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14/03/2009 - En concert au Zénith

Posté : 19 mars 2009 11:58
par Num
Etat-critique.com a écrit : Le héros de la variétoche repart sur les routes pour retrouver son public de plus en plus nombreux. A Paris, il fait une longue halte et prouve son statut de bête de scène !


Il est de bon ton de cogner sur Bénabar, petit marlou qui croque ses contemporains dans une ambiance de fanfare et de confidences. Son dernier disque, Infréquentable semblait essoufflé n’arrivant pas à retrouver l’énergie des premiers tubes malgré des jolies pépites (dont l’entêtant Pas du tout).

Cependant, l’artiste a toujours le chic pour décrire les angoisses et les petites misères de trentenaire qui roule tout droit vers la quarantaine. C’est assez savoureux, un peu facile, mais il faut lui reconnaître ce talent qui fait la différence.

Pour ceux qui n’aiment pas le personnage, on leur conseille bien souvent d’aller voir le gus sur scène. On peut dire que le gaillard est généreux. Il s’épuise devant un public qui connaît désormais ses classiques.

Il court, il rebondit, il sautille et aussi il chante ! Bénabar vit pleinement ses chansons et se sert habilement d’un orchestre de neuf personnes. Il met véritablement en scène ses compositions.

Les copains, les cuites et les aléas de la vie, ses grands sujets, permettent un jeu amusant entre chanteur et le groupe. Bénabar devrait s’essayer au one man show. Il rigole beaucoup et n’oublie jamais de chanter ses morceaux dans lesquels il est facile de se projeter.

Autrefois, Bénabar était scénariste. On le remarquait dans ses albums. Sur scène, c’est pareil. Pour la spontanéité, ce n’est pas terrible. Pour l’enthousiasme, c’est réussi.

Il ne se ménage pas. A la moitié du concert, il se demande si sa gorge va tenir jusqu’au 17 mars (un bercy est prévu pour le premier décembre). Il a du mal à quitter la scène d’un Zénith étonnement chaleureux.

Il faut effectivement voir l’artiste sur scène pour découvrir son plaisir et sa gentillesse. Il défend une variété joyeuse et ne triche pas avec un public conquis. On peut toujours le détester, mais il faut tout de même avouer qu’un détour par un de ses concerts n’est pas une mauvaise idée. Infréquentable ? Non, Bénabar doit se découvrir en live !


Pierre Loosdregt

© Etat-critique.com - 14/03/2009