis Cornillac, humain et puissant, et Marie-Josée Croze, magnifique comme toujours dans un personnage dont on ne sait pas toujours quoi penser (ce qui est plutôt bien). C'est peut-être un peu simpliste parfois (dans la dénonciation de certaines pratiques des laboratoires pharmaceutiques) ? Dommage surtout que la fin (à  Davos) - un peu ratée, ambiguë - vienne gâcher in extremis le film. Mais cela ne retire rien des qualités de tout ce qui a précédé. Le film perd néanmoins un peu de sa force dans son épilogue. Et c'est dommage.




FOSTER CHILD (JOHN JOHN) de Brillante Mendoza

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Thelma vit dans un bidonville de Manille avec son mari et ses deux fils et le petit John-John, qu'elle élève depuis trois ans et qui s'apprête à  être adopté par un couple d'Américains friqués. Le film raconte la dernière journée de Thelma et des siens avec John-John, le petit métis à  la gueule d'ange...

Pas de grands événements ici, à  part le déchirement de la séparation annoncée. Disons : pas de grandes péripéties. Du coup, le film manque de rythme et est parfois un peu ennuyeux. Le film a, au moins dans sa première partie, quelque chose de documentaire, notamment dans sa description du bidonville, particulièrement dans cette scène hallucinante où l'on suit l'un des personnages du film, Bianca, qui traverse tout le bidonville, soit un dédale sordide de ruelles impraticables aux « maisons » misérables. Une réalité inimaginable, même si on sait vaguement à  quoi peut ressembler un bidonville... Le choc sera grand pour Thelma lorsqu'elle découvrira le luxueux hôtel où séjournent les parents adoptifs de John-John... Notamment la salle de bains... Le choc de ces deux réalités-là  (l'extrême pauvreté, l'extrême richesse) est terrifiant. Voilà  le monde dans lequel on vit. Et puis difficile évidemment de ne pas être bouleversé par la fin du film... Pensez donc : un enfant que vous avez élevé (aimé) pendant trois ans...

Posté : 25 mars 2008 10:58
par ln.miaoum

Posté : 31 mars 2008 2:40
par Cécilia
J'AI TOUJOURS RÊVÉ D’ÊTRE UN GANGSTER de Samuel Benchetrit

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Quatre histoires ayant pour point commun une cafétéria posée au milieu de nulle part constituent le deuxième long métrage de Samuel Benchetrit,
J'ai toujours rêvé d'être un gangster. Film à  sketches ? Si l'on veut. Sauf que l'unité de lieu donne au film une vraie cohérence narrative et que les histoires, parfois, se rejoignent. Donc, film à  sketches, non, pas vraiment en définitive. Alors quoi ? Des destins qui se frôlent (pour certains) ou se croisent, des personnages souvent minables, voire pathétiques... et finalement assez attendrissants, à  l'image des deux kidnappeurs « amateurs » de la deuxième histoire, qui sont plutôt des braves types. Avant tout, on sent que Samuel Benchetrit s'est fait plaisir, qu'il s'est amusé, tout simplement, à  faire du cinéma; à  faire ce cinéma-là . Un cinéma un peu à  l'ancienne (avec même une extraordinaire séquence de pur cinéma muet ! - avec accélérations burlesques, intertitres...), tourné dans un somptueux noir et blanc, un film à  la fois minimaliste et poétique, cocasse et tendre, incongru et d'une humanité inattendue. Sans oublier une superbe bande originale. Et bien sûr une magnifique distribution, avec, au cœur du film, Anna Mouglalis, belle (euphémisme) et beaucoup plus que ça. Et il y a tous les autres, d'Edouard Baer à  Jean Rochefort, en passant par Laurent Terzieff, Jean-Pierre Kalfon ou Roger Dumas, entre autres, ou les Belges Bouli Lanners et Serge Larivière. Il y a aussi Alain Bashung et Arno... dans leur propre rôle ! En bref, c'est formidable. Ce n'est pas un chef-d’œuvre évidemment, mais c'est drôlement bien.


La bande-annonce est déjà  un bonheur en soi...

Posté : 02 avr. 2008 21:53
par Num
Encore une fois le Darjeeling Limited, mais cette fois au cinéma (un peu trop chaud et un peu trop confortable d'ailleurs....), et avec le court métrage avant et vraiment, il faut le voir avant, c'est une excellente mise en bouche (et ça donne un autre relief à  des attitudes ou des mots plus tard).
Mots? Ben y en a pas tant que ça, enfin il y en a mais il y a tellement plus dans les expressions (au passage j'aime bien cette critique là ). Pour ça, j'avais déjà  tenté maladroitement de dire en quoi ce film est magique. Et c'est rigolo, ccl a pensé la même chose. C'est fascinant, beau, drôle, émouvant, triste, mais quand j'essaye de décortiquer pourquoi, je ne trouve que des situations ou des objets qui ne peuvent pas expliquer ce que l'on ressent devant l'écran (ça doit être ça un réalisateur talentueux). Et pourtant, je peux vous parler de trucs aussi anodins qu'un cure dent toujours à  la bouche, un peignoir jaune, un bloody mary, des bleus au corps (à  l'âme?), un serpent baladeur, une voiture allemande, des plumes de paon, un tigre mangeur d'hommes. Le tout dans une Inde complètement improbable

A cet égard, la dernière scène avec Anjelica Huston où on a un aperçu sur plein de monde est terriblement efficace et émouvante. Au début, le train raté par Bill Murray donne le la. Et c'est fabuleusement classe de mettre Brody au ralenti qui attrape son train. Le tout sur une musique adéquate (oui, il y a plusieurs scènes de ralentis avec une musique et .... tout est parfait.. on sent que c'est pas un heureux hasard). La fin fait résonner Joe Dassin comme j'avais jamais entendu avant, question d'atmosphère.

Alors oui y a des situations qui sur le "papier" font un peu téléphonées, l'itinéraire de funérailles en funérailles ou l'abandon de bagages paternels (encombrants mais toujours légers), et pourtant à  l'écran, ça passe. Ce film aborde de manière légère des thèmes importants. Une prouesse, un long instant de grâce
ccl a écrit :Alors voilà , c'est à  la fois léger et profond, incongru et émouvant. En bref : c'est magnifique.
pas mieux

Posté : 04 avr. 2008 19:25
par Lena
Quinzaine de ciné anglophone oblige, je suis allée squatter les scènes obscures

Juno

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J'ai adoré ! Une jeune actrice talentueuse qui porte son rôle (et son gros ventre) à  merveille, des dialogues très drôles, une ambiance sympa : j'ai été charmée. Je suis sortie du ciné super heureuse. C'est sûr, il ne faut pas croire que ça soit ainsi dans la vraie vie mais, c'était rafraichissant. Et puis une chanson finale superbe !. http://fr.youtube.com/watch?v=BFff-FekFWU

Jane
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THE vraie et grande histoire d'amour de Jane Austen. On y découvre l'amour passionné que Jane a eu pour le beau Tom Lefroy et qui lui a inspiré ensuite le superbe « Orgueil et Préjugés ». James McAvoy est de plus en plus mignon (surtout dans la scène du bal ! :love:). J'ai été tellement envoutée par ce film (et bien sûr j'ai pleuré !! ). C'était marrant de retrouver quels étaient les vraies personnes qui sont devenues dans le roman de Jane Austen Mr Darcy, Mr et Mrs Bennet, Mr Collins ou Lady Catherine de Bourgh.

Crimes à  Oxford

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Un film mêlant enquêtes sur des meurtres et mathématiques, c'est un film pour moi ! Mais j'ai été assez déçue : l'histoire est tellement compliquée qu'on ne l'a suit plus et elle en devient lassante. En plus, la fin avec la découverte de l' « assassin » est trop rocambolesque. Le jeu d'Elijah Wood est tout de même bien.


Joyeuses funérailles
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Je suis retournée le voir et je l'aime encore plus. Des acteurs fantastiques, un humour anglais super avec des situations complètement folles autour d'un simple enterrement!On rit tout au long du film. Un vrai film pour se remonter le moral.

Once
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Le « film-découverte ». L'histoire se passe à  Dublin. Deux jeunes (le garçon irlandais, la fille tchèque) se rencontrent autour de leur passion, la musique. Lui, sort d'une rupture douloureuse ; elle est mariée à  un homme qu'elle n'aime plus. Dans un monde idéal, ils seraient faits l'un pour l'autre. Ensembles, ils vont accomplir leur rêve de musique.
Un film tout mignon plein de jolies chansons et d'acteurs qui chantent eux-mêmes leurs chansons. J'ai beaucoup aimé. On se laisse porté par les chansons et tout va bien !
Deux des chansons : http://www.allocine.fr/video/player_gen ... 25922.html et http://fr.youtube.com/watch?v=ZiXjy88r- ... re=related

Posté : 08 avr. 2008 2:15
par Cécilia
LE PREMIER VENU de Jacques Doillon

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Ce film-là , on l'a attendu 5 ans. Depuis Raja, le précédent film de Jacques Doillon et l'un de ses plus beaux films. Doillon, ça peut être sublime (La Drôlesse, Ponette, Raja...), ou ça peut être au mieux sans intérêt, au pire exaspérant. Le premier venu - film bizarrement adolescent dont les héros sont pourtant des adultes, de jeunes adultes (surtout Camille : la vingtaine ?), mais des adultes quand même... - n'appartient pas à  la première catégorie (on aurait bien aimé, on l'espérait), ni à  la troisième. Mais il pourrait bien appartenir à  la deuxième, ou presque. Sans intérêt, Le premier venu ? Pas tout à  fait quand même... Dès les premières secondes, on est dans du pur Doillon... mais pas le meilleur. C'est du Doillon un peu affecté, très écrit (ce n'est pas un défaut en soi), un peu hystérique (j'exagère peut-être un peu...), avec surtout des personnages dont on comprend tout de suite qu'ils ne vont pas nous intéresser (enfin, dont je comprends tout de suite qu'ils ne vont pas m'intéresser...). Entre cette fille qui s'accroche, sans qu'on comprenne vraiment pourquoi, à  un jeune type qui lui a pourtant fait un « truc dégueulasse » (je cite) et le type en question, paumé et un peu minable, ça ne fait pas des personnages de cinéma très excitants. Ça pourrait (pourquoi pas ?), il pourrait y avoir du mystère dans ces personnages, mais non... Bien sûr, ils évoluent au cours du film (et heureusement !), mais ça ne les rend pas tellement plus intéressants. L'autre garçon, un ami d'enfance du premier qui tombe amoureux de la fille, est encore plus inexistant. Sans parler des personnages secondaires un peu caricaturaux (Gwendoline, le père de Costa, l'agent immobilier)...

Les acteurs ? L'actrice principale, Clémentine Beaugrand, une nouvelle venue, fait ce qu'elle peut. Disons qu'elle n'est pas mal, mais sans plus... Mais il faudrait la voir dans un autre rôle peut-être... Gérald Thomassin semble croire moyennement à  ce qu'il fait. Et Guillaume Saurrel, c'est à  peu près la même chose, sinon pire... On est évidemment très loin des sensationnels interprètes de Raja, l'immense Pascal Greggory et la débutante Najat Benssallem.

Doillon retombe ici (un peu) dans ses « travers » et c'est dommage. Alors oui, c'est bien filmé, il y a de beaux moments, c'est loin d'être indigne, mais on en attendait tellement plus que le film suscite une certaine déception. Doillon peut faire beaucoup mieux que ça...





LA SOURCE THERMALE D'AKITSU de Kiju Yoshida (1962)

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1945, peu avant la défaite japonaise. Malade, Shusaku est soigné dans la station thermale d'Akitsu par la jeune Shinko...

La source thermale d'Akitsu est un très beau film, très triste... et très japonais. Un beau mélodrame sans débordement excessif, mais de plus en plus émouvant (sans être déchirant toutefois) à  mesure que le film avance et que s'étiole la malheureuse Shinko, qui gâche sa vie à  aimer un homme qui n'aura jamais vraiment su l'aimer et qui est parti gâcher sa vie à  lui loin d'elle. Il revient de loin en loin; à  quoi bon ? Le film est porté par une actrice magnifique, la (très) belle Mariko Okada (aussi crédible, soit dit en passant, en jeune fille de 17 ans au début du film qu'en femme de 34 ans à  la fin). Hiroyuki Nagato, qui joue Shusaku, n'est pas à  la hauteur. A moins que ce ne soit le personnage... Si le film (le seul que j'aie vu de Kiju Yoshida) n'atteint pas le niveau des grands films de Mizoguchi ou Naruse (peuplés également d'héroïnes sacrifiées), c'est tout de même un film remarquable. Evidemment, la musique est un peu envahissante... mais très belle.

Posté : 15 avr. 2008 2:13
par Cécilia
DÉSENGAGEMENT d'Amos Gitai

Il y a dans Désengagement l'une des plus belles scènes qu'on ait vues cette année au cinéma. Le décor : un couloir de train. Les protagonistes : un homme et une femme. Lui est français et israélien (entre autres). Elle est palestinienne avec un passeport hollandais. Et leur (brève) rencontre est l'une des plus belles choses qu'on ait vues récemment. Seulement, cette scène exceptionnelle est la première. Et le reste du film n'est pas à  la hauteur de ce somptueux prologue. Loin de là  ! Mais pourquoi Amos Gitai n'a-t-il pas raconté l'histoire de ce « couple » ? Il suit Liron Levo certes, mais pas (la magnifique) Hiam Abbass... En fait, ça se gâte (sérieusement) dès la deuxième scène (avec une première apparition pas très heureuse de Barbara Hendricks, qui n'a rien de bien intéressant à  faire ici...). Le film raconte l'histoire d'un frère et d'une sœur qui se retrouvent - en France - après la mort de leur père. Uli (le frère) retourne ensuite en Israël, où il doit participer à  l'évacuation de la bande de Gaza. Ana (sa sœur) se rend elle aussi en Israël pour y retrouver sa fille... La première partie (française) laisse parfois perplexe. Gitai y est moyennement à  l'aise. Juliette Binoche y est dirigée d'une manière assez curieuse; Gitai l'amène parfois à  la limite du grotesque... Heureusement, Liron Levo, lui, est parfait. Le film, dans cette première partie, est assez théâtral, avec des scènes superflues, parfois maladroites. Arrive la deuxième partie (israélienne) et le film démarre vraiment, même si Gitai, même dans cette deuxième partie, n'est pas à  son meilleur. Mais il y a des scènes assez fortes. Ce pourrait être plus fort néanmoins. Et puis le film est peut-être un peu confus. On ne sort pas totalement convaincu. Gitai a fait beaucoup mieux que ça.


Le même jour, j'ai quand même vu un grand film israélien, mais sur Arte : Tu marcheras sur l'eau d'Eytan Fox, aussi impressionnant que The Bubble, son film suivant, sorti l'année dernière. :love:




LADY JANE de Robert Guédiguian

Alors, la première scène du film est... catastrophique. Après, heureusement, ça s'arrange.

Un adolescent est enlevé. Le ravisseur réclame une rançon de 200000 euros à  sa mère. Elle ne les a pas. Elle reprend contact avec ses anciens amis (et complices) de l'époque où elle menait une vie moins « respectable » qu'aujourd'hui...

On sent Guédiguian pas complètement à  l'aise ici. Dans le drame (le désarroi de la mère), il s'en sort plutôt bien, bien aidé, il faut le dire, par Ariane Ascaride, vraiment formidable. Dans le polar, c'est moins bien. Guédiguian peine à  sortir des clichés du genre. Plutôt que de créer l'ambiguïté, il tombe dans la caricature. C'est parfois pas mal du tout et parfois terriblement maladroit. C'est inégal jusque dans l'interprétation. Si Ariane Ascaride s'en sort bien et Jean-Pierre Darroussin assez bien (mais on l'a connu plus convaincant ailleurs), Gérard Meylan est assez mauvais (et le film s'en ressent). C'est noir (la vengeance entraîne la vengeance), mais finalement pas complètement désespéré.

En résumé, ça se laisse regarder, mais sans susciter un enthousiasme débordant.

Posté : 16 avr. 2008 10:51
par Marieogrenette
Il y a longtemps que je t'aime - Philippe Claudel

L'histoire : Juliette sort de prison au bout de 15 ans. C'est sa petite sÅ“ur, Léa, qui vient la chercher et la prends sous son toit le temps de la « réinsertion ». Très vite, on apprend qui elle a tué (oui, 15 ans, ce n'était pas pour un vol !) et... ça fait froid dans le dos !
Léa avait « oublié » sa sÅ“ur : lors du « crime », elle était encore jeune (au lycée) et ses parents lui ont bourré le crâne en le disant qu'il fallait considérer sa sÅ“ur comme morte. D'ailleurs, Léa en a même oublié certains moments de sa jeunesse : elle se souvient de ses cours de danse, de sa prof, mais pas de la sortie au salon de thé avec sa grande sÅ“ur qui venait la chercher après ses cours de danse!
Aujourd'hui elle est prof à  la fac (elle a même fait quelques publications), a un mari et deux filles, adoptées. Pourtant, ils pouvaient tous les deux avoir des enfants naturellement mais elle n'a pas voulu (et on comprend pourquoi en voyant le film).
Le retour à  la vie de Juliette n'est pas facile! Il y a ce qu'elle a fait, le regard de ceux qui savent, les maladresses des autres!

Les acteurs sont tous très bons. Elsa Zylberstein principalement, et Serge Azanavicius. Et le flic.

J'aime beaucoup la façon dont le film est tourné : les visages sont vus de très près, on a l'impression d'entrer dans leur conscience, de capter toutes leurs émotions.
Et avec la musique derrière!

Par contre, au niveau de la musique, j'ai attendu pendant tout le film le moment de la reprise de Dis, quandreviendras-tu! Et quand on n'y pense plus parce que l'histoire se dénoue, que Juliette dit « Je suis là  » (cette phrase avec tout ce que l'on sait de sa vie, veut dire beaucoup de chose...) et que là  le générique enchaine et que c'est enfin la chanson mais que la lumière se rallume! bouhhhhhhhhh! on se dit qu'on aurait bien aimé être seule dans la salle, lumière éteinte, attendre que le poids du film s'en aille et écouter la musique! Profiter! mais c'était au Gaumont, les gens s'en allait, la femme de ménage était déjà  dans la salle et voilà , il faillait aller dormir ^^

Je viens de relire la critique de Ccl. Je ne suis pas trop d'accord avec toi sur la gamine... je trouve qu'elle est chiante... comme une gamine d'aujourd'hui (à  se mêler de tout^^) et je trouve que c'est bien ! :wink:

Posté : 17 avr. 2008 23:09
par Num
J'ai vu aussi "Lady Jane" de Guédiguian

Ben j'ai eu du mal quand même. La scène du parking est très très bien, mais à  part ça, le film sonne faux. Meylan me parait pas du tout crédible. Ascaride et Daroussin c'est moins pire mais tout de même.
Alors non c'est pas un mauvais film... mais dans le genre c'est pas le meilleur non plus quand même

Posté : 18 avr. 2008 0:22
par craquinette
ATTENTION SPOILERS !!!!!!















Pour " Il y a longtemps que je t'aime " j'ai trouvé le film " plutôt " bon mais assez inégal. Je trouve que ça traine beaucoup au début par exemple.
Et j'ai été super déçue par la fin ... qui humanise trop le personnage à  mon goût, donne une légitimité au crime.
J'aurais aimé que ce soit un vrai meurtre, pas une euthanasie. Qu'on puisse s'attacher profondément à  quelqu'un qui a commis une horreur, quelque chose d'impardonnable. Qu'on puisse lui trouver des qualités. En trouvant en même temps affreux le geste fait.

Enfin c'est difficile à  expliquer mais voilà , la fin est trop dommage à  mon sens ...

Posté : 18 avr. 2008 0:31
par Cécilia
Tu n'étais peut-être pas obligée de raconter la fin, craquinette... :?

Posté : 18 avr. 2008 0:36
par craquinette
Et bé ... désolée :shock:
Ca va mieux là  ? :roll:

Posté : 18 avr. 2008 0:39
par laurence*
craquinette a écrit :ATTENTION SPOILERS !!!!!!
En même temps elle avait prévenu... :wink:

Posté : 18 avr. 2008 0:42
par Num
pas au début (vivement la balise spoiler, moi je dis)

je me suis permis de baisser la taille de la police (et un film que j'irais pas voir, un :mrgreen:)

Posté : 18 avr. 2008 0:46
par laurence*
Au temps pour moi...
Et j'irai sans doute pas voir le film non plus, mais c'est pas une surprise :mrgreen:

Posté : 18 avr. 2008 21:51
par Num
Après pas mal de tergiversations, je me suis décidé à  aller voir "Into the wild" de Sean Penn.

Et je regrette pas car c'est pas le genre de film à  voir sur un petit écran (et en plus j'aurais pas la volonté de rester 2h30 sans rien faire d'autre). Oui ça dure 2h30, mais alors au cinéma c'est passé tout seul. Le film est captivant même s'il ne se passe pas énormément de choses. Mettons les choses au clair, j'ai du mal avec le but du héros (on connait pas trop sa motivation) et la fin me parait logique mais un peu "facile" (oui je sais que c'est une histoire vraie... au fait il aurait fait comment sans le bus miracle?), bref j'ai un petit souci avec ça.

Mais sinon, c'est beau à  voir, à  écouter, c'est fascinant, ça prend son temps mais il faut bien ça pour avoir un bon ouvrage parfois. L'acteur principal est épatant. Et j'ai beaucoup apprécié de revoir la délicieuse Catherine Keener (mais je suis pas rationnel quand elle est à  l'écran). Les portraits des gens qu'il croise font réel et on suit ce voyage initiatique avec plaisir. alors que pourtant les métaphores (écrites) sur "la naissance", "l'adolescence" etc ou les phrases de philo (de comptoir) et le côté "Nature à¼ber alles" pourrait grandement nuit au (sérieux du) film. Et justement pas. Ca doit être ça le talent