Un peu de cinéma (2008)

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Lyla
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Lyla »

J'ai vu SAGAN ce soir (enfin j'ai loupé des petits moments mais bon....) et j'ai beaucoup aimé. Il faut dire que Sagan est l'une de mes auteurs favorites et que je suis une grande fan de Syvlie Testud alors....
Je suis un peu naze pour ce soir mais j'essayerai de vous faire une critique contrsuite sous peu.
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annenenette
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par annenenette »

Lyla a écrit :j'essayerai de vous faire une critique contrsuite sous peu.
Sous qui ? ^-) o:-)
Je suis riche de ça mais ça ne s'achète pas.
Arya
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Arya »

Bon, je suis vraiment pas sérieuse en ce moment.. 4 mois que j'ai pas posté mes critiques et pourtant j'en ai vu des films, que ce soit au cinéma, à la télé, en DVD... promis je me rattrape après le bac.

Je prends quand même un petit moment pour vous parler d'un film que j'ai vu hier soir. En fait, depuis que j'ai vu Iron Man, je suis complètement totalement sous le charme de Robert Downey Jr et de son jeu d'acteur. Si bien que je me fais sa filmographie: j'ai vu la saison 4 d'Ally McBeal, et Tueurs nés (complètement dejantés, le film et lui ^^). Je continue à chercher d'autres films de lui dont Kiss Kiss Bang Bang. Enfin bref. Hier je regarde le programme télé et sur les dix premières pages je ne vois que des films à une étoile ou des films qui m'intéressaient pas quand soudain je tombe sur "Chaplin". Je me dit "super, je veux le voir depuis lgtps et puis il passe rarement à la télé".

Moralité, à 20h45, je me pose devant la télé et je regarde. J'ai bien fait. Robert Downey Jr est époustouflant dans ce rôle. Pourtant, jouer Chaplin c'était pas une chose facile (je n'arrive toujours pas à comprendre comment il fait pour faire ses petits mouvements de jambe :ouch: ). En plus de ça, j'ai appris pas mal de choses sur lui parce que je connaissais sa vie dans les grandes lignes mais pas au-delà. Quelle vie ! La fin était très émouvante, j'en ai pleuré. Un beau film que je regrette pas d'avoir vu. :)
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Num »

moi ça fait des semaines que je suis pas allé "sérieusement" au cinéma mais bon je fais d'autres choses alors...

sinon, à propos de Robert Downey Jr, j'ai du voir Chaplin (et encore j'ai un doute) mais c'était à sa sortie ou peu après (bref ça remonte....) mais sinon avec (et pas "de") lui, j'aime aussi beaucoup "Kiss Kiss bang bang" dans le genre film d'action comique à la "L'arme fatale", c'est pas non plus un film majeur.. mais un bon divertissement. Dans un tout autre style, il est très bien également dans "Good Night, and Good Luck" de (et avec :-)p ) Clooney
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Arya »

Quand je dis des films de lui c'est des films où il joue dedans. Chipote pas (c'est pas le jour..)
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Cécilia »

ELDORADO de Bouli Lanners

C'est l'histoire d'un homme qui trouve un cambrioleur chez lui et qui finit par sympathiser avec lui. C'est un road-movie belge improbable, absurde, sans prétention, où l'on croise de drôles d'olibrius... C'est sympathique, humain, plaisant, très bien filmé... mais anecdotique. Bouli Lanners acteur est formidable. Bouli Lanners metteur en scène aussi. Bouli Lanners scénariste, là, il y a encore des progrès à faire...

J'ai un peu de mal à comprendre l'emballement de la critique (par exemple dans Libération, Le Monde ou Télérama, entre autres...) pour ce film au demeurant intéressant. :heinnn:


Si vous voulez savoir à quoi ça ressemble, c'est par ici...
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craquinette
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par craquinette »

Hier commencait la fête du cinéma et je peux dire en avoir bien profité puisque de 11 h à minuit, j'ai vu 4 films ! :jumpy:


Sagan :

J'y suis allée pour Sylvie Testud parce que j'avoue ne pas connaitre du tout Françoise Sagan ni par le personnage et encore moins par ses livres ( j'en ai lu aucun encore ) Le fim est bon, Sylvie Testud est comme d'habitude géniale et jai même apprécié la présence de Pierre Palmade ( alors que d'habitude, ça n'est pas ma tasse de thé )
C'est difficile de ne pas penser à " la môme " que ce soit par le choix d'une biographie ou par la vie tumultueuse de l'une ou de l'autre. Mais les deux films restent tout de même très diférents de par la réalisation et c'est très bien comme ça.
Ca m'a donné envie de me pencher sur la lecture de Sagan ...

La personne aux deux personnes :

Alors bien sûr, je ne m'attendais pas à un chef d'oeuvre. Mais finalement c'était pa si pire que ça. C'est absurde et drôle et ça fait passer un chouette moment.


Nés en68 :

Je rejoins l'avis de ccl sur ce film. C'est beau, c'est émouvant mais pas tire-larmes. Ca parle de la vie et de la mort en finesse et les acteurs sont tous fantastiques. Je guetterai la sortie dvd

Un conte de noel :

Premier film de Desplechins que je vois. La réalisation est super étrange mais originale et Mathieu Amalric est décidément divin :love:
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Num »

Je suis allé au ciné ce week-end ;)

"Un conte de Noël"
Je vais résumer ce que pense ccl si j'ai bien compris "le tort de ce film, c'est de venir après "Rois et reine"" parce que j'approuve absolument ce constat (craquinette, va voir ce film ;) ).
Plus en détails (et moins en accord) avec ccl, y a des trucs qui me dérangent un peu dans le film qui font que même si c'est un film très maîtrisé et très bien réalisé (très bien mis en musique également) y a des côtés un peu too much. Le "je t'aime pas, moi aussi" pendant une pause clope en hiver sur une balancelle, ça sonne faux, je trouve. Que ce soit trop bavard également. Ou le fait que tout soit un peu outré (par exemple un bannissement) ce qui pour moi rend le propos du film très artificiel, théorique.
Le personnage d'Anne Consigny me parait en fait assez inintéressant (creux ?), un peu comme celui de Deneuve en fait. A côté de ça, oui Amalric est toujours aussi génial, j'aime aussi beaucoup Melville Poupaud, JP Roussillon. Y a des répliques qui font mouche, qui sont très drôles (cruellement drôles), ça donne un peu d'air. Comme le personnage d'Emmanuelle Devos.

Pour moi le film est moins ambitieux que "Rois et reine", ou en tout cas moins abouti. Même si on peut trouver des films bien pires que "un conte de Noël" cette année, c'est sur...

"Valse avec Bachir" d'Ari Folman (documentaire animé)

Ari a la quarantaine et n'a aucun souvenir de la guerre qu'il a mené au Liban pour Israël en 1982. Enfin, si, une seule image qui lui est revenue par hasard. Intrigué par cela, il va voir des amis de cette époque pour savoir ce qu'il a vécu.

J'en ai entendu beaucoup de bien, j'y suis allé par curiosité. Et je pense que c'est un film important mais qui ne m'a pas vraiment enthousiasmé.
Le choix du dessin est une vraie idée, ça évite la reconstitution (ils n'avaient pas assez de moyens de toute façon) ou le genre "documentaire chiant" et laisse la place à des idées esthétiques intéressantes... tout en prenant de la distance.

Le regard sur Ari et ses compagnons d'armes jeunes et vieux, l'enterrement de cette jeunesse révolue (comme "Enola Gay" d'Orchestral Maneuvers in the Dark), l'arrivée dans l'armée, les permissions un peu chiantes, les actions faites par trouille, par mimétisme, par automatisme ou juste pour se prouver quelque chose, tout cela fait l'intérêt du film... Plus en fait que le traitement de cette guerre et du massacre qui s'en suivit. En ce sens, c'est assez exceptionnel de ne pas verser dans un constat simpliste ("la guerre c'est mal") tout en n'occultant pas la vérité : chapeau pour ça au réalisateur (et pour la musique). L'introduction progressive dans l'horreur des faits (horreur banale, cependant) et dans une version de plus en plus réaliste est également bien faite et a un côté implacable, inexorable.. c'est le prix pour vraiment savoir ce qu'il a fait sur place il y a 25 ans.

Pour autant, sur le moment, le film ne m'a pas vraiment attiré/séduit pas comme un "Persépolis" (puisque le parallèle n'est pas trop difficile à faire, convenons-en) qui tout de suite m'avait enthousiasmé, sans doute car plus accessible (pour moi, en tout cas).

Important, (salutaire ?) mais dont je ne suis pas sorti en me disant "ça m'a plu", je pense que ça résume pas mal. Peut être qu'avec le temps et un peu de maturation, cela changera
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par craquinette »

Num a écrit :(craquinette, va voir ce film ;) ).

C'est prévu
Faut que je loue le DVD :-)p
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Cécilia »

VALSE AVEC BACHIR (WALTZ WITH BASHIR) d'Ari Folman

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Ce film-là, j'avais très envie de le voir. Et à l'arrivée, je suis un peu déçue. Le problème avec les films qui arrivent avec une réputation aussi énorme, c'est qu'on en attend beaucoup (trop ?). Ce qui déçoit un peu (ce qui m'a déçue ), c'est d'abord... l'animation, qui, je trouve, manque de fluidité, surtout quand il s'agit d'animer les "personnages". Déception aussi du côté du récit (mais est-ce qu'on peut parler de récit à propos d'un documentaire ?), qui manque de souffle - mais qui multiplie les fulgurances : il y a ici de très belles choses; enfin, belles si l'on veut... Belles parfois, oui, quand même, mais surtout saisissantes (rien que l'ouverture du film...). Malgré le recours à l'animation (un documentaire d'animation, on n'avait jamais vu ça !), le film reste aride. Avec un sujet pareil (la guerre du Liban, le massacre de Sabra et Chatila), que pouvait-on attendre d'autre ? Le film, qui pourrait bouleverser, est moins fort qu'il ne pourrait (devrait ?) l'être. Mais il va sans doute laisser des traces.

Ce film qui parle de la guerre est aussi un film sur la mémoire, celle que l'on "perd" volontairement (enfin, peut-être pas volontairement d'ailleurs...), un film sur ces événements, ces traumatismes que l'on enfouit au plus profond de sa mémoire (pour pouvoir simplement continuer à vivre ?), sur ces souvenirs dont on ne sait plus s'ils sont réels ou si on les a soi-même "fabriqués", comme cette visite au luna-park dont on se "souvient" en voyant une photo de son enfance... alors que la photo n'est en fait qu'un photomontage et qu'on n'a jamais mis les pieds dans ce luna-park...

Alors, forcément, moi aussi, j'ai pensé à Persepolis (difficile de faire autrement)... pour regretter que Valse avec Bachir ne soit pas du même niveau. Persepolis bouleversait (le film était drôle aussi parfois), ce n'est pas le cas du film d'Ari Folman. En même temps, ce n'est pas forcément ce que cherchait Folman...


La bande-annonce, c'est ici...





O'HORTEN (LA NOUVELLE VIE DE MONSIEUR HORTEN) de Bent Hamer

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De Bent Hamer, qui est norvégien, je n'avais vu que son film... américain, Factotum (d'après Bukowski). O'Horten conte les (més)aventures absurdes d'Odd Horten, un conducteur de trains qui, à 67 ans, prend sa retraite. Ce n'est pas vraiment passionnant, mais c'est plaisant. C'est un peu déprimant aussi. Déjà que le quotidien de M. Horten est un peu triste, mais la retraite, c'est une page qui se tourne - et beaucoup de solitude. En même temps, ce n'est pas vraiment le sujet du film, ou pas seulement. Le sujet du film, c'est : comment la vie bien réglée de M. Horten déraille soudain.

C'est du cinéma minimaliste, mélancolique, pince-sans-rire. C'est filmé avec tendresse, avec un peu de cruauté aussi. C'est très bien filmé par ailleurs (c'est parfois très beau). C'est un film modeste, pas un chef-d'œuvre bien sûr, mais un film qu'on suit avec un certain plaisir. Il se passe quand même de drôles de choses ici... En bref, c'est un bon film, qui fait passer un joli moment.

L'acteur principal, Bård Owe (excellent, soit dit en passant), a joué (notamment) dans Gertrud, le dernier film de Dreyer. Ah oui, quand même...


Le film ressemble à ça...
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Num »

ben pas $1000 en jetons nacrés pour moi, j'étais persuadé de me faire épingler par ccl concernant le film de Folman :chocottes:

:D
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Cécilia »

Num a écrit :j'étais persuadé de me faire épingler par ccl concernant le film de Folman :chocottes:
Ben non... Pourquoi j'aurais fait une chose pareille ? :rougit:
Et tu as de la chance, je ne t'ai même pas épinglé pour "Melville" Poupaud... :-)p


Alors, ce soir, une petite visite à la Cinémathèque... :)
La Cinémathèque Française a écrit :
Jeudi 3 Juillet 2008 - 19h30
"DOURO, FAINA FLUVIAL" SUIVI D'UN DIALOGUE ENTRE MANOEL DE OLIVEIRA ET ANTONIO TABUCCHI
SALLE HENRI LANGLOIS

À la suite de la projection du premier court métrage de Manoel de Oliveira, Douro, Faina Fluvial (1929-1931), discussion à bâtons rompus entre le metteur en scène et l'écrivain : la littérature, l'Europe, le cinéma...
Image




Manoel de Oliveira, 99 ans (et toujours en exercice)... :ouch:

Image Image Image
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par klem ogre de benabarback »

ccl a écrit :
Num a écrit :j'étais persuadé de me faire épingler par ccl concernant le film de Folman :chocottes:
Ben non... Pourquoi j'aurais fait une chose pareille ? :rougit:

parce que Num est une espèce rare de papillon
Photos ?
Bisou Petite Fleur :-x-:
EBT ?

Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !


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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par mariet »

Valse avec Bachir, je l'attendais aussi et je n'ai pas été du tout déçue. Perso, il n'y a pas un moment où j'ai fait un lien avec Persepolis (que j'ai également adoré), ça ne m'est pas venu à l'esprit. Ce film (documentaire...) est un film de guerre, Persepolis, non (à mon humble avis de non-professionnelle cinéphile, comme ccl ou Num).
Les gens qui étaient avec moi pensaient voir un dessin animé et sont ressortis surpris : "ce n'est pas drôle du tout". Ben oui, ce n'est pas drôle, c'est psychologiquement dur, c'est sanglant, c'est la guerre.
Je ne me suis pas ennuyée une seconde, il y a des séquences exceptionnelles (l'ouverture, le départ des soldats vu de haut et croisant les palestiniens rentrant dans le camp dévasté, la séquence de la valse...). On jongle entre les images vécues, les souvenirs, la reconstitution et le tout en images animées. Moi, je dis chapeau.

ah et aussi:
[.REC], un film d'horreur espagnol à la Blair Witch. C'est tout pareil mais c'est bien fait, les ficelles sont classiques mais fonctionnent. Les films d'horreur ne m'angoissent pas, en général, mais je trouve ça marrant à regarder... Là, c'est pareil!!

ah et aussi Sex and the city, parce que voilà, ça fait plaisir de les revoir toutes les 4, alors que je connais les 6 saisons par coeur et aussi Indiana Jones, parce que j'ai amené ma môman qui n'avait pas été au cinéma depuis ... le dernier Indiana Jones, avec moi!! Donc le symbole était marrant (et aussi le fait qu'elle soit amoureux de Harrison Ford, évidemment...)

Après, je reprends ma carte du CNP (Arts et essais) et j'arrête les grosses productions!!
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Arya »

Allez, maintenant que j'ai plus de temps, je vais poster les critiques des 8 films que j'ai vu cette semaine (j'ai amorti la fête du cinéma ^^).

Un jour peut-être

Un film dont j'avais vu l'affiche à Londres en Février. Avec ma meilleure amie on voulait le voir parce que ça avait l'air bien niais et le gars avait une tête de veau qui promettait un navet marrant à voir. Agréable surprise. C'était une comédie romantique très sympa surtout grâce aux actrices et à l'ambiance 90's. Le gars était encore plus veauesque que sur l'affiche et jouait pas vraiment bien mais c'était rattrapé grâce à Abigail Breslin qui illumine l'écran chaque fois qu'elle sourit. J'adore cette gamine.

Sagan

Evidemment, la prestation de Sylvie Testud est stupéfiante mais j'ai aussi beaucoup aimé ce film qui m'a appris beaucoup de choses sur une femme que je connaissais peu et dont je n'ai lu aucun livre. On éprouve une certaine empathie pour cette femme au point de ressortir de là avec la peur de mourir seul aussi...

Le monde de Narnia 2

Je serais jamais allée le voir sans la fête du cinéma. Le premier volet m'a laissé un très désagréable souvenir parce que j'avais été forcée de le voir deux fois en trois jours.. j'avais pas si mal aimé la première fois mais deux fois c'était une fois de trop. Ce volet est beaucoup mieux. Les enfants jouent un peu mieux, même si c'est toujours pas ça (la faute parfois aux dialoguistes qui doivent boire de l'absinthe en écrivant). Les effets spéciaux étaient super et l'intrigue était franchement pas mal. Le film était suffisamment bon (et l'acteur jouant Caspian suffisamment beau) pour me réconcilier avec Narnia: j'irai voir le troisième.

Valse avec Bashir

Comme Mariet, je trouve que ce film n'a rien à voir avec Persepolis. C'est un documentaire, et un documentaire particulièrement intéressant sur la mémoire. Je trouve ça vraiment hallucinant qu'on puisse éliminer de sa mémoire des évènements aussi traumatisants: c'était plutôt pas mal comme point de départ. J'ai été assez deçue par l'animation, même si certaines scènes étaint stupéfiantes: mention spéciale à celle de la valse. Autre ennui majeur: je connais presque rien sur cette guerre du liban et plein de références m'ont échappées, ce qui ne ma'a pas empêché d'apprécier le film et de ressortir de là quelque peu secouée.

Bon baigers de Bruges

Une petite comédie anglaise avec des acteurs que j'aime bcp, quoi de mieux pour se remonter le moral ? Un film très réussi, plein d'humour (la Belgique en prend pour son grade :mrgreen: ) servi par des acteurs excellents que ce soit Colin Farrell (que j'ai perso tjs bcp aimé), Ralph Fiennes, Brendan Gleeson, ou les deux francophones Jérémie Renier (que j'ai eu un mal fou à reconnaître) et Clémence Poésy. Un film qui me donne envie de retourner à Bruges.

Capitaine Alatriste

Heureusement que je l'ai acheté en DVD l'année dernière et que j'ai pas attendu la sortie française. Deux ans plus tard quand même ! C'était sympathique de revoir ce film. Il est assez inégal du fait d'une adaptation quelque peu étrange. La saga Alatriste se compose de cinq livres et ont tous été adaptés en un seul film alors ça donne un méga condensé. Toutefois, Mortensen interprète à merveille ce capitaine qui a un panache fou. D'ailleurs, le film bénéfie d'un casting espagnol à tomber par terre. Voir Eduardo Noriega sur grand écran c'est pfiou. Le film malgré son inégalité reste un film franchement agréable à voir et donne envie de relire les livres ou de les lire pour ceux qui ne les ont pas lus.

Mes amis, mes amours

Un film à l'image du livre: frais, pas prise de tête, sympa à voir une fois. Il a en tout cas réussi son but: me faire oublier que j'avais des résultats de bac le lendemain. C'était ce que j'en attendais. Ah, pis les acteurs étaient à l'aise, semblaient être contents d'être là alors nous aussi.

Kung-fu panda (en avant-première)

Si Ratatouille n'était pas sorti l'année dernière j'aurais dit "cel fait longtemps que je n'ai pas autant aimé un DA". C'est un film plein d'humour et de bonne humeur, avec des personnages tous plus attachants les uns que les autres, à commencer par Po le Pandan (je l'ai vu en VF mais je pouvais presque voir Jack Black derrière), et les combats sont franchement impressionants. Un super DA à voir !
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Cécilia »

LES BUREAUX DE DIEU de Claire Simon

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Alors, c'était une avant-première, samedi soir, dans le cadre de l'hommage à Nathalie Baye de Paris Cinéma... La sortie du film n'est prévue que pour le 29 octobre.

Par quel miracle ce film dénué de toute action, qui se déroule dans un lieu unique, en l'occurrence un centre de planning familial, qui est composé quasi exclusivement d'entretiens entre les conseillères du centre (il y a aussi deux médecins) et les jeunes filles ou les jeunes femmes qui s'y rendent, est-il si vivant ? La "matière" du film est a priori bien peu cinématographique. Et pourtant, Claire Simon a réussi à faire du cinéma avec cette matière. Elle a même réussi à faire l'un des plus beaux films de l'année. Il faut dire que le film touche à des choses essentielles...
la sexualité, la liberté de choisir d'avoir ou non un enfant (et la souffrance, la détresse des femmes confrontées à des grossesses non désirées, "accidentelles" - plus le film avance, plus les situations sont dramatiques), les tabous attachés à ces questions, le poids des traditions religieuses ou culturelles qui écrase, parfois, les femmes, les interdits familiaux, l'hypocrisie (le film risque de déranger certains, forcément).
Le film touche tout simplement au cœur (mais pas sûr qu'il puisse toucher autant les hommes que les femmes...). Le film est d'une humanité, d'une vérité, d'une justesse bouleversantes. C'est parfois drôle aussi, heureusement. Le film est-il militant, féministe ? S'il l'est, c'est sans rien appuyer, sans didactisme. Ce n'est pas un manifeste, c'est beaucoup mieux que ça : c'est la vie même. C'est un film qui laisse entendre que rien n'est simple et qui ne juge personne.

Les actrices sont exceptionnelles. Les actrices professionnelles, qui jouent les conseillères (mention spéciale à Nathalie Baye, Nicole Garcia, Isabelle Carré ou Rachida Brakni), et les non professionnelles, vraiment étonnantes. Au casting également, notamment : Béatrice Dalle, Lolita Chammah (qui a bien changé - en bien ! - depuis La vie moderne), ou (plus inattendu ?) Michel Boujenah et Emmanuel Mouret, formidables tous les deux (le deuxième encore plus que le premier).

En bref, c'est absolument magnifique.


Un bel article de Télérama sur le tournage du film ici... et, , un petit extrait et puis un autre ... (Comment ça, il y a trop de liens dans mon post ? :rougit: )



Une petite photo (pas terrible... :-s ) de l'avant-première...

De gauche à droite, Isabelle Carré, Lolita Chammah, Claire Simon, Nathalie Baye...


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LES SEPT JOURS de Ronit Elkabetz et Shlomi Elkabetz

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En 1991, pendant la guerre du Golfe, une famille israélienne se réunit à l'occasion de la mort de l'un de ses membres. La famille doit, selon la tradition, se réunir dans la maison du défunt pendant sept jours en respectant règles et interdits...

C'est le deuxième film réalisé par Ronit Elkabetz et son frère Shlomi après Prendre femme. Alors, ce n'est pas tout à fait un film... divertissant. Ça commence par une scène sidérante...
La famille est au cimetière, au bord de la tombe du défunt, quand retentit une alerte. On sort les masques à gaz... et on continue de prier et de pleurer.
C'est austère, oppressant (le film est un quasi-huis clos), parfois drôle quand même (heureusement). Les rancœurs surgissent, les conflits éclatent au grand jour, les mesquineries, les règlements de comptes, les questions d'argent. On se déchire. On respecte tant bien que mal le deuil... mais on se déchire quand même.
Et puis il y a Evelyne, qui fait tout pour se faire remarquer de Ben Loulou... qui, lui, n'a d'yeux que pour Vivianne... qui, de son côté, n'arrive pas à obtenir de son mari Eliahou le divorce. Et les efforts d'Evelyne pour attirer l'attention de Ben Loulou sont... comment dire ?... pathétiques.
Les acteurs sont formidables, particulièrement les actrices - Ronit Elkabetz elle-même, Yael Abecassis entre autres.

Ronit et Shlomi Elkabetz n'ont pas choisi la facilité. Le film fait forte impression, mais ne "s'offre" pas facilement.
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Arya »

J'avais entendu parler des Bureaux de Dieu récemment.. (il me semble que c'était au festival de Cannes, je sais plus trop) et j'avais très envie de le voir. Ta critique m'en donne encore plus envie !

My name is Hallam Foe

Mon dernier film d'auteur avant Septembre puisque demain je pars en Espagne. J'ai du me lever à 9h pour aller le voir mais je regrette pas. C'était un beau film qui traite avec justesse le thème du deuil. Le personnage principal s'avère d'abord perturbant puis très intéressant et finalement attachant tout comme l'heroïne. Un beau film servi par de bons interprètes, Jamie Bell en tête ! Un acteur qui sait alterner entre petits films d'auteurs et grosses productions que j'aime de plus en plus à chaque film.
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Cécilia »

LES MURS PORTEURS de Cyril Gelblat

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Frida Rosenfeld, 75 ans, se rend à son ancienne adresse, rue de Turenne. Elle cherche son mari, Motteck. Celui-ci est mort depuis des années... Frida est en train de perdre la mémoire... Enfin, une partie de sa mémoire. Elle oublie ce qu'elle a fait la veille, mais se souvient de choses très anciennes...

C'est un premier film (qui, malheureusement, sort dans très peu de salles) et c'est un beau film, émouvant, modeste, porté par des acteurs magnifiques, Charles Berling et Miou-Miou (lumineux), ou Shulamit Adar dans le rôle de Frida. On a aussi plaisir à revoir Anaïs Demoustier, la formidable jeune actrice de L'Année Suivante. C'est du cinéma classique, avec deux, trois facilités (notamment une histoire d'amour un peu artificielle...), mais avec surtout beaucoup de sensibilité, de tendresse pour les personnages et d'émotion. Le film pourrait bouleverser plus qu'il ne le fait, mais il est difficile de ne pas être touché par cette histoire, par cette femme, Frida, qui se perd peu à peu, jusqu'à perdre tout contact avec le monde, avec la réalité, avec sa propre vie.






LE VOYAGE AUX PYRÉNÉES de Jean-Marie Larrieu et Arnaud Larrieu

Le début est sympathique; anodin, mais sympathique. On suit sans passion (c'est le moins qu'on puisse dire !) les aventures de ce couple de comédiens célèbres voyageant incognito dans les Pyrénées pour tenter de "soigner" la nymphomanie de Madame; sans passion, mais sans déplaisir non plus, même si le film exaspère çà et là par ses minauderies et ses fausses audaces. Mais bon, ça se laisse regarder. Et puis ça commence à se gâter sérieusement avec l'épisode de l'ours... enfin, l'ours... :? Disons que ça devient un peu n'importe quoi, à la limite du grotesque (plus qu'à la limite même ? en plein dedans ?). Et ça ira de mal en pis ! Jusqu'à un épilogue qui dépasse - dans le grotesque et le n'importe quoi - tout ce qu'on a vu avant ! On n'en croit pas ses yeux !!! :plaitil: (Ni ses oreilles d'ailleurs...) Les acteurs (Sabine Azéma, Jean-Pierre Darroussin), méritants (téméraires ?), ne peuvent rien contre le naufrage. Ils font ce qu'ils peuvent, mais il y a des fois où il n'y a rien à faire...

Restent quelques jolis paysages pyrénéens. C'est bien peu.
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Num »

merci, ça va m'aider à faire le tri.... quand je retournerai au cinoche ;)
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Cécilia »

SOIT JE MEURS SOIT JE VAIS MIEUX de Laurence Ferreira Barbosa

Un premier film emballant il y a 15 ans, Les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel; un deuxième film formidable, J'ai horreur de l'amour : en deux films, Laurence Ferreira Barbosa a imposé sa singularité et un vrai talent. Et puis ça a commencé à se gâter dès le troisième (La vie moderne) - un peu comme Laetitia Masson... Avec Soit je meurs soit je vais mieux (beau titre : c'est déjà ça... enfin, "beau", ce n'est peut-être pas le mot juste... :? ), son cinquième film pour le cinéma, Laurence Ferreira Barbosa ne renoue toujours pas avec la grâce de son premier film et c'est dommage.

L'histoire ? Un adolescent solitaire se lie d'amitié avec deux sœurs. Elles sont jumelles, belles, mystérieuses et l'entraînent dans de drôles d'aventures... Dire que les aventures en question sont passionnantes serait mentir (même si elles procurent à Martial et aux jumelles, on imagine, quelques sensations fortes - le plaisir de la transgression ?). La personnalité des jumelles intrigue toutefois. Il y a chez elles - ou plutôt dans l' "entité" qu'elles constituent ? - un vrai mystère, presque inquiétant. Mais rien de bouleversant tout de même. Et Martial n'est pas un adolescent spécialement intéressant. On suit néanmoins le film, plutôt bien fait, sans s'ennuyer. Le principal intérêt du film en définitive ? Florence Thomassin, qui joue la mère de Martial. Elle est absolument magnifique. On commence à avoir l'habitude. Il serait temps qu'elle ait enfin la place (et la carrière) qu'elle mérite dans le cinéma français. Chacune de ses apparitions ici est un enchantement. Retirez Florence Thomassin du film, que reste-t-il ? Euh... pas grand-chose en fait...

Laurence Ferreira Barbosa est devenue (comme d'autres avant elle) une cinéaste "ordinaire". On a le droit de trouver ça dommage.
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par craquinette »

craquinette a écrit :
Num a écrit :(craquinette, va voir ce film ;) ).

C'est prévu
Faut que je loue le DVD :-)p

Mon copain Bouiboui me l'a enregistré ce soir :joiiiie:
:mrgreen:
Maint'nant qu'j'ai fait le premier pas
T'as plus qu'à r'venir sur les tiens
Si tu t'jettes pas à l'eau, j'me noie
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Cécilia »

(J'ai vu trois films ces derniers jours, le dernier Im Kwon-taek, le premier des deux Hong Sang-soo de l'été et un Sidney Lumet de 1982 avec un sublime Paul Newman :love: , je vous en parlerai dès que possible... :-s )






Sinon...
Jean-Luc Douin, dans [url=http://www.lemonde.fr/carnet/article/2008/07/28/youssef-chahine-la-conscience-cinematographique-du-monde-arabe_1077821_3382.html#ens_id=1077696][i]Le Monde[/i][/url], a écrit :
Youssef Chahine, la conscience cinématographique du monde arabe

Il incarnait l'Egypte comme Satyajit Ray incarna l'Inde ou Sembene Ousmane l'Afrique. On le considérait comme la conscience cinématographique du monde arabe. Youssef Chahine, dit "Jo", lutin malicieux et polémiste enflammé, sourd comme un pot et fumant comme un pompier, est mort dimanche 27 juillet, à l'âge de 82 ans, après avoir passé six semaines dans le coma à la suite d'une hémorragie cérébrale. Il s'est éteint à l'hôpital militaire de Maadi, dans la banlieue du Caire.
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La mort de Youssef Chahine n'est bien sûr pas une surprise : on s'y attendait depuis plusieurs semaines, mais cette disparition fait mal. Le courage, l'intégrité, l'humanité de Chahine vont nous manquer. Ah oui, j'oubliais : cet homme-là était aussi un immense cinéaste (Le Destin est l'une des plus belles choses que j'ai vues dans ma vie). Et un type adorable. J'en sais quelque chose : je l'ai vu il y a 9 ans et ce sont des moments qui ne s'oublient pas. Un monde sans Youssef Chahine n'est plus tout à fait le même monde. Je crois qu'il va nous manquer encore plus qu'on ne le pense. Cet homme était unique. On n'admirait pas seulement Youssef Chahine : on l'aimait tout simplement. Quand je dis "on l'aimait", je veux dire : on l'aime. Pourquoi parler au passé ?



Il y en a qui parlent de Chahine beaucoup mieux que moi...
le 28 juillet 2008, Olivier Séguret, dans [url=http://www.liberation.fr/culture/341561.FR.php][i]Libération[/i],[/url] a écrit :
Chahine un phare s’éteint

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Youssef Chahine en mai 2004 (Reuters)

Disparition. Auteur d’une œuvre fiévreuse, intimiste et engagée, le cinéaste d’Alexandrie est mort hier en Egypte, à 82 ans.

Il y a beaucoup d’angles sous lesquels envisager la figure de Youssef Chahine, mort hier dans la banlieue du Caire, à l’âge de 82 ans, après plusieurs semaines de sursis, entre la France et l’Egypte. A l’heure de sa disparition, c’est pourtant un seul mot qui s’impose à son propos, quel que soit l’aspect de sa vie que l’on considère : le qualificatif de réfractaire. A entendre aussi bien du point de vue du caractère humain, que de celui d’une propriété physique naturelle et vitale. D’une certaine façon, le mot le désigne dès sa naissance en milieu égyptien décalé le 25 janvier 1926 : Youssef (Joseph) Chahine était un Levantin, comme on ne dit plus. C’est pourtant ainsi qu’il définissait sa famille chrétienne des classes moyennes d’Alexandrie, ville-monde et à l’époque merveilleux melting-pot culturel qu’il identifiera jusqu’au bout comme sa patrie.

Après une scolarité chez les frères jésuites francophones de l’institut Saint-Marc, puis quelques saisons sur les bancs de l’anglophone Victoria College, il entame ses études supérieures à l’université de la ville. Alexandrin d’excellence, Chahine n’aura pas d’autre foi, d’autre parti ni idéologie que cela : répandre partout où il le peut la sève et l’âme d’Alexandrie ; être lui-même la démonstration en chair et en actes de la coexistence tumultueuse des civilisations méditerranéennes, sans exclusive de culture ni de religion. A ce titre, et son cinéma ne va cesser de le prouver, Chahine était à la fois un Egyptien de l’Antiquité et un Parisien moderne (il vivait ici lorsqu’il n’était pas au Caire), un apatride et un nomade, un Grec et un Romain, un homme à l’équilibre duquel Averroès et Oum Kalsoum étaient aussi nécessaires que Fred Astaire et René Descartes.

L’art du découpage. Chahine doit son goût pour les Etats-Unis et leur cinéma, peu commun là encore parmi les cinéastes arabes, à l’exil qu’il consentit très jeune à Hollywood, à rebours des attentes de sa famille. Il s’y installe trois ans pour étudier l’art dramatique auprès de la Pasadena Playhouse, mais y solidifie surtout une connaissance technique approfondie. Il confiera avoir compris et infusé à cette époque l’art du découpage, qui restera longtemps une de ses marques de fabrique: sa filmographie regorge de scénographies fluides, entièrement portées par une caméra toute puissante.

Pour ses derniers films comme pour les premiers, Youssef Chahine, malgré l’expérience acquise, se levait à l’aube chaque matin de tournage et dessinait avec des crayons de couleurs le découpage complet, précis et presque laborieux de chaque scène à tourner. Lorsqu’après l’épisode américain, Youssef Chahine, âgé de 22 ans, retourne au pays, il profite, pour perfectionner ses gammes, de l’occasion que représente la venue en Egypte de certaines «secondes équipes», Hollywood ayant pris à l’époque l’habitude de délocaliser sur la terre des pharaons les extérieurs de ses grosses productions biblico-peplumesques.

Très vite, il passe aux travaux pratiques avec Baba Amin (Papa Amin, 1950) son premier film, grâce au parrainage d’Alvise Orfanelli, cinéaste italo-alexandrin dont il fut aussi l’assistant. Chronique familiale et urbaine, Baba Amin porte les marques nettes des influences majeures du jeune Chahine : la comédie américaine façon Sturges, la comédie française façon René Clair - qu’il tenait mordicus pour un génie méprisé par la Nouvelle Vague.

Chahine est vite repéré : son second long métrage, le Fils du Nil, lui vaudra une première invitation au Festival de Cannes ; mais il faudra attendre le cinquième film, Gare centrale, sorti en 1958, pour que s’affirment à la fois son style et sa notoriété. Superbe mélo social qui emprunte autant au néoréalisme italien, alors en plein essor, qu’aux registres du grand cinéma classique, Gare centrale, où Chahine s’attribue le premier rôle, est aussi un brûlot social inouï, qui aborde de front des problématiques sexuelles avec une audace jusque-là inconnue dans le cinéma arabe.

Chahine va alors enchaîner toutes sortes de productions. L’épopée historique avec Saladin (1963), la fresque rurale et littéraire avec la Terre (1969). A l’époque où le nasserisme fricote avec le soviétisme, il réalisera même une fable de commande et néanmoins grinçante sur la construction du barrage d’Assouan. Dès cette époque en tout cas, ses ennemis sont clairement identifiés : la censure, les intégrismes et la corruption. Il n’aura de cesse de les combattre, mais le paiera de nombreux procès et tracas.

Opération à cœur ouvert. Si sa stature de cinéaste a progressivement pris le pas sur tous ses autres dons, il n’en reste pas moins que Youssef Chahine s’est longtemps vécu comme un acteur, et était d’ailleurs célébré comme tel dans les rues de son pays. C’est dans la Mémoire (1982) qu’il poussera le plus loin, et jusqu’à un certain paroxysme morbide, cette mise en scène de lui-même, le film faisant le point sur l’artiste à un moment crucial, et authentiquement survenu, de sa vie : une opération à cœur ouvert. On ne saurait mieux dire.

Entre-temps, Youssef Chahine aura entrepris le premier volet de ce qui deviendra son grand œuvre : Alexandrie pourquoi ? (1978), première évocation cinématographique officielle de sa ville natale, qui se développera plus tard avec Alexandrie encore et toujours (1990), puis Alexandrie-New York (2004). Ce film très émouvant est aussi celui où apparaît en pleine lumière une histoire amoureuse entre deux jeunes hommes (tabou violé en supplément : il s’agit d’un soldat britannique et d’un Alexandrin).

Là encore, jamais l’homosexualité de Chahine ne sera clairement la matière d’un sujet ou discours. Elle est un motif furet et parfois clandestin de son œuvre, qui court de films en films sans forcément paraître. Elle dépasse même le cadre de l’écran lorsque les héros chahiniens sont aussi des acteurs manifestement désirés par le cinéaste - ce qui s’est plus d’une fois produit - qui, au demeurant, traversa la seconde moitié du XXe siècle au côté de son épouse, Colette.

C’est grâce à Adieu Bonaparte (1985) que Chahine entame une nouvelle phase dans sa carrière, largement dictée par les événements historiques et les circonstances économiques. Son pays n’a plus les moyens de soutenir une industrie du cinéma qui est en train de disparaître sur les cendres d’un âge d’or incarné par Farid el-Atrache, ami et acteur du cinéaste, disparu en 1974.

Mais la France, où François Mitterrand et Jack Lang démontrent une bienveillance ostensible à son égard, s’intéresse au projet et le subventionne. Patrice Chéreau incarne l’intrépide général. Applaudi à Cannes, Adieu Bonaparte est indiscutablement le film qui va relancer le titre Chahine à la bourse des valeurs cinéphiles mondiales.

La reconnaissance du Destin. C’est aussi le point de départ du pacte qu’il scelle avec son producteur, le défunt Humbert Balsan, qui accompagnera Chahine indéfectiblement. C’est notamment avec lui que sera tentée la belle aventure du Sixième Jour, qui voulait organiser le retour au cinéma de Dalida, son ex-compatriote. Malgré la puissance du mélo et la notoriété de sa star, l’échec public sera sévère. En 1992, Jacques Lassalle lui propose la mise en scène d’un Caligula au Français, qui sera l’un des beaux succès de la saison.

C’est toujours en compagnie de Balsan que Chahine réalisera le seul film qui aura véritablement comblé son impérieux besoin de reconnaissance, le Destin(1997). La fresque enthousiasme à Cannes (où Chahine obtient une palme spéciale qui voudrait compenser celle en or qu’il n’aura jamais), puis dans les salles. Œuvre pétrie dans un universalisme coupant, le Destin fait aujourd’hui figure de dernier grand film politique et relativement optimiste d’avant le 11 Septembre, dont il était un antidote trop précoce.

Avocat du diable. Si l’on omet Le Caire raconté par… (1991), inutile de nier que les ultimes films de Chahine n’étaient pas les meilleurs. L’Autre (1999), Silence on tourne (2001) ou le Chaos (2007), le dernier, ne brillent que d’un feu fatigué, qui crépite encore parfois avec rage au coin d’une séquence mais masque mal une étanchéité au monde moderne de plus en plus évidente. Il n’en reste pas moins que ses coups de griffe, son exigeante conscience vont cruellement manquer au cinéma du Sud, comme à celui du Nord.

Youssef Chahine était réfractaire à l’idée de se définir religieusement, ou sexuellement, comme à la perspective d’avoir des fils spirituels (ainsi, certains qu’il a formés l’ont parfois douloureusement éprouvé) ou d’être le petit protégé tiers-mondiste de la France lango-mitterrandienne. Problématisant toujours les relations moyen-orientales sur un plan qui leur permettait d’échapper aux logiques aussi bien nationales que diplomatiques, Chahine était au fond un permanent avocat du diable, animé par la volonté de renverser les clichés, d’échapper à toutes les prédéterminations.

Dans son œuvre profuse, fiévreuse - et irrégulière -, c’est peut-être le passionnant Emigré (1994) qui en dit le plus long sur le Chahine à la fois intime, politique et artiste. C’est en tout cas le film symbole de sa profonde complexité et de son infatigable insoumission.



Claude Guibal, également dans [url=http://www.liberation.fr/culture/341560.FR.php][i]Libération[/i][/url], a écrit :
«Les intégristes et les censeurs ne me font pas peur»

Agaçant ou attendrissant, le réalisateur était connu pour ses colères et son franc-parler.


Ce soir là, d’humeur exquise et plissant les yeux de plaisir, il croquait des chocolats. Carré dans le fauteuil de son bureau, du haut de son appartement perché dans une tour de Zamalek, quartier huppé du Caire, Chahine contemplait le Nil. Autour de lui, des boîtes de film, des affiches, des livres par centaines, neufs, cornés, des papiers, des bouts de pellicule. Un joyeux fatras, «un beau bordel», surenchérissait-il en pouffant. C’était le printemps, et Youssef Chahine, dit Jo, avait le cœur badin, et envie de parler du plaisir qu’il avait eu à revoir le film Billy Elliot. «J’ai pleuré, oui, comme un gosse, j’ai pleuré. Ah, la danse, la danse», murmurait-il, avant de s’énerver. «Quand on pense à ce qu’est devenue l’Amérique que j’ai tellement aimée. Avec Hedy Lamarr, le rêve était splendide, mais quand on remplace Fred Astaire par Stallone, il y a de quoi se flinguer, non ?»

Puis le ton était monté, encore, comme toujours avec Chahine, fort en gueule, anti-langue de bois. «Qu’ils aillent se faire foutre, ceux qui parlent de conflit des civilisations. C’est un mot que je ne comprends pas, que je ne veux pas comprendre. Il n’y aucune raison pour opposer ainsi des cultures, des civilisations. Cela n’a aucun sens. Mais venant de quelqu’un d’aussi stupide que Bush, c’est normal». Le président américain aura été une des dernières têtes de turc du cinéaste, qui l’épinglait sur sa liste noire aux côtés du président égyptien Hosni Moubarak - lequel, beau joueur, a financé ses frais d’hospitalisation en France, ces derniers jours. «Les dictatures créent des Frankenstein, des Ben Laden, et des pauvres types paumés qui vont se faire sauter à coups d’explosifs parce qu’autour d’eux ils ne voient qu’injustice et horizons bouchés», reprenait-il. «Quand tu cries et que personne ne répond, tu te tournes vers Dieu, car lui seul peut t’aider. Tu deviens une proie pour les intégristes. Ils savent trouver les failles des gens, les flattent pour mieux les embobiner. Et qui n’aime pas être flatté ? Le lavage de cerveau commence. On promet à des gosses inconscients le paradis, et on leur fait faire le sale boulot.»

A ceux qui lui reprochaient ses colères faciles, Chahine opposait leur servilité à l’égard des puissants. «J’en ai rien à foutre du pouvoir, des intégristes et des censeurs. Ils ne me font pas peur, ils ne me feront pas taire.» Son arme, il le savait aussi, c’était d’être produit par la France. Le fruit d’une rencontre coup de foudre avec le producteur Humbert Balsan, dont le suicide, en février 2005, l’avait laissé prostré, dans une douleur, disait-il les yeux brûlants, «qu’un père éprouve pour un fils», lui qui jamais n’eut d’enfants. Ces derniers temps, rongé par la maladie, Chahine n’était plus qu’une ombre, laissant les rênes de son ultime opus, Chaos, à son ancien assistant, Khaled Youssef. Sur les tournages, les techniciens, harassés, confiaient leurs craintes, alors que dans un coin, le réalisateur s’endormait, et se relevait d’un coup, en fourrageant dans sa crinière de vieux lion.

Si la nostalgie exsudait de ses films, à commencer par sa trilogie alexandrine, il assurait avoir trop pleuré sa ville disparue pour y retourner :«A peine pour aller sur la tombe de mes parents. L’Alexandrie est avec moi, dans ce dont je me souviens des odeurs de bois sur le port, celles de l’oignon dans les ruelles, dans les musiques et ce que j’ai vécu.» Et de se mettre à rire, les rides rétrécies au coin des yeux. «Les Français ressemblent tellement aux Alexandrins, aussi menteurs et gesticulateurs ! Toute ma jeunesse, mes amis, mes amours, il y en eut autour de moi. Mais quand je suis en France, je suis français, en Egypte, je suis super-égyptien, c’est mon pays, et je l’aime.»

Attendrissant. Exaspérant. Humble et prétentieux. Cabot revendiqué et sensuel, Youssef Chahine n’aimait rien tant que séduire. «Nous sommes une race qui diminue», constatait-il, morgue et dérision mêlées. «Je suis un des derniers. Mais j’ai le culot de dire que tant que j’existe, l’Alexandrin existe.» L’Alexandrin n’est plus.
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Arya »

Quand j'ai vu la nouvelle, j'ai immédiatement pensé à toi ccl et je me demandais quand tu allais en parler. Je ne l'ai pas fait car à part le court-métrage qu'il a fait dans Chacun son cinéma, je n'ai rien vu de lui.

Ces derniers temps, j'ai revu beaucoup de films comme Kung-Fu Panda ou Narnia, parce que c'est un peu beaucoup la dèche dans le cinéma de ma ville au fin fond de l'Andalousie... J'ai aussi vu:

Hancock

Mouaif, pas convaincue. J'ai passé un moment divertissant mais à peine, c'était vraiment sans plus. Le thème du super-héros clodo était assez novateur et plutôt marrant, mais je sais pas, le film m'a pas emballée..

Hulk sorti en Espagne avant la France

Ouais, bon on va attendre Batman pour voir un bon film de super-héros je crois. C'était pas mal, plutôt divertissant mais y'avait des effets aussi bien visuels que scénaristiques bien lourds. Heureusement, Edward Norton et Tim Roth sont de bons acteurs et font de ce film un film sympathique à voir une fois. Mais en fait, ce que j'ai préféré, c'est la fin quand
Tony Stark alias Iron Man alias Robert Downey Jr ( :love: :love: :love: ) débarque. Tellement sexy.. Voilà, c'était le meilleur moment du film lol
X-files sorti aussi en Espagne avant la France

Je me suis mise récemment à X-files, je suis en train de regarder la saison 1. J'aime beaucoup l'univers étrange de la série qui se retrouve plutôt bien dans le film. C'était un bon film de suspense, c'est dommage que le paranormal ou les extraterrestes n'aient pas été plus présents. Par contre
j'ai été méga choquée. Je savais pas que Mulder et Scully étaient ensemble !! Evidemment j'en avais envie, mais quand je l'ai vue dans le lit avec Mulder j'ai cru qu'elle rêvait. Mais non, ils sont bien ensemble. Wah !
C'est tout, prochainement Ps: I love you... vivement le mois d'Août :pasmoi:
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Num »

sans avoir vu le dernier film X files, j'ai vu tout le reste et s'il y a des épisodes et des saisons franchement hors du commun (dans le très bon sens du terme), il y a eu aussi des "saisons de trop", bref où ça tirait à la ligne (mais ça passionnait encore les "shippers" je suppose^^). Le coté grand guignol de la série est apparu pour moi.. au moment du premier film (même si la saison d'après, y a des épisodes très rigolos, on sent que franchement c'est vraiment du gros n'importe quoi et la mythologie à rallonges.. s'essouffle beaucoup). Pour le reste, je verrais peut être, si je suis près d'un cinéma avant le 20 aout

jamais vu aucun Chahine, donc je peux pas en parler (ça me rappelle fin juillet l'année dernière, cela dit)
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Cécilia »

Num a écrit :ça me rappelle fin juillet l'année dernière, cela dit
Moi aussi... :? En plus, là, on est pile le 30 juillet... :(
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Ananais »

Aujourd'hui avec ma soeur-fan-d'animation-qui-plus-tard-rêve-de-travailler-chez-Pixar nous sommes allées voir Wall-e. Il est impossible que vous ayez echappé à la jolie frimousse de ce petit robot :love: tellement y'a des affiches partout... Donc que dire du film, déjà je trouve que c'est un sacré challenge puisque c'est un film de plus d'une heure et demi et je ne pense pas qu'il y ait plus d'un quart d'heure de dialogues! Par ailleurs, je trouve le sujet très innovant pour un film d'animation: c'est un film de science-fiction particulièrement alarmiste sur l'avenir de la planète... les premières images en sont presque choquantes, avec ces gratte-ciels faits d'ordures :chocottes: ! Et au milieu de ce spectacle apocalyptique, un petit robot, plus humain que les être humains (ceux qui se sont exilés dans l'espace), qui fait de la récup' et qui regarde de vieilles comédies musicales! Voilà c'est un film super mignon, certes moins drôle que Ratatouille, avec quelques longueurs mais ça vaut le coup d'être vu parce que c'est tout de même un très beau travail d'animation et un scénario qui tient bien la route! En résumé, comme dirait ma frangine: on attends le prochain Pixar avec impatience :-)1
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Ephéméride »

aujourd'hui, je suis allée au cinéma.

j'ai vu une affiche de quand la vie est vraiment... MAGIQUE (je ne sais pas quand commence et finit le titre dans cette phrase) de Philippe Muyl avec Marie Gillain et et et et Cali! sortie le 22 octobre
sur l'arrière plan de l'affiche il y a un chapiteau de cirque et des roulottes, ça m'attire autant que la présence de Cali :)

mais j'ai vu aussi un film. d'animation. avec mes enfants. nous avons vu WALL-E, le dernier Pixar.
Wall-e est un petit robot qui avait été, avec d'autres robots, envoyé en mission en 2110 pour nettoyer la Terre des déchets dûs à une consommation démesurée des hommes. pendant ce temps, les hommes bénéficiaient d'un congé sabbatique dans une station de vacances mise en orbite. ces vacances auraient dû durer 5 ans, temps estimé pour nettoyer la terre mais 700 après, Wall-e est le dernier robot vivant sur Terre. et les hommes sont toujours en vacances dans l'Espace (c'est pas bon 700 ans de vacances, je vous le dis!)... les générations se sont succédées dans la station orbitale en suivant une évolution digne de l'héritage de la surconsommation de leurs ancètres! et là, en 2800 et quelques, Eve arrive sur Terre et rencontre Wall-e...

j'aime beaucoup ce dernier Pixar! parce que le thème touche ma sensibilité d'écocitoyenne et parce que c'est abordé avec beaucoup de poésie.

crosspost ou postcross je sais plaus avec ananais, je vais lire de suite!

pour mes enfants, sans hésiter, j'ai préféré l'intelligence que promettait Wall-e aux exploits sportifs annoncés de Kung-Fu Panda
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Cécilia
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Cécilia »

Bon, je ne sais pas si le film "passe" bien sur un petit écran (je ne l'ai vu qu'au cinéma), mais Le Destin ( :love: ) est diffusé ce soir sur Arte.

(Et tout à l'heure, France 3 a diffusé Adieu Bonaparte... en version originale (arabe et française) !!! :plaitil: Si ça se trouve, c'est la seule version qui existe,
parce que France 3 qui diffuse de la VO en dehors du Cinéma de Minuit, ça tient de l'exploit... :ouch: )

Arte a écrit :
Image Image

Et juste après, vous avez ceci (avec une jolie faute d'orthographe dans le texte... :-s )...
Arte a écrit :
Image



Et quelque part par là (à droite), vous avez deux courts sujets sur Chahine (un sujet de France 2 et un autre de France 3, tous les deux du 27 juillet).
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Arya »

En tout cas, autant l'année dernière la mort de Bergman avait provoqué la diffusion de Saraband, autant cette année, les chaînes télés n'en ont rien à foutre que Chahine soit mort... Je vais ptet demander à mon père qui est en France d'enregistrer Le destin.

Sinon j'ai vu PS: I love you, sorti donc en Espagne 5 mois après la sortie française lol

Je m'attendais à une grosse niaiserie bien dégoulinante et je n'y allais que parce que j'ai vu tous les autres films qui passent, mais j'ai été agréablement surprise. C'était un film romantique plutôt original et franchement sympathique. Les acteurs (si vous regardez des séries américaines, plein de têtes ne vous seront pas inconnues) étaient biens, particulièrement Gérard Butler dont je ne suis pourtant pas fan au départ vu que je l'ai vu que dans 300. Là j'avoue j'ai craqué et ma mère aussi lol Bref, j'ai passé un bon moment.

En attendant Wall-E qui sort vendredi prochain :love: :love:
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Damien A. »

Personnellement je suis retourné au ciné après un long moment hors des salles obscures et je suis allé voir Le Monde de Narnia Seconde partie (ou pas j'ai plus la chronologie en tête). Pas trop mal, j'ai bien aimé l'attitude des personnages un an après. C'était beaucoup moins "gosse" que le premier donc plus sympa.

Les prochains films prévus en aoùt : Hancock, Wall-E et The Dark Knight. J'ai vraiment besoin d'action, de sang, de meurtre en ce moment (j'espere que le dernier Pixar se finit avec Wall-E qui est désingué par Eve avec son super gun.

Ami de la poésie bonne soirée. :mrred:
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par fée de passage »

ALors, alors, j'ai fait chier toute la population parisienne depuis plusieurs avec ça donc hier soir, je suis allée voir WALL-E.
Non, rassurez vous je n'ai kidnapper aucun parisien, juste des moulinois :mrgreen: .
Franchement, j'ai adoré pour :
  • le petit lapin avant le film (même si rien ni personne ne peut remplacer l'extraterrestre vert
    la musique de Peter Gabriel
    le côté écologie
    le graphisme
    les méthodes de drague version robot
    et plein d'autres choses encore
Ca y est c'est fait, je l'ai vu ! Donc je peux continuer de saouler tous les parisiens en disant "EEEEEEEveuuuuuuuuuuuuuu" ou encore "Wallll-E" "Terrrreuuuu"
HIGITUS FIGITUS ZOMBRA KAMPO ... WOKETY POKETY WOKETY WOK ... ABRACABRACABRANACK ...HIGITUS FIGITUS MIGITUS WOUM PRESTIDIGITORIOUM ... ALICAFEZ BALAKAREZ MALAKAMEZ MERIPADEZ WOKETY POKETY WOKETY WOUM ...

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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Damien A. »

fée de passage a écrit :ALors, alors, j'ai fait chier toute la population parisienne depuis plusieurs avec ça donc hier soir, je suis allée voir WALL-E.
Non, rassurez vous je n'ai kidnapper aucun parisien, juste des moulinois :mrgreen: .
Franchement, j'ai adoré pour :
  • le petit lapin avant le film (même si rien ni personne ne peut remplacer l'extraterrestre vert
    la musique de Peter Gabriel
    le côté écologie
    le graphisme
    les méthodes de drague version robot
    et plein d'autres choses encore
Ca y est c'est fait, je l'ai vu ! Donc je peux continuer de saouler tous les parisiens en disant "EEEEEEEveuuuuuuuuuuuuuu" ou encore "Wallll-E" "Terrrreuuuu"
Est-ce que Wall-E meurt à la fin dans d'atroce souffrance ? :twisted:
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Ephéméride »

Wall-e ne meurt pas! il est recyclable! écolo on a dit le dernier Pixar! :mrgreen:
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par klem ogre de benabarback »

Damien aurait bien voulu sauver Wall-E
Photos ?
Bisou Petite Fleur :-x-:
EBT ?

Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !


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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Cécilia »

SOUVENIR d'Im Kwon-taek

Dong-ho et Song-hwa ont appris la musique - lui, le tambour; elle, le chant (le pansori) - avec Yoo-bong, leur impitoyable père adoptif. Dong-ho part aujourd'hui à la recherche de sa sœur...

Problème : cette histoire donne une impression de déjà vu. Et pour cause : cette histoire, ces personnages étaient (plus ou moins) ceux de La Chanteuse de Pansori, réalisé par Im Kwon-taek il y a 15 ans (et sorti en France en 1995), la même actrice (Oh Jung-hae) jouant Song-hwa dans les deux films. Le 100ème (!) film d'Im Kwon-taek (qui n'a pas l'air très fier des 50 premiers !) n'en est pas un remake : le scénario du nouveau film, tout en reprenant de nombreux éléments du "premier"
(l'enfance de Song-hwa et Dong-ho, la dureté du père, le départ de Dong-ho, le père qui rend sa fille aveugle, le frère qui recherche sa sœur, les retours en arrière...),
est très différent. Ce n'est pas non plus une suite. Ce serait plutôt une "relecture", une nouvelle variation. Le film donne une impression de "réchauffé" (quel mot horrible, je sais)... en moins bien. Même formellement, l'éblouissement n'est pas là, loin de là. La mise en scène frôle parfois l'académisme (?), le récit, avec ses multiples retours en arrière, est la plupart du temps assez convenu. Le premier film bouleversait, ce n'est pas le cas du deuxième. Même s'il touche çà et là. Oui, quand même... Bien sûr, on ne peut pas rester indifférent à cette histoire, à la cruauté du destin de Song-hwa. Par contre, le personnage de Dong-ho (un peu pathétique par moments ?) touche moins.

Si l'ensemble déçoit, il y a toutefois ici de (très) belles choses, par exemple Dong-ho faisant visiter à celle avec qui il a vécu par "devoir"
(alors qu'en fait, il ne lui "devait" rien !!! - et il le savait !)
la maison qu'il a fait construire... pour sa sœur... (Scène magnifique et d'une cruauté absolue.) De belles choses qui ne suffisent toutefois pas à faire de ce film un grand film. Après, si on n'a pas vu La Chanteuse de Pansori, peut-être que ce film-ci a l'air sublime... Si on l'a vu, le "fantôme" du premier film plane trop sur ce nouveau film pour que celui-ci ne souffre pas de la comparaison.

Vivement le 101ème film d'Im Kwon-taek !





NIGHT AND DAY d'Hong Sang-soo

C'est un film qui dégage un charme certain, difficile à définir, auquel on peut être sensible... ou pas (et le charme du cinéma d'Hong Sang-soo, j'y suis parfois moyennement sensible...). Ce charme est en définitive assez volatil. Alors, c'est un peu anecdotique. Déjà, le point de départ... Sung-nam quitte précipitamment la Corée pour la France après avoir été dénoncé à la police pour avoir... fumé un joint. Vu d'ici, prendre la fuite "juste" pour un joint (d'accord, ce n'est pas anodin, mais bon, quand même...), ça paraît un peu... disons : disproportionné. Mais les aventures (et mésaventures) - sentimentales notamment - de Sung-nam (un peintre... qu'on ne voit jamais peindre) composent finalement une jolie chronique impressionniste, lumineuse, légère, cruelle : Sung-nam y est parfois pathétique - trop maladroit, trop indécis, trop lâche. Sung-nam pleure au téléphone parce que sa femme lui manque... mais n'a qu'une envie : coucher avec (la très jolie) Yu-jeong, qui est loin d'être un ange (enfin, disons qu'elle a quelques défauts...), mais qui est... si jolie... Comment résister ? Les personnages féminins sont - comme souvent chez Hong Sang-soo ? (en même temps, je n'ai pas vu tous ses films) - plus intéressants (plus consistants ?) que les personnages masculins. Formellement, les mouvements de caméra sont parfois un peu "voyants"... surtout les zooms, mais bon... La mise en scène est un peu moins légère que la petite musique du film. A propos de musique, la 7ème Symphonie de Beethoven pour accompagner le film, c'est un vrai bonheur ! La preuve ici.

Bizarre, par ailleurs, comme les Français sont réduits à faire ici de la figuration. Pour un film qui se passe à Paris, c'est un peu curieux. Mais voilà, Sung-nam ne fréquente pratiquement que des Coréens ! Il est bizarre également de constater que Sung-nam, en octobre, continue à s'habiller comme au mois d'août... Oui, c'est un détail, je sais...

Le film est un peu long peut-être (environ 2 heures 22); disons qu'il s'étire un peu trop, mais on ne s'ennuie pas. Non, ce n'est pas le film de l'année, mais le film est loin d'être dénué d'intérêt.

Le précédent film d'Hong Sang-soo, Woman on the Beach, sort le 20 août.





THE VERDICT de Sidney Lumet (1982)

Image


Frank Galvin est avocat. Il n'est plus que l'ombre de lui-même. Il a sombré dans l'alcool. Et sombré tout court. Un ami (le seul qu'il lui reste ? - mais pour combien de temps ?) lui a trouvé une affaire, qu'il néglige... dans un premier temps.

Un homme tente de reconquérir sa dignité (et, accessoirement, de faire triompher la justice) : résumé en une phrase, le film pourrait donner moyennement envie. On pourrait craindre un film un peu "édifiant". Sauf que derrière la caméra, il y a Sidney Lumet, grand cinéaste... même si sa carrière est inégale (dernier film en date : le saisissant Before the devil knows you're dead). Grand, il l'est assurément ici. The Verdict pourrait n'être qu'un film de procès de plus - convenu, formaté, efficace - comme Hollywood aime en produire à la chaîne. C'est tout le contraire ! Ni convenu, ni formaté, ni édifiant, le film est simplement humain, et d'une humanité déchirante. C'est l'histoire d'un homme qui retrouve sa dignité et c'est magnifique. C'est l'histoire d'un homme perdu qui "se retrouve". L'histoire d'un combat (légitime) - perdu d'avance ? - pour la justice et la vérité. Le drame d'une jeune femme dont la vie a été brisée à jamais (quel gâchis... quel terrible gâchis...). Une histoire de trahison aussi. Et puis il y a le scénario impeccable, tout en finesse de David Mamet (d'après un roman de Barry Reed). La mise en scène au cordeau de Sidney Lumet, une mise en scène exceptionnelle, "souveraine", qui refuse le spectaculaire. La photographie à tomber d'Andrzej Bartkowiak. Et puis il y a Paul Newman. Paul Newman comme je ne l'ai jamais vu. Je ne l'ai pas vu tant que ça au cinéma d'ailleurs. Mais plusieurs fois, en le voyant dans tel ou tel film, je me suis dit que ce n'était peut-être pas un si grand acteur que ça (comparé, par exemple, à Brando, pour prendre un acteur de la même génération). Ce qui ne m'empêchait pas de l'aimer. Après l'avoir vu dans The Verdict, je sais que oui, Paul Newman est un grand acteur. Ce qu'il fait ici est simplement bouleversant. D'abord, il joue les alcooliques avec une subtilité rare dans ce genre de rôle (les acteurs, dans ce type de rôle, en font souvent des tonnes - un seul exemple : (le grand) Albert Finney dans Under the Volcano de John Huston). Ensuite, il est beau et magnétique comme jamais (comme jamais... j'exagère sans doute), et profondément juste. Son interprétation est d'une richesse et d'une profondeur qui touchent d'une manière inimaginable. Cerise sur le gâteau : le film permet de revoir James Mason dans l'un de ses derniers rôles (et quel rôle !).

La bande-annonce, c'est ici










Pour changer :rougit: , un petit article sur Youssef Chahine... Un très bel article... mais avec quelques inexactitudes. :?
1/ Chahine n'a pas eu la Palme d'or à Cannes en 1997, mais le Prix du 50ème anniversaire.
2/ Kaganski (encore un qui est tombé sous le charme de Chahine à ce que je vois...) écrit "Joe" au lieu de "Jo" (non, je ne pinaille pas ! o:-) ).
(L'expression "chic des civilisations", à la fin, est un peu curieuse aussi... :heinnn: )

Serge Kaganski, dans [url=http://www.lesinrocks.com/cinema/film/youssef-chahine-est-mort/?cHash=e5b91016e1][i]Les Inrocks[/i][/url], a écrit :
Youssef Chahine est mort

Le plus grand cinéaste égyptien, réalisateur du Destin, est mort hier, à l'âge de 82 ans. Retour sur l'œuvre bouillonnante et politique d'un immense cinéaste-passeur.

Youssef Chahine
25 janvier 1926 – 27 juillet 2008


Un français parfait, un accent roulant, un regard malicieux, un sourire généreux, le tutoiement quasi-immédiat : c’est d’abord ces souvenirs personnels qui viennent à l’esprit en apprenant le décès de Youssef Chahine, « Joe » pour tous ceux qui ont eu la chance de l’approcher plus de dix minutes. Joe était une crème d’homme, un type qui bonifiait immédiatement l’atmosphère autour de lui, créant une bulle d’intelligence, de dialogue, de convivialité.

Cet homme simple et séducteur était aussi le plus grand cinéaste égyptien, une figure majeure du cinéma mondial justement récompensée par la prestigieuse palme d’or du cinquantième festival de Cannes en 1997. Difficile de résumer en quelques lignes l’œuvre protéiforme de Chahine, dont on peut quand même tirer deux ou trois grandes lignes de force : la vision sociale et politique (Gare centrale, L’Emigré, Le Destin…), la matière autobiographique (la trilogie Alexandrie), la fidélité aux grands genres canoniques (mélodrame, comédie musicale, aventures). Chahine a ainsi chroniqué sur pellicule toute l’évolution du monde arabo-musulman des années cinquante à aujourd’hui, du nassérisme à l’islamisme, dénonçant avec constance tous les abus de pouvoir ou excès d’autoritarisme, militant obstinément pour un Orient sensuel, ouvert, démocrate, œuvrant pour la liberté de penser et de créer, au péril de sa propre liberté. Mais il l’a fait en cinéaste populaire, pas en idéologue didactique, faisant passer sa vision politique à travers des films colorés, dynamiques, bourrés de mouvement, de récits, d’affects, qu’ils soient amoureux ou rageurs.

Si l’on conseillera tous les Alexandrie, la fresque historique Adieu Bonaparte, ou encore l’excellent Silence on tourne, le Chahine prioritaire serait peut-être Le Destin, son film préféré et celui qui lui a valu la palme cannoise. A travers le grand philosophe Averroès, penseur humaniste du XIIème siècle arabo-andalou, contemporain du philosophe judéo-arabe Maimonide, Chahine nous fait mieux connaître une figure fondamentale de l’histoire des idées, développe une subtile critique de l’intégrisme montant et réalise une fresque historique sans temps mort.

Combattant farouchement l’obscurantisme du fondamentalisme musulman, Chahine était tout aussi virulent contre la politique extérieure américaine selon Bush, notamment ces dernières années, post-11 septembre (il participa au film collectif 9-11). Et pourtant, le cinéaste égyptien fut formé en Californie à Pasadena et parlait souvent de sa scène primitive : une star hollywoodienne (Fred Astaire, ou Cyd Charisse) descendant le grand escalier blanc. C’est cette image centrale qui détermina la cinéphilie de Chahine puis sa vocation de cinéaste. Nul paradoxe à aimer la culture américaine tout en critiquant certaines dérives de ses dirigeants politiques, mais une belle lucidité, une capacité à faire la part des choses.

Joe était un passeur entre les peuples, un tenant du chic des civilisations. Ses films resteront, lui nous manquera éternellement.


Serge Kaganski
28 juillet 2008
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Damien A. »

Ephéméride a écrit :Wall-e ne meurt pas! il est recyclable! écolo on a dit le dernier Pixar! :mrgreen:
Me demande quand même si l'histoire d'amour est un prétexte pour que les gens viennent voir un film écolo ou l'inverse. Bref c'est l'histoire de l'oeuf ou de la poule comme à l'époque de Titanic.
klem ogre de benabarback a écrit :Damien aurait bien voulu sauver Wall-E
Nan, je veux qu'il crève. En plus il est pas recyclable je suis sur. C'est tout le paradox du film. Ca se dit écolo mais c'est une histoire de robot et les robots en fin de vie on en fait quoi ? La même chose que nos réfrigérateurs ? Et puis une histoire d'amour qui finit bien c'est ce qu'essaye de nous faire croire Sarko et le gouvernement chinois mais ca ne prend pas.
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par fée de passage »

Damien A. a écrit :
Ephéméride a écrit :Wall-e ne meurt pas! il est recyclable! écolo on a dit le dernier Pixar! :mrgreen:
Me demande quand même si l'histoire d'amour est un prétexte pour que les gens viennent voir un film écolo ou l'inverse. Bref c'est l'histoire de l'oeuf ou de la poule comme à l'époque de Titanic.
klem ogre de benabarback a écrit :Damien aurait bien voulu sauver Wall-E
Nan, je veux qu'il crève. En plus il est pas recyclable je suis sur. C'est tout le paradox du film. Ca se dit écolo mais c'est une histoire de robot et les robots en fin de vie on en fait quoi ? La même chose que nos réfrigérateurs ? Et puis une histoire d'amour qui finit bien c'est ce qu'essaye de nous faire croire Sarko et le gouvernement chinois mais ca ne prend pas.
LAISSE WALL-E TRANQUILLE ! :grrrrr: :rouleau: :viensjtattends:
Moi monomaniaque pas du tout :mrgreen: o:-)
L'histoire d'amour est super mignonne en plus, puis le film vaut le coup rien qu'à cause de la musique qui est de Peter Gabriel :youpiyouuu:
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Damien A. »

fée de passage a écrit :LAISSE WALL-E TRANQUILLE ! :grrrrr: :rouleau: :viensjtattends:
Ah mais moi je ne vais rien lui faire. C'est Eve qui fera tout le boulot :mrred:

PS : le film doit vraiment être très bien pour que tu traines sur ce topic. Ou alors tu t'emmerdes à ton stage (comment ca je suis moi aussi au boulot à cette heure-ci :mrgreen:)
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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par fée de passage »

Damien A. a écrit :
fée de passage a écrit :LAISSE WALL-E TRANQUILLE ! :grrrrr: :rouleau: :viensjtattends:
Ah mais moi je ne vais rien lui faire. C'est Eve qui fera tout le boulot :mrred:

PS : le film doit vraiment être très bien pour que tu traines sur ce topic. Ou alors tu t'emmerdes à ton stage (comment ca je suis moi aussi au boulot à cette heure-ci :mrgreen:)
Nan je m'emmerde pas je fais de la numérisation, je fais parti de ces gens qui font 15 trucs àla fois :laurence: et oui le film est très bien :love:
HIGITUS FIGITUS ZOMBRA KAMPO ... WOKETY POKETY WOKETY WOK ... ABRACABRACABRANACK ...HIGITUS FIGITUS MIGITUS WOUM PRESTIDIGITORIOUM ... ALICAFEZ BALAKAREZ MALAKAMEZ MERIPADEZ WOKETY POKETY WOKETY WOUM ...

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Re: Un peu de cinéma (2008)

Message par Ananais »

Damien A. a écrit :
Ephéméride a écrit :Wall-e ne meurt pas! il est recyclable! écolo on a dit le dernier Pixar! :mrgreen:
Me demande quand même si l'histoire d'amour est un prétexte pour que les gens viennent voir un film écolo ou l'inverse. Bref c'est l'histoire de l'oeuf ou de la poule comme à l'époque de Titanic.
Tiens je savais pas qu'il y avait eu un débat lors de la sortie de Titanic... même si je vois pas trop son intérêt en soi :heinnn: ! Les deux aspects font partie du film et c'est comme que l'on voulut les créateurs du film... donc la question du pretexte me fait penser à quelquechose de trop prémédité (franchement Titanic n'est pas un chef d'oeuvre loin de là, mais alors sans histoire d'amour, ça n'a absolument aucun intérêt :méouèè: )
Quand je veux m'jetter du pont du Carroussel
Je me dis finalement non la vie est belle
Quand quelqu'un me dit Dieu que la vie est belle
J'voudrais me jeter du pont du Carroussel
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