Bénabar, profession chanteur populaire (Le Figaro, 9/10/08)

Une revue d'un magazine, d'un quotidien, une interview sur "Infréquentable". Venez les mettre ici pour les partager qu'on puisse prendre connaissance et les commenter

Modérateur : Modérateurs

Règles du forum
Le fil "en post-it" (clique ici) recense les articles déjà amenés ici, veuillez le consulter avant d'ajouter un nouveau topic.
Merci d'indiquer la source et la date. Il va de soi qu'on s'intéresse à l'avis de la presse ou des médias, pas de celui de votre boulangère ou de votre voisin de palier^^
Répondre
Avatar du membre
poulouc
En bénabarboteuse...
Messages : 223
Enregistré le : 19 sept. 2005 19:29

Bénabar, profession chanteur populaire (Le Figaro, 9/10/08)

Message par poulouc »

Le Figaro a écrit :
Bénabar, profession chanteur populaire


Olivier Nuc
09/10/2008 | Mise à jour : 19:57 |


S'il figure dans le palmarès des chanteurs les mieux payés de France, Bénabar a gardé de ses origines modestes le goût du travail bien fait. «Je détesterais qu'on dise “il n'a pas beaucoup bossé” .»

En une dizaine d'années, son rêve devenir un artiste de variétés a été plus que largement exaucé. Bénabar, qui s'apprête à publier lundi son cinquième album, «Infréquentable», est désormais un poids lourd de la chanson française, toutes générations confondues.

Son précédent disque, Reprise des négociations, s'est écoulé à un million trois cent mille exemplaires, un record en ces temps de crise de la filière musicale. Pour autant, le chanteur, loin de considérer le succès comme un acquis, aborde la nouvelle sortie de son nouveau recueil avec une appréhension de débutant. «La basede ce boulot, c'est quand même de se remettreen question», dit-il.

En bras de chemise, mince, nerveux, Bénabar consacre ces jours-ci son temps à répondre à la presse du matin au soir. Une tâche dont il s'acquitte avec d'autant plus de bonne volonté qu'il se dit sensible à la critique. «Je les lis, certaines ne me font pas plaisir, mais j'essaie de les prendre avec du recul.» La presse branchée ou intellectuelle fut régulièrement condescendante à son égard, lui reprochant ses costumes gris autant que ses ventes.

Paru en 2005, Reprise des négociations abritait deux chansons qui ont achevé de rendre Bénabar très connu : Maritie et Gilbert Carpentier, et surtout Le Dîner, chanson de l'année aux Victoires de la musique 2007. Michel Drucker lui a même consacré un «Vivement dimanche» spécial, honneur qu'il était le premier chanteur de sa génération à recevoir.

Sur son nouvel album, l'artiste a eu à cœur de changer de méthode de travail. «Ma grande peur, c'était de commencer à faire du Bénabar», explique-t-il. Distingué pour la pertinence de son écriture, qui croque la vie quotidienne avec autant d'humour que de justesse, Bénabar entend désormais soigner l'emballage musical. «Avant, je racontais ce que j'avais envie de raconter, mes mélodies étaient au service des textes. Cette fois, j'avais vraiment envie de travailler les structures des chansons. Cet album doit plus à Elton John qu'à Léo Ferré, même si je me suis fait un peu violence pour évoluer.»

C'est par l'écriture que ce petit-fils d'immigré italien, né Bruno Nicolini en 1969, a abordé la chanson, après un passage par le cinéma. Réalisateur de trois courts-métrages, il intègre le pool d'auteurs de Canal + au milieu des années 1990, collaborant à l'écriture de la série H. Parallèlement, il forme un duo qui rode bientôt ses chansons dans les bars parisiens, Patchol et Bénabar (Barnabé en verlan). Une école qui lui permet de prendre le pouls d'une salle et d'affiner une repartie qui constitue une des clefs de son succès. Sans Patchol, mais flanqué de ses Associés, il livre en 1997, un premier disque (La Petite Monnaie) qui rencontre un beau succès d'estime. Mais c'est grâce à l'album suivant et au soutien d'Henri Salvador que Bénabar accédera au grand public.

Le vieux lion le parraine et lui offre la première partie de sa tournée en 2001. L'année suivante, voici Bénabar érigé en chef de file de la nouvelle chanson française, avec Benjamin Biolay, Sanseverino, Carla Bruni ou Vincent Delerm. Ses thèmes tirés de la vie quotidienne (premiers tubes : Il y a une fille qui habite chez moi ou Joyeux anniversaire) lui valent l'appellation de chanteur pour bobos. Une étiquette encombrante dont il se débarrasse tout juste aujourd'hui.

«On commence enfin à nous prendre pour ce qu'on est : des chanteurs plus ou moins bons, pas des gens qui élaborent des stratégies pour dominerla chanson française.»

Bénabar va fêter ses quarante ans l'an prochain, une échéance à laquelle il fait allusion discrètement dans un des couplets de son nouvel album. Sur ces douze nouvelles chansons, il délaisse ses atours de chanteur générationnel pour embrasser des thèmes plus universels, comme la défense de l'environnement sur L'Effet papillon. Plus grave que par le passé, il a veillé cette fois à ne pas se répéter, quitte à dérouter certains des fidèles qui le suivent depuis ses débuts. «J'ai le sentiment, d'après les premiers retours, que les gens ont compris ce que je voulais faire», avoue-t-il avec soulagement. S'il figure dans le palmarès des chanteurs les mieux payés de France, Bénabar a gardé de ses origines modestes le goût du travail bien fait. «Je mets beaucoupde moralité dans mon boulot. C'est un peu puéril mais le sentiment d'avoir bien travaillé est rassurant pour moi. Je détesterais qu'on dise “il n'a pas beaucoup bossé”. D'ailleurs, la notion de plaisir dans le travail m'échappe un peu, dans cette époque qui recommande à tout prix de s'amuser et d'être spontané.»

À l'heure où les artistes restent discrets sur leurs opinions, Bénabar n'hésite pas à se définir comme un chanteur engagé. Rangé aux côtés de Ségolène Royal lors de la dernière campagne présidentielle, on l'a vu chanter lors du concert de soutien à la candidate au Stade Charléty. «Je l'ai fait parce que je défends l'idée qu'il est bon d'avoir des opinions. Un chanteur qui dit “je ne fais pas de politique”, je trouve ça désespérant et malhonnête. En même temps, ce n'est pas parce qu'on a un micro qu'on doit se sentir autorisé à dire aux gens pour qui ils doivent voter. Je comprends très bien qu'on vote UMP. Je n'ai pas mon mot à dire là-dessus», explique-t-il. On lui saura gré de ne pas succomber à la démagogie, ni à jouer les donneurs de leçons en concert. Sa dernière tournée-marathon l'a mené fin 2006 à Bercy, plus grande salle de France, un défi que bien peu de trentenaires de la chanson peuvent relever.«J'ai ressenti une énorme fierté ce jour-là, touten relativisant : si on s'attend à faire Bercy à chaque fois, on peut vite être malheureux.» Moins défaitiste que réaliste, Bénabar est conscient qu'il lui sera difficile de battre ses propres records. «Vendre un million de galettes ça n'arrivera plus !» dit-il.

L'été dernier, il a ajouté une corde à son arc en jouant dans une comédie dans laquelle il a un rôle central, aux côtés de Franck Dubosc. Intitulé Incognito, le film sera sur les écrans en mai prochain, alors que le chanteur présentera son nouveau tour de chant sur les scènes françaises. C'est en incorrigible angoissé qu'il se projette déjà dans cette double actualité. «Si ça se passe mal, le public aura deux raisonsde me siffler sur scène : mes chansons et mon film.»

«Infréquentable», Jive-Epic/Sony-BMG. Sortie le 13 octobre. Bénabar sera en tournée en 2009.
Source

a+
Modifié en dernier par poulouc le 09 oct. 2008 20:47, modifié 1 fois.
Avatar du membre
Num
CapelloNum, mo(déra)teur de recherche
CapelloNum, mo(déra)teur de recherche
Messages : 12724
Enregistré le : 01 mars 2003 13:45
Localisation : Qqpart sur Google Earth
Contact :

Re: Bénabar, profession chanteur populaire (Le Figaro, 9/10/08)

Message par Num »

merci !!
poulouc a écrit :
Le Figaro a écrit :
Le vieux lion le parraine et lui offre la première partie de sa tournée en 2001. L'année suivante, voici Bénabar érigé en chef de file de la nouvelle chanson française, avec Benjamin Biolay, Sanseverino, Carla Bruni ou Vincent Delerm. Ses thèmes tirés de la vie quotidienne (premiers tubes : Il y a une fille qui habite chez moi ou Joyeux anniversaire) lui valent l'appellation de chanteur pour bobos.
presque :mrgreen:
Num héros vert ou héros de charme, ça dépend du T shirt
Tcqvépêrcv
"Is it that hard to make us look cool?" Jeff Bebe
Avatar du membre
Lena
Bénabarge
Bénabarge
Messages : 1396
Enregistré le : 16 févr. 2007 18:37
Localisation : Victime de la diaspora corse à Paris

Re: Bénabar, profession chanteur populaire (Le Figaro, 9/10/08)

Message par Lena »

J'allais faire la même remarque !!

C'est un gentil petit article. Si Bruno lit toutes les critiques de la presse sur lui, il va être content ! :-)1
Pourtant Paris
C'est toute ma vie
C'est la plus belle
J'en fais le pari
Il n'y a qu'elle
C'est bien l'ennui
Avatar du membre
Stéfanie
"Qu'est ce que tu fais pour la soirée?"
"Qu'est ce que tu fais pour la soirée?"
Messages : 7882
Enregistré le : 03 juil. 2006 17:55
Localisation : chez Diane
Contact :

Re: Bénabar, profession chanteur populaire (Le Figaro, 9/10/08)

Message par Stéfanie »


faire autant de recherches (enfin, je suppose) pour après se planter sur le titre de "Bon anniversaire" (y'a quand même plus compliqué comme titre^^), c'est beau quand même :-)p

merci poulouc d'avoir mis l'article sur le forum ;)
"Je voyais passer des ombres, et quand je les appelais, comme dans un autre monde, le brouillard les avalait..."
- monsoleiiil -
"Celui qui anticipe tous les dangers ne prendra jamais la mer."
Avatar du membre
Mareck
Mareck mais n'Halter pas
Messages : 4793
Enregistré le : 16 févr. 2007 0:05
Localisation : Talence

Re: Bénabar, profession chanteur populaire (Le Figaro, 9/10/08)

Message par Mareck »

Ayé j'ai lu ...

Bon c'est vrai que y a un beau plantage sur un titre mais globalement l'est pas trop mal fait cet article. Aprés il est vrai que perso, parfois, plus c'est simple, plus ça me va o:-)

merci poulouc :wink:
"elle est pas belle la vie. Advienne que pourra, inch allah Youpi!"
Répondre