Faites nous votre Cinéma (2009)

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Le guide (pas encore mis à jour pour phpbb3 mais y a plein d'infos utiles aussi sur Bénabar et le forum qui sont toujours d'actualité) c'est . Pour voir si on n'a pas déjà répondu à votre question (si vous vous la posez, d'autres l'ont peut être déjà fait avant... et le moteur de recherche est pas terrible pour tout ce qui est avant avril 2008) c'est par .

Les présentations (et autres liens) c'est


Pour retrouver les posts de l'ancien forum (méthode d'installation) c'est ici
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Message par Num »

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"Mademoiselle Chambon" de Stéphane Brizé (adapté d'un bouquin d'Eric Holder posé sur l'étagère à côté de Fanny Ardant etc), sorti le 14 octobre

Jean (Vincent Lindon) est maçon dans une petite (?) ville des Bouches du Rhône. Sa vie se passe tranquillement avec sa femme et son fils. Jusqu'à ce qu'il croise un peu plus Véronique Chambon (Sandrine Kiberlain), l'instituteur de son fils.

J'ai beaucoup aimé du même réalisateur "Je ne suis pas là pour être aimé" et là ben je trouve ça "dommage". Dommage car il y a de très très belles scènes (celle dite "du COD", ou bien le funerarium ou le message sur le répondeur d'une mère qui est pas la mienne (voila qu'elle s'en prend à ma famille) ou la fin qui me font retrouver toute la finesse de ce film). Etrangement, le réalisateur nous dira que ces scènes ne sont pas dans le livre et que d'ailleurs, il a juste gardé l'intrigue, les personnages et "l'harmonie générale" du bouquin avant d'enlever/ajouter des scènes suivant ce qui lui plait (mais Eric Holder a apprécié le scenario et la réalisation de cette adaptation quand même) et ce qui passe au cinéma par rapport au livre (la musique plus qu'un parfum par exemple).

A côté de cela, l'intrigue est un peu plan plan (c'est aussi peut être parce que les films sur adultère ou tentations d'adultère après "Partir" et "Regrets", je sature un peu en ce moment), ça manque de rythme (à dessein sans doute) et j'ai un sentiment mitigé sur le film (malgré les qualités d'interprétation de direction d'acteurs ou de la musique). Le fait d'en parler avec le réalisateur et l'actrice principale donnent des clés qui permettent de mieux apprécier le film, mais je sais bien que tout le monde ne les aura pas à sa séance (et c'est fort dommage car ils étaient à la fois décontractés, ouverts et sympathiques dans un exercice qui ne doit pas être si commode).

Restez jusqu'à la fin du générique, la chanson de Barbara le mérite bien (lors de la séance, ils avaient prévenu qu'ils laisseraient les lumières éteintes pour cette raison)


bande annonce qui est assez spéciale (y a bien cette scène là dans le film mais pas sur cette musique)
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Message par Num »

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"Fish Tank" d'Andrea Arnold prix du Jury à Cannes, son deuxième film depuis "Red Road" (2006), pas vu

Mia 15 ans a la rage. Alors elle explose dans cette HLM d'un coin paumé de l'Angleterre. Contre l'école (elle est d'ailleurs exclue) contre sa mère ("un peu" immature, portée sur la bouteille et collectionnant des copains de passage), ses copines (tu mouftes ? BAM tant pis pour ta gueule), sa petite soeur qui est aussi chiante qu'elle (clope+bière à 10 ans, yeaaaah), contre des gens qui enchaînent une jument dans un terrain vague... bref, tel un poisson dans un aquarium (fish tank), elle se heurte aux parois invisibles. Pour évacuer tout ça, elle va dans un appartement inoccupé de son immeuble et elle danse sur du hip hop, comme à la télé.

Le film commence très fort ; on est dans le film social anglais, tout fait vrai, vivant et il n'y a pas de misérabilisme sur la dignité des gens de peu. Mia ("elle danse, la Mia", bravo Libé pour le titre) est une ado chieuse exacerbée, très bien interprétée par l'amateur (repérée sur un quai de gare car elle s'engueulait avec son copain) Katie Jarvis. Ca vibre, ça vit, il y a définitivement quelque chose là dedans. Le mélange entre la réalité crue, filmée au cordeau, caméra à l'épaule et des passages plus poétiques (oniriques), tendres est aussi très bien fait.
Y a des espoirs : une audition qui peut permettre d'avoir un autre horizon, un beau père de substitution à l'écoute...
Soyons honnêtes, y a aussi des clichés dans le genre "la jument enchaînée" ou bien "le poster du tigre" mais cela passe tout de même bien.

Outre l'ado (la caméra est toujours braquée sur elle, faut le souligner), on peut voir aussi d'autres très bons acteurs (la mère Kierston Wareing vue dans It's a free world de Loach ou Michael Fassbender, présent dans Hunger ou Inglouuuurious Basterds).

Le film a plein de qualités mais à mon avis est un peu long (2h04). J'ai eu du mal avec l'inflexion qu'il y a vers 1h20-1h30. Je trouvais ça trop attendu, trop convenu. Ou peut être que je préférais voir autre chose (et que je suis trop fleur bleue) car en lisant les critiques, on dirait bien que je suis le seul que ça dérange (je n'en dis pas plus, allez le voir).

Au final c'est un film assez lucide sur une Angleterre défavorisée et les gens qui s'y trouvent et qui font ce qu'ils peuvent (sans que ce soit des anges non plus). Le monde des adultes si attirant au premier abord est très trompeur. Alors dans cet environnement, on se résigne, on combat ou on fuit. Et comme dit Manu Larcenet, parfois la fuite fait partie du combat.

Alors Billy Elliot chez Ken Loach ? Euh un peu mais pas vraiment. Difficile d'en dire plus, allez le voir ;)

bande annonce (qui n'en dit pas trop) http://www.allocine.fr/video/player_gen ... 44659.html
Modifié en dernier par Num le 28 sept. 2009 8:15, modifié 2 fois.
Raison : u*nb fois où le film a dû être évoqué (grosso modo)
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Message par Stéfanie »


"Un prophète" de Jacques Audiard -

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Décidément, "Un prophète" ne fait pas partie des films qu'on devrait aller voir un jour où on veut décompresser ou tout simplement passer un moment pénard au cinéma. C'est dur, c'est cru, c'est impitoyable...mais c'est quand même vachement bien fait. L'intrigue en tant que telle est intelligente et bien menée : par intermédiaire du personnage principal, Malik (interprété de manière brillante par Tahar Rahim, qui arrive à donner au personnage une multitude de visages différents), Audiard nous donne la possibilité de suivre de près les différentes étapes de l'évolution du jeune détenu de 19 ans, condamné à 6 ans de prison, au sein de l'environnement carcéral.
"L'idée c'est de sortir un peu moins con qu'on est entré" - l'objectif (théorique) est clair, la réalité des choses l'est déjà beaucoup moins. Il parait évident qu'un tel cadre n'offre pas vraiment un choix au sens propre du terme à ceux qui se retrouvent "coincés entre les mailles" de la vie en prison : ainsi, Malik réalise très vite qu'il va falloir se battre et jouer le jeu - pour survivre, tout simplement.
La question de la conscience se pose, évidemment, et prend forme de manière très concrète en l'image d'un mort qui ne semble qu'à moitié parti (un petit air de SFU, on dirait^^). Là, où les différents groupes (ethniques, mais pas seulement) s'opposent avec violence, les langues se révèlent - une fois de plus - des éléments stratégiques importants qui, tout comme les connaissances et les informations qui circulent (ou pas), font la différence entre ceux vont prendre les rênes et ceux qui resteront à toujours les pions de ceux qui font la loi.
Au final, on sort de la salle de cinéma avec un mélange de sentiments, de réflexions et de "points d'interrogation" en tête, qui le rendent difficile de tourner la page. Quoi qu'il en soit, "Un prophète" fait sans doute partie des films qui valent détour et qui vont laisser quelques traces dans la mémoire de ceux qui les auront vus...et dans l'ensemble c'est pas plus mal, je me dis.
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Message par Stéfanie »


"L'Affaire Farewell" de Christian Carion -

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Déçu par le régime de son pays, le colonel Sergueï Grigoriev décide de prendre contact avec Pierre Froment, jeune ingénieur français en poste à Moscou, afin de lui remettre des informations confidentielles qui vont très rapidement attirer l'attention des services secrets occidentaux. On se trouve en pleine Guerre Froide (début des années 1980), et c'est ainsi que François Mitterrand et le président américain Ronald Reagan ne vont pas tarder à avoir vent de cette affaire, qui révèle l'existence d'un réseau d'espionnage permettant à l'Union soviétique d'avoir connaissance de l'ensemble des recherches militaires, scientifiques et industrielles de l'Ouest. Pierre Froment, à la base complètement étrange à l'univers des services secrets, se retrouve alors malgré lui dans le collimateur du KGB, impliqué dans une affaire d'espionnage qui le dépasse (et de loin). Cherchant à se débarrasser de cette affaire qui ne tardera pas à mettre en péril non seulement sa propre vie mais aussi celle de sa famille ("J'ai épousé un ingénieur, pas James Bond"), Froment finit par apprendre l'arrestation de Grigoriev et découvre en même temps que le mot "trahison" n'est pas non plus étrange aux services secrets occidentaux...

Avec "L'affaire Farewell" (qui s'appuie sur une histoire vraie) Christian Carion nous transpose dans l'ambiance à la fois particulière et oppressante d'un monde partagé en deux blocs où les idéologies s'opposent et la paranoïa la trahison font partie du quotidien. L'intrigue est bien menée et - contrairement aux premières apparences - ceci n'a que très peu de choses en commun avec James Bond & Cie., notamment à cause des personnages qui sont plutôt bien développés et décidément moins manichéens que l'on aurait pu l'imaginer.
Une fois de plus, les langues représentent un élément intéressant, et le duo Guillaume Canet/Emir Kusturica incarne de manière crédible le rôle des deux "complices" qui s'opposent au régime et qui finissent par en subir les conséquences. Par des moments, "L'affaire Farewell" manque un peu de rythme, mais pourtant, Carion arrive à garder le suspense jusqu'à la dernière minute pour nous dévoiler une fin qui n'est certes pas franchement surprenante mais pas pour autant moins crue. Bien construit, intelligent et captivant - "L'affaire Farewell" vaut le détour ;)
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Message par Num »

pour ceux qui aiment James Gray (et donc le cinéma), il donne une looooongue interview à Télérama
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Message par Num »

Mary et Max d'Adam Elliot
Mary a huit ans, c'est une petite fille moche et solitaire vivant en banlieue de Melbourne. Un jour, elle décide d'écrire à quelqu'un pioché plus ou moins au hasard dans l'annuaire de New York. C'est ainsi que Max Horowitz, 44 ans obèse et malade (syndrome d'Asperger), reçoit sa lettre. Ils vont s'écrire sur une vingtaine d'années.

Parlons déjà technique. Le film est époustouflant dans sa virtuosité, son animation de personnages en pâte à modeler, le tout dans un décor très bien définis (et vraiment sombre.... brun pour l'Australie, noir pour New York). La musique est à l'unisson, les voix (Toni Collette, Philippe Seymour Hoffman) également.

Adam Elliot a le talent de parler de choses plutôt tristes (des solitaires, malheureux et/ou malades qui se croisent) sans que ce ne soit plombant (il y a pas mal d'humour dans les situations) ou malsain. Il évite aussi les clichés sur "l'ami(e) qui me sauve" car l'amitié entre eux fait aussi mal parfois. On voit Mary grandir, on voit Max vieillir, leurs vies se remplissent petit à petit (de vide parfois).
Les personnages sont magnifiquement croqués, comme la mère alcoolique à la figure trop maquillée, le père accro à la taxidermie, la voisine de Max, petite vieille aveugle (mais voulant bien faire) ou le clodo en bas de la rue. Cela sonne de manière particulière, un humour (la politesse du desespoir) assez grinçant et jamais condescendant englobe le film. Le final est très bien amené, tout comme cette scène magnifique où Mary, debout sur un meuble voit son univers noir entouré de photos de famille, le tout sur une musique adequate... là on est dans un moment de grâce. Un peu à l'image du film : tendre, sans être guimauvesque.

Ce film n'est pas forcément le plus revigorant, mais outre sa maîtrise technique, il est à voir, pour la sincérité de son récit et aussi pour la singularité absolue de ce long métrage.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Histoire de faire honneur à ma réputation de monomaniaque o:-) (et devant l'enthousiasme général...), je vais vous reparler encore un tout petit peu... d'Eyes Wide Open. Parce qu'on ne se remet pas d'un film comme celui-ci. Parce qu'à la troisième vision (en attendant, j'espère, une quatrième...), le film est peut-être encore plus beau, encore plus déchirant (la fin du film déchire le cœur... quand je dis "la fin du film", je parle des dernières scènes, pas juste la toute dernière...). Parce qu'à la troisième vision, Ran Danker est encore plus affolant (ah! la beauté et la sensualité de Ran Danker... :plaitil: ). Depuis combien de temps n'avait-on pas vu cette grâce chez un acteur ? Depuis combien de temps ??? Il fallait bien cet acteur-là, ce miracle-là pour que le film fonctionne, pour que l'on comprenne pourquoi Aaron est à ce point troublé (euphémisme...) par Ezri. "Tu es un chef-d'œuvre", dit Aaron à Ezri. Il fallait un acteur à la hauteur de cette affirmation. Et Ran Danker l'est assurément.

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Le talent d'Haim Tabakman à tout dire avec, la plupart du temps, une économie de moyens étonnante sidère à chaque nouvelle vision du film. Un exemple : l'une des dernières scènes du film. Aaron s'adresse à Ezri : "Ezri...", commence-t-il. Mais les mots ne viennent pas. Les mots ne viennent plus. Parce qu'il n'y a plus de mots pour dire, à ce moment-là, ce que l'un et l'autre ressentent ? Parce qu'il n'y a plus rien à dire, parce que les mots sont impuissants ? Ou parce qu'au contraire, il y aurait trop à dire ? "Ezri..." : c'est tout ce qu'Aaron réussit à dire. "Je sais", répond Ezri... (Bien sûr qu'il sait...)

Il y a aussi cette question de Rivka à Aaron : "Où veux-tu être ?"... Rivka qui souffre, mais qui n'en comprend pas moins (qui n'en comprend que plus ?) la souffrance et le déchirement ressentis par Aaron.

Plus tôt dans le film, il y a ce moment - sublime - où Ezri, devant la gravité d'Aaron, lui dit simplement (deux fois) : "Souris" (et puis il faut voir, enfin : entendre comment il le lui dit...). Rien que pour ça, le film mérite d'être vu et revu... et re-revu. Rien que pour ce tout petit moment-là. Des moments comme celui-ci, le film en est plein, moments fragiles, minuscules, qui, pourtant, touchent au cœur. On pourrait citer chaque scène, ou presque. La scène des croquis par exemple : ces dessins faits par Ezri que regarde Aaron, qui comprend en les regardant ce qu'il n'avait peut-être pas encore compris... - et c'est magnifique. Et il y a ces mots que trouve Aaron, que l'on met en garde contre Ezri, pour défendre celui-ci. "Dieu a créé Ezri et Dieu fait vivre Ezri. Et seul Ezri peut servir Dieu à sa façon..." Que répondre à ça ?


En bonus, une petite interview d'Haim Tabakman (en anglais non sous-titré...).


(, c'est une petite digression musicale - où l'on voit que Ran Danker n'est pas seulement l'idole des jeunes Israéliens, mais aussi des très jeunes Israéliens; je vous recommande particulièrement la petite fille en rose clair avec son téléphone portable... Une autre vidéo du phénomène ici. Et puis une petite dernière ...)







Dans un autre genre, une petite photo d’un grand illuminé acteur de passage à la Cinémathèque samedi dernier...


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Modifié en dernier par Cécilia le 05 oct. 2009 2:57, modifié 1 fois.
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Message par Arya »

Je l'ai même pas reconnu. J'ai du cliquer sur la photo pour voir qui c'était. Pourtant je le connais bien, pour avoir vu tous les Truffaut. Il a pris un sacré coup de vieux... :( :(
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

En même temps, c'est normal qu'il ait changé depuis les films de Truffaut. :pasmoi: La dernière fois qu'il a tourné avec Truffaut, il avait 35 ans; il en a aujourd'hui 65... Donc, forcément, il a changé... (Le plus embêtant, aujourd'hui, c'est surtout son élocution qui laisse à désirer... :? )

Tu le préfères comme ça ?
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Arya »

J'ai pas dit qu'il avait changé, j'ai dit qu'il avait pris un coup de vieux, c'est loin d'être la même chose. Qu'il change c'est normal, tout le monde vieillit, mais là, on le reconnait même pas, c'est de l'ordre du méga coup de vieux.

Y'a pas que son élocution qui laisse à désirer apparemment, j'ai une amie qui a travaillé avec lui et qui m'a dit qu'il avait un peu perdu la tête, qu'il était complètement parano. C'est bien triste.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Arya a écrit :on le reconnait même pas
Tu ne le reconnais pas, nuance. Si on ne l'a pas vu depuis longtemps, peut-être qu'on ne le reconnaît pas. Mais sinon...

Arya a écrit :j'ai une amie qui a travaillé avec lui et qui m'a dit qu'il avait un peu perdu la tête
Si tu as eu besoin de ton amie pour savoir ça, c'est qu'effectivement, tu ne l'as pas vu depuis longtemps... :embaras:


(Je m'arrête là, je n'ai pas l'intention de discuter du sujet pendant 107 ans... :-s )
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

(moi j'ai cru que c'était Laurent Terzieff ... :embaras: )
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Arya »

Je ne dirai rien :mrgreen:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Arya, et si tu nous parlais des films que tu as vus ? :wink:



Sinon, pour en revenir au sujet le plus intéressant du moment, c'est-à-dire Eyes Wide Open :love: , après l'interview sans sous-titres d'Haim Tabakman, une (très belle) interview avec sous-titres d'Haim Tabakman : c'est ici.

Et puis un petit extrait du film (avec, en prime, un magnifique faux raccord entre la 52ème et la 53ème seconde...).




Et, enfin, une petite photo que j'aime beaucoup...

Image

(De gauche à droite : Ran Danker, Haim Tabakman, Zohar Strauss.)
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Message par Num »

Le Petit Nicolas de Laurent Tirard

Adapter ces livres (textes et dessins) au cinéma, cela semble une gageure hautement casse-gueule. Laurent Tirard (et ses scénaristes, notamment Alain Chabat) ont la bonne idée d'éviter le "film à sketchs" et de fournir une histoire (ténue mais cohérente), on pousse déjà un "ouf" de soulagement en se disant que le ratage ne sera pas complet. Il faut dire que le générique est déjà très bien fait et rend hommage au livre.

Les décors, les accessoires, tout fait France des années 1950-60... même si elle est sans doute bien plus fabuleuse (au sens propre) que réelle. Mais quand on a grandi en lisant Le Petit Nicolas, on aime ce monde fictif où tout est bien balisé (l'école, les bagarres, les copains etc).

Parmi les enfants, Nicolas est vraiment terne... ce n'est pas vraiment un petit garnement (trop gentil, fade, sans relief). Mais il se peut aussi que dans le livre, on donne également plus de place à ses copains. Car eux ont vraiment le beau rôle. Clotaire (le cancre), Eudes (le costaud) ou Alceste (le gros qui mange tout le temps), ainsi qu'Agnan (le "sale cafard" premier de la classe) sont terriblement bien croqués. Sandrine Kiberlain est impec en instit "classique" que les garçons trouvent chouette (une Mademoiselle Chambon bis ? ^^). Les parents (Valérie Lemercier et Kad Merad) sont aussi bien dépeints par rapport au livre et le film fait aussi la part belle aux adultes (recevoir le patron c'est tout une histoire).

J'y allais avec un sentiment mitigé et si le film n'est pas franchement révolutionnaire ou audacieux, il a le mérite d'être plutôt réussi (la probabilité de déception étant grande....) avec de jolis dialogues et quelques clins d'oeil (Jugnot faisant la chorale par exemple). S'il manque d'audace ou de vraie surprise, ce film est une valeur sûre pour toute la famille.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Arya »

En même temps, le petit Nicolas est assez banal dans le libre aussi. Comme tu le dis, ce sont ses copains qui ont le plus de caractéristiques, lui c'est un peu le liant de la bande. Moi aussi j'ai vu le film, et j'ai à peu près le même avis que toi: je l'ai trouvé bien réussi. J'étais une vraie fan du Petit Nicolas étant petite (d'ailleurs je le suis tjs aujourd'hui, j'adore les lire à voix haute à ma mère, c'est encore plus drôle). Mais comme l'humour du petit Nicolas vient du style d'écriture (style indirect libre) que des bêtises en soi, je me disais que ça pouvait donner quelque chose de vraiment raté au cinéma.
J'y allais donc un peu à reculons, mais finalement j'ai été bien surprise et ce dès le générique. Il est vraiment très bien fait, et quelle meilleure manière pour rendre hommage aux dessins ? Je trouve que le meilleur atout du film c'est son casting. Tous les acteurs sont très bien trouvés pour les personnages, aussi bien Kad Merad pour le père que François-Xavier Demaison alias le Bouillon (parce qu'il dit tout le temps "regardez-moi dans les yeux, et dans le bouillon il y a des yeux :mrgreen: ), ou Daniel Prévost en Monsieur Moucheboume. Bref, un casting aux petits oignons.
Ensuite, comme toi, j'ai été ravie de voir qu'on évitait le film à sketches. Certes l'histoire de base est vraiment un prétexte parfois, mais ça relie bien les petites histoires entre elles. Souvent elles sont bien choisies d'ailleurs. J'adorais voir une scène et me dire "ah oui, je me souviens de cette histoire". Le choix de la voix off n'est pas si mal d'ailleurs parce qu'elle permet de replacer quelques paragraphes des livres, ceux d'anthologie. Parce qu'en soi sinon, certains gags n'étaient pas forcément dans l'esprit Petit Nicolas mais film comique tout court. Heureusement il y a les enfants, tellement biens. Surtout Agnan ce "sale cafard" XD Mais mon petit préféré reste Clotaire, dont je suis pas spécialement fan dans le livre mais qu'ils ont rendu si attachant :):) Cro mignon.
EN bref, c'était pas le film français de l'année mais j'ai bien ri, j'ai passé un bon moment, et ça m'a rappelé mon enfance. Pari accompli alors :D

A part Le petit Nicolas, j'ai vu beaucoup d'autres films, certains très biens, d'autres moins.

The informant

J'y suis allée parce qu'aucune autre séance n'était suffisamment tôt pour me permettre d'aller à mon travail à l'heure, et bon.. j'ai pas vraiment été enthousiasmée on va dire. Soderberg ne cesse de répéter que "c'est une comédie parce qu'un drame aurait été trop lourd blabla", mais je demande à voir. Certes, ce n'est pas un drame, mais ce n'est pas non plus l'éclat de rire de l'année. On sourit tout au plus, et encore. J'ai trouvé le début assez poussif, on comprenait pas trop les données, ce que voulait faire le personnage. C'était un peu ennuyeux, en revanche, la deuxième partie m'a plus plu. Le personnage de Matt Damon devient plus intéressant, et à tourner tout le monde en bourrique, ça devient vraiment marrant.
La fin est beaucoup plus réussie que le début, mais je préfère de loin Ocean's eleven dans le même registre.

Mary et Max

Difficile de faire une critique après celle de Num qui résume parfaitement ma pensée. j'ai vraiment eu un petit coup de coeur pour ce singulier film d'animation, qu'il faudrait recommander à ceux qui y sont encore réfractaires. J'ai adoré le début qui fait un peu Amélie Poulain dans sa construction, mais le reste était parfaitement à la hauteur, avec des personnages aux caractéristiques si particulières et un récit à la fois drôle et amer (un peu comme la vie quoi). Le film fourmille de petits détails qui en font sa qualité, qui font qu'on s'attache tellement fort à ses personnages et à leurs vies.
Je le conseille fortement, c'est un petit bijou qu'il ne faut pas manquer.

Funny people

Toutes les critiques que j'ai lues parlent de ce film comme le film où Judd Apatow murit etc.. N'étant pas moi-même une fan ou simplement une spectatrice assidue des films d'Apatow, je ne ferai pas ma critique sous cette angle. J'ai seulement vu "40 ans toujours puceau" qui m'avait fait beaucoup rire, et qui était moins potache que ce à quoi je m'attendais. J'ai voulu voir ce film parce que les articles que j'avais lus dessus en Espagne m'avait intéressée (il osortait fin Aout là-bas). Et c'est vrai que c'est une comédie intelligente. Parlant d'un comique (de stand-up mais aussi de films, à la fois inspiré par la personne d'Adam Sandler et celle de Judd Appatow) qui apprend qu'il va mourir, le sujet est traité avec une certaine finesse. Il n'y a pas gags sur gags et c'est tant mieux, le film prend son temps. Un casting bien choisi, et bien soudé, donc une interaction intéressante à voir. Une comédie pas si bête que ça :)

Bon, j'ai pas le temps de faire beaucoup plus long ni de parler de tous les films que j'ai vus. Je dirai juste que L'affaire Farewell était loin d'être formidable, avec un rythme poussif. Rien d'extraordinaire avec Hotel Woodstock. Une bonne surprise culinaire à voir pour les gourmands avec Julie et Julia. Un documentaire intéressant en la forme de The september issue. Et un super film de sf avec District 9. Si vous avez l'occasion allez voir Hier, aujourd'hui, demain, un génialissime film italien de Vittoria da Sica qui passe au Champo. et je repasserai ptet ce soir faire une critique de 500 jours ensemble, que j'ai adoré.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Stéfanie »


Au départ, on avait choisi "Hôtel Woodstock", mais la séance étant complète ( :méouèè: ), on est allé voir "(500) jours ensemble" de Marc Webb -

Image

500 jours, c'est à la fois peu et beaucoup. Il y a 500 jours, ce fut le coup de foudre pour Tom qui fait la connaissance de Summer, la nouvelle assistante de son patron, qui n'a pourtant pas tout à fait la même conception des choses. A partir de ce point-là se développe une histoire assez particulière entre deux personnes dont l'une veut d'abord prendre son plaisir sans pour autant s'engager dans quelque chose de "sérieux", tandis que l'autre croit de manière un peu fleur bleue en l'amour unique et le choix du destin. Ainsi commence une relation amoureuse qui, tantôt heureuse, tantôt tumultueuse, transforme ces 500 jours en une épreuve qui semble finalement tout sauf évidente pour les deux protagonistes.

"(500) jours ensemble" retrace les hauts et les bas de la vie en couple en mêlant humour, sarcasme, émotions et une touche de "philo appliquée", ce qui donne - en fin de compte - un mélange frais et entrainant. L'histoire en tant que telle n'a rien d'extraordinaire, mais certaines idées sont quand même bien trouvées et leur transposition sur l'écran a sans doute le mérite d'être originale (mention spéciale pour les petites séances de dessin animé, la scène au milieu qui fait un peu comédie musicale ou encore certains effets de montage qui font le lien entre la réalité et les "chimères"). La BO est bien choisie et colle bien aux évènements (dire qu'on a même droit à un passage éclair de Carla Bruni, huhu^^), et malgré certaines longueurs (comme souvent, deux, trois coupures en plus n'auraient pas fait de mal, je pense) "(500) jours ensemble" reste une comédie divertissante et réussie (notamment grâce à l'alchimie entre les deux protagonistes), qui n'est certes pas indispensable mais qui permet de passer un bon moment au cinéma. ;)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Alors, dimanche, je suis allée voir Eyes Wide Open... pour la quatrième cinquième fois. Je ne vais pas vous redire tout le bien que je pense du film (quoique... il y aurait encore beaucoup à dire...). Par contre, je vous mets quelques petites images du film (comme je manquais d'images, je les ai fabriquées moi-même en faisant des captures d'écran... o:-) - qui a dit que j'étais monomaniaque ? :-s ).

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Et pour ceux qui veulent de la lecture, bonne nouvelle, j'ai trouvé ici un deuxième dossier de presse pour le film... o:-)











Sinon, Arya, contrairement à toi, j'ai adoré Taking Woodstock. J'ai trouvé le film enthousiasmant, émouvant, en bref : indispensable. Et c'est magnifiquement filmé, ce qui ne gâte rien. (Je crois qu'on n'est d'accord sur rien en ce moment... :mrgreen: )

A part ça, j'ai vu beaucoup de films aussi dernièrement, mais, excepté le film d'Ang Lee, pas du tout les mêmes films que toi... :pasmoi:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Arya »

ccl a écrit :
Sinon, Arya, contrairement à toi, j'ai adoré Taking Woodstock. J'ai trouvé le film enthousiasmant, émouvant, en bref : indispensable. Et c'est magnifiquement filmé, ce qui ne gâte rien. (Je crois qu'on n'est d'accord sur rien en ce moment... :mrgreen: )

A part ça, j'ai vu beaucoup de films aussi dernièrement, mais, excepté le film d'Ang Lee, pas du tout les mêmes films que toi... :pasmoi:
En mm tps comment tu veux qu'on soit d'accord sur quelque chose après ce genre de phrase ? Personnellement, je trouve ça très vexant l'association de la mise en forme (pas du tout en italique) et le smiley :pasmoi: . Ca donne un ton très méprisant à ta phrase. Je pense que Vittoria da Sica appréciera..

Bon, et puis juste pour pas écrire ce message uniquement pour te répondre, je vais critiquer les deux films que j'ai vus aujourd'hui.

Mademoiselle Chambon

Num avait déjà fait une critique plus haut mais pour une fois, on est pas vraiment d'accord ^^ J'ai vraiment été transporté par ce film, qui raconte une histoire somme toute fort simple: un homme marié tombe amoureux d'une femme. Et cette histoire fort simple, est une des raisons pour lequel le film est si fort. On a une épuration de l'intrigue qui aurait pu être ennuyeuse si mal faite, mais pas du tout. Au contraire, cela (et un montage lent, qui laisse les plans s'installer) laisse toute sa place aux sentiments des personnages. Des sentiments qui percent l'écran. Chaque plan semble vibrer de l'émotion contenue de Jean et Véronique, c'est juste magnifique. En tout cas, c'est comme ça que j'ai ressenti le film. Bien sûr, le superbe casting n'est pas pour rien là-dedans. A la base, j'adore Vincent Lindon, et une fois de plus, il est génial. Il ne me deçoit jamais cet acteur, toujours dans la finesse, dans la nuance des sentiments, dans un jeu plutôt simple mais efficace. Je suis conquise pour toujours XD Et même Sandrine Kiberlain, de qui je ne suis pas spécialement fan à la base, était elle aussi très bien. D'ailleurs, il est intéressant de noter que tous les deux sont sortis ensemble à la ville.
Je finirai sur la musique de ce film qui vous transperce le coeur.. Je suis violoniste (enfin je l'étais, je ne pratique plus, mais je le resterai toujours au fond), mais même sans ça, je ne crois pas qu'on puisse rester indifférent devant cette magnifique bande-son. Les morceaux de violon sont juste beaux à fendre l'âme, plus particulièrement celui qu'elle lui joue la première fois et qui revient à la scène de la gare. Et puis, comme l'avait déjà remarqué NUm, la chanson de Barbara à la fin est tellement belle, et colle tellement bien au film.. qu'elle m'a fait rester tout le générique. La preuve que c'était bien, c'est que la fin ne m'a pas fait râler contre la gente masculine lol
Je suis sortie de ce film toute bouleversée, et je le conseille à tous ceux qu'un film qui prend son temps ne rebute pas.

En sortant de ce film, je suis allée voir Le syndrome du Titanic.

Je suis allée le voir surtout parce qu'à force de voir cette fichue BA, je me suis dit "allez, on va voir ce que ça donne". Ca donne... un film un peu ennuyeux je dois bien l'avouer. Certes les images sont très marquantes pour certaines, et plutôt bien choisies, mais la narration est somnifère. D'ailleurs, j'ai un peu piqué du nez (ça aide pas de s'être levé à 5h45 aussi). Mais en gros j'en suis ressortie en me disant que tout ce qu'il racontait c'est des choses que j'avais déjà remarquées (et encore plus quand je suis allée en Inde), et comme il n'apporte pas de réponse, bah ça fait pas avancer le schmiblick. Parce que c'est bien mignon de dire "peut-être que l'homme doit accepter de faire des sacrifices et arrêter de vouloir tout conquérir", mais je vois pas trop comment moi, pauvre petite étudiante, je peux faire ça. Impression mitigée donc.

Prochains films, Mères et filles et Démineurs que j'ai toujours pas vu (je me flagelle tous les soirs). Peut-être le Miller aussi.. Rien de ce qui est sorti cette semaine ne m'emballe des masses, c'est fou.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

le "pas du tout" était peut être une référence à une chanson de Bénabar, cela dit ;)

En fait en repensant au film de Brizé, ben je suis de moins en moins convaincu (et pourtant en parler avec le réalisateur m'a aidé à mieux apprécier le film)... car j'avais adoré "Je ne suis pas là pour être aimé" qui à mon sens réussit à remplir les silences et à les rendre signifiants... Là ça tombe plus à plat (à mon avis). La comparaison dans Télérama avec "In the mood for love" (en raté) me paraît pas inintéressante.... Ca m'emmerde mais j'arrive pas à en démordre... y a des scènes très réussies (cf plus haut) mais au final, il manque quelque chose (à mon avis, hein, j'ai pas la vérité vraie).
Puisque tu es/étais violoniste, je te signale que dans la salle, une spectatrice a dit qu'elle l'était (violoniste) et que les scènes étaient très convaincantes. Sandrine Kiberlain en était ravie car elle a passé plusieurs heures par jour (3?) pendant plusieurs (5?) mois pour apprendre les postures de violoniste.


(entre parenthèses, Lindon et Kiberlain ont été plus que "ensemble à la ville"... enfin dans ton post, on a l'impression que ce fut fugace alors que non ;) )
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Arya a écrit :En mm tps comment tu veux qu'on soit d'accord sur quelque chose après ce genre de phrase ? Personnellement, je trouve ça très vexant l'association de la mise en forme (pas du tout en italique) et le smiley :pasmoi: . Ca donne un ton très méprisant à ta phrase.
:plaitil: C'est fou comme on se vexe sans raison sur ce forum... :embaras:

Petite explication de texte, puisque, apparemment, tu n'as pas compris (je m'exprime si mal que ça ??? :-s ) : je m'étonnais simplement qu'alors que tu vois beaucoup de films et moi aussi, on n'eût qu'un seul film en commun, en l'occurrence Taking Woodstock. Qu'est-ce qu'il y a de méprisant là-dedans ?

Arya a écrit :Vittoria da Sica
C'est lui que tu t'obstines à appeler "Vittoria da Sica" ? :heinnn:
Num a écrit :le "pas du tout" était peut être une référence à une chanson de Bénabar, cela dit ;)
Non, au départ, la référence n'était pas volontaire... mais j'y ai pensé après coup forcément...









Pendant que j'y suis :trolaclasse: , j'en profite pour vous remettre un petit extrait... d'Eyes Wide Open : c'est ici, avec vers la 44ème seconde un plan qui est à la fois l'un des plus beaux et des plus glaçants du film...

En prime, la bande-annonce israélienne du film...


Et pour finir en beauté...


Image






:arrow:
Modifié en dernier par Cécilia le 16 oct. 2009 0:47, modifié 1 fois.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Mareck »

C'est un remake de J'ai une vision très nette de la situation....Pas du tout :mrgreen:


aller on attend vos critiques, bonnes ou mauvaises, vu qu'on peut pas compter sur moi pour en faire et c'est pas faute d'aller au cinoche :siffle:


:wink:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Arya »

Num a écrit :le "pas du tout" était peut être une référence à une chanson de Bénabar, cela dit ;)

En fait en repensant au film de Brizé, ben je suis de moins en moins convaincu (et pourtant en parler avec le réalisateur m'a aidé à mieux apprécier le film)... car j'avais adoré "Je ne suis pas là pour être aimé" qui à mon sens réussit à remplir les silences et à les rendre signifiants... Là ça tombe plus à plat (à mon avis). La comparaison dans Télérama avec "In the mood for love" (en raté) me paraît pas inintéressante.... Ca m'emmerde mais j'arrive pas à en démordre... y a des scènes très réussies (cf plus haut) mais au final, il manque quelque chose (à mon avis, hein, j'ai pas la vérité vraie).
Puisque tu es/étais violoniste, je te signale que dans la salle, une spectatrice a dit qu'elle l'était (violoniste) et que les scènes étaient très convaincantes. Sandrine Kiberlain en était ravie car elle a passé plusieurs heures par jour (3?) pendant plusieurs (5?) mois pour apprendre les postures de violoniste.


(entre parenthèses, Lindon et Kiberlain ont été plus que "ensemble à la ville"... enfin dans ton post, on a l'impression que ce fut fugace alors que non ;) )
Euh.. mon affirmation ne laissait rien entendre. J'ai dit qu'ils avaient été ensemble à la ville, ce qui veut dire qu'à une époque, ils ont été ensemble, maintenant c'est plus le cas. C'est une phrase assez neutre je pense.
Moi je trouve la comparaison de Télérama avec In the mood for love, quelque chose qui s'approche de l'abérration en fait :mrgreen: J'ai beau me creuser les méninges depuis que j'ai lu ton message, j'ai beau essayé de faire des rapprochements, je n'y arrive pas. Je trouve qu'In the mood for love (et plus généralement le cinéma de Wong Kar-Wai) n'a strictement rien à voir avec ce film aussi bien dans le fond que dans la forme. Pour avoir étudié WKW, ce qu'il dit dans ses films est de nature beaucoup plus complexe que ce qui est dit dans Mademoiselle Chambon. A la rigueur, le fait de pas vouloir montrer de scènes sexuelles me paraît être le seul point commun. Mais après, je peux concevoir que tu n'aies pas aimé. Chacun son avis :wink:
En revanche, pour cette histoire de violon.. je parlais surtout de la musique en fait. Je ne trouve pas Kiberlain absolument convaincante en violoniste non plus. Elle a une bonne posture dans le cadre, et ce qu'elle fait avec ses doigts peut se rapprocher de ce qu'elle joue, mais l'archet.. C'est toujours un pb lors des représentations de violon au cinéma. Alors ça ne l'est pas autant que dans un film indien non plus, ça peut passer très bien, mais y'a des moments quand mm où ça rend bof. J'entends que les notes sont jouées en tiré ou en poussé et des fois ça correspond pas. Après, c'est pas suffisamment flagrant pour m'avoir empêché d'apprécier ces scènes, donc ça va :)
ccl a écrit :
Arya a écrit :En mm tps comment tu veux qu'on soit d'accord sur quelque chose après ce genre de phrase ? Personnellement, je trouve ça très vexant l'association de la mise en forme (pas du tout en italique) et le smiley :pasmoi: . Ca donne un ton très méprisant à ta phrase.
:plaitil: C'est fou comme on se vexe sans raison sur ce forum... :embaras:

Petite explication de texte, puisque, apparemment, tu n'as pas compris (je m'exprime si mal que ça ??? :-s ) : je m'étonnais simplement qu'alors que tu vois beaucoup de films et moi aussi, on n'eût qu'un seul film en commun, en l'occurrence Taking Woodstock. Qu'est-ce qu'il y a de méprisant là-dedans ?
Je suis pas du genre à me vexer facilement tu sais. Mais sache que tu utilises souvent le smiley :pasmoi: , qui est franchement pas le smiley a utiliser si tu veux juste t'étonner en toute innocence sur le fait qu'on ait pas vus les mêmes films. Personnellement, je trouve ce smiley très hautain, donc j'ai très mal pris ta phrase. Après, si ce n'est pas ce que tu voulais dire, désolée, mais fais plus attention la prochaine fois.
ccl a écrit :
Arya a écrit :Vittoria da Sica
C'est lui que tu t'obstines à appeler "Vittoria da Sica" ? :heinnn:
Oui, je ne connais pas son nom: je pense que da Sica est une femme :-)p Je sais pas comment la faute de frappe a pu m'échapper deux fois (ptet qu'il y a trop de "a" et j'ai envie d'en mettre plus, que sais-je). Je m'excuse donc auprès du grand Vittorio (et j'allais encore écrire a !). Lo sento signore :-s
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Arya a écrit :sache que tu utilises souvent le smiley :pasmoi: , qui est franchement pas le smiley a utiliser si tu veux juste t'étonner en toute innocence sur le fait qu'on ait pas vus les mêmes films.
Si tu me dis où je peux trouver "le-smiley-à-utiliser-si-je-veux-juste-m'étonner-en-toute-innocence-sur-le-fait-qu'on-n'ait-pas-vu-les-mêmes-films", c'est promis, je l'utiliserai la prochaine fois. :wink:
Arya a écrit :Oui, je ne connais pas son nom: je pense que da Sica est une femme :-)p Je sais pas comment la faute de frappe a pu m'échapper deux fois (ptet qu'il y a trop de "a" et j'ai envie d'en mettre plus, que sais-je).
Un seul "a", c'est déjà trop de "a" pour toi ? o:-)


Mareck a écrit :aller on attend vos critiques, bonnes ou mauvaises, vu qu'on peut pas compter sur moi pour en faire et c'est pas faute d'aller au cinoche :siffle:
Mais si, justement, on compte sur toi. :wink:

Alors, comme ça, tu nous mets l'eau à la bouche ("c'est pas faute d'aller au cinoche") et tu ne veux même pas partager tes impressions avec nous ? :(




Parce que de toute façon, il ne faut pas trop compter sur moi. :-s Parce que :
1. Je n'ai pas le temps (il faut quand même que je dorme de temps en temps... :embaras: ).
2. Je suis actuellement incapable de parler d'autre chose que d'Eyes Wide Open
o:-) - et de Ran Danker... :love:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Arya »

ccl a écrit :
Arya a écrit :sache que tu utilises souvent le smiley :pasmoi: , qui est franchement pas le smiley a utiliser si tu veux juste t'étonner en toute innocence sur le fait qu'on ait pas vus les mêmes films.
Si tu me dis où je peux trouver "le-smiley-à-utiliser-si-je-veux-juste-m'étonner-en-toute-innocence-sur-le-fait-qu'on-n'ait-pas-vu-les-mêmes-films", c'est promis, je l'utiliserai la prochaine fois. :wink:
:plaitil: :surlecul: :Hummpf:

:mrgreen:
ccl a écrit :
Arya a écrit :Oui, je ne connais pas son nom: je pense que da Sica est une femme :-)p Je sais pas comment la faute de frappe a pu m'échapper deux fois (ptet qu'il y a trop de "a" et j'ai envie d'en mettre plus, que sais-je).
Un seul "a", c'est déjà trop de "a" pour toi ? o:-)
Oui, la preuve j'en mets partout. Ptet parce que je trouve Vittoria da Sica plus fuide que Vittorio de Sica. Je suis sûre qu'il m'en veut pas :D


ccl a écrit :
Mareck a écrit :aller on attend vos critiques, bonnes ou mauvaises, vu qu'on peut pas compter sur moi pour en faire et c'est pas faute d'aller au cinoche :siffle:
Mais si, justement, on compte sur toi. :wink:

Alors, comme ça, tu nous mets l'eau à la bouche ("c'est pas faute d'aller au cinoche") et tu ne veux même pas partager tes impressions avec nous ? :(




Parce que de toute façon, il ne faut pas trop compter sur moi. :-s Parce que :
1. Je n'ai pas le temps (il faut quand même que je dorme de temps en temps... :embaras: ).
2. Je suis actuellement incapable de parler d'autre chose que d'Eyes Wide Open
o:-) - et de Ran Danker... :love:
Bah oui, Mareck, faut partager ton avis. Personne ici n'a la prétention d'être André Bazin tu sais. Chacun donne son avis quand il a le temps (c'est-à-dire pas souvent pour moi :rougit: ), et de la manière qu'il le peut. Même si c'est juste pour dire "c'est vraiment bien, allez le voir", ça peut aider les pauvres petits bénabarges qui ne savent pas quoi aller voir. Allez Mareck !! :youpiyouuu: :youpiyouuu:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Stéfanie »

Arya a écrit :Bah oui, Mareck, faut partager ton avis. Personne ici n'a la prétention d'être André Bazin tu sais. Chacun donne son avis quand il a le temps (c'est-à-dire pas souvent pour moi :rougit: ), et de la manière qu'il le peut. Même si c'est juste pour dire "c'est vraiment bien, allez le voir", ça peut aider les pauvres petits bénabarges qui ne savent pas quoi aller voir. Allez Mareck !! :youpiyouuu: :youpiyouuu:
Tout à fait d'accord ! Et Mareck, arrête de dire que t'es "pas douée" ou j'sais-pas-quoi pour rédiger des revues -
on a vu ici, par exemple, que c'est pas vrai :-)p (en l'occurrence c'était un concert et non pas un film, mais le principe est le même, après tout ;) )

Sinon, pas beaucoup de séances cinéma pour moi en ce moment -
faute de temps et faute de films qui m'attirent (et qui, accessoirement, ne passent pas uniquement dans une salle qui se trouve à l'autre bout de Paris :/ )
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par klem ogre de benabarback »

moi je ne vais pas au cinéma, comme ça vous êtes tranquilles :mrgreen:

(et bisous Ccl :-x-: :-x-: :-x-: :rougit: )
Photos ?
Bisou Petite Fleur :-x-:
EBT ?

Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !


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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Arya »

Ah oui, au fait, j'ai oublié. Pour ceux qui ont aimé (voir adoré) Mary et Max, au MK2 Bibliothèque, ils font une petite expo super sympa sur le film. Il y a des objets en vitrine comme la machine à écrire, le miroir, les persos etc.. Il y a aussi des photos du film, de grandes affiches, des dessins et tout. C'est pas une grande expo, mais sympa à voir si on passe par là voir un film :)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par julie jph »

bon puisque vous avez l'air d'être en demande de critique de flims, je me lance :D


je reviens à l'instant du cinoche, j'ai emmené mes 2 grands (8 et 10 ans) voir le petit nicolas et on a beaucoup aimé, ma critique perso c'est: je pense tout pareil que num :mrgreen:

et aussi j'ai vu un prophète, quelle claque! c'est ultra-violent oppressant terrible terrible mais c'est vraiment un très bon film j'ai beaucoup aimé le propos, je suis très contente de l'avoir vu même si sur le moment j'ai destesté le regarder ( :chocottes: )

whatever works c'est un très bon cru, réjouissant, qui donne la banane et ça fait plizir (disons que c'est pas le même genre que un prophète quoi^^)

et puis il y a le dernier honoré non ma fille tu n'iras pas danser, j'aime beaucoup honoré et je n'ai pas été déçue, je reconnais tout de même que c'est "spécial", je ne le conseillerais pas à tout le monde parceque c'est archi-stylisé, les dialogues n'apparaissent pas comme étant super naturels, mais je trouve que c'est charmant :) ( le plan subjctif de la tringle à rideaux de la chambre de lena, ça m'a fait tripper, y'a que moi?)


:wink:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

Après 3 films (et une pièce de théâtre) sur l'adultère, il faut bien varier les "plaisirs". Goûtant peu Hanneke (m'a jamais inspiré) et étant mitigé sur une Palme cannoise que je ne vois pas particulièrement neutre (par rapport à Audiard), je m'abstiens. Et pour me changer les idées, je vais voir (500) days of Summer, une comédie romantique (ou pas) de Marc Webb

500 jours ensemble (je sais bien que traduire le titre anglais n'était pas évident mais alors là franchement quel titre pourri) raconte les 500 jours depuis que Tom a rencontré Summer à son boulot (je sais, Stéfanie en a parlé au dessus). Ca sent le bon gros truc balisé avec guimauve et flonflons à la fin? La voix off nous dit d'emblée que non ça ne se finira pas comme ça. Le film retrace la relation (au sens large) entre eux deux. Les acteurs (Gordon Levitt et Zooey "Anita Miller :love: " Deschanel) sont pas mal du tout et les rôles habituels sont inversés. Là c'est le garçon qui croit au Grandamour alors qu'elle pense que c'est un conte de fées.

Le film évite les écueils ultra rabachés de la comédie romantique (référence à la Nouvelle Vague, scène de danse le fait de passer du jour (44) au (82) puis (58) ou bien juste scénario général) et c'est un bon point. Il évite mal en revanche le balisage "film indépendant américain"... dans l'utilisation des chansons par exemple. C'est un bon indicateur de leur humeur ou de leurs sentiments si on comprend l'anglais, ça aide... sinon il reste le français pour la chanson de Carla Bruni :mrgreen: . Gros coup de coeur pour l'interprétation de "Here comes your man" (Pixies ruuuuulez) par Gordon Levitt.

Au final, c'est pas un grand film quand même (loin de là) mais au moins, le réal a tenté de faire un truc un peu différent sur un canevas archi vu à la base. C'est ce qui permet au film de passer la barre (de justesse).
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Cécilia
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Num a écrit :Goûtant peu Hanneke (m'a jamais inspiré) et étant mitigé sur une Palme cannoise que je ne vois pas particulièrement neutre (par rapport à Audiard), je m'abstiens.
Peut-être qu'Haneke t'inspirerait davantage... o:-)

Comment peux-tu être "mitigé" sans avoir vu le film d'Haneke ? :heinnn: Personnellement, je trouve dommage de s'abstenir... :wink:
Non, je n'ai pas le temps de développer... :-s


A part ça, je crois qu'on va beaucoup parler de la dernière réplique des Herbes Folles, le dernier Resnais (vu en avant-première mardi)... :mrgreen:

Quelque chose du genre : "Maman, quand je serai un chat, je pourrai manger des croquettes ?" :heinnn:






Sinon, je relisais ces jours-ci quelques articles (magnifiques) sur... Eyes Wide Open. Comme je n'arrive pas à en choisir un seul, je vous en mets trois... :trolaclasse:

D'abord, un article d'Olivier Séguret dans Libération (écrit après la présentation du film au Festival de Cannes en mai)...

Il suffit de résumer Eyes Wide Open («les yeux grand ouverts») aux festivaliers qui ne l’ont pas vu pour déclencher leur stupéfaction incrédule : «Quoi ? Une histoire d’amour entre deux bouchers religieux dans le quartier ultraorthodoxe de Jérusalem ?!» Oui, exactement, et c’est fou comme cette histoire fait du bien.

Au départ, ce n’était pas gagné. Ni pour le film, qui démarre bien mais semble retenu par des ceintures de sécurité fermement sanglées qui lui donnent un petit air de théâtre plutôt que de cinéma. Ni pour l’histoire d’amour, à laquelle se refuse d’abord Aaron, l’aîné des héros, père de famille respecté de sa communauté qui l’appelle «le Juste» et qui, jusqu’à ce jour, n’a jamais dévié de son hétérosexualité. Mais les assauts du jeune Ezri, le trouble qu’il provoque, sa splendeur aussi, finissent bientôt par le faire vaciller.

«Brigades d’honneur». Longtemps, le film reste aussi chaste que ses personnages, tous deux adeptes d’un judaïsme très traditionnel, jusqu’à ce que l’appel de la chair ne puisse plus être contenu par aucune force, fût-elle sociale, familiale ou religieuse. Et jusqu’à ce que cède enfin la censure ultime, la plus puissante : la négation de ses désirs par Aaron.

D’une certaine façon, l’effet est mécanique : plus la défiance extérieure s’exerce à l’encontre des amants en devenir, plus l’appel de la chair oblige. Soupape des corps par où se vide, se crève comme un ballon, l’insoutenable pression du social.

Malgré leur discrétion, Aaron et Ezri deviennent les cibles des fondamentalistes du quartier (éloquentes scènes où des «brigades d’honneur» viennent jusque dans les foyers menacer du pire les brebis égarées). Sur les murs des ruelles antiques, fleurissent des affiches dénonciatrices : «Une infamie entre hommes impurs se produit dans notre quartier. Ne fréquentez plus cette boucherie.» Vitrine brisée, pétage de gueule, la nuit, au coin d’une rue, boycott : des mœurs qui en rappellent d’autres, et qui s’appellent fascisme… Pas besoin de faire un dessin : tout le monde aura compris le potentiel explosif d’Eyes Wide Open dans ce pays, Israël, où la Gay Pride provoque des émeutes, mais qui est aussi le pays qui envoie un transsexuel, Dana International, le représenter au concours de l’Eurovision (et qui le gagne !).

«Tragédie». Il ne faut pourtant pas s’imaginer que ce film, le premier de Haim Tabakman (et à ce titre prétendant sérieux à la caméra d’or), se présente sous l’apparence d’un brûlot. Au contraire, et c’est là une forme de sa supériorité, jamais le cinéaste ne s’égare dans la provocation ou le coup de force outrageant. Il s’en tient à un programme révolutionnaire feutré : faire valoir, montrer et démontrer que oui, cette chose qui s’appelle l’homosexualité masculine existe. Y compris dans cette microsociété juive orthodoxe qui n’accepte pas d’en discuter. «C’est la grande tragédie de ce genre de vie, explique le metteur en scène dans sa note d’intention. Les religieux ne considèrent pas l’homosexualité comme un péché ; ils ne reconnaissent tout simplement pas son existence. Dans le Talmud, il est écrit que les fils d’Israël ne sont même pas suspects de faire cela…» La conclusion d’Eyes Wide Open n’est pas super optimiste. Mais les applaudissements nourris qui l’ont accompagnée donnaient, eux, un magnifique espoir.

Ensuite, un article de Christophe Ayad toujours dans Libération...
Sodome à Méa Shéarim, Théorème chez les ultraorthodoxes. Il fallait y penser. Décidément, Israël est un drôle de pays et il se passe de drôles de choses dans son cinéma. Tu n’aimeras point est le premier film de Haim Tabakman et l’on n’imagine a priori pas ce trentenaire, à la dégaine de surfeur ou d’étudiant arty en cinéma, s’illustrer dans une impossible histoire d’amour homosexuelle chez les haredim de Jérusalem. Haredim ? Les «craignant-Dieu» ou les hommes en noir, vêtus de chapeaux à bords larges, de chemises blanches, de redingotes et de tephilim. Toute leur vie est régie par la loi divine. Ils vivent hors du temps, ou plutôt dans un autre monde.

Aaron est boucher. Il vient de perdre son père et a repris la boutique familiale. Un homme déjà honorable, marié, quatre enfants, sombre et taciturne. Ezry est un jeune homme perdu et inquiet, au teint trop pâle, aux traits trop fins et aux lèvres trop sensuelles, sans logis ni famille, sans yeshiva. Il a été renvoyé de son école talmudique. Un jour de pluie, Ezry entre dans l’échoppe d’Aaron, qui l’embauche et l’héberge. La suite est entre Théorème et Nettoyage à sec, ou comment un jeune homme détraque les sens, une famille et l’ordre établi en exerçant un irrésistible attrait sur son aîné et patron. Au fur et à mesure qu’Aaron se laisse aller à aimer Ezry, dans un mélange de culpabilité et de jouissance, le quartier murmure.

Brigades. Méa Shéarim est un village pauvre et dur avec ses propres règles, que font respecter de menaçantes Brigades de la vertu : incroyable scène où un groupe de jeunes «fachos» (qui font évidemment penser à leurs homologues islamistes ou chrétiens, peu importe) vient menacer le boucher, sauvé in extremis du saccage par le rabbin, au nom de la menace que ferait peser sa relation coupable sur «les âmes des enfants», car c’est souvent au nom des chères têtes blondes que se justifient les dictatures. A Méa Shéarim, le quartier historique des haredim de Jérusalem, on n’entre pas un jour de shabbat en voiture sans se faire caillasser. C’est un monde d’hommes aussi, ou plutôt de garçons qui prient, chantent et étudient tous ensemble, tandis que leurs femmes s’occupent des - nombreux - enfants et n’ont que leurs cheveux pour pleurer le soir. Un monde pauvre aux ruelles sales, aux intérieurs étriqués, de plastique et de formica. Un monde sans pitié. Malgré les insinuations - «Ezry a été renvoyé de sa yeshiva pour avoir fait trop de mitzvahs [bonnes actions, ndlr]»,ironise une mauvaise langue -, les mises en garde et les menaces, Aaron ne veut pas renoncer à sa passion. Les deux hommes font l’amour dans la chambre froide, dans le cagibi au-dessus de la boutique, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Ils vont ensemble à la synagogue, au bain purificateur. Ce qui les lie est une passion généralement fatale en amour et assez courante chez les sujets adultes venant de perdre un parent : le désir, au final impossible à assouvir, d’Aaron d’adopter Ezry l’orphelin, de le protéger, tout comme lui aimerait qu’on le console. Cette douleur, qui ravive celle de la perte de son père, le ramène à la vie et c’est pour cela qu’il n’y renoncerait pour rien au monde, malgré ses enfants, malgré sa femme, qui a tout compris et souffre en silence en attendant qu’il revienne à lui-même…

Droit chemin. Ezry, lui, reste aussi opaque que la chair, aussi imperméable qu’un miroir sur lequel Aaron projette ses fantasmes.

L’intérêt du film est à l’intersection de cet impératif catégorique de la passion amoureuse et d’un monde régi par un nombre incalculable de règles. De même que se collisionnent le désordre des sens et l’ordre divin. Dieu peut-il désapprouver un amour d’une telle pureté ? se demande Aaron. En anglais et en hébreu, Tu n’aimeras point a pour titre Eyes Wide Open. Des yeux grands ouverts, mais sur quoi ? La vie des autres, qu’il faut surveiller, pour ne pas qu’ils sortent du droit chemin ? Ou alors l’hypocrisie foncière de toute communauté fondée sur la religion ?

Et puis un article de Jacques Mandelbaum dans Le Monde...
Inutile d'aller chercher midi à 14 heures pour expliquer la présence récurrente du cinéma israélien sur les écrans : elle tient au surprenant réservoir de talents sur un petit territoire et à la puissance critique dont les réalisateurs témoignent à l'égard des maux du pays. Le premier long métrage de Haïm Tabakman, Tu n'aimeras point, remarqué en mai au Festival de Cannes, possède à très haute dose ces deux vertus.

Le sujet du film n'y va pourtant pas avec le dos de la cuillère ; il offre même toutes les raisons de s'inquiéter. Un boucher ultraorthodoxe de Jérusalem, marié et père de famille, s'éprend avec une passion irrépressible d'un jeune étudiant d'une école talmudique.

Familier des grincements politiques et des couples improbables (militaires homosexuels, idylle israélo-palestinienne...), jamais le cinéma israélien n'était allé aussi loin dans ce que l'on pourrait tenir pour une scabreuse provocation. Il faut donc voir le film pour prendre la mesure d'une œuvre sensible et subtile, qui ne simplifie rien, et qui parvient à nous attacher, comme si de rien n'était, à son récit et à ses personnages. Il y a là, au vu de la délicatesse et du péril du sujet, la matière d'un exploit.

Aaron, boucher d'une communauté de stricte obédience cloîtrée dans un quartier réservé de Jérusalem, vient de perdre son père. Tandis qu'il rouvre la boutique sous une pluie battante, un jeune homme venu d'ailleurs, étudiant talmudique en quête d'un travail et d'un logement, s'y abrite. A la recherche d'un employé, le taciturne Aaron finira par engager Ezri, en le logeant provisoirement dans sa boutique. Le mystère qui entoure Ezri, sa beauté ténébreuse, la liberté intérieure qu'il s'autorise à l'égard du joug de la Loi juive, ouvrent insensiblement en Aaron, réglé comme un métronome sur les commandements de sa foi et les us de sa communauté, une brèche qui se transforme bientôt en abîme.

La boucherie deviendra le lieu où les deux amants se cachent, avant que la rumeur puis le scandale et les menaces ne finissent par les déloger, plaçant Aaron devant le choix de la rupture familiale et sociale ou du renoncement à sa passion. Ce développement narratif ne procède pourtant pas de ce moment attendu où le réalisateur abattrait ses cartes pour mieux stigmatiser l'obscurantisme de la religion.

Ici, chacun a ses raisons, et le personnage d'Aaron est aussi sincère dans l'amour qu'il porte à sa femme que dans la passion qui l'attire vers Ezri, dans l'adhésion à sa foi que dans le désir qui le pousse à la transgresser. Ce que montre en revanche très finement le film, en faisant du personnage et plus encore du corps d'Aaron le lieu privilégié de cette tension, c'est cette limite au-delà de laquelle les deux logiques se révèlent inconciliables.

Et la démonstration n'est aussi convaincante que parce qu'elle passe par les moyens de la mise en scène plutôt que par ceux du discours. Tout dans l'évocation des mœurs communautaires trahit ainsi l'assujettissement volontaire à une loi qui maintient le corps et la nature dans la sphère de la spiritualité et du rituel : l'exiguïté de l'espace, l'absence d'horizon, les couches de vêtements superposés sur la chair, la codification de l'acte sexuel, le foulard de la femme masquant une somptueuse chevelure, le strict respect de la moralité et des apparences.

Tout, dans la relation qui unit les deux hommes, renvoie en revanche au dérèglement, mais aussi à la libération du désir : la baignade dans la source, la reconquête de la nudité et du dépouillement, la flamme d'un baiser dans une chambre froide, la spontanéité des gestes, l'oubli de soi-même et du monde.

D'avoir fait du personnage d'Aaron un boucher n'est pas anodin, au regard de la tradition juive. Car sa fonction, qui consiste à cachériser la viande en la vidant de son sang, en fait un homme qui se situe à la croisée du pur et de l'impur. Que par une piquante ironie, Aaron se nomme par surcroît Fleischman - ce qui signifie au sens propre "boucher" et au sens étymologique "l'homme de la chair" - inscrit jusque dans son nom le conflit qui le traverse.

Il y a d'ailleurs quelque chose de la parabole dans ce film épuré, qui fait du personnage d'Ezri une sorte de tentateur, incarnation de ce corps désirable qui serait - au contraire du christianisme dont on perçoit des résonances dans la remarquable composition musicale de Nathaniel Mechaly - comme l'ange déchu du judaïsme. Voici en tout cas un film qui, après Kadosh (1999), d'Amos Gitaï, Avanim (2004), de Raphaël Nadjari, et My Father, My Lord, de David Volach, témoigne avec acuité de l'épineux problème des rapports entre laïcité et religion en Israël, enjeu dont la résurgence frappe aujourd'hui à toutes les portes.
(J'aime beaucoup les mots utilisés pour parler d'Ezri, que joue Ran Danker : "sa splendeur", "sa beauté ténébreuse", "ce corps désirable"... :-s )


Sinon, j'ai trouvé une nouvelle (et très belle) interview d'Haim Tabakman ici... o:-)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Num »

ccl a écrit :
Num a écrit :Goûtant peu Hanneke (m'a jamais inspiré) et étant mitigé sur une Palme cannoise que je ne vois pas particulièrement neutre (par rapport à Audiard), je m'abstiens.
Comment peux-tu être "mitigé" sans avoir vu le film d'Haneke ? :heinnn: Personnellement, je trouve dommage de s'abstenir... :wink:
tout comme tu as sans doute un avis mitigé sur Transformers 4 contre Fast and Furious 8 sans l'avoir vu (j'ai écrit "sans doute" :-)p ).

Y a des films que j'ai envie de voir, d'autres si l'occasion se présente et pour d'autres, je me pousse à aller les voir (si l'occasion se présente et que mon humeur du moment est bonne). Annékeu :-)p a jamais réussi à aller à ce niveau là (pour moi), c'est tout.
En revanche, Resnais a bien plus de chances de me "voir" ;)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Arya »

ccl a écrit :A part ça, je crois qu'on va beaucoup parler de la dernière réplique des Herbes Folles, le dernier Resnais (vu en avant-première mardi)... :mrgreen:
Tiens, j'ai failli y aller, puis finalement l'idée de rentrer à pas d'heure chez moi 'ma retenue. C'était bien ?
Num a écrit :
ccl a écrit :
Num a écrit :Goûtant peu Hanneke (m'a jamais inspiré) et étant mitigé sur une Palme cannoise que je ne vois pas particulièrement neutre (par rapport à Audiard), je m'abstiens.
Comment peux-tu être "mitigé" sans avoir vu le film d'Haneke ? :heinnn: Personnellement, je trouve dommage de s'abstenir... :wink:
tout comme tu as sans doute un avis mitigé sur Transformers 4 contre Fast and Furious 8 sans l'avoir vu (j'ai écrit "sans doute" :-)p ).
:mrgreen:


En tout cas, et ce n'est que mon avis, mais le film d'Haneke, m'a plutôt emballée. Un peu la flemme d'en dire plus là, mais je serais curieuse de partager mes réflexions avec des gens qui l'ont vu,
la fin étant très ouverte, et beaucoup de questions laissées à la refléxion du spectateur
. Bon, après, j'ai vu un génialissime film du génialissime Mankiewicz, Chaînes conjugales, et je veux bien me pendre tout de suite si Desperate Housewives ne s'en est pas inspiré ! :-)p
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Arya a écrit :C'était bien ?
Oui, même si Resnais n'était pas là (mais je m'en doutais un peu...). Le film est plus intéressant que je ne pensais. Ce que j'avais vu du film au moment de sa présentation à Cannes me laissait un peu perplexe. A l'arrivée, c'est formidable (bien qu'imparfait) - et souvent drôle. Et Resnais - à 87 ans quand même - fait de bien jolies choses avec sa caméra... Après, ce n'est pas Hiroshima mon amour évidemment...

Sinon, faute d'avoir Resnais, on a eu deux de ses acteurs, André Dussollier et Anne Consigny... :)

Image

Et puis, notamment, sa scripte, Sylvette Baudrot (qui est sa scripte depuis... Hiroshima mon amour... :plaitil: ), et le monteur du film, Hervé de Luze (qui est le seul à avoir compris qui était la petite fille de la dernière scène... :mrgreen: ).


Arya a écrit :En tout cas, et ce n'est que mon avis, mais le film d'Haneke m'a plutôt emballée.
On a quand même fini par être d'accord sur quelque chose... :joiiiie:

(Non, là, tout de suite, je n'ai pas le temps de partager mes réflexions avec toi... :-s )
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Stéfanie »


Histoire de se changer un peu les idées après une séance de boulot, on est allé voir "Micmacs à tire-larigot" de Jean-Pierre Jeunet -

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Le père tué par une mine dans le désert marocain et lui-même vivant avec une balle perdue dans la tête (qui peut à tout instant finir par le tuer, lui aussi), Bazil a de quoi ne pas être pote avec les marchands d'armes. C'est ainsi qu'il décide de prendre sa vengeance le jour où, en passant par hasard à côté de deux bâtiments imposants, Bazil reconnait les sigles de ceux qui ont fabriqué les armes qui se trouvent à l'origine de ses malheurs. Avec le soutien d'une bande de chiffonniers (sa "famille d'accueil" depuis la sortie de l'hôpital), il développe un plan d'action peu conventionnel qui cherche à monter les deux marchands d'armes l'un contre l'autre...

J'avais bien aimé "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" à sa sortie en 2000, et j'avais donc envie de voir ce que ça donne pour le dernier Jeunet...eh bien, grosse déception. Un scénario creux, manichéen et plus ou moins tiré par les cheveux (qui, d'ailleurs, a visiblement du mal à "tenir le coup" pendant 1h44), un message pacifiste qui manque de crédibilité, des dialogues souvent plats (voire niais :pasmoi: ), des personnages hauts en couleurs mais pas franchement attachants...le résultat est tout, sauf convaincant. Certes, les décors sont beaux et on sent que des tas de petits détails ont été travaillés avec soin, mais contrairement au monde d'Amélie Poulain, cela ne suffit pas pour faire de ce film quelque chose d'original. Au final, reste donc une sensation de déjà-vu, et malgré sa vocation d'être une comédie, "Micmacs à tire-larigot" n'arrive que très rarement à donner le sourire aux spectateurs - on reste trop dans la caricature et malgré un rythme frénétique, on a tendance à s'ennuyer. Dommage.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Stéfanie »


"Away we go" de Sam Mendes -

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Burt et Verona, futurs parents mécontents avec leur vie dans une petite ville de province, décident de se lancer dans un road-trip qui les ménera aux quatre coins des Etats-Unis et même jusqu'à Montréal. A la recherche de l'endroit "idéal" pour fonder leur famille, ils rendent visite à leurs frères et soeurs et à de vieux amis qui, de leur côté, ne manquent pas d'originalité (dans tous les sens du terme^^). A travers les expériences et les multiples rencontres faites au cours de leur voyage, Burt et Verona auront l'occasion de mieux définir leurs objectifs et l'idée qu'ils se font, eux-mêmes, de leur propre "modèle de vie" - non seulement en couple mais aussi en tant que famille.

Un petit film sympa, drôle et léger, qui propose une vision optimiste de la vie en couple et de la recherche d'un endroit pour "poser ses valises". Notamment les personnages croisés sur la route apportent une bonne touche d'humour et un joli grain de folie - mention spéciale pour Allison Janney (alias C.J. Cregg dans "The West Wing"), et son personnage impertinent et déjanté qui est quand même bien trouvé :mrred: . Le scénario n'est pas franchement complexe, mais sur le coup ce n'est pas très gênant (surtout en partant du principe que le film n'a pas comme vocation principale d'apporter des réflexions hyper profondes :-)p ), petit bémol seulement pour la fin qui aurait mérité un peu plus d'originalité, à mon avis. Mais pourtant, cela ne change rien au fait que l'on passe un bon moment "sur la route" -
"Away we go" propose un voyage peu commun et une bouffée d'air frais qui fait du bien !
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par Cécilia »

Dans la série : on fait tout de même de belles rencontres au Forum des Images... :love:


D'abord, un week-end Eytan Fox les 6 novembre, 7 novembre et 8 novembre assez bouleversant...

Image Image


Découvrir Yossi and Jagger ou le sublime moyen métrage Time Off (La Perm) (ah! la fin de Time Off... :love: ) ou revoir The Bubble, ce film qui donne tellement d'espoir... avant que cet espoir ne se fracasse contre la réalité et l'absurdité d'un conflit israélo-palestinien dont on se demande s'il se terminera un jour :( :( :( , c'est forcément bouleversant...

Image Time Off

Image Yossi and Jagger

Image The Bubble







Et quelques jours plus tard... :trolaclasse:

ImageImageImageImage
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par klem ogre de benabarback »

ça se sont de belles rencontres :plaitil: :-)1
Photos ?
Bisou Petite Fleur :-x-:
EBT ?

Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !


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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par mayaOmiel »

J'ai complètement craqué sur Away We Go, j'ai pleuré, j'ai beaucoup rigolé aussi (le couple hippie est un vrai régal).

Ca fait longtemps qu'un film m'a plu à ce point ! :-)1
P'tite Barge en manque de B.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)

Message par klem ogre de benabarback »

Photos ?
Bisou Petite Fleur :-x-:
EBT ?

Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !


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