De l'avantage d'avoir un père lecteur du Figaro...

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Elaeudanla
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De l'avantage d'avoir un père lecteur du Figaro...

Message par Elaeudanla »

TRAIT POUR TRAIT Bénabar, récompensé aux 19es Victoires de la musique pour son album «Les Risques du métier». Il est en tournée en France
Jean-Claude Perrier
[25 mars 2004]

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La tribu des Bénabar, les fans du chanteur éponyme, connaît depuis quelque temps une croissance démographique exponentielle. De la maire adjointe du XVe arrondissement chargée des affaires culturelles, à  nos enfants, leurs copains et leurs copines, en passant par la ménagère de moins de 50 ans, tout le monde aime Bénabar. Pour son troisième album, Les Risques du métier, il a obtenu une victoire de la musique.


Avec sincérité, humour et un peu de recul salutaire, il confesse son bonheur devant tout ce qui lui arrive, et, philosophe, ajoute : «Pour l'instant, je n'ai pas de mauvaises critiques, parce que je suis nouveau. Mais dès que ça marche bien pour un artiste, il y a le risque de déplaire à  certains. Si mauvaises critiques il y a, ce sera pour mon prochain disque !»


Bénabar est porté par la «nouvelle vague» actuelle, qui incarne un vrai renouveau de la chanson française, espéré depuis bien longtemps par les amateurs, avec Vincent (Delerm), Benjamin (Biolay), Keren (Ann), Carla (Bruni), Sanseverino et quelques autres, des gens qui, comme lui, «se donnent du mal pour écrire les paroles de leurs chansons». Alors Bénabar, chanteur pour bobos ? Pour lui, le terme n'est pas péjoratif. Artiste consensuel, il raconte ses petites histoires avec humour et brio, des anecdotes tirées de la vie de tous les jours qu'on a tous vécues : une bande de copains qui errent sur la route, se perdent, et n'arrivent jamais à  la soirée où ils avaient été invités, un père de famille étriqué dans son monospace, un garçon amoureux qui ne sait s'il doit téléphoner tout de suite à  sa Dulcinée, ou la laisser patienter un peu...


En Bénabar, chacun de nous peut se retrouver, se reconnaître. Et il assume. Son ambition est de devenir «un chanteur populaire, accessible à  tous», tout en faisant de la «variété exigeante», celle des maîtres qu'il admire, les Souchon, Higelin, Jonasz, Delpech... Avec ce qu'il faut de glamour, pour ne pas tomber dans le minimalisme néogainsbourien ambiant, pratiqué par ceux qui confondent chanson à  texte et ennui. Bénabar, lui, aime le vrai spectacle.


Sur scène, il soigne son apparence. «Depuis qu'un jour, à  Limoges, le taulier d'un bar où je chantais m'a fait une remarque sur ma tenue négligée, je m'habille, je mets toujours un costume. A mes yeux, c'est une question de respect.» Il parle aux gens, il plaisante, il danse, plutôt que de marmonner en fixant ses baskets. Gouailleur, généreux. A la façon d'un Brel, par exemple, et presque aussi angoissé, même si ça se voit moins.


Son exubérance, il la doit peut-être à  ses racines latines, Bénabar, alias Nicolini Bruno, père corse et mère italienne, né en 1969 à  Thiais, dans ce qu'il appelle «le ghetto rital de l'après-guerre». Une famille un peu bohème (papa travaillait dans le cinéma, son grand frère aussi, le petit, lui, est artiste peintre) qui l'a toujours encouragé à  faire ce dont il avait envie : écrire pour le cinéma et la télé, puis se lancer sérieusement, en 1995, dans l'aventure de la chanson, au début dans des bars, des petites salles, vivant modestement mais «sans galérer», précise-t-il. Une famille qui compte beaucoup à  ses yeux, qui a appris à  son Bruno/Barnabé = Bénabar en verlan, qui va être lui-même papa en juin, ce qu'on peut appeler sa sagesse : «Même si j'aime le spectacle, confie-t-il, et mener une certaine vie «rock'n'roll» en tournée, je suis quelqu'un aux goûts tranquilles, très casanier. Mon rêve, ce n'est pas les paillettes, ni d'avoir une Porsche ou une maison à  Tahiti. Je ne suis pas milliardaire, contrairement à  ce que certains croient ! Non, moi, je voulais avoir un appartement à  Bruxelles et un à  Paris, pour vivre entre les deux villes.» Voeu exaucé. Comme celui de remplacer le vieux minibus avec lequel il a roulé durant des années par un «tour-bus» tout beau, tout neuf, et «beaucoup plus confortable pour mes musiciens».


Ce grand garçon de trente-cinq ans trapu, solide en apparence mais qui se dépeint «anxieux», que d'aucuns ont comparé à  un ourson, mais qui danse plutôt comme un pingouin (il dit : «comme un veau»), qui se regarde souvent dans la glace, panique à  l'idée de devenir chauve et se dit : «Qu'est-ce que je suis moche !», prend les choses avec sérénité : «Je ne suis pas du genre à  attraper la grosse tête. àŠtre connu, ça m'angoisse plutôt qu'autre chose : Léon Zitrone est plus connu que Claude Sautet... En revanche, être reconnu pour ce que je fais, ça, bien sûr, ça me fait infiniment plaisir. Et puis, comme je débute, je ne suis pas encore blasé.» Puisse-t-il ne l'être jamais.

http://www.lefigaro.fr/traitpourtrait/2 ... G0152.html
Moi j'étais chaud comme la braise
Elle c'était un glaçon
C'était comme verser du lait-fraise
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françou
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Message par françou »

Merci Elaeudanla :-x-:
Le ukulélé est à  la guitare, ce que le string est au calecon
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Sophie
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Message par Sophie »

pour une fois que j'avais réagi en première, je suis super fière quand même :mrgreen: merci Elaeudanla d'avoir retranscrit :wink:
Jeune et heureuse mariée de vendée !!
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Sarah
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Message par Sarah »

Bénabar a écrit :Depuis qu'un jour, à  Limoges, le taulier d'un bar où je chantais m'a fait une remarque sur ma tenue négligée, je m'habille, je mets toujours un costume.
:-))) :shock: :shock:
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Num
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Message par Num »

Ahhh chanteur éponyme, chouette (oui j'ai pas lu le reste), enfin un journal qui sait se tenir :mrgreen:

Merci au Elaeudanla's father
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