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Cécilia
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Message par Cécilia »

Arya a écrit :Tiens, en Espagne aussi ils passent Sarabande !! Pour une fois qu'un film intéressant est diffusé, je vais pas le rater.. Ce soir je suis devant ma télé. Par contre, ça m'a l'air d'un joyeux... la bande-annonce disait "une oeuvre pleine de drame et de pessimisme !".
La bande-annonce n'a pas tout à  fait tort... :oops: Comme je le disais moi-même il n'y a pas si longtemps, Saraband est un film assez "monstrueux". Sur la famille, sur les relations entre les parents et les enfants, le film est sans pitié. On y voit notamment un père (l'immense Erland Josephson), à  80 ans passés, humilier son fils et c'est d'une violence et d'une cruauté dont on a perdu l'habitude... Le film est un peu glaçant. J'aurais aimé un dernier film plus lumineux... Mais des Bergman lumineux, ça existe aussi...

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Modifié en dernier par Cécilia le 13 janv. 2008 0:00, modifié 1 fois.
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Mareck
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Message par Mareck »

Bien le bjour

je viens pas souvent "poster" mais je lis souvent les comptes rendus des films ...et là , je pense notament que je vais courir voir "Persépolis" :D

Bon, je voulais vous parler mais en toute simplicité d'un film que je viens
de voir et que j'ai vraiment adoré : "la nuit des tournesols" de Jorge Sanchez-Cabezudo

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un petit bijou de film espagnol à  voir, bien sûr, en VO.

Il est classé dans le genre thriller mais il ne faut pas s'arrêter là . Le décor est planté en plein milieu d'une espagne rurale,
aride et désertée de la majorité de ceux qui y vivaient. Et puis, il y a ceux qui sont restés...et où le hasard les mets en relation
avec quelques citadins le temps d'un week end. Un événement, que je ne vous révéle pas, va faire se croiser
tout se petit monde et monter un polar rural où chacun n'aurait jamais dû se
trouver là  où il se trouve...

Enfin, je suis pas trés douée pour résumer mes sentiments/émotions/avis
sur un film mais je peux dire que j'ai vraiment adoré celui-ci : acteurs vraiment excellents et scénario trés bien ficelé pour moi,
un peu dérangeant sur une scéne en particulier mais bon ...et puis, j'apprécie de plus en plus le cinéma espagnol :-)1

voili, voilo :wink:
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Cécilia
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Message par Cécilia »

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Jacques Mandelbaum, dans [url=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3382,36-940686,0.html?xtor=RSS-3476][i]Le Monde[/i][/url], a écrit :Ce n'est un mystère pour personne : avec la mort d'Ingmar Bergman, un monument du cinéma disparaît. Monumentale, son œuvre tire sa légitimité de son dialogue ininterrompu avec la culture européenne et de la haute idée que se faisait le cinéaste de son art. Son nom, par excellence, aura fini par incarner le passage du cinéma comme divertissement de masse à  l'un des arts les plus raffinés du XXe siècle. Derrière cette statue de Commandeur du cinéma d'art à  quoi il ne faudrait surtout pas le réduire, Dieu sait pourtant, et l'œuvre le prouve, que Bergman fut un homme de chair et de sang autant que d'esprit, cousant avec sa création la doublure fantasmée, chatoyante et tourmentée d'une vie pleine d'inquiétude, de drame et de fureur introspectives. De la même façon, la noirceur métaphysique de l'œuvre, l'amertume des interrogations existentielles qui s'y expriment, ne devraient pas faire oublier le féroce appétit de vivre et de jouir qui s'y fait jour. Tout Bergman est, au demeurant, dans cette tension, et toute son œuvre, si empreinte de lui-même, trahit cette inexorable dualité.

Comme le soulignent Olivier Assayas et Stig Björkman dans la préface à  leur livre d'entretien consacré au cinéaste (Conversations avec Bergman, éd. des Cahiers du cinéma, 1990) : "Bergman a tout mis dans ses films. Il y est tout entier. Il y est nu. A la fois illusionniste et premier dénonciateur de cette illusion. A la fois vulnérable et accessible, humain et insaisissable."
Jacques Mandelbaum, dans le même article, a écrit :Quelques-uns de ses premiers films, réalisés sous l'influence du néoréalisme, sont ainsi remarqués en France, où les jeunes critiques de la future Nouvelle Vague font notamment un sort très favorable à  Monika (1953). Interprété par la sensuelle Harriet Andersson qui fait resplendir ses dix-neuf printemps dans le rôle-titre, ce drame, qui passe à  l'époque pour un film érotique, vaut pour sa description incroyablement charnelle d'une jeunesse avide de jouissance, avant de payer le prix de trahison et de solitude imposé par la société.

Le fameux regard-caméra de son héroïne à  la fin du film - ce moment pétrifiant où la jeune femme s'apprête à  abandonner son enfant et l'homme qu'elle a aimé en prenant le spectateur à  témoin de cette nécessaire cruauté - trouve notamment en Jean-Luc Godard un exégète bouleversé, qui y voit, avec l'effet de distanciation qui signe sa modernité, "le plan le plus triste de l'histoire du cinéma".
Jacques Mandelbaum, pour conclure, a écrit :Evoquant le célèbre "à” mon Dieu, que ma joie demeure" noté dans son journal par Jean-Sébastien Bach au retour du voyage où il apprit la mort de sa femme et de ses enfants, le cinéaste écrit ceci dans son autobiographie : "Pendant toute ma vie consciente, j'ai vécu avec ce que Bach appelait sa joie. Elle m'a sauvé dans toutes mes crises, dans toutes mes misères, elle m'a été aussi fidèle que mon cœur." A reconsidérer son œuvre, aujourd'hui qu'il a définitivement rejoint le royaume des ombres, même ceux qui affublaient Bergman d'une sinistre réputation devraient finir par ouvrir les yeux et constater, tant le flux de la vie y défie les puissances de la mort, à  quel point sa joie demeure !
Modifié en dernier par Cécilia le 02 juin 2008 22:52, modifié 2 fois.
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Message par klem ogre de benabarback »

j'vais aller voir les Simpson, je vous raconterai :mrgreen:
Photos ?
Bisou Petite Fleur :-x-:
EBT ?

Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !


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Mareck
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Message par Mareck »

ok on attend :lol:

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:wink:
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Message par klem ogre de benabarback »

c'était bien
Photos ?
Bisou Petite Fleur :-x-:
EBT ?

Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
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Message par Mareck »

klem ogre de benabarback a écrit :c'était bien

j'adore ton résumé :lol: :lol:
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Sophie
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Message par Sophie »

je suis allée voir les simpson et ça fait longtemps que j'avais autant ri.... bon évidemment faut aimer leur humour décalé et gras parfois, mais quand même, ça fait du bien. On n'a pas l'impression que ça dure plus longtemps qu'un épisode normal
Jeune et heureuse mariée de vendée !!
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Cécilia
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Message par Cécilia »

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Désolée pour la longueur du post :rougit: :rougit: :rougit: :rougit: :rougit: :rougit: :rougit: :rougit: :rougit: :rougit: , mais je vous remets quelques textes sur Bergman...


Le premier est un article de Télérama paru en décembre 2004
(je vous en ai déjà  mis un extrait...).

Quatre cinéastes français évoquent l'œuvre du maître. (Entretiens parus dans Télérama en décembre 2004)

Olivier Assayas "Une compréhension vertigineuse de l'humain"

« D'abord, il y a le trouble indélébile de la découverte, adolescent, de L'Heure du loup dans une petite salle d'art et d'essai à  Milan, un été. Je ne savais pas alors que l'inquiétude et la violence de ce film continueraient à  résonner en moi si longtemps après : ce que je savais par contre, de façon inarticulée et épidermique, était combien il parlait le langage de mon inconscient, pour ce que j'en saisissais. C'était la reconnaissance, l'identification de quelque chose de moi-même à  travers le miroir d'une œuvre. Mais à  quoi d'autre servirait l'art ? En 1991, c'est Bergman lui-même que j'ai rencontré à  Stockholm pour une série d'entretiens (1). C'est alors qu'enfin les choses me sont apparues clairement. Non pas tant par ce qu'il a dit, mais par l'occasion qui m'a alors été donnée de me pencher sur l'évidence : ce n'était pas le cinéma qui était en jeu. La grandeur de Bergman est tout entière dans sa compréhension vertigineuse de l'humain. Rien d'autre n'importe, parfois le style lui-même peut être superflu comme il le prouve avec cette admirable désinvolture qui peut être la forme la plus haute de l'art dans Scènes de la vie conjugale, sans doute son plus beau texte, et qu'il se contente de jeter sans apprêt, sans emballage, sans rien, avec cette violence crue et souveraine qui est sa signature. Pour avancer, pour vivre, pour croire en ce qu'on fait, dans les doutes, dans la confusion, dans le découragement ou dans la clarté - elle est là  aussi, parfois, heureusement -, il faut une conviction à  laquelle se tenir, ou plutôt une idée, une image, où tout cohabiterait, le haut et le bas, la chair et l'esprit, la vie et la mort, les certitudes et les ténèbres : une seule œuvre me l'a donnée, celle de Bergman. »

(1) Réalisés avec Stig Björkman, ils sont parus aux éditions des Cahiers du cinéma.

Patrice Chéreau "Des gros plans inouïs"
« Un film de Bergman n'a jamais cessé de m'obséder : Le Silence. Parce que, au-delà  de l'éblouissement formel, de la construction des plans, de la lumière, il y a quelque chose qui résiste, que je comprends mal et donc qui me fascine. Ma fascination tient aussi, évidemment, aux deux actrices. A ces visages. Bergman sait tout du théâtre, et donc sait tout de l'acteur. Il a fait les plus beaux gros plans du monde, parce qu'il sait tout du visage de l'acteur. Ce qu'on y perçoit de vérité révélée est un état qui, pour qu'on l'atteigne, suppose un accord profond entre l'actrice et le cinéaste. Dans Le Silence, ces visages sont posés sur des corps débordant de sensualité. Cette sensualité omniprésente et souterraine, et sans quoi la souffrance existentielle des personnages ne serait pas aussi intense. Je relis sans cesse un de ses plus beaux livres, Images. Chaque jour ou presque, j'y puise une phrase à  méditer. Il y en a une qui résume l'exigence inouïe de Bergman : "Je fore et soit le foret se casse, soit je n'ose pas creuser assez profondément. Soit parce que je n'ai pas la force, ou soit parce que je ne comprends pas qu'il faut que j'aille plus profond. Alors, je remonte mon foret et je ne franchis pas la distance supplémentaire vertigineuse. Je remonte le foret et je me déclare satisfait. C'est un symptôme infaillible d'épuisement créatif. Et dangereux, en plus, puisqu'il ne fait pas mal. »

Benoît Jacquot "C'est quoi, ce qu'il y a ?"
« Pour une fois, ce bout d'un Bergman n'est pas un gros plan, et ce cadre large ("en pied") est quand même un gros plan : on ne peut pas s'approcher plus de ce qu'il y a. C'est quoi, ce qu'il y a ? Mur nu, sol nu, machine-lit, porte close, rideaux fermés, perpendiculaires ensemble à  l'axe de vision, et obliques là -dedans Liv Ullmann et la télé comme un fantôme éclairé par un brasier ? La représentation exacte d'une pure terreur ? Je crois que les films de Bergman sont les seuls à  inverser radicalement l'usage ordinaire du temps au cinéma. Le présent (la présence) exposé par ces films n'est pas habité, nourri, produit par ce qui s'est passé avant et même avant tout, mais par ce qui vient, viendra et qui sans cesse se fait attendre, et ces films, du coup, sont les moins oubliables. »

Arnaud Desplechin "L'inventeur du cinéma moderne"
« Il est le seul cinéaste auquel je m'interdis de penser en faisant un film, sous peine de tout arrêter. Chez lui, un personnage qui parle face à  la caméra, cela devient une pure scène d'action. C'est un tel raconteur d'histoires, c'en est déprimant ! Une exception : Monika, qui me donne une énergie folle. Le film commence dans un réalisme social bien comme il faut. Mais, au bout de 25 minutes, le jeune héros ouvrier envoie valdinguer toute une étagère d'assiettes. Cela correspond au trajet de Bergman qui, jusque-là , faisait des films plutôt classiques et qui, soudain, a l'audace de s'élancer vers l'inconnu pour raconter une utopie. Dans la suite du film, il invente tout ce qu'il va approfondir pendant les quinze années les plus connues de son œuvre. Et après, il y a encore 25 minutes d'engueulade en huis clos, au cours desquelles il met au point ce fameux « kammerspiel » [le théâtre filmé], qu'il pratiquera dans les années 70. Tout Bergman est là  en germe, dès lors qu'il a ce geste adolescent : fracasser la jolie petite histoire du début, et larguer les amarres, inventer le cinéma moderne.

Pour prendre la mesure de Bergman, il faut penser que des cinéastes aussi singuliers que Godard, Truffaut ou Allen en sont profondément imprégnés. Truffaut attend quinze ans - à  partir des Deux Anglaises - pour assumer cette imprégnation. Godard, dès son deuxième film, refait du Bergman, affiches comprises. Il n'a aucune honte à  assumer le fait qu'il connaît par cœur quelque chose de très fort et à  s'en servir. Une autre femme, de Woody Allen, est un remake presque littéral des Fraises sauvages, à  la différence que le personnage principal est un homme chez Bergman, une femme chez Allen. Mais Bergman disait lui-même faire la même chose, en moins bien, que les deux pionniers scandinaves, Stiller et Sjöström... Woody Allen était déçu par l'accueil d'Une autre femme. Il en a repris la structure, une femme avec trois maris, il a fait Alice, et ça a marché. Non seulement il a fait un remake des Fraises sauvages, mais aussi un remake de ce remake. Bergman, comme un caillou dans l'eau, propage ses ondes à  l'infini dans l'histoire du cinéma. »


Ensuite un article de Libération...
André Téchiné a suivi la carrière de Bergman avec une passion qui ne s'est jamais démentie. Quand nous l'avons appelé chez lui hier après-midi, il a accepté à  brûle-pourpoint d'évoquer quelques aspects de l'œuvre d'un «artiste fondamental».

«C'est un cinéaste qui a inventé son propre genre, genre d'ailleurs très difficile à  définir, une sorte de drame, de chaos intérieur, d'exploration aventureuse aussi bien par les thèmes que par la mise en scène. Après toute une période où il s'intéresse vraiment de près à  investir un genre existant, la comédie un peu loufoque, voire la comédie de remariage, telle qu'elle existe aux Etats-Unis, il se lance dans une élaboration personnelle majeure. Mais ce qui est frappant, c'est à  quel point, dès 1949 avec La Prison, tous les termes de sa thématique sont là . Les Communiants, Le Silence, La Honte, Une Passion, Persona, ce film avant-gardiste insurpassable, comment les qualifier ? On a parlé hâtivement de cinéma de chambre, de drame intimiste, mais ces films ne sont pas réductibles à  ces étiquettes, ils ont une ampleur qui me fascine depuis toujours. Quand on fait un film, il faut arriver à  accrocher ses démons à  son char et être capable de foncer pour se défaire de tous les masques qui peuvent se succéder et entraver votre re­cherche de la vérité. Bergman, je crois, était quelqu'un de constamment assailli de tout un tas d'images et il disait dans une formule que je trouve marquante: «Mes films sont les explications de mes images.» Le cinéma a vraiment une capacité d'investigation et en retour c'est un cinéaste qui a une valeur d'usage intime, chacun le reçoit très personnellement en fonction de sa sensibilité. Il n'y a pas de plus grands directeurs d'acteurs. Cela se vérifie bien sûr à  travers les grands noms des acteurs de sa troupe (Sydow, Ullmann..), mais aussi dans la façon dont il a su faire jouer des enfants. L'opacité et la lumière clignotante de l'enfance n'avaient jamais été portées à  l'écran avant lui. Il est le premier à  avoir su donner à  des enfants des personnages qui trimbalent avec eux, intact, le poids de charme et de mystère qu'il est si difficile de retrouver devant une caméra. Je crois avoir à  peu près vu tous ses films, il ne faut surtout pas le réduire à  cette dimension métaphysique dont il se moquait lui-même. Ce n'est pas quelqu'un qui se laisse réduire à  une dimension, il est à  la fois classique, baroque, moderne, psychologique et fantastique, mystique et matérialiste, tiraillé entre la sévérité de la raison et les puissances du délire. Il y a une folie singulière qui vous saisit face à  ses films. Dans Le Silence par exemple, on peut avoir le sentiment d'assister à  une suite de temps morts, d'être dans le registre du déficit, du vide et en même temps, chaque séquence est d'une densité époustouflante qui obéit à  quelque chose qui n'est pas seulement scénaristique. Même si c'est un scénariste et un écrivain de tout premier ordre. Il s'est toujours autorisé des audaces dingues. Je me souviens par exemple des flash-back dans Sonate d'automne où Ingrid Bergman est censée être une jeune femme sans qu'il prenne la peine de faire jouer le rôle par une autre. Ou dans Le Visage, drame shakespearien incroyable, la manière dont il n'hésite pas à  recycler l'héritage de l'expressionnisme, du fantastique à  la Murnau. Il ne se laisse pas intimider. A titre personnel, il reste le cinéaste qui a eu le plus d'importance pour moi et je continue de regarder ses films avec le même effarement admiratif qu'autrefois.»


Pour finir, quelques-uns des innombrables témoignages postés sur le site du New York Times (désolée, c'est en anglais)... Pour ceux qui ne mesureraient pas ce que représente Ingmar Bergman et son impact non seulement sur le cinéma mais aussi et surtout sur la vie de beaucoup de gens...

Je voulais vous en mettre seulement deux ou trois, mais je n'ai pas réussi... :rougit:

« In my 31 years of life I can honestly say that this man changed my life. It was because of him that I love real cinema, literature, and the contemplative moments that we all have. Truly a loss to all of humanity. »

« To me he was the greatest director who ever lived. I will never forget the impact upon me when I first saw Cries and Whispers as a college student. It's as if my world had blown open, my mind and emotional capacity re-formed. Later I saw Persona and realized that I was in the hands of kind of illuminator of life, death and art, who operated as if with strokes of lightening. Like Wagner. A giant has passed and he leaves no peer behind. »

« The imageries he created are so powerful, beautifully striking, and haunting. They came to shape the imaginaries of my whole adult life. »

« Simply the Shakespeare of the 20th century. What the Bard did with the written word, Bergman achieved with the cinematic image. »

« He was indisputably one of the finest artists of the 20th century, and one who should've been eligible for a Nobel prize, given his spectacular talent as a dramatist and writer. What a loss to the world of art. Tonight I shall say farewell to a man whom I never met, yet who remained very close to me as a suffering, thinking, wondering human being. »

« The films of Ingmar Bergman helped me in so many ways to grow up and understand life. »

« The greatest genius in the whole history of cinema is dead. »

« The world so rarely has real creative giants. It is a shock to lose an artist of his stature and courage, even in advanced old age. »

« He loved Mozart, and he was just as incomparable. How lucky we are that his films remain to enrich our lives. »

« He was the greatest director in the film history. »

« Bergman's Seventh Seal, as well as Dreyer's Ordet were among the first "foreign" films I saw. It was as if I entered a new and wonderful world of powerful, dramatic images and universal themes of life and death, attachment, separation and many others. Probably a day doesn't go by that I don't think of a Bergman scene. What a loss... and what a treasure he left for all of us. »

« There are few words to describe the effect of his films, other than to say they were profound beyond measure. His knight earnestly and passionately enquiring of God at the confessional in The Seventh Seal, only to find he is speaking to Death, I will never forget; nor the irony of the preacher preaching to an empty church save the woman he treats terribly in Winter Light. And what about the statement of the redemptive power of love at the end of Through A Glass Darkly? These moments go on and on, given to us through the mind of a creative, prolific genius. He used cinema to explore the depths of human experience in a way few can or dare to any longer. Where is the next Bergman? Please, move me as this man did. »

« I love many directors, but for me, Bergman's movies are the ones that fascinate me most and haunt me the longest. I feel my brain awaken when watching his movies and my soul soon follows asking even more questions. »

« A profound loss. The artist's contribution to our culture is incalculable. »

« What else is there to add, except to say that I loved him? His darkest film still made me happy to be alive, to see for a while with his eyes, to feel and think without words. The last great artist of film is gone. »

« In artists like Bergman lives the spirit of the gods and everytime god dies we all are a little bit more alone. We need people like Bergman to go on living; we need them helping us to understand who we are. »

« A world without Ingmar Bergman is just not the same place. Even though he was one of the most ruthless excavators of the human psyche, Bergman evoked a wonderful sense of presence in his films. Each one is a unique universe, in spite of the resurgence of themes relating to faith, love and an indifferent world. »

« I think of Bergman as a great dramatist first and foremost, and that for me is what most distinguishes his work. I can't think of any great dramatists who make films today.
I am also reminded of Bergman's good humor, and how it is revealed in the darkest of his films. What a unique person the world of film has lost. »

« I often could hear myself breathe while watching Bergman's films because they always made me question the meaning of man's existence. He was unsparing by delving deeper than others. Visually and intellectually unsurpassed, a master story teller exploring the labyrinths of human nature and universal truths like no other observer. »

« The great gothic painter of moving images is no more. »

« In Bergman you have a filmmaker who dwarfs all others and comparisons shouldn't even be attempted. His ability to mix the conscious with the unconscious was not only unique but even Freud would have found instructive and prototypical. Poetry and Bergman were inseparable. His Virgin Spring was as lyrical a poem as any. And drama was part of his life whose depths he mined meticulously for the world at large. As of today, the world of High Art has lost its absolute Master. »

« As a film director a searcher and listener to the heart of life that belongs to us all with a high integrity as an artist. »

« Bergman was the divine conspirator of our dreams, fears, realities. Strangely, I watched Wild Strawberries for the first time last night and then read this today. He was the supreme cineaste, his films achingly, sublimely adult, and he will be sorely missed. As noted above, he passes and leaves no peer behind. »

« I have been profoundly impacted by the art of Ingmar Bergman. I can think of no one else, save Shakespeare and Virginia Woolf, who was able to translate the human condition into art as well as he. »

« Everyone says Bergman made movies about dark subjects, human suffering, mistrust, doubt, "the conflicts that rage in our souls" (or the usual thing a critic would say), etc... it's called LIFE. Bergman's subject really was the human condition, in many of his films I saw human beings and families in their most vulnerable condition, open for everyone to see.
BERGMAN MADE MOVIES THAT MATTER. »

« He proved that cinema had the potential to be a tremendous artistic medium. »

« Ingmar Bergman's familiarity with the underworld of dreams and his ability to seduce them into playing themselves out in the light of his films never cease to amaze me. The "magic lantern" of the master's vision is not extinguished by his death. It is intimately available for all of us to contemplate through his films. Mr Bergman's works live on because it so eloquently mirrored what is universal in the human condition. »

« The more likely truth is that only once in human history comes a Shakespeare, a Mozart, a Bergman. »

« No living film director today can begin to touch the body of his work. »

« There's every other director and there's Ingmar Bergman. He changed the world of cinema and how we see images on screen. See Persona and you will never see movies in the same way. »

« He could look into the human soul and capture its most intimate fears and longings in light. »

« He sure opened many eyes to the true art of cinema and at the same time deepened insights of ourselves. Like walkin´ on the thin line between life and death, awake and asleep, consciousness of day and meditation. »

« Ingmar Bergman understood that the soul has a life of its own. Incredibly, through the medium of film he was able to translate into action the soul's life. »

« It is amazing to think that through his incomparable oeuvre, Ingmar Bergman has actually managed to cheat death in a sense. His films live on and will only continue to amplify the scope of his artistic power. In death he may well come to be even more revered than he was while living. This man's fearsome creativity was an awesome triumph, and we are all the beneficiaries of his ability to have wrestled with the very substance of modern destiny...
An awesome poet of the cinema who inspires and touches others. His artistic gifts to us transcend death. »

« The emotional intensity and visual artistry in his films enriched the cinema and my life. »

« There was, for many of us, Before Bergman and After Bergman. »

« Several times in one's life, if you're lucky, you experience an artistic expression so powerful that it changes your perception of life itself. I had such an experience while watching Persona.
The gift that Bergman shared through the art of his films lives on for anyone wanting to see and experience them. I envy those who have yet to open their eyes to Bergman's world... »

« He's so tight under your skin that you recognize your own soul while watching him expose his own. »

« Bergman offers us answers to life. I'm learning movies, and I'm learning life from his films. »
Modifié en dernier par Cécilia le 02 juin 2008 23:21, modifié 4 fois.
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Message par Cécilia »

LA FILLE COUPÉE EN DEUX de Claude Chabrol

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Cela n'a rien d'original, rien de révolutionnaire, ni formellement ni narrativement. Une femme partagée entre deux hommes, un homme qu'elle aime (un écrivain qui a presque 30 ans de plus qu'elle), un autre qu'elle n'aime pas et on la comprend (un héritier qui a l'habitude d'avoir tout ce qu'il veut), un peu de perversion, beaucoup de jalousie, un drame passionnel, la bourgeoisie de province passée à  la moulinette chabrolienne : combien de fois a-t-on vu ça ? Mais ça marche encore... Le film, réalisé et mené avec plus de savoir-faire que de génie, est loin d'être un chef-d'œuvre, il ne bouleverse pas, ne surprend pas, mais il séduit. Grâce notamment aux acteurs. Grâce surtout à  François Berléand, tout en charme et en finesse dans le rôle de l'écrivain. Ludivine Sagnier - un peu sous-employée ? - s'en sort bien aussi. Benoît Magimel (qui peut être formidable) est moins convaincant dans un rôle impossible d'enfant gâté un peu dérangé...

Un Chabrol de plus, qui n'apporte rien de décisif à  sa longue filmographie ni au cinéma français, mais un très bon Chabrol quand même, pas forcément inoubliable, mais qu'importe...









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Sinon, je reviens un peu à  Bergman (vu le grand intérêt qu'il suscite ici :roll: ). Je vous mets un petit extrait de Monika (il faut cliquer sous la photo), la bande-annonce du sublime Fanny et Alexandre, le début du Septième Sceau et pour finir un extrait de Persona... Bon, si vous regardez l'extrait de Persona, vous risquez de trouver ça un peu bizarre :rougit: , mais c'est normal... Voir l'extrait hors contexte, ça surprend...



Et puis si vous avez 1 heure et demie de libre :rougit: , vous pouvez regarder cette émission de 1998 : la première partie, c'est ici, la deuxième là , la troisième là  et enfin la quatrième ici...


Si vous n'avez qu'1 heure de libre, il y a celle-ci, qui date de 2004 et qui est aussi belle, sinon plus : première partie ici, deuxième ici et la troisième là ...


Si vous n'avez qu'1 minute 56, vous pouvez toujours regarder ceci...
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Message par klem ogre de benabarback »

ccl a écrit : Je vous mets un petit extrait de Monika

:love: :love:
je suis sur que tu es aussi belle qu'Harriet Andersson
quel charme elle a ! :oops:
Photos ?
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EBT ?

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Message par Cécilia »

klem ogre de benabarback a écrit :je suis sur que tu es aussi belle qu'Harriet Andersson
Ben non... J'en suis même très loin... :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: Parce que tu crois que ça existe, des filles aussi belles qu'Harriet Andersson ? :roll:





klem ogre de benabarback a écrit :quel charme elle a ! :oops:
Un petit cadeau rien que pour klem... :wink:

(Les photos viennent de ce site.)



Image Image Image Image Image Image
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Message par klem ogre de benabarback »

ho merci Ccl :love:
il faut vraiment que j'aille à  la médiathéque louer quelques films moi :oops:

bisous jolie Ccl :-x-:
Photos ?
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Message par Cécilia »

:oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops: :oops:

:-x-: klem
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Message par Cécilia »

TIME de Kim Ki-duk

C'est l'histoire d'une femme très amoureuse et terriblement jalouse (et un peu dérangée) qui, parce qu'elle pense que l'homme qu'elle aime s'ennuie avec elle et en a assez de la voir avec la même tête, décide de changer de visage pour le reconquérir...

Nouvelle désillusion avec ce nouveau film de Kim Ki-duk, qui n'en finit pas de décevoir. Trois films décevants de suite (Locataires, L'Arc, puis celui-ci), ça commence à  faire beaucoup... C'est tordu, excessif, tiré par les cheveux, mais en même temps curieusement aseptisé, malgré une surenchère de rebondissements tordus. Ce n'est pas nul, ce n'est pas raté : c'est juste anodin. Où est passé le cinéaste audacieux, passionnant, dérangeant du magnifique Printemps, été, automne, hiver... et printemps, mais aussi de L'Ile, Adresse inconnue, Bad Guy, The Coast Guard, Samaria ? Kim Ki-duk, à  47 ans, n'a-t-il déjà  plus rien à  dire ?



ROGER & ME (ROGER & MOI) de Michael Moore (1989)

Le problème avec Michael Moore, c'est que c'est un peu toujours la même chose. Les sujets sont différents, mais l'« emballage » reste le même. L'emballage, c'est-à -dire la démarche, le style, la façon dont Moore se met en scène. Sauf que dans Roger & Me, son premier film, Moore se met un peu moins en scène qu'aujourd'hui (ce n'est pas plus mal ?). A part ça, Roger & Me, qui raconte la fermeture par General Motors de plusieurs de ses usines aux Etats-Unis et le désastre humain que cette décision entraîne, est un film formidable, inattaquable sur le fond. Moore y dénonce les ravages du libéralisme, les délocalisations, le cynisme et l'indifférence des nantis face à  la détresse des ouvriers sacrifiés. Moore filme la misère, les expulsions innombrables, parce que les gens ne peuvent plus payer le loyer, la criminalité qui explose au point qu'on est obligé de construire une nouvelle prison à  Flint. Le film raconte aussi les tentatives - vaines - de Moore pour rencontrer Roger Smith, le président de General Motors. Il réussit finalement à  lui dire quelques mots au cours d'une soirée... Sauf qu'il semblerait que Moore ait finalement rencontré Smith (et pas juste une minute)... mais les images, curieusement, ne sont pas dans le film. Le film est inattaquable sur le fond; sur la forme, sur les méthodes employées, pas sûr qu'il le soit...









klem, à  propos d'Harriet Andersson, a écrit :quel charme elle a ! :rougit:
D'ailleurs, déjà tout petit, klem était amoureux d'Harriet Andersson... Au point de voler sa photo dans les cinémas. La preuve en image... :wink:

Image
Modifié en dernier par Cécilia le 02 juin 2008 23:44, modifié 2 fois.
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Message par klem ogre de benabarback »

hihihi :-x-: :oops:

(c'est parce que j'ai pas trouvé de photo de Ccl :oops: )
Photos ?
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Message par héléno »

Pourtant si je me souviens bien il y en a quelques unes des photos de Ccl sur le forum
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Message par Stéfanie »

héléno a écrit :Pourtant si je me souviens bien il y en a quelques unes des photos de Ccl sur le forum

...oui voilà ...
...et même en très belle compagnie bénabarge 8) :wink:
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Message par Num »

tu vas me faire rougir, Stef :oops:

sinon "les quatre sans cul" c'est à  Chambéry, j'ai bon pour la photo? :D
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Message par Ananais »

Num a écrit :tu vas me faire rougir, Stef :oops:
T'es sûr qu'elle pense à  toi :-)p ???
:mrgreen:

Parce que quelque part il doit en traîner une avec un jeune chanteur qui débute... :mrgreen:
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Message par héléno »

Num adopte la klem attitude :oops: , il manquait juste le(s) bisou(s)
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Message par klem ogre de benabarback »

héléno a écrit :Pourtant si je me souviens bien il y en a quelques unes des photos de Ccl sur le forum
oh ben oui, je viens de les retrouver :love: :love: :oops: :oops: :oops:
Photos ?
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Message par Mareck »

héléno a écrit :Num adopte la klem attitude :oops: , il manquait juste le(s) bisou(s)

bon alors ...qu'est ce que tu fais :lol:

:wink:
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Message par Num »

bon déjà  je reposte ici le long débat sur Les séries, l'avenir du cinéma? avec du Six feet under et du Bergman dedans


RATATOUILLE de Brad Bird

Je suis allé le voir par curiosité, "allons y ça peut être sympa". Et.... la claque que je me suis prise :shock:
Parlons technique déjà , c'est beau. Mais alors vraiment. Y a un souci sur chaque détail que ce soit les décors, les personnages, le son, les accents, c'est hallucinant. Niveau réalisation, y a des scènes fabuleuses! La descente dans la rivière, la première visite de la cuisine de Gusteau et la poursuite sur les quais de Seine sont des morceaux de bravoure de cinéma.

Mais y a pas que la technique dans la vie, y a le reste. Et l'histoire est là , comme très souvent chez Pixar. Ca prend pas les gens pour des cons, c'est humain, ça brasse mine de rien pas mal de thèmes. Et ça brocarde un peu la malbouffe (et les produits dérivés alimentaires ;) ) en plus.
Franchement un grand grand cru. Indubitablement dans mon top 10 de l'année

Et le court métrage avant est aussi très bon
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Message par Mareck »

Merci Num pour ton avis sur "Ratatouille"

il fait partie de la série de film que je compte aller voir pendant mes
congés (avec entre autre "persépolis", "caramel", "le fils de l'épicier",
"le bonheur d'emma"..)

:wink:
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Message par Ephéméride »

Num, enthousiasmé par RATATOUILLE, a écrit :... Et l'histoire est là , comme très souvent chez Pixar. ...
je suis impatiente d'y aller avec ma fille. je suis bien fan de pixar et de leurs scénarios. j'avais adoré "monstres et cie", cette histoire des portes était tellement bien trouvée...
Les certitudes sont de pâte molle, elles se modèlent à volonté. (Du Domaine des Murmures)
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Message par KIKILULU »

Ma fille et mon double y sont allés la semaine dernière (pendant que j'étais au boulot) les gens ont applaudi à  la fin de la séance.
Ils sont rentrés enchantés.
La semaine prochaine c'est les Simson. Sur MSN j'ai crée mon avatar Simson, c'est rigolo.
C'est magouilles et compagnie et qui c'est qui paie, C'EST BIBI
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Message par Num »

achète un "p", Kiki

sinon "monstres et cie" pour moi c'est un des Pixar les plus faibles. Super idée, mais au bout de 15 minutes ça tourne en rond. dommage.. Alors que Toy Story (2) est un vrai bijou

Num qui a jamais compris l'intérêt d'applaudir au cinéma (sauf en de très rares occasions si l'équipe du film est présente par exemple)
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Message par klem ogre de benabarback »

moi j'peux pas y amener ma fille :pleure:
Photos ?
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Message par Cécilia »

Num a écrit :sinon "les quatre sans cul"
Image

Num a écrit :c'est à  Chambéry
Euh... Chambéry ? Image




klem ogre de benabarback a écrit :
héléno a écrit :Pourtant si je me souviens bien il y en a quelques unes des photos de Ccl sur le forum
oh ben oui, je viens de les retrouver :love: :love: :rougit: :rougit: :rougit:
Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image

Tu es sûr que ce sont mes photos que tu as trouvées klem ? :roll: Parce que vu ta réaction, j'ai des doutes... :?

Image
Modifié en dernier par Cécilia le 02 juin 2008 23:51, modifié 1 fois.
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Message par klem ogre de benabarback »

ben oui pourquoi ? :oops: :oops:
(bon sur certaines il fallait supporter Adrienar, mais le jeu en vaut la chandelle :love: )

:-x-:
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Message par Stéfanie »


...moi aussi, je suis allée voir Ratatouille dimanche passé...
...ça faisait un bon moment que je n'avais pas vu de dessin animé au ciné (...d'habitude c'est pas trop mon truc, je l'avoue...)
...mais là ...j'ai tout simplement adoré ce film :D
...franchement, c'est trop bien fait - niveau graphisme, il y a des moments où j'avais du mal à  croire que ce n'est qu'une animation :roll:

....................Image
...l'histoire en tant que telle est marrante sans être plate ou superficielle,
les personnages sont bien construites et ne manquent pas de personnalité - bien au contraire :wink:

...pour ceux d'entre vous qui n'ont pas encore vu le petit "rat de goût" ^^ : franchement, ça vaut le coup :D
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Message par Num »

ccl a écrit :
Num a écrit :sinon "les quatre sans cul"
Image

Num a écrit :c'est à  Chambéry
Euh... Chambéry ? Image

eh ouais

sinon tu connais mal Klem on dirait

Stéf, va voir "Persépolis", ouste :D
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Message par djessy »

Niveau nouveauté ciné...
J'ai été voir beaucoup de film dont:
HARRY POTTER:
terrible si on a pas lu le livre, bien mais sans plus si on la lu.... trop de scène coupée et je trouve les apparitions de la gazette du sorcier en fin de certaine scène gachait un peu le film...

TRANSFORMER:
Bon film de distraction,... Scène de bataille un peu tirée par les cheveux, de l'action mais parfois ils en font trop... En bref, à  voir une fois et puis basta!!!!

LES 4 FANTASTIQUES ET LE SURFER D'ARGENT:
Ce film la j'ai vraiment bien aimé...rien a redire... SUPER!!!!

EVAN TOUT PUISSANT (en avant première):
Super comédie... Assez bien ficellée ! Chouette l'idée de recrée une arche de Noé dans le but de... ( je vais pas vous dévoilés la fin), enfin c'est pour une bone cause... A voir absolument
Quand y'en à  marre... Y'a Benabar
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Ananais
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Message par Ananais »

Num a écrit : Stéf, va voir "Persépolis", ouste :D
Oui il faut qu'on y aille (j'suis pas encore allée le voir non plus :oops: )... c'est promis ce week end on profite des séances à  3 euros :D ...

C'était le dernier Pixar Cars qui m'avait vraiment bluffé au niveau graphisme :shock: .... c'était époustoufflant au niveau des paysages :shock: !
Mais bon Ratatouille est plus mignon (un rat c'est tout de même plus chou qu'une bagnole :roll: )
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Message par Stéfanie »

Ananais a écrit :
Num a écrit : Stéf, va voir "Persépolis", ouste :D
Oui il faut qu'on y aille (j'suis pas encore allée le voir non plus :oops: )... c'est promis ce week end on profite des séances à  3 euros :D ...
oui :jumpy: oui :jumpy: oui :jumpy:

...on est à  peine mardi et j'ai déjà  hâte d'être en week-end...:roll: :-)p
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Message par KIKILULU »

Num a écrit :achète un "p", Kiki
OURQUOI :?:
C'est couteux :?:

as d'exlications j'ai bien vu...
C'est magouilles et compagnie et qui c'est qui paie, C'EST BIBI
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Message par Noush »

Ratatouille...

...mouais.
C'est beau, c'est mignon mais je m'attendais à  rire un peu plus...et le très très méchant qui devient tout gentil ça fait un peu trop Disney et pas assez Pixar...j'ai pas adoré non plus la façon dont Rémy dirige Linguini (je trouve ça facile le coup des cheveux)...C'était quand même chouette mais j'ai pas adoré :) (peut être que j'en attendais trop..ça fait quelques mois que je l'attendais...)

Les 4 Fantastiques & Le Surfeur d'Argent...

...bof.
C'est décevant, en VF carrément débile, les répliques sont nulles et les blagues font des bides à  chaque fois...
C'est dommage parce que côté comics le Surfeur d'Argent c'est un des personnages les plus interessant mais là ...

Evan tout puissant

...non.
Le début est drôle parce que forcément Steeve Carell est bon dedans, la suite est longue...Le scénario est nul, on s'ennuie beaucoup, on rigole pas tellement, les effets spéciaux sont vraiment mal faits...C'est niais à  souhait et beaucoup trop religieux pour moi...le générique de fin est plutôt marrant mais bon...encore faut il rester dans la salle jusque là ... :?
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Message par jujuju »

On dévoile pas la fin siouplait :roll:
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Message par Num »

1408 de Mikael Hà¥fstrà¶m

Michael Enslin (John Cusack) est un auteur de livres du genre "le guide des maisons hantées" où il note le potentiel horrifique des soi-disantes maisons (ou hôtels) hanté(e)s. Un jour, il reçoit une lettre lui disant de ne pas aller dans la chambre 1408 du Dolphin hotel à  New York et forcément malgré la mise en garde du directeur, il y va. Et là ....

Cherchez pas ce film encore il sort qu'en octobre. Film adapté d'une nouvelle de Stephen King, si vous voulez avoir peur allez y c'est très bien fait. Pour le reste, ben c'est pas top (avoir peur, c'est pas ma came), l'intrigue est un quasi huis clos avec des phénomènes étranges et effrayants. Alors appeler ça un film me parait un tantinet exagéré, ça manque de construction, d'épaisseur....

En fait la principale raison d'être allé voir ce film c'était que c'était la dernière occasion de voir un film lors de cet événement. Enfin la dernière "au sec" et pour un cinéma en plein air c'est quand même mieux. Et c'est vrai que le cadre du bord de lac et de la nuit qui se lève dans la douce chaleur vespérale estivale, c'est pas si pire. Si je m'étais renseigné, j'aurais choisi un autre soir pour voir un autre film quand même :mrgreen:

Image
la photo rend mieux en "grand" mais ça aurait dépassé le cadre du fil (et j'ai la flemme de la redimensionner)
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