Je me souviens plus, I don't remember anymore, ich weiss nicht mehr, no ricordo più (je parle presque aussi bien italien que Brad Pitt, je parie )Ephéméride a écrit :mais que lit Shoshanna ?
Faites nous votre Cinéma (2009)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
je dirais l'Almanach Vermot de 1927
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Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
C'est le 3e film sur la WW2 qui sort cette année. Je viens de me faire la réflexion en voyant la bande annonce d'un documentaire que F2 passera en prime-time à partir de mardi prochain. J'avais oublié que ca faisait 70 ans...
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
adieu gary
une amie m'a invitée au cinoche ce soir, j'aurais bien vu le dernier tarantino ou le dernier woody allen^^, mais elle voulait voir ce film!
je n'en n'avais pas du tout entendu parler et c'est une sensation bien agréable que de se laisser totalement surprendre par un film
j'ai passé une très bonne soirée, les comédiens sont tous très formidables, le décor est dingue, la lumière magnifique, on n'avait pas envie que ça s'arrête
je vous le conseille
une amie m'a invitée au cinoche ce soir, j'aurais bien vu le dernier tarantino ou le dernier woody allen^^, mais elle voulait voir ce film!
je n'en n'avais pas du tout entendu parler et c'est une sensation bien agréable que de se laisser totalement surprendre par un film
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
cadeau, Eph (mets tes lunettes)Ephéméride a écrit :
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
On peut ne pas être super fan de Tarantino, ses films ultra référencés, son joyeux bordel ambiant bavard (et souvent violent). Et oui c'est vrai ça soule un peu. Une fois qu'on a dit ça, je peux pas nier qu'il y a souvent un plaisir énorme à voir ses films (je généralise un peu).
alors "Il était une fois dans une France occupée", oui ça commence comme un conte de fées (message : "non c'est pas pour de vrai, enfin"). Ou un western. Plutôt un western d'ailleurs. Le chapitre est long, vraiment long et ça cause beaucoup. Tarantino en fait des caisses mais petit à petit il installe une tension, on passe par plusieurs émotions et c'est tout de même très bien mené.
Puis on voit les fameux Basterds. Franchement, par rapport à leur importance dans le titre, on les voit assez peu, leur rôle est plutôt secondaire (ou important mais dans une partie très fugace). Si les nazis ne sont pas des anges, eux non plus. En plus, ils n'ont pas vraiment inventé l'eau chaude (ou sinon elle a refroidi).
A Paris, Mélanie Laurent joue bien, (mieux que son compagnon qui ne joue pas terrible). Idem ça s'enlise un peu dans les discours mais encore une fois c'est justifié car Tarantino alterne le chaud et le froid lors d'une scène mémorable au restaurant. Puis le film accélère un peu dans une scène hallucinante dans un bistro puis au cinéma.
Le cinéma est le lieu majeur du film, celui où on peut arrêter la guerre. Le cinéma, l'art, c'est la propagande nazie, c'est l'instrument de la fin de la guerre. C'est aussi une mise en abime assez hallucinante (que ce soit Marcel derrière l'écran ou les dignitaires qui regardent un film de guerre).
Mais c'est aussi un film sur le langage. La langue est une arme, pour attaquer, se défendre (voire se dissimuler, ou tenter de). Ce film est un bijou (en vo bien entendu) sur les accents, le passage d'une langue à une autre (jamais gratuit). Tarantino a énormément de respect pour les langues. Non avoir un uniforme nazi et imiter l'accent allemand ça ne suffit pas pour échapper à un contrôle de routine. Cet aspect c'est du grand art (et des fois è molto rigolo ).
Bien entendu, le film est un poil boursouflé et caricatural. Mais il y a des tas de pépites dans ce film. Déjà, il donne un rôle admirable à Diane Krüger (qui peut être d'une beauté sublime... parfois), le temps d'un jeu (ahhh la devinette) dans une cave où tout n'est pas comme prévu (en écho au moment où "c'est trop beau pour être vrai", hey des fois ça marche). Et puis il y a Christoph Waltz qui joue le chasseur de juifs : un monstre hallucinant et fascinant maniant le chaud et le froid, perdant ses interlocuteurs dans des considérations qui n'ont rien à voir ou bien amenant à brûle pourpoint "vous étiez en train de me parler de", un salopard fini, hyper bien interprété.
Alors pour son sens du casting, pour sa relecture déglinguée de l'Histoire, pour voir à la fois Cendrillon et Morricone, pour donner au cinéma un sens central à la vie, oui il faut voir Inglourious Basterds même s'il n'est pas le film parfait. En VO !
alors "Il était une fois dans une France occupée", oui ça commence comme un conte de fées (message : "non c'est pas pour de vrai, enfin"). Ou un western. Plutôt un western d'ailleurs. Le chapitre est long, vraiment long et ça cause beaucoup. Tarantino en fait des caisses mais petit à petit il installe une tension, on passe par plusieurs émotions et c'est tout de même très bien mené.
Puis on voit les fameux Basterds. Franchement, par rapport à leur importance dans le titre, on les voit assez peu, leur rôle est plutôt secondaire (ou important mais dans une partie très fugace). Si les nazis ne sont pas des anges, eux non plus. En plus, ils n'ont pas vraiment inventé l'eau chaude (ou sinon elle a refroidi).
A Paris, Mélanie Laurent joue bien, (mieux que son compagnon qui ne joue pas terrible). Idem ça s'enlise un peu dans les discours mais encore une fois c'est justifié car Tarantino alterne le chaud et le froid lors d'une scène mémorable au restaurant. Puis le film accélère un peu dans une scène hallucinante dans un bistro puis au cinéma.
Le cinéma est le lieu majeur du film, celui où on peut arrêter la guerre. Le cinéma, l'art, c'est la propagande nazie, c'est l'instrument de la fin de la guerre. C'est aussi une mise en abime assez hallucinante (que ce soit Marcel derrière l'écran ou les dignitaires qui regardent un film de guerre).
Mais c'est aussi un film sur le langage. La langue est une arme, pour attaquer, se défendre (voire se dissimuler, ou tenter de). Ce film est un bijou (en vo bien entendu) sur les accents, le passage d'une langue à une autre (jamais gratuit). Tarantino a énormément de respect pour les langues. Non avoir un uniforme nazi et imiter l'accent allemand ça ne suffit pas pour échapper à un contrôle de routine. Cet aspect c'est du grand art (et des fois è molto rigolo ).
Bien entendu, le film est un poil boursouflé et caricatural. Mais il y a des tas de pépites dans ce film. Déjà, il donne un rôle admirable à Diane Krüger (qui peut être d'une beauté sublime... parfois), le temps d'un jeu (ahhh la devinette) dans une cave où tout n'est pas comme prévu (en écho au moment où "c'est trop beau pour être vrai", hey des fois ça marche). Et puis il y a Christoph Waltz qui joue le chasseur de juifs : un monstre hallucinant et fascinant maniant le chaud et le froid, perdant ses interlocuteurs dans des considérations qui n'ont rien à voir ou bien amenant à brûle pourpoint "vous étiez en train de me parler de", un salopard fini, hyper bien interprété.
Alors pour son sens du casting, pour sa relecture déglinguée de l'Histoire, pour voir à la fois Cendrillon et Morricone, pour donner au cinéma un sens central à la vie, oui il faut voir Inglourious Basterds même s'il n'est pas le film parfait. En VO !
Modifié en dernier par Num le 28 sept. 2009 8:42, modifié 1 fois.
Raison : correction titre
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Voilà pourquoi je voulais absolument poster ma critique de film avant que tu rédiges la tienne -
je savais pertinement qu'après j'aurais plus rien à dire
Belle revue, en tout cas
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
et encore j'ai pas parlé de la pipe du colonel ^^
une fois n'étant pas forcément coutume, j'aime bien la critique cannoise d'A Ferenczi
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Num a écrit :cadeau, Eph (mets tes lunettes)Ephéméride a écrit :
mais que lit Shoshanna ?
Euh là, c'est pas de lunettes dont elle a besoin...ejdçjdr
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
l'image est trop mauvaise ! impossible de lire !
merci quand même Num
même avec les jumelles que je n'ai plus je n'y serais pas arrivée...Mareck a écrit :
Euh là, c'est pas de lunettes dont elle a besoin...ejdçjdr
merci quand même Num
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
y a pas une personne douée aux doigts de fée qui peut extraire l'image et faire un zoom ?
je sais pas de quand date ce comic mais je l'ai trouvé anachronique, à tort peut-être (pour la France de 1944 j'ai moins de doutes tout de même)
je sais pas de quand date ce comic mais je l'ai trouvé anachronique, à tort peut-être (pour la France de 1944 j'ai moins de doutes tout de même)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Si, mais en l'occurrence ça nous fait pas beaucoup avancer, je crains (à moins que quelqu'un reconnaisse la couverture) :Num a écrit :y a pas une personne douée aux doigts de fée qui peut extraire l'image et faire un zoom ?
le souci principal n'est pas la taille de l'image en tant que telle, mais plutôt l'éclairage (de la pièce) et la résolution de la vidéo (même en la regardant en HD, ça ne change pas grand chose )...
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
C'est très dur, moi j'y arrive pas... une fois, je regardais un film en français sous-titré en anglais et je me suis surprise à lire les sous-titres !Stéfanie a écrit :
et oui, un jour j'apprendrai aussi à ne pas regarder les sous-titres quand je comprends parfaitement ce qui est dit à l'écran ).
En tout cas j'ai hâte de le voir (bientôt, bientôt j'aurais le temps )
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
J'ai l'impression de lire "New York" à la deuxième ligne, enfin "New" je suis sûre et avec la couverture (où on voit quelque chose qui ressemblerait bien à l'Empire State Building ou en tout cas à des gratte ciel) ça me paraîtrait logique... Mais bon peut être que je me planteStéfanie a écrit :Si, mais en l'occurrence ça nous fait pas beaucoup avancer, je crains (à moins que quelqu'un reconnaisse la couverture) :Num a écrit :y a pas une personne douée aux doigts de fée qui peut extraire l'image et faire un zoom ?
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
oui oui y a NY ou New York, je l'ai vu pendant le film. J'ai du voir le reste aussi mais je m'en souviens plus (ça faisait bizarre, je maintiens)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Bon j'y vais demain soir le voir et je vais essayer de pas oublier mes jumelles ...même si l'idée de les utiliser dans une salle de cinoche va paraître quelque bizarre à mes voisins
M'enfin m'en fiche, c'est pour une bonne cause
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Mareck a écrit :c'est pour une bonne cause copine
je ne veux pas être une cause !
bon alors merci à tout le monde pour les efforts entrepris
merci à Mareck car je sais que demain soir au ciné, si j'avais pas eu la réponse, elle aurait été capable de crier "Pause !" au projectionniste (elle a déjà crié "Pas du tout !" à quelqu'un de bien plus intimidant qu'un projectionniste de chez UGC )
et merci à la personne qui a bien voulu partager avec moi la réponse par mp
je vous en fait profiter ; il s'agit de "Le Saint à New York" de Leslie Charteris
c'est ce roman qui a fait l'objet de la première adaptation du Saint au cinéma en 1938, donc encore peut-être une référence chère à Tarantino...
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
pourtant qu'est ce qu'on a envie de causer de toi !!Ephéméride a écrit : je ne veux pas être une cause !
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Je vois pas du tout de quoi tu parlesEphéméride a écrit : merci à Mareck car je sais que demain soir au ciné, si j'avais pas eu la réponse, elle aurait été capable de crier "Pause !" au projectionniste (elle a déjà crié "Pas du tout !" à quelqu'un de bien plus intimidant qu'un projectionniste de chez UGC )
Cool que tu aies eu ta réponse ...M'enfin, cela aurait pu être sympa de voir la tronche de mon pôte me voyant assise au ciné avec une paire de jumelles
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
ou le flingue sur la tempe du projectionniste "mets le film en pause, là"
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Num a écrit :ou le flingue sur la tempe du projectionniste "mets le film en pause, là"
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
vous pouvez encore l'arrêter elle va au ciné place CaJu (oui oui faut trouver sur une carte )
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
je pense qu'elle va plutôt aussi dans un ciné près de la place Gambett'
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
un mp me dit aussi que c'est Shosanna et non Shoshanna
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
j'avais noté aussi (même si ça se prononce bien comme tu l'écris) mais bon ^^
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
M'enfin, pas de risques pour le projectionniste ce soir, session cinoche reportée ...
Mais, ce n'est qu'un sursis pour lui
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
attention chérie, ça va couper
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Difficile de ne pas penser à "Partir" quand on voit "Regrets" de C Kahn. La base de l'intrigue est quasiment la même (et lorgne parait il vers "La femme d'à côté" de Truffaut que j'ai vu peut être, mais il y a longtemps) et y a Yvan Attal dans les deux (heureusement, il n'a pas le même rôle).
Mathieu est de passage dans son village d'enfance où sa mère est mourante. Il tombe par hasard sur Maya une de ses ex quittée 15 ans auparavant. Et la passion reprend.
Vu de l'extérieur, ça parait un peu bizarre à moi que Yvan Attal (qui a quand même une oreille très moche) devienne à ce point ré-obnubilé par son ex. De l'autre côté Valeria Bruni Tedeschi (qui a une voix insupportable) est elle aussi un peu spé. De l'extérieur toujours, cela fait un peu sordide (chambres d'hôtel, relations à la va vite, tromperies etc). Mais c'est le but, je pense que la passion soit inexpliquée. Au point qu'ils en perdent la raison ou qu'ils fuient... ou pas. Des fois cela vire vers le ridicule (la tronçonneuse quand même) et au final j'ai du mal à dire ce que j'en pense vraiment. Les regrets s'appliquent à ce qu'on ne vit plus et aussi à ce que l'on ne vivra pas. De là à s'enfermer dans un aveuglement destructeur (crise de la quarantaine ?), il y a un pas que tout le monde ne franchira pas. Que les passionnés ?
Mathieu est de passage dans son village d'enfance où sa mère est mourante. Il tombe par hasard sur Maya une de ses ex quittée 15 ans auparavant. Et la passion reprend.
Vu de l'extérieur, ça parait un peu bizarre à moi que Yvan Attal (qui a quand même une oreille très moche) devienne à ce point ré-obnubilé par son ex. De l'autre côté Valeria Bruni Tedeschi (qui a une voix insupportable) est elle aussi un peu spé. De l'extérieur toujours, cela fait un peu sordide (chambres d'hôtel, relations à la va vite, tromperies etc). Mais c'est le but, je pense que la passion soit inexpliquée. Au point qu'ils en perdent la raison ou qu'ils fuient... ou pas. Des fois cela vire vers le ridicule (la tronçonneuse quand même) et au final j'ai du mal à dire ce que j'en pense vraiment. Les regrets s'appliquent à ce qu'on ne vit plus et aussi à ce que l'on ne vivra pas. De là à s'enfermer dans un aveuglement destructeur (crise de la quarantaine ?), il y a un pas que tout le monde ne franchira pas. Que les passionnés ?
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Non ma fille, tu n'iras pas danser de Christophe Honoré avec Chiara Mastroianni, Marina Foïs, Marie-Christine Barrault, Jean-Marc Barr, Fred Ulysse
Léna (Chiara Mastroianni) est divorcée depuis deux et a la garde des deux enfants. On dit d'elle qu'elle entretient une relation trop fusionnelle avec ses enfants mais on devine vite que là n'est pas son problème. C'est le moment des vacances, Léna et ses enfants partent en Bretagne dans la maison de famille. La famille justement : une soeur (Marina Foïs) et une mère (M.-C. Barrault) qui ne la "lâchent" pas. Elles sont dures avec elle, infantilisantes en plus d'être sarcastiques. Un vrai bonheur Et pour compléter le tableau : l'ex-mari de Léna est là aussi !
Le personnage de Léna m'intéressait car oui ce n'est pas facile d'être maman (seule ou pas seule d'ailleurs) quand on manque d'assurance et qu'en plus on se sait sans cesse jugée. Mais Léna ne tient pas en place, en 1h45 de film elle a le temps de fatiguer le spectateur malgré son excellente interprétation. Je comprends que le film puisse paraître long. Je crois que finalement, j'ai été plus impressionnée par Marina Foïs et son personnage. Le père de Léna est un personnage tendre qu'on a envie de retenir un peu plus à l'écran. Il y a Louis Garrel aussi (enfin les cheveux et le bas du visage de Louis Garrel ).
Bon, j'ai quand même été déçue un tout petit peu je dois dire mais je ne sais pas par quoi
Par contre, sûre que le film ne plaira pas aux spectatrices du genre de la mère comblée qui ne doute jamais ; sans fragilité aucune, on ne peut pas comprendre les personnages je pense.
Léna (Chiara Mastroianni) est divorcée depuis deux et a la garde des deux enfants. On dit d'elle qu'elle entretient une relation trop fusionnelle avec ses enfants mais on devine vite que là n'est pas son problème. C'est le moment des vacances, Léna et ses enfants partent en Bretagne dans la maison de famille. La famille justement : une soeur (Marina Foïs) et une mère (M.-C. Barrault) qui ne la "lâchent" pas. Elles sont dures avec elle, infantilisantes en plus d'être sarcastiques. Un vrai bonheur Et pour compléter le tableau : l'ex-mari de Léna est là aussi !
Le personnage de Léna m'intéressait car oui ce n'est pas facile d'être maman (seule ou pas seule d'ailleurs) quand on manque d'assurance et qu'en plus on se sait sans cesse jugée. Mais Léna ne tient pas en place, en 1h45 de film elle a le temps de fatiguer le spectateur malgré son excellente interprétation. Je comprends que le film puisse paraître long. Je crois que finalement, j'ai été plus impressionnée par Marina Foïs et son personnage. Le père de Léna est un personnage tendre qu'on a envie de retenir un peu plus à l'écran. Il y a Louis Garrel aussi (enfin les cheveux et le bas du visage de Louis Garrel ).
Bon, j'ai quand même été déçue un tout petit peu je dois dire mais je ne sais pas par quoi
Par contre, sûre que le film ne plaira pas aux spectatrices du genre de la mère comblée qui ne doute jamais ; sans fragilité aucune, on ne peut pas comprendre les personnages je pense.
Les certitudes sont de pâte molle, elles se modèlent à volonté. (Du Domaine des Murmures)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
"Numéro 9" de Shane Acker -
Dans un monde post-apocalyptique, neuf petites créatures (crées par un scientifique à partir d'objets ramassés dans les décombres) semblent les seuls survivants d'une guerre dévastatrice qui avait opposé les hommes et "les machines" - espèces de robots qui ont fini par se retourner contre leurs créateurs. Impuissants face aux évènements, les neuf créatures mènent une vie en cachette...jusqu'au moment où l'une d'entre elles (Numéro 2) se voit enlevée par "the beast", une machine à l'apparence vaguement féline. Numéro 9 (en VO "doublé" par Elijah Wood), le dernier né de leur communauté, arrive donc à convaincre ses acolytes d'abandonner le refuge et de partir à son secours - une mission périlleuse qui semble pourtant réussir, jusqu'au moment où un mauvais geste réveille un appareil puissant (baptisé "le cerveau") qui aurait du rester en sommeil...
Brillant du côté graphique avec des décors magnifiques, Numéro 9 n'a pourtant pas grand chose en commun avec une grande partie des films d'animation "ordinaires". Par son côté assez sombre, il ne semble pas forcément fait pour un public très jeune, même si l'histoire en tant que telle reste plutôt simple - et c'est ainsi que Numéro 9 fait un peu le grand écart entre deux publics différents, sans vraiment pencher ni pour l'un, ni pour l'autre. Mais au final, ce défaut (?) me parait plutôt secondaire par rapport à l'ensemble qui m'a convaincue pour diverses raisons : même en restant assez classique, l'intrigue est bien menée, les petits personnages sont quand même attachants, et on y retrouve le cadre d'un conte fantastique (étrange mélange de poésie, noirceur, espoir et mélancolie) qui, au final, me plait beaucoup. Bref, pour ma part, j'ai trouvé ça tout sauf banal ou sans intérêt...bien au contraire .
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Un prophète de Jacques Audiard
Malik 19 ans entre en prison (Centrale) pour y purger une peine de six ans. Au départ, il n'a aucune éducation, aucun parent à l'extérieur. Le film décrit son évolution dans ce milieu (et dans Le milieu).
Je fais partie des gens qui apprécient les films d'Audiard sans pour autant y trouver beaucoup de plaisir à les voir : c'est impressionnant de maîtrise, d'intelligence, de réflexion. "Un prophète" n'y fait pas exception.
Le film se passe aux trois quarts dans un environnement carcéral : ce n'est pas un documentaire (clame le réalisateur), il n'empêche que cela fait assez réaliste même si pas forcément si novateur (y a qu'à voir la série Oz par exemple).
La caméra est centrée sur Malik. Je me suis dit que plein de réalisateurs moins sûrs d'eux auraient mis une voix off : solution de facilité (même si souvent j'aime bien) pour être certain de ne pas perdre le spectateur ou de le rendre plus complice. Là, ce n'est pas le cas.. et je ne suis pas persuadé qu'Audiard veuille vraiment qu'on aime le personnage principal.
Le film reprend les grands thèmes d'Audiard à savoir la filiation, l'apprentissage, l'inclusion dans une famille, la trahison et la survie. Malik est d'ailleurs très intéressant car au départ il n'est rien mais va petit à petit apprendre les ficelles (plus ou moins imposées) pour survivre et grimper dans la société (j'ai cru lire que c'était quasiment Rastignac, c'est un peu fort mais pas tant que ça). Et on voit que le cerveau prime sur les biceps : le savoir, l'information est une arme, que ce soit l'écriture, la maîtrise des langues (un petit coucou au film de Tarantino sur ce point). Et Malik est très fort à ce "jeu". (ce qui relativise le fameux "celui qui ouvre une école ferme une prison" d'Hugo d'ailleurs), faisant le grand écart entre les clans avec pas mal d'habileté.
Les sorties donnent un peu d'air mais hélas, elles accréditent la thèse que la prison forme des criminels (qu'aurait été Malik sans la prison ? vaste sujet). Le film est dans une réalité brute (parfois un peu irréaliste, cf la fin où on peut commettre des forfaits en pleine rue sans trop de soucis) avec des sauts dans le fantastique ou dans le détail amusant (fouille à l'aéroport) qui sont de très bonnes parenthèses. La scène finale est assez "drôle" d'ailleurs aussi. Cynique, moral, désabusé ?? C'est dur de voir le sens du film. Un long film à ne pas manquer cette année pour sa bande son, ses acteurs (pour le rôle principal, c'était un sacré pari en plus), sa photo et la patte indéniable de son réalisateur.
Malik 19 ans entre en prison (Centrale) pour y purger une peine de six ans. Au départ, il n'a aucune éducation, aucun parent à l'extérieur. Le film décrit son évolution dans ce milieu (et dans Le milieu).
Je fais partie des gens qui apprécient les films d'Audiard sans pour autant y trouver beaucoup de plaisir à les voir : c'est impressionnant de maîtrise, d'intelligence, de réflexion. "Un prophète" n'y fait pas exception.
Le film se passe aux trois quarts dans un environnement carcéral : ce n'est pas un documentaire (clame le réalisateur), il n'empêche que cela fait assez réaliste même si pas forcément si novateur (y a qu'à voir la série Oz par exemple).
La caméra est centrée sur Malik. Je me suis dit que plein de réalisateurs moins sûrs d'eux auraient mis une voix off : solution de facilité (même si souvent j'aime bien) pour être certain de ne pas perdre le spectateur ou de le rendre plus complice. Là, ce n'est pas le cas.. et je ne suis pas persuadé qu'Audiard veuille vraiment qu'on aime le personnage principal.
Le film reprend les grands thèmes d'Audiard à savoir la filiation, l'apprentissage, l'inclusion dans une famille, la trahison et la survie. Malik est d'ailleurs très intéressant car au départ il n'est rien mais va petit à petit apprendre les ficelles (plus ou moins imposées) pour survivre et grimper dans la société (j'ai cru lire que c'était quasiment Rastignac, c'est un peu fort mais pas tant que ça). Et on voit que le cerveau prime sur les biceps : le savoir, l'information est une arme, que ce soit l'écriture, la maîtrise des langues (un petit coucou au film de Tarantino sur ce point). Et Malik est très fort à ce "jeu". (ce qui relativise le fameux "celui qui ouvre une école ferme une prison" d'Hugo d'ailleurs), faisant le grand écart entre les clans avec pas mal d'habileté.
Les sorties donnent un peu d'air mais hélas, elles accréditent la thèse que la prison forme des criminels (qu'aurait été Malik sans la prison ? vaste sujet). Le film est dans une réalité brute (parfois un peu irréaliste, cf la fin où on peut commettre des forfaits en pleine rue sans trop de soucis) avec des sauts dans le fantastique ou dans le détail amusant (fouille à l'aéroport) qui sont de très bonnes parenthèses. La scène finale est assez "drôle" d'ailleurs aussi. Cynique, moral, désabusé ?? C'est dur de voir le sens du film. Un long film à ne pas manquer cette année pour sa bande son, ses acteurs (pour le rôle principal, c'était un sacré pari en plus), sa photo et la patte indéniable de son réalisateur.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
(Juste un petit post en passant; un post tous les six mois, c'est raisonnable... )
EYES WIDE OPEN (TU N'AIMERAS POINT) d'Haim Tabakman
Faute d'avoir le temps de vous parler de mes 114 films (à ce jour) de 2009 (oui, seulement 114... ), je vais tout de même vous parler du n°106... qui est aussi le n°114. Pourquoi celui-ci particulièrement (les films magnifiques ne manquent pas ces derniers temps...) ? Tout simplement parce que c'est le film le plus déchirant du moment et l'un des plus beaux de l'année (et que personne n'en a parlé ici jusqu'à présent... ).
Le film s'appelle Eyes Wide Open (Tu n'aimeras point en français) et c'est le premier film d'Haim Tabakman (et l'un des deux grands films israéliens de l'année avec le Jaffa de Keren Yedaya).
Nous sommes à Jérusalem. Aaron est boucher, marié, père de quatre enfants. Il appartient à la communauté juive ultra-orthodoxe. Aaron rencontre Ezri. Et c'est un cataclysme... On met en garde Aaron contre ce (beau) jeune homme qui "détourne les gens du droit chemin". Aaron n'a que faire de ce qu'on lui dit. Même s'il fait tout pour ne pas céder à son désir pour Ezri...
Si vous voulez voir à quoi ressemble le film, vous avez la bande-annonce ici (avec une très belle musique... qui n'est pas dans le film...).
Pourquoi ce film-là bouleverse-t-il à ce point ? D'abord, peut-être, parce que cela faisait bien longtemps qu'un cinéaste n'avait pas filmé le désir comme ça. Le film est d'autant plus fort que le désir est, dans un premier temps, réprimé. Mille choses retiennent Aaron (sa famille, la pression sociale, religieuse, la perspective des conséquences qu'aurait son "abandon"...). Ezri le sait, Ezri le sent, Ezri le voit. Cette petite question, si banale ordinairement ("Ça va ?"), qu'il pose à Aaron (qu'il voit tout fébrile) dans l'une des plus belles scènes du film (celle où Aaron va enfin céder à son désir, mais que c'est difficile...) dit tout : oui, je sais ce qui t'arrive, ce qui se passe dans ta tête, ce que tu ressens, oui, je sais tout ça. Tout le film a cette subtilité, cette finesse : un geste, un regard, une toute petite phrase suffisent pour tout dire.
Ce film d'amour - le plus beau film d'amour de l'année (à ce jour) incontestablement - est aussi une tragédie, qui montre comment la communauté religieuse à laquelle appartient Aaron persécute ceux qui ont le malheur de s'écarter du "droit chemin" (Aaron et Ezri, mais aussi, pour d'autres raisons, Israel Fischer). Et c'est absolument terrifiant.
L'intelligence du cinéaste est aussi dans le portrait - magnifique - qu'il fait de l'épouse d'Aaron, Rivka (le personnage le plus difficile à "réussir" ?), ni victime passive (même si elle souffre évidemment de la situation), ni personnage sacrifié. Elle n'est pas aveugle : elle comprend petit à petit ce qui se passe. Elle n'est pas naïve. Elle est intelligente, digne, ceci jusqu'au bout.
Le film ne serait pas ce qu'il est sans ses acteurs. Zohar Strauss, bouleversant Aaron. Ran Danker (l'idole des jeunes Israéliens, on comprend pourquoi...
- des jeunes Israéliennes surtout ?), affolant Ezri. Et Tinkerbell, magnifique Rivka.
Ici vous avez une petite vidéo dans laquelle les acteurs parlent (très bien) du film (bon, en fait, c'est surtout Zohar Strauss qui parle...).
Si vous voulez en savoir plus, vous avez aussi un formidable dossier de presse par ici...
(En bonus, quelque chose qui n'a rien à voir, mais alors rien du tout : une petite vidéo qui date... d'il y a trois mois... )
EYES WIDE OPEN (TU N'AIMERAS POINT) d'Haim Tabakman
Faute d'avoir le temps de vous parler de mes 114 films (à ce jour) de 2009 (oui, seulement 114... ), je vais tout de même vous parler du n°106... qui est aussi le n°114. Pourquoi celui-ci particulièrement (les films magnifiques ne manquent pas ces derniers temps...) ? Tout simplement parce que c'est le film le plus déchirant du moment et l'un des plus beaux de l'année (et que personne n'en a parlé ici jusqu'à présent... ).
Le film s'appelle Eyes Wide Open (Tu n'aimeras point en français) et c'est le premier film d'Haim Tabakman (et l'un des deux grands films israéliens de l'année avec le Jaffa de Keren Yedaya).
Nous sommes à Jérusalem. Aaron est boucher, marié, père de quatre enfants. Il appartient à la communauté juive ultra-orthodoxe. Aaron rencontre Ezri. Et c'est un cataclysme... On met en garde Aaron contre ce (beau) jeune homme qui "détourne les gens du droit chemin". Aaron n'a que faire de ce qu'on lui dit. Même s'il fait tout pour ne pas céder à son désir pour Ezri...
Si vous voulez voir à quoi ressemble le film, vous avez la bande-annonce ici (avec une très belle musique... qui n'est pas dans le film...).
Pourquoi ce film-là bouleverse-t-il à ce point ? D'abord, peut-être, parce que cela faisait bien longtemps qu'un cinéaste n'avait pas filmé le désir comme ça. Le film est d'autant plus fort que le désir est, dans un premier temps, réprimé. Mille choses retiennent Aaron (sa famille, la pression sociale, religieuse, la perspective des conséquences qu'aurait son "abandon"...). Ezri le sait, Ezri le sent, Ezri le voit. Cette petite question, si banale ordinairement ("Ça va ?"), qu'il pose à Aaron (qu'il voit tout fébrile) dans l'une des plus belles scènes du film (celle où Aaron va enfin céder à son désir, mais que c'est difficile...) dit tout : oui, je sais ce qui t'arrive, ce qui se passe dans ta tête, ce que tu ressens, oui, je sais tout ça. Tout le film a cette subtilité, cette finesse : un geste, un regard, une toute petite phrase suffisent pour tout dire.
Ce film d'amour - le plus beau film d'amour de l'année (à ce jour) incontestablement - est aussi une tragédie, qui montre comment la communauté religieuse à laquelle appartient Aaron persécute ceux qui ont le malheur de s'écarter du "droit chemin" (Aaron et Ezri, mais aussi, pour d'autres raisons, Israel Fischer). Et c'est absolument terrifiant.
L'intelligence du cinéaste est aussi dans le portrait - magnifique - qu'il fait de l'épouse d'Aaron, Rivka (le personnage le plus difficile à "réussir" ?), ni victime passive (même si elle souffre évidemment de la situation), ni personnage sacrifié. Elle n'est pas aveugle : elle comprend petit à petit ce qui se passe. Elle n'est pas naïve. Elle est intelligente, digne, ceci jusqu'au bout.
Le film ne serait pas ce qu'il est sans ses acteurs. Zohar Strauss, bouleversant Aaron. Ran Danker (l'idole des jeunes Israéliens, on comprend pourquoi...
- des jeunes Israéliennes surtout ?), affolant Ezri. Et Tinkerbell, magnifique Rivka.
Ici vous avez une petite vidéo dans laquelle les acteurs parlent (très bien) du film (bon, en fait, c'est surtout Zohar Strauss qui parle...).
Si vous voulez en savoir plus, vous avez aussi un formidable dossier de presse par ici...
(En bonus, quelque chose qui n'a rien à voir, mais alors rien du tout : une petite vidéo qui date... d'il y a trois mois... )
Modifié en dernier par Cécilia le 21 sept. 2009 4:28, modifié 1 fois.
- klem ogre de benabarback
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
désolé, je dévie totalement mais:
pour toi Ccl
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Photos ?
Bisou Petite Fleur
EBT ?
Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !
Urban Trip Paris
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Pour ma part j'en ai pas beaucoup entendu parler (et je me souviens pas non plus d'avoir vu la bande annonce, d'ailleurs et pourtant j'suis allée pas mal de fois au ciné, ces derniers temps), donc ceci explique peut-être cela...ccl, par rapport à 'Eyes wide open' a écrit :[...] parce que c'est le film le plus déchirant du moment et l'un des plus beaux de l'année (et que personne n'en a parlé ici jusqu'à présent... ).
La semaine dernière j'ai vu "L'armée du crime" de Robert Guédiguian -
Paris sous l'occupation allemande. Un groupe de Résistants, constitué de jeunes juifs et de communistes de plusieurs pays d'origine, décidés de se battre contre l'oppression et pour la libération de la France des Droits de l'homme. Dirigés par le poète arménien Missak Manouchian, ils commettent une série d'attentats contre des cibles différents (qui visent à la fois Nazis et collaborateurs) et se retrouvent bientôt dans le collimateur de la police française qui n'hésite pas à utiliser filatures, dénonciations, chantages et tortures pour s'emparer des insurgés et des opposants politiques. Le 21 février 1944, 22 hommes et une femme seront condamnés à mort et exécutés dans la foulé.
Forcément, il y a des éléments qui rappellent le dernier Tarantino : l'époque, l'endroit, le sujet des attentats contre les occupants, la présence d'un groupe de jeunes combattants clandestins qui se battent au péril de leur vie pour libérer le pays. Et pourtant, "L'armée du crime" et "Inglourious Basterds" n'ont finalement pas énormément de choses en commun. Contrairement à Tarantino qui joue énormément avec les différentes langues en tant qu'élément stratégique, Guédiguian n'y prête guère attention, et tandis que le premier "pimente" son œuvre avec une touche d'humour noir (qui, n'empêche, représente un contraste vraiment intéressant), le deuxième se limite sur un récit plus austère et plus "sec" des évènements. Néanmoins, ceci ne change rien au fait que "L'armée du crime" possède un côté assez bouleversant (notamment dans sa qualité d'hommage historique, mais aussi grâce à des acteurs convaincants dans leurs rôles), et décidément, on a du mal à "tourner la page" après avoir quitté la salle de cinéma (ce qui fait sans doute partie des objectifs du film, après tout). Même en étant moins sublime que le dernier Tarantino, "L'armée du crime" vaut la peine d'être vu.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Le problème, c'est que les films israéliens, palestiniens (comme The time that remains d'Elia Suleiman) ou iraniens (comme A propos d'Elly... d'Asghar Farhadi, avec notamment l'impressionnante Golshifteh Farahani) ne sont pas les plus médiatisés. Et c'est dommage, parce qu'il n'y a pas que le cinéma américain ou européen dans la vie...Stéfanie a écrit :Pour ma part j'en ai pas beaucoup entendu parler (et je me souviens pas non plus d'avoir vu la bande annonce, d'ailleurs et pourtant j'suis allée pas mal de fois au ciné, ces derniers temps), donc ceci explique peut-être cela...
Pour en revenir à Eyes Wide Open, un petit peu de lecture encore , en l'occurrence la très belle critique de Critikat.com...
Dans le quartier juif ultra-orthodoxe de Jérusalem, un commerçant respecté, marié et père de quatre enfants, s’éprend d’un jeune étudiant de 22 ans. Pour son premier long métrage, Haim Tabakman (monteur du beau My Father, My Lord de David Volach) contourne habilement les pièges attendus du "film à message" et dresse le portrait d’un homme en crise (religieuse, identitaire, sexuelle). Comme un mélo qui se serait débarrassé de ses artifices, Tu n’aimeras point n’en conserve que l’essentiel, et bouleverse.
Présenté cette année à Cannes en sélection officielle, dans la section "Un Certain Regard", Tu n’aimeras point (on peut préférer le titre international, Eyes Wide Open) a logiquement suscité la curiosité : un Brokeback Mountain chez les juifs ultra-orthodoxes de Jérusalem, voilà de quoi remplir des pages de dossiers thématiques dans la presse. Mais si le réalisateur Haim Tabakman, dont c’est le premier long métrage, a le mérite de soulever la question de l’identité sexuelle au sein d’une communauté religieuse et en fait effectivement le moteur du récit, il ne s’arrête pas là. La force de Tu n’aimeras point est précisément de transcender son sujet, passionnant mais casse-gueule, et de dessiner en creux le parcours tragique d’un personnage aveuglé par sa foi : ou comment fermer les yeux pour ne pas regarder la vérité en face et sacrifier sa vie sur l’autel des conventions sociales. Haim Tabakman refuse la facilité jusqu’aux dernières secondes de son film et déjoue les attentes − lorsque le film s’achève, le choix n’appartient plus aux personnages ni même au réalisateur, mais au spectateur.
Tu n’aimeras point, c’est donc avant tout l’histoire d'Aaron (Zohar Strauss, extraordinaire), membre respecté de sa communauté, mari aimant et père de quatre enfants, qui décide de reprendre la boucherie de son père à la mort de celui-ci. A la recherche d’un apprenti, il rencontre par hasard le jeune Ezri (Ran Danker), 22 ans, de passage dans le coin pour étudier dans une école talmudique. Aaron prend le jeune homme sous son aile, l’embauche et l’héberge. Mais il ne tarde pas à découvrir que Ezri est homosexuel, venu dans le quartier pour retrouver un ancien amant... Beau, mystérieux, à la fois sûr de lui et un peu gauche, Ezri débarque de nulle part et semble n’être là que dans un seul but : révéler Aaron à lui-même. Lorsque ce dernier incite Ezri à envisager sa sexualité comme une épreuve que Dieu aurait mise sur son chemin, on se demande qui, d’Ezri ou de lui-même, il essaie le plus de convaincre. Aaron ne dit-il pas à Ezri : « tu es un miracle », dans le but maladroit de faire passer ses propres désirs pour une sorte d’exaltation religieuse ? Aaron, silencieux et sévère, ne lâche rien, jusqu’à l’explosion. Et lorsque celle-ci se produit enfin, il ne cherche pas à lutter mais, hébété, ne peut plus que répéter : « Mon Dieu, que suis-je en train de faire ? »
L’austérité d'Aaron, qui semble contaminer tout le film, n’est qu’apparente − le film regorge de scènes d’une belle sensualité, où la tension sexuelle est toujours traversée d’une inquiétude qui confère à chaque geste un érotisme presque insoutenable. Mais le séisme provoqué par le jeune apprenti sur le boucher ne peut être qu'intérieur : dans leur communauté, l’homosexualité est une « infamie ». Connu et reconnu de tous, proche du rabbin, Aaron a une femme, Rivka, et des enfants. Aimer sa compagne n’est même pas une option. De fait, Haim Tabakman ne balaie pas la question d’un revers de main : son personnage a beau vivre une histoire d’amour passionnelle et sexuelle avec un autre homme, il n’en méprise pas pour autant son épouse. Son amour pour celle-ci n’en semble pas moins sincère et le dilemme d’Aaron n’en est que plus poignant. En laissant à Rivka suffisamment d’espace pour exprimer ses doutes, ses peurs et ses contradictions, Haim Tabakman donne à voir le caractère inéluctable d’un scénario catastrophe. Le cinéaste qualifie lui-même son film de « science-fiction » : puisque dans cette communauté, l’homosexualité n’existe pas, que sont Aaron et Ezri, si ce n’est de purs personnages de fiction, condamnés à suivre un chemin déjà écrit pour eux ? Spectateurs cruels d’un drame qui se joue en temps réel, les membres de la communauté voient tout, entendent tout : au détour d’une scène durant laquelle Aaron tente en vain de résister à Ezri et à une relation qu’il sait vouée à l’échec, Haim Tabakman nous montre furtivement le reflet, dans les vitres d’un camion, des voisins qui épient, commentent et propagent la rumeur de « l’infamie ».
« Avant lui, j’étais mort », dit Aaron au rabbin qui l’a défendu contre les accusations de ses pairs et ne peut que constater, horrifié, que celles-ci étaient fondées. Il ne lui reste alors plus qu’à faire un choix impossible, celui qu’a déjà fait Ezri, moins victime qu’il ne pourrait en avoir l’air : plus libre, le jeune homme peut envisager un avenir qui s’accorde à ses désirs. Pour Aaron, le bonheur a la saveur des regrets. Haim Tabakman choisit de ne rien montrer des tourments qui agitent Aaron, et le spectateur pourra s’en sentir frustré : les choix du boucher relèvent-ils du sacrifice, de l’aveuglement ou de la résignation ? À l’image de la fin, bouleversante et ouverte à de nombreuses interprétations, Tu n’aimeras point donne au public la possibilité d’offrir à Aaron un autre destin, au-delà du film. Un geste cinématographique fort, qui place d’emblée Haim Tabakman en haut de la liste des jeunes cinéastes à suivre.
Fabien Reyre
Sur le même site, il y a aussi une passionnante interview d'Haim Tabakman...
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
Yep, Ccl le retour
Bon pas le temps de tout lire ce matin, mais j'y reviendrais
Pour moi, et rapidos parce que je suis pas douée pour les longs cr post films et donc je botte en touche bien des fois
Euh, comment dire : c'est chiant, bourré de clichés, énervant. Coté scénario : ben je te trouve, je te quitte, je te retrouve, je te requitte, et ainsi de suite. Je crie, j'hurle (misére, misére ), tout est prévisible, aprés chaque scéne de retrouvailles où l'essentiel est de se sauter dessus, on sait déjà comment sera filmée la scéne suivante : soit on les voit marcher, soit ils roulent...enfin bref j'y aie pas cru du tout à cette histoire de passion dévorante entre deux êtres. Valéria Bruni Tedeshi est irritante au possible et même Yvan Attal, qui sort un peu son épingle du jeu, arrive à l'être aussi. Je me suis même mise à pouffer devant le ridicule de certaines situations (et j'étais pas la seule ) . Et puis, c'est vide, ça manque d'explications ...justement parce qu'il n'y en a peut-être pas et que c'est ça "la passion" mais là, pour moi, ça n'a pas fonctionné et à aucuns moments, je me suis attachée aux protagonistes de cette histoire. Enfin, bref je m'y suis ennuyée "à donf"
Voili, voilo
Bon pas le temps de tout lire ce matin, mais j'y reviendrais
Pour moi, et rapidos parce que je suis pas douée pour les longs cr post films et donc je botte en touche bien des fois
Euh, comment dire : c'est chiant, bourré de clichés, énervant. Coté scénario : ben je te trouve, je te quitte, je te retrouve, je te requitte, et ainsi de suite. Je crie, j'hurle (misére, misére ), tout est prévisible, aprés chaque scéne de retrouvailles où l'essentiel est de se sauter dessus, on sait déjà comment sera filmée la scéne suivante : soit on les voit marcher, soit ils roulent...enfin bref j'y aie pas cru du tout à cette histoire de passion dévorante entre deux êtres. Valéria Bruni Tedeshi est irritante au possible et même Yvan Attal, qui sort un peu son épingle du jeu, arrive à l'être aussi. Je me suis même mise à pouffer devant le ridicule de certaines situations (et j'étais pas la seule ) . Et puis, c'est vide, ça manque d'explications ...justement parce qu'il n'y en a peut-être pas et que c'est ça "la passion" mais là, pour moi, ça n'a pas fonctionné et à aucuns moments, je me suis attachée aux protagonistes de cette histoire. Enfin, bref je m'y suis ennuyée "à donf"
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
ça dépend aussi peut-être des salles qu'on fréquente car le ciné où j'ai mon abonnement et mes marques, met ce film en avant et donc pour moi ce film n'est pas en train de passer inaperçuccl a écrit :Le problème, c'est que les films israéliens, palestiniens (comme The time that remains d'Elia Suleiman) ou iraniens (comme A propos d'Elly... d'Asghar Farhadi, avec notamment l'impressionnante Golshifteh Farahani) ne sont pas les plus médiatisés. Et c'est dommage, parce qu'il n'y a pas que le cinéma américain ou européen dans la vie...Stéfanie a écrit :Pour ma part j'en ai pas beaucoup entendu parler (et je me souviens pas non plus d'avoir vu la bande annonce, d'ailleurs et pourtant j'suis allée pas mal de fois au ciné, ces derniers temps), donc ceci explique peut-être cela...
Les certitudes sont de pâte molle, elles se modèlent à volonté. (Du Domaine des Murmures)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
C'est connu depuis longtemps que j'ai des mauvaises fréquentations -
vous en vouliez une preuve ? La voilà
"Je voyais passer des ombres, et quand je les appelais, comme dans un autre monde, le brouillard les avalait..."
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"Celui qui anticipe tous les dangers ne prendra jamais la mer."
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
là où j'habite, j'ai accès à 3 salles de cinéma, ce qui correspond à un total de 9 écrans, pour une euh je n'ai pas compté les fauteuilsLe CNC dénombre 89 salles de cinéma à Paris, ce qui correspond à un total de 378 écrans, pour une capacité d'accueil de 73766 fauteuils
alors tu vois, j'ai quand même moins de risques que toi d'avoir de "mauvaises fréquentations"
et puis surtout, ce n'était pas ce que je voulais dire
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Re: Faites nous votre Cinéma (2009)
tiens je serai curieux de savoir combien de salles et de places offrent Bordeaux et la CUB
rien que Bordeaux:
-UGC: 18 salles
-Megarama 17 salles
-Utopia: 5 salles
ensuite
-Gaumont Talence: 11 salles (2200 places)
-CGR Villenave d'Ornon: 15 salles (3200 places)
-Jean Eustache Pessac: 5 salles (780 fauteuils)
-Mérignac Ciné: 4 salles
-Festival de Bègles (animation): 2 salles
et puis Blanquefort, Canéjan, Cestas, Saint Médard, Carbon Blanc, Eysines, Leognan qui offrent une ou deux salles
à savoir que le multiplexe CGR le Français à Bordeaux est en rénovation, jadis 14 salles
bon ok c'est peu par rapport à Paris
je sais que tout le monde s'en fout mais voilà
rien que Bordeaux:
-UGC: 18 salles
-Megarama 17 salles
-Utopia: 5 salles
ensuite
-Gaumont Talence: 11 salles (2200 places)
-CGR Villenave d'Ornon: 15 salles (3200 places)
-Jean Eustache Pessac: 5 salles (780 fauteuils)
-Mérignac Ciné: 4 salles
-Festival de Bègles (animation): 2 salles
et puis Blanquefort, Canéjan, Cestas, Saint Médard, Carbon Blanc, Eysines, Leognan qui offrent une ou deux salles
à savoir que le multiplexe CGR le Français à Bordeaux est en rénovation, jadis 14 salles
bon ok c'est peu par rapport à Paris
je sais que tout le monde s'en fout mais voilà
Photos ?
Bisou Petite Fleur
EBT ?
Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !
Urban Trip Paris
Bisou Petite Fleur
EBT ?
Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !
Urban Trip Paris