Article sur le Printemps de Bourges LE FIGARO

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hulkette vite fait

Article sur le Printemps de Bourges LE FIGARO

Message par hulkette vite fait »

chanson A Bourges, la 28e édition du festival s'est achevée sur des déclarations rassurantes de Renaud Donnedieu de Vabres et un bilan spectaculairement positif
Un Printemps entre espoirs et puissance

Bourges : de notre envoyé spécial Bertrand Dicale
[26 avril 2004]

«Je me fixe un objectif d'une dizaine de jours pour franchir la prochaine étape et faire des propositions.» Renaud Donnedieu de Vabres n'a pas été contre la logique du calendrier : nommé il y a trois semaines ministre de la Culture avec pour mission immédiate de dénouer la crise des intermittents, il a profité du premier festival de la saison, le 28e Printemps de Bourges, pour invoquer son «obligation de résultat» et adresser aux professionnels un premier message. Fort du maintien en l'état de son budget dans un contexte d'économies drastiques, il a rencontré des représentants du secteur des musiques actuelles dès son arrivée à  Bourges, en début de soirée samedi, avant de s'adresser à  la presse et, ensuite seulement, de passer dans quelques salles de concert.


Rarement, d'ailleurs, une visite de ministre de la Culture au Printemps n'aura été aussi discrète dans les allées du festival, dont la 28e édition était grande ouverte aux remuements de la société, tant par les divers colloques et rencontres organisés en marge des concerts que par l'«avis de KO social» mêlant vendredi après-midi musiciens et militants associatifs. Et, surtout, le public a avec constance acclamé les interventions des représentants des intermittents du spectacle au cours des concerts.


Les propos du ministre ont été salués par Marc Slyper, représentant de la CGT du spectacle comme «déjà  une victoire énorme, dix mois après la signature du protocole, après deux agréments et après la mise en application du nouveau statut». Pourtant, le ministre n'a encore donné aucune piste concrète quant à  son plan de sortie de crise, refusant d'indiquer s'il compte obtenir une réforme de la réforme ou procéder uniquement à  l'extérieur du cadre de l'Unedic. Il s'est contenté d'affirmer qu'il «écoute les uns et les autres et travaille avec [son] collègue Jean-Louis Borloo» à  l'élaboration de «mesures qui respectent les prérogatives des partenaires sociaux et montrent que l'Etat ne se désintéresse pas de l'obligation de résultat qui pèse sur ses épaules». Puis il a tourné la page en annonçant de prochaines mesures contre le piratage, attendues depuis longtemps par les métiers du disque.


Sans euphorie mais avec peut-être – pour la première fois – un peu plus d'espoir que d'inquiétude quant à  une possible sortie de crise, les festivaliers pouvaient se concentrer sur le spectacle de la puissance de la scène française. La 28e édition du Printemps de Bourges aura attiré presque deux cent mille personnes sur ses sites, délivré 58 900 places de concert (dont 8 100 invitations) en affichant un taux de remplissage de 99,4%. La soirée de samedi sous le Phénix (le grand chapiteau de 5 500 places) pouvait à  elle seule résumer le bel aujourd'hui de la chanson française : Cali (rocker d'origine tenté par la fantaisie, aussi sardonique que joyeux), Sanseverino (entre enracinement dans le swing et ironie contemporaine, un artiste de scène exceptionnel), Alain Bashung (le plus remarquable des shows de la saison) et Bénabar (jeune star sans démagogie, énorme présence et riche répertoire) fédéraient publics et esthétiques dans une salle comble, pendant presque six heures de concert.

De la quarantaine de concerts réunissant une centaine d'artistes, l'on retiendra la diversité, l'excellence, la popularité de l'offre française, nettement dominante cette année, le Printemps jouant parfaitement son rôle de révélateur. Ainsi, on saluera l'éclosion de Loïc Lantoine, gars du Nord qui fait vivre entre chanson et poésie tout un monde de fraternité cabossée et de tendresse populaire – une forme d'une nouveauté et d'une audace époustouflantes, un interprète infiniment émouvant, une langue superbe...

On notera aussi combien les Découvertes du Printemps de Bourges (3 800 groupes et artistes cette année aux sélections de l'opération Attention Talent Scène, réalisée en collaboration avec la Fnac) irriguent la scène française : dans la programmation 2004, Jeanne Cherhal qui fut Découverte il y a trois ans ou David Lafore Cinq Têtes qui le fut l'an dernier. Et un des lauréats de cette édition des Découvertes, Nosfell, s'annonce comme un phénomène de scène, seul avec sa guitare, ses samples réalisés en direct et sa voix d'une plasticité saisissante.

Et les Anglo-Saxons ? D'un contingent un peu réduit cette année, émergent Franz Ferdinand pour une pop serrée, drue, haletante, parente de Madness, des Jam et même de Devo ; ou l'entreprise de Melissa Auf der Maur (ex-Hole, ex-Smashing Pumpkins), bassiste et chanteuse passable mais créature sculpturale, oeuvrant à  l'éveil érotique de l'adolescence avec une certaine élégance altière. Et, si l'on veut un symbole, on pourra opposer la fermeté esthétique de la jeune scène française à  l'abyssale médiocrité de The Rasmus, anglophones finlandais massivement promotionnés par les FM à  destination des collégiens et pourtant têtes d'affiche d'une soirée rock à  guichets fermés au Palais d'Auron.

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Benabar en star :-)))
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klem ogre de benabarback
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Message par klem ogre de benabarback »

merci MMDE vite fait ! :-x-:
Photos ?
Bisou Petite Fleur :-x-:
EBT ?

Est-ce de ma faute à moi si j’aime le café et l’odeur des ptits chats
me coucher tard la nuit me lever tôt après minuit
aller au resto et boire des diabolos ?
à notre santé !


Urban Trip Paris
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