"Bénabar: chanteur populaire et fier de l'être" (28/02/09)

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Stéfanie
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"Bénabar: chanteur populaire et fier de l'être" (28/02/09)

Message par Stéfanie »


Décidément, hier c'était le tour de la presse québécoise, on dirait ^^

www.cyberpresse.ca a écrit :Publié le 28 février 2009 à 10h43

Bénabar: chanteur populaire et fier de l'être

Image
Le chanteur français Bénabar
Photo fournie par la production


Alexandre Vigneault
La Presse

Seuls les gens patients peuvent être fans de Bénabar de ce côté-ci de l'Atlantique. La star française n'a chanté qu'une seule fois au Québec et ne prévoit pas revenir dans le cadre de sa tournée actuelle. De longs mois après sa sortie en France, son album Infréquentable vient de paraître ici. Discussion avec un auteur doué, content que ses chansons parlent à tout le monde.

Bénabar a été le deuxième chanteur français à générer les plus importantes recettes en 2008. Seul Francis Cabrel l'a devancé dans le palmarès établi par le quotidien parisien Le Figaro. Ses disques se vendent par centaines de milliers. Ses concerts sont courus. Il n'est pas un obscur artisan étiqueté «nouvelle chanson française», mais un chanteur très populaire. Très fier de l'être.

«Indépendamment de faire de gros concerts et de vendre beaucoup de disques, ce que je souhaitais, c'était de m'adresser à tout le monde», admet Bénabar, 40 ans, joint avant un concert au Zénith de Caen. Il s'estime privilégié que ses chansons plaisent autant à des personnes âgées qu'aux étudiants. L'élitisme des gens «qui trouvent insultant et dégradant d'écouter la même musique que leur boulangère ou leur concierge», très peu pour lui.

En mettant l'oreille sur Infréquentable, le troisième de ses cinq albums à se frayer un chemin jusqu'ici, on ne peut que regretter l'absence de chanteurs de variétés de sa trempe chez nous. Bénabar n'aligne pas les métaphores romantiques génériques et ne gonfle pas ses petits bobos dans une langue déficiente. Sa plume est aussi agile et révélatrice que celle d'un Thomas Fersen, en moins onirique.

«La base de tout, c'est de raconter de bonnes histoires. C'est ce qui me motive en premier lieu», dit l'auteur, qui a déjà tâté du cinéma avant de se mettre à la chanson. Des médias qu'il trouve «assez cousins», d'ailleurs. «Ce n'est pas la même technique, mais l'idée demeure de raconter une histoire, de manipuler le spectateur ou l'auditeur pour l'amener là où on veut, pour lui faire partager des émotions.»

Drôle ou sérieux

L'un des outils de prédilection de Bénabar a toujours été l'humour. Une bonne partie de son catalogue est constitué de chansons qui débusquent le côté rigolo, ou risible, de nos travers ou de nos vies quotidiennes. Il n'est pas ce qu'on pourrait appeler un chanteur grave. Du moins jusqu'ici.

Après avoir joué les équilibristes avec un habile amalgame de sérieux et de rigolade, le voilà qui efface son sourire en coin avec Infréquentable. «Je crois qu'il y a quelque chose de plus assumé sur ce disque-là, juge-t-il. Des choses qui sont un peu plus premier degré. Avant, j'avais tendance à me cacher derrière des trucs décalés, un peu plus rigolos. Je faisais un truc triste et je mettais une blague tout de suite après. Sur ce disque-là, il y a des chansons qui n'essaient pas de prendre du recul sur elles-mêmes.»

Des chansons comme Voir sans être vu, une petite tragédie, et Allez!, où le narrateur essaie de secouer un peu un bon ami franchement déprimé. Bénabar n'est pas devenu Ferré. Il n'a pas à sonder les abîmes de la solitude pour prouver sa valeur. Ses habiles vignettes et portraits plantés dans la vie quotidienne suffisent à en faire un auteur pertinent. «C'est très ludique d'écrire, même quand on fait quelque chose de triste, dit-il. Il y a quelque chose d'amusant à essayer de mettre les choses en place.»

Son goût nouveau pour le sérieux ne l'a fort heureusement pas incité à mettre de côté son réjouissant sens de l'humour. Sur fond de catastrophes économiques et écologiques, L'effet papillon est surtout une amusante chanson sur ces petits gestes qui suscitent de graves conséquences. Où t'étais passé?, un habile petit jeu autour de l'amitié masculine, s'achève sur une chute inattendue et très drôle. «Essayer de piéger le public ajoute à l'excitation au moment de l'écriture», admet-il.

Bénabar a beau être un chanteur populaire, il ne joue pas la carte du séducteur de ces dames. Sa façon d'aborder les choses sur Infréquentable donne même à penser que ce disque parlera tout particulièrement aux hommes. «Je me rends compte que je suis plus un homme à copains qu'un homme à femmes, comme on dit. Toutes nos petites bassesses masculines m'amusent assez, avoue-t-il. Je trouve ça assez savoureux, assez touchant.» Sous sa plume, ce l'est parfaitement.
"Je voyais passer des ombres, et quand je les appelais, comme dans un autre monde, le brouillard les avalait..."
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