Faites nous votre Cinéma (2011)

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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Stéfanie »

Num a écrit :ah oui désolé j'avais lu ton message un peu vite :chuikon:
C'est pas grave, ça fait vivre le mythe du génie méconnu :mrred:
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Num »

Je passe rapidement sur De l'eau pour les éléphants de par Francis Lawrence, que je suis allé voir, en ayant aucune attente. Et j'ai quand même été super déçu :-s

Ca se veut être la "grande fresque sur le cirque dans les années 1930" avec tout ce que cela suppose de reconstitution fidèle, de "tronches", de grands sentiments, de mélo... Et franchement y a tout ça mais ça ne "prend" pas, ça sonne faux.
Je vois que l'éléphante à sauver, le reste c'est indigent. Bref, je ne suis pas sûr que ce soit totalement la faute des acteurs.

Je me suis rattrapé en allant voir le dernier Woody Allen : Minuit à Paris. Je ne connaissais rien du film à part que cela se passe à Paris et que Carla Bruni joue dedans (parenthèse : son rôle est tellement mince que je me demande si ça vaut le coup de s'enthousiasmer ou s'énerver pour ça. En plus, elle ne gâche pas le film, bref c'est un non événement pour moi). J'y suis allé sans rien connaître donc et je pense que cela explique aussi pourquoi j'ai tant apprécié le film. Pourtant cela commence mal avec des vues de Paris de carte postale (le Paris que les touristes voient) sur fond de musique (ouf au moins ce n'est pas de l'accordéon) en guise de presque générique. Ensuite (pas de voix off, merci Woody), on nous présente Gil (Owen Wilson) un auteur de scénario de film à succès (qui voudrait passer à la littérature) qui est dans un bel hôtel à Paris avec sa future épouse Inez (Rachel McAdams) et ses parents à elle. Gil est très différent d'eux (Républicains tendance Tea Party), d'ailleurs, il n'aime pas trop le Paris pour touristes (Versailles, Musée Rodin et Giverny qui "est à 30 mn du centre" :-))) etc) et rêve sur le Paris des années folles avec tous ces artistes qui y étaient présents (l'Âge d'Or). On rencontre (comme par hasard), une amie d'Inez et son compagnon (hyper cultivé et qui fait tout pour ne pas le cacher). Là, je m'attendais à une étude entre ces deux personnages antagonistes, à savoir Gil et son rival lettré.
Mais c'est alors que par un coup de baguette magique (Cendrillonesque), Woody fait sortir, un soir de cuite, une voiture des années 1920 qui amène Gil dans son monde rêvé avec Scott Fitzgerald, son épouse, Hemingway, Picasso, Dali, Buñuel, Gertrud Stein etc. J'ai été scié (c'est un rêve ou pas ?) et franchement, j'ai "marché" (le contraire du film précédent en fait où tout est là mais je n'y ai pas cru). Gil va faire des aller retours entre son Paris préféré et le présent qui est bien moins glamour.
J'ai été emballé par ce film fabuleux et je pense que c'est parce que je ne connaissais pas le thème "central" du film. Je trouve idiot de dire que Woody ne parle que de riches (même quand il est à New York, il parle plus de Manhattan que du Bronx), on ne reproche pas à Ken Loach (ou à Guédiguian :pasmoi: ) de ne pas faire de film "glamour". On voit assez peu les Parisiens de toute façon. En tout cas, c'est dur de dire que Allen fait toujours le même film car il n'y a rien de commun avec Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (désespérément sombre, même s'il a l'air plus léger), Whatever works (caustique mais optimiste, reprenant un scénario d'il y a plusieurs décennies), ou Vicky Cristina Barcelona (solaire, glamour mais assez triste au fond). Ici, la morale de l'histoire (plutôt heureuse ?) est classique mais intéressante. Mais la fin aurait pu déboucher sur un autre film, peut-être plus intéressant/actuel à mon sens.
Le must c'est de sortir de la salle sous une petite pluie. Bref, j'ai beaucoup aimé, merci Woody :)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Num »

Source Code de Duncan Jones
Colter (Jake Gyllenhaal) se réveille en sursaut dans un train arrivant bientôt à Chicago. Une femme en face de lui le connait manifestement et l'appelle Sean, lui se rappelle juste qu'il était en Afghanistan. Avant d'arriver en gare à son terminus, une bombe explose et tout le monde meurt. Colter se réveille dans une sorte de cellule et il apprend que la bombe a explosé ce matin, qu'on ne peut rien y changer mais qu'il doit absolument trouver qui a posé l'engin. Pour cela, il peut à loisir, revenir dans le corps de Sean huit minutes avant l'impact.
Cela aurait pu être un grand film, avec une boucle temporelle (mais qu'on ne peut pas changer) comme dans Un jour sans fin et une partie suspense/action (comme Speed par exemple). Le film est court, satisfaisant mais la fin est un peu plus facile/en dessous et je me dis que cela gâche un peu le potentiel du film. Tant pis, ce sera juste un bon divertissement, plutôt malin, et pas un film qui fera date dans l'histoire de la SF, tendance Philip K. Dick.

La Conquête de Xavier Durringer
Nicolas Sarkozy de 2002 à mai 2007
J'ai vachement aimé mais j'ai bien conscience que le film est faiblard. Ce qui manque c'est le fil conducteur (mais d'un autre côté s'il avait mis une voix off et/ou des sous titres plus explicites, ça aurait été "de trop") car cela ressemble trop à un copié/collé de saynètes souvent savoureuses. On en ressort avec un sentiment ravi de zapping, de petites phrases. Le film s'arrête sciemment le soir de la victoire et on sait bien que la roche tarpéienne et le Capitole sont voisins... C'est dur de ne pas penser aux quatre ans qui suivent (4 années qui sont bien moins convaincantes). Dans ce film, on ne voit pas la gauche (et on oublie quelques critiques contre Sarkozy). "L'intrigue" est autour de l'axe "Cécilia/Nicolas" (et c'est fou comme Cécilia Sarkozy parait loin dans l'histoire, désormais) et je trouve que les deux forment de très bons personnages de fiction : Nicolas bien entendu (dommage que ce soit aussi un personnage réel) mais surtout Cécilia qui met son mari en orbite alors qu'on sait qu'elle ne restera pas bien longtemps à l'Elysée (et encore il n'y a pas la partie avant 2002, en tant qu'épouse de J Martin etc). Au final, on n'apprend pas grand chose, il faut bien le reconnaître. Et le manque de "liant" gâche un peu le potentiel du film et surtout la magnifique interprétation de l'ensemble des acteurs. Dommage.
Pierre Murat dans Télérama a écrit :« Les jeunes s'élèvent quand les vieux tombent... » Qui a dit ça ? Shakespeare dans Le Roi Lear. Et dans sa farce au vitriol, Durringer ne fait que cela : il regarde s'élever Nicolas Sarkozy tandis que les autres tombent...
Le Gamin au vélo de Jean-Pierre et Luc Dardenne.
Cyril, 12 ans, a été mis temporairement par son père dans un centre d'accueil. Et depuis il n'a plus de nouvelles alors qu'il veut voir son père. Il rencontre par hasard Samantha, coiffeuse qui accepte de l'héberger le dimanche.
Si on n'est pas friands des films des frères Dardenne, il vaut mieux ne pas aller voir ce film. J'en ai vu 2-3 et j'avoue ne pas avoir détesté ni avoir été franchement emballé, mais bon je me suis laissé tenter.
On est en terrain connu avec une trame sociale, une caméra très proche des acteurs, quasiment pas de musique etc.
Thomas Doret (l'enfant) est très bon. Il court (puis pédale) partout, criant de manière muette (elle est super cette phrase, je suis balaise comme auteur) son manque d'amour. Son père est à côté de la plaque et ne veut plus le voir. Samantha, inexplicablement s'attache à lui et est remplie d'abnégation (perso, c'est limite une sainte, vu ce que le gamin lui fait subir....). Le gamin a un bon fond mais on sent qu'il peut mal tourner, cela tient à pas grand chose : son âge déjà et puis les rencontres qu'il va faire. Le voir à la limite est très intéressant car c'est l'enjeu du film à mon avis. Faire le deuil sur un abandon, changer d'attaches, faire des bêtises ou pas, trouver la rédemption (si tôt dans sa vie) ou pas. On est en terrain connu mais ce n'est pas désagréable à voir

Et sinon en reprises, Crimes et délits de Woody Allen (1989), dont je comprends la thèse même si je la trouve pas démontrée de manière brillante (même si, bien amenée) et Diamants sur canapé (Breakfast at Tifanny's) de Blake Edwards (1962) avec la délicieuse A Hepburn (pléonasme)
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Message par Num »

La Défense Lincoln (The Lincoln Lawyer) de Brad Furman
Sujet très classique : un avocat, forcément cynique et louche défend un client qui clame son innocence dans une affaire forcément bien plus louche qu'il n'y parait.
Rien de bien novateur dans le scénario (adapté d'un bouquin de M Connelly) mais dans le genre (ultra éculé), c'est plutôt bien fait. Les deux heures passent bien, on ne s'ennuie pas, on garde en tête un bon moment même si cela s'évanouit aussi assez vite. Matthew McConaughey est pas trop mal (il a fait pire..) mais le film vaut surtout pour les personnages secondaires comme Marisa Tomei (très joli rôle), William H. Macy (et un look... improbable)

Et sinon en reprise, Elephant de Gus Van Sant (2003), film aussi brillant et impressionnant dans la forme (on comprend ce que lui doivent par exemple Simon Werner a disparu... ou Poupoupidou) qu'il est assez creux dans le fond.
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Message par Stéfanie »


"Minuit à Paris" de Woody Allen -

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Gil et sa fiancée viennent passer quelques jours à Paris, où le jeune Américain tombe très rapidement sous le charme de la Ville Lumière. Auteur de scénarios de films travaillant actuellement à l’écriture de son premier livre, Gil cultive une forme de « nostalgie » vis-à-vis des années ’20, époque clé de l’apogée de ses idoles littéraires et artistiques.

Contrairement à sa future épouse et ses parents, Gil se sent donc guère attiré par le Paris « touristique », qu’il fuit dès que l’occasion se présente. Lors d’une balade nocturne dans les rues de Paris, une vieille Peugeot s’arrête – sous les coups de minuit – juste en face du jeune Américain. Invité par les passagers à les suivre et à monter dans la voiture, Gil se retrouve, en l’espace de quelques secondes, transporté dans une autre époque : celle des années folles.

La meilleure façon de découvrir « Minuit à Paris » est certainement d’y aller « à l’aveuglette », sans connaitre les détails du scénario, afin de préserver l’effet surprise des évènements. D’une certaine manière, la bande annonce se montre complice »de cette approche, puisqu’elle dévoile, en fin de compte, quasiment rien de l’intrigue. C’est ainsi que le spectateur découvre, au fil du temps, une histoire qui s’éloigne petit à petit des images clichées du « Paris des touristes » de nos jours que l’on aperçoit au début du film.

Fitzgerald, Hemingway, Picasso, Dalí, … la liste des personnages illustres que Gil croise – au fur et à mesure que son « séjour » dans le Paris des années ’20 se prolonge – ne cesse de s’allonger, et le spectateur partage, d’une certaine manière, l’émerveillement et la fascination « naïve » du protagoniste pour ces rencontres pour le moins surprenantes. Woody Allen nous plonge alors avec une légèreté particulière dans un univers qui parait à la fois « réel » et complètement décalé, conjuguant le sens du détail avec une approche humoristique.

En dépit d’un bémol pour certains personnages secondaires (notamment la fiancée de Gil et ses parents) qui manquent visiblement de profondeur et qui évoquent en permanence le cliché du « touriste américain lambda » qui peine à sortir des chemins battus (on sent très – trop ? – rapidement qu’ils n’ont pratiquement rien en commun avec le protagoniste), « Minuit à Paris » propose aux spectateurs une vision originale de l’éternelle opposition entre les contraintes du présent et la (fausse ?) nostalgie du passé.

Woody Allen préserve, jusqu’à la fin, un certain doute sur ce qui est « réel », et ce qui ne l’est pas. Le spectateur, quant à lui, se laisse embarquer dans ce voyage surréaliste en compagnie de Buñuel, Man Ray et Dalí (« Rhinocérossssss ! » :mrred: ) sur les traces de la « belle époque ». Tout compte fait, « Minuit à Paris » se présente comme un film léger, plaisant et décalé, qui – malgré tout – révèle une dimension plus profonde en incitant le spectateur à s’interroger non seulement sur les rapports que l’on entretient avec le présent, mais aussi sur l’idée du voyage dans le temps et la subjectivité de notre perception du passé (« Était-ce vraiment mieux avant ? »).

De quoi passer un bon moment ;)
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Message par Stéfanie »


"Le Chat du Rabbin" de Joann Sfar et Antoine Delesvaux -

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Le rabbin Sfar et sa fille Zlabya vivent dans l’Alger des années 1920. Après avoir dévoré le perroquet, leur chat se met d’un coup à parler. Redoutant la mauvaise influence de l’animal qui a la langue bien pendue, le rabbin décide de l’éloigner de sa fille. Prêt à tout pour demeurer auprès de sa maîtresse, dont il est fou amoureux, le chat se résout à faire sa bar mitsvah et demande au rabbin de lui enseigner les fondements de la religion juive.

L’arrivée d’un peintre juif, qui a fui sa Russie natale pour échapper au pogrom qui a réduit son village en cendres, ne tardera pas à chambouler davantage les choses. A la recherche d’une Jérusalem imaginaire, habitée par des Juifs noirs, il arrive à convaincre non seulement le rabbin et son chat, mais aussi un ancien soldat du Tsar et un cheik arabe de le suivre dans sa quête. A bord d’une vielle autochenille Citroën, le petit groupe pour le moins éclectique s’apprête alors à affronter toute une série de rencontres qui mettront à l’épreuve non seulement leur persévérance face aux dangers que le voyage leur réserve, mais aussi leurs propres convictions et leur foi.

Conte à la fois moderne et intelligent, « Le Chat du Rabbin » soulève non seulement la question de la cohabitation entre les différentes religions, mais aussi – et surtout – celle de la tolérance… et de son absence. Entre la sagesse modérée du rabbin et l’audace du chat, qui a le « privilège » de pouvoir s’exprimer de manière plus directe (et moins diplomatique…) que les autres personnages, le spectateur suit alors l’exercice philosophique que nous proposent les réalisateurs Joann Sfar et Antoine Delesvaux. A la fois didactique, sérieux et plaisant, « Le Chat du Rabbin » nous invite à accompagner les protagonistes dans leur voyage dans l’espace et dans le temps, à la rencontre d’une panoplie de conceptions et de mentalités différentes, au carrefour entre modernité et traditions.

Au niveau graphique, on retrouve bien évidemment la plume et le pinceau de Joann Sfar. Même si les images semblent plus « lisses » que dans la BD, les personnages et les décors dessinés à l’encre de Chine ont gardé le style méconnaissable et propre au scénariste-dessinateur-réalisateur qui fait son originalité et son charme. Quant à la 3D, les effets sont certes palpables, mais pourtant moins « spectaculaires » que dans d’autres films récemment sortis au cinéma.

On ne saurait parler du film sans parler de sa bande originale. Composée par Olivier Daviaud, elle s’inspire à la fois de rythmes Klezmer, de sonorités orientales et de mélodies andalouses dont elle mélange avec aisance les contrastes et les différentes facettes. Ainsi le spectateur se laisse-t-il emporter par ce « mosaïque » varié, harmonieux et entrainant, qui joue un rôle signifiant pour l’ambiance particulière qui règne tout au long du film, et plonge avec plaisir dans ce bain à la fois musical et culturel.

Tout compte fait, on prend du plaisir à suivre ce récit à plusieurs niveaux: à la fois élégant, amusant et philosophique.
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Message par Num »

Gianni et les femmes (Gianni e le donne) de Gianni Di Gregorio
Jeune sexagénaire mis à la retraite, Gianni vit sa petite vie tranquille mais se pose des questions quant à son pouvoir de séduction diminuant.... Surtout qu'il est entouré de femmes de tous âges.
Je n'ai pas vu Le Déjeuner Du 15 Août et m'attendais à une comédie à l'italienne. Au final, le film est assez amer (mais terminer sur les Pixies, c'est une preuve de bon goût), sur ces vieux beaux qui tentent de sauver les apparences, alors qu'ils sont manipulés par les femmes (la mère, la voisine) sans vraiment prêter à leur entourage immédiat (épouse, fille). Bref, on est loin du séducteur italien qui ravage tout sur son passage... là c'est le constat (d'un point de vue masculin) d'une certaine apathie (loin des frasques berlusconiennes) qui parait inextricable. Cela pourrait faire un bon film mais la forme laisse à désirer. C'est filmé de manière assez paresseuse, il y a quelques baisses de rythme également. Bref, pas indispensable
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Num »

Le Chat du Rabbin de Joann Sfar et Antoine Delesvaux
J'ai le droit de faire la fine bouche ?
J'ai du lire 2 tomes, de passage chez des amis, et j'avais trouvé ça "bien sans être emballé" (alors que pour prendre des BD connues récentes, je fonds littéralement sur Le Combat ordinaire ou Persépolis). Eh ben le film (vu en 2D) c'est un peu pareil.
Déjà que ce soit clair, ce n'est pas vraiment pour enfants (ils risquent de s'emmerder). Le film est estimable, y a rien à dire là dessus mais j'ai trouvé que cela manquait un peu d'élan (normal, on est en Afrique ^^). L'intention de faire un film intelligent, cultivé sans être donneur de leçon est louable (et pas forcément évidente à trouver), néanmoins, cela part un peu dans une version un peu "tout le monde il est beau" (heureusement, une scène assez marquante atténue ce sentiment). On égratigne un journaliste belge et c'est bien vu :)
La musique est assez impeccable (qui a dit "comme d'habitude" ?) et question voix, j'avoue que j'aime énormément l'accent rocailleux du Rabbin/Maurice Bénichou car cela donne une profondeur et une authenticité hallucinantes. François Morel est bien aussi, ainsi que Hafsia Herzi. Il y a d'autres "stars" qui donnent leur voix et on ne les reconnait pas. Tant mieux ;)

Bref pas un film déplaisant mais pas non plus un coup de coeur pour moi.
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Message par Stéfanie »

Num a écrit : Déjà que ce soit clair, ce n'est pas vraiment pour enfants (ils risquent de s'emmerder).
"Grand public", ils avaient dit, mais oui, je m'étais fait la même réflexion pour les enfants (d'ailleurs, il n'y en avait pas dans la salle... ou alors planqués sous les sièges, qui sait :mrred: ).
Après, je trouve que ça se sent (se voit) déjà au niveau de la bande annonce que ce n'est pas vraiment le genre de film qui s'adresse (principalement ?) à un public très jeune... et je pense que le principe des "différents niveaux de lecture" (en fonction de l'âge du public) est quand même, d'une certaine manière, moins valable pour "Le Chat du Rabbin" que pour d'autres films / BD ;)

"C'est pas vrai, j'ai pas bouffé le perroquet !!" :-)p
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Num »

Ce qui me dérange c'est que Sfar dit avoir été plus ou moins forcé de faire le film en 3D "pour attirer les familles" :pasmoi:
Cela dit, les enfants peuvent très bien s'enthousiasmer pour un univers sans forcément comprendre la même chose que les "grands". Mais là avec toutes les querelles/discussions religieuses ou politiques, j'ai comme un doute....
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Message par Stéfanie »

Num a écrit :Ce qui me dérange c'est que Sfar dit avoir été plus ou moins forcé de faire le film en 3D "pour attirer les familles" :pasmoi:
J'en avais pas entendu parler dans ce sens-là, tiens, et je dois dire que je trouve l'argument "faire de la 3D pour attirer les familles" pas très censé : comme si il "suffisait" de mettre un film en 3D pour en faire un film "pour les familles"... Si c'est aussi simple que ça, essayons avec "Good morning Vietnam", "Inglourious Basterds" ou "Un prophète", pour voir :pasmoi: *
Puis n'empêche, perso je trouve que la 3D, en l'occurrence, ne change pas le monde non plus : c'est joli et agréable à regarder, certes, mais les effets de relief sont quand même bien moins spectaculaires que dans d'autres film récemment sortis au cinéma....

* oui, mauvaise foi, je l'admets^^

Assez d'accord sur le reste, sinon ;)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Num »

Une séparation d'Asghar Farhadi.

Ce film iranien reçoit des louanges de la critique et des festivals 'Ours d'or pour le film, et l'Ours d'argent de la meilleure actrice et du meilleur acteur pour tous les comédiens lors du Festival du film de Berlin 2011) et il le mérite grandement (je n'ai jamais vu aucun film de ce réalisateur, tous ne sont pas sortis en Europe d'ailleurs).
Cela commence sur une procédure de divorce devant le juge en caméra subjective (à la place du juge) et cela nous embarque dans une histoire où il se passe énormément de choses (et donc de "séparationS") sur les classes sociales, la raison, la religion, la morale. Le tout à travers une intrigue simple, universelle (soucis quotidiens) et en même temps très iranienne (place de la religion dans les actions). Mais il vaut mieux ne pas trop en savoir car le "plaisir" vient du fait qu'on découvre petit à petit les événements, c'est pour cela que je n'en dis pas plus.
Les acteurs sont tous très bons (et Leila Hatami est magnifique), la place des deux fillettes semble primordiale, séparées des adultes et séparées l'une de l'autre (?).

"Le plus terrible dans ce monde c'est que chacun a ses raisons" disait Renoir et c'est exactement ça... il existe des vérités et on change souvent de version, même si des fois c'est pour sauver les apparences ou juste par crainte d'avoir "pire".

Le film montre une richesse de lectures hallucinante et se termine sur une fin très intelligente (je trouve). Sans aucun doute, un des grands films de 2011.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par laurence* »

Ça donne envie d'aller voir le film, ta critique ;)

Sinon j'ai toujours pas réussi à voir Minuit à Paris (ni aucun autre film d'ailleurs) :pleuuure: , mais il faut dire que j'ai eu quelques contretemps début juin :-((
Tant pis, j'irai le voir en québécois :mrgreen:
Même serrées à cinq dans une chambre de Formule 1, j'échangerais pas ma place... même si on dort par terre!

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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Damien A. »

laurence* a écrit :Ça donne envie d'aller voir le film, ta critique ;)

Sinon j'ai toujours pas réussi à voir Minuit à Paris (ni aucun autre film d'ailleurs) :pleuuure: , mais il faut dire que j'ai eu quelques contretemps début juin :-((
Tant pis, j'irai le voir en québécois :mrgreen:
Ah bon parce que y'a pas de VO au Quebec :mrgreen: (j'aime bien faire chier quand je reviens :mrred:).
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par laurence* »

J'ai pas encore été au ciné ici mais d'après ce qu'on m'a dit, si tu choisis un cinéma anglophone, le film est en anglais, non sous titré... Donc oui y a de la VO, mais pas forcément celle que j'ai envie de voir :-)p
Et puis c'est pour entendre l'accent aussi (même si en ce moment j'en bouffe matin, midi et soir, j'aurais jamais cru qu'il y en avait tant de différents :plaitil: )

Par exemple Harry Potter en québécois, ça déchire non ? :mrgreen:
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Message par klem ogre de benabarback »

en général pour les versions traduites, ils prennent des gens avec très peu d'accent, mais ça ressort souvent :mrgreen:
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Message par Num »

Pourquoi tu pleures ? de Katia Lewkowicz

Un "jeune" homme (35 ans, interprété par Benjamin Biolay...) est sur le point de se marier. Le film se passe entre son enterrement de vie de garçon et la date de son mariage.
Le thème est vu et archi revu, mais on peut toujours le traiter de manière sympathique après tout. Ce n'est pas vraiment le cas ici car c'est super poussif : les personnages sont dans l'ensemble caricaturaux (Emmanuelle Devos, en soeur, a un rôle un peu plus abouti mais sinon je plains Nicole Garcia :/ ), il y a juste Benjamin Biolay en grognon qui sort un peu du lot (parce que son personnage est mieux écrit, ça aide). Le début avec des plans face caméra où les copains débitent leurs phrases tombe complètement à plat... et la fin est pire :embaras:
Le film n'est pas indigent, y a carrément pire mais quand même, ça casse pas trois pattes à un canard (et quand on sort d'Une séparation, forcément, on voit que des thèmes banals peuvent donner des films de qualités très différentes)

Autre genre

Pater d'Alain Cavalier
"On dirait que je serais président de la république et que tu serais mon premier ministre et on filmerait le tout" dit Alain Cavalier à Vincent Lindon. Voilà le principe du film. Enfin "film" c'est un grand mot. "Singulier", en tout cas, ça oui. Car on ne sait jamais vraiment à quel moment on a Vincent et Alain à l'image ou bien le Président et le Premier ministre (improvisant leurs dialogues). Idem pour les autres (rares) protagonistes. Pour les fins lettrés c'est sans doute ce qui fait l'intérêt de cette production (je suis allé voir ce film en me disant que peut être que je partagerai les louanges cannoises). De mon côté, je trouve cela assez inconfortable (c'est peut être le but) et, si cela ne m'a pas trop ennuyé, je ne suis pas sûr de vouloir retenter l'expérience.

et aussi L'échine du diable
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Message par laurence* »

klem ogre de benabarback a écrit :en général pour les versions traduites, ils prennent des gens avec très peu d'accent, mais ça ressort souvent :mrgreen:
Ok, donc ça vaut le coup de payer 12$ pour un ticket, rien que pour entendre ça :-)p
(c'est super cher le ciné ici quand même ! :plaitil: )
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Message par Damien A. »

klem ogre de benabarback a écrit :en général pour les versions traduites, ils prennent des gens avec très peu d'accent, mais ça ressort souvent :mrgreen:
Je ne peux que confirmer, ca fait bizarre, au final on se demande pourquoi les français et les québecois ne doublent pas le film une fois et on en parle plus.
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Message par Num »

parce que la date de sortie des films/DVD n'est pas toujours la même, parce que ce serait pas "juste" d'imposer une version (les accents, notamment) d'une langue plutôt qu'une autre, parce qu'il existe des doubleurs des deux côtés de l'Atlantique ?
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Message par klem ogre de benabarback »

moi j'aurais dit: parce que c'est comme ça !

mais ta réponse est pas mal
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Message par Num »

et encore j'ai d'autres raisons que j'ai oubliées entre-temps :ane:
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Message par klem ogre de benabarback »

:surlecul:
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Message par Num »

Beginners de Mike Mills

Dans ce film très autobiographique, paraît-il, on suit la vie d'Oliver qui vit dans le milieu du graphisme à Los Angeles. A près de 40 ans, lorsque sa mère meurt, son père septuagénaire lui annonce qu'il est homosexuel et qu'il entend vivre pleinement sa sexualité. Quelques années plus tard, le père meurt d'un cancer et Oliver vide la maison, prend le chien et tente de faire redémarrer sa vie.

C'est un drôle de film qui navigue entre la comédie et la tragédie, sans pour autant tomber dans aucun gros écueil (la sensiblerie, le côté tire larmes) ni être complètement satisfaisant... Du coup il a un statut "à part", singulier, c'est une sorte d'expérience à vivre au vu de la créativité/beauté de certaines scènes ou personnages. La musique souligne de manière émouvante le propos du film, ainsi que les images "d'archives", bref quand on connait le vécu du réalisateur, on est plus touché par ces petites attentions délicates.
Louis Guichard dans Télérama a écrit :« A la mort de chacun de mes parents, je ne me suis pas retrouvé complètement terrassé par le chagrin. Il y avait comme une explosion à l'intérieur de moi, le sentiment que la vie est courte. Et je ne pouvais plus dormir, je voulais tout faire tout de suite. J'étais plus drôle qu'avant et plus méchant aussi, je prenais plus de risques », a écrit Mike Mills à Ewan McGregor pour lui présenter son rôle. Même si Beginners est parfois un peu appliqué, ces lignes donnent une idée du charme funambule obtenu en croisant un drôle de mélodrame de la filiation et une comédie romantique légèrement fêlée.
Ewan Mc Gregor est très bien en fils un peu paumé, Christopher Plummer parfait en père finalement heureux, Mélanie Laurent est mystérieuse comme il faut (qui a dit que ça changeait ? ^^) et le chien est impeccable également. Bref, une tranche de vie à recommander à tous sauf peut être pour ceux qui ont perdu des proches dans un cancer et qui ne s'en sont pas bien remis (à moins que ce film leur soit plus spécifiquement consacré ?)
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Message par Num »

http://www.telerama.fr/cinema/une-separ ... ,70805.php
“Une séparation” réunit les foules en salles
Le 5 juillet 2011 à 12h30
C'est un film iranien intimiste, projeté en VO, et qui approche le demi-million d'entrée en France en moins d'un mois. “Une séparation”, d'Asghar Farhadi, Ours d'or au festival de Berlin, est en passe de pulvériser les records. Clés du succès : une critique chaleureuse (dont celle de “Télérama”) mais surtout un bouche-à-oreille enthousiaste.

Sorti le 8 juin 2011, Une séparation, le film d'Asghar Farhadi, avait déjà cumulé 455 000 entrées dimanche 3 juillet, et son distributeur, Alexandre Mallet-Guy, croit mordicus à une fin de carrière approchant un million d'entrées – les prévisions raisonnables se situent plutôt autour de 750 000. « Toutes les salles qui ont eu une copie du film à sa sortie ont voulu la garder, et de nombreuses autres, partout en province, en ont réclamé. »

Au départ, 105 copies ont été éditées, et ce sont désormais 240 qui circulent sur le territoire. « L'ampleur du succès est surprenante, pour un film d'auteur iranien, proposé uniquement en version originale », poursuit Alexandre Mallet-Guy, patron de Memento Films. Les thématiques abordées, universelles (le couple, la religion, la famille), des acteurs magnifiques, la finesse avec laquelle le film dévoile les clivages, les tabous et les espoirs de la société iranienne, expliquent bien sûr en partie ce succès. De même que l'Ours d'or qu'il a décroché au dernier festival de Berlin – mais les précédents Ours d'or (Fausta, de Claudia Llosa, et Miel, de Semih Kaplanoglu) n'ont pas atteint les 100 000 entrées.

Dès le mois de mars, le distributeur a orchestré un bouche-à-oreille efficace : une grosse campagne d'affichage et une promotion portée par l'actrice principale, Leila Hatami, francophone. Le 13 heures de France 2, Le Grand Journal de Canal+ : autant de fenêtres souvent inaccessibles à des films étrangers autres qu'anglo-saxons. L'accueil extrêmement chaleureux de la presse a été partagé par les exploitants : MK2, Pathé, Gaumont, et UGC ont largement valorisé Une séparation sur leurs écrans, grâce à de nombreuses bandes annonces, des affiches, des articles dans leurs gazettes…

Enfin, la concurrence sur le créneau des films d'auteur était presque nulle, ce qui est traditionnel au mois de juin : peur d'une trop belle météo qui vide les salles, approche des vacances scolaires, queue de comète du festival de Cannes… Une séparation a su profiter de ce désert, qui se poursuit d'ailleurs dans les semaines suivant la sortie, et dans une certaine mesure courant juillet.

Dès sa quatrième semaine, Une séparation a déjà pulvérisé les records de fréquentation des films iraniens en France : Kandahar, de Mohsen Makhmalbaf, en 2001, n'avait pas dépassé les 250 000 entrées, et Les Chats persans, de Bahman Ghobadi, en 2007, en avait réalisé 230 000. De là à espérer flirter avec le million d'entrées… Mais voilà que le couple présidentiel a demandé un DVD, livré au palais de l'Elysée, après que Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, lui a chaudement recommandé le film. Alors, c'est vrai, tous les espoirs sont permis.
Juliette Bénabent
630 000 entrées au 19/7

et donc, (re) sortie de
La Fête du feu (2006) d'Asghar Farhadi.
A Téhéran, au moment de célébrer la nouvelle année (Norouz), une jeune femme Rouhi (Taraneh Allidousti, très jolie quand elle sourit) est sur le point de se marier avec un garçon qu'elle aime (et vice versa), le genre de gars avec qui on peut rigoler quand la petite moto tombe en panne provisoire sur une route de montagne. Venant d'un milieu qu'on imagine pauvre, elle prend un boulot à la journée : faire le ménage chez une famille plus aisée, dans un autre coin de la ville. C'est surtout cette journée qui est dépeinte et sa vision d'un couple en crise, de leur voisine, de leur enfant, le tout dans une ambiance de lâcher de pétards en permanence, de feux de Bengale et de gens qui sautent au dessus de feux (situation filmée "en réel" paraît-il).

Lieu quasi unique (l'appartement, voire l'immeuble), situation "de crise", multiplicité des personnages, on n'est pas si loin d'Une séparation. Encore une fois le réalisateur propose des pistes et c'est au spectateur de faire son cheminement : par exemple Rouhi est à la fois actrice et spectatrice des couples en crise (on lui demande des trucs un peu "insensés" d'ailleurs, un peu comme la presqu'ado dans Une séparation).A nouveau, personne n'a totalement tort ou raison, et puis de toute façon on ne sait pas tout, on peut juste imaginer des choses suivant ce qui est dit, fait, montré (un briquet) ou senti (un parfum). Le scénario est moins "parfait" que dans le film de 2011 mais c'est tout de même bien maîtrisé, on s'adresse à notre intelligence sans trop nous souligner ce qu'il "faut" voir. Dur de ne pas mettre en relation cette future jeune mariée puis sa confrontation avec un couple en crise et une divorcée. Le tout dans une atmosphère où tout explose. Moins abouti que le "précédent", c'est tout de même un film à voir si on est client de ce genre de films.
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Message par laurence* »

Au fait j'ai fini par voir Harry Potter, avec un doublage sans un poil d'accent ! :nonméoh:
Mais par contre c'était pas les voix françaises, ça fait très bizarre au début d'entendre Harry qui ne parle pas avec sa voix habituelle :mrred:
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Message par Num »

Un univers so british sans accent anglais c'est déjà une hérésie ^^
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Message par klem ogre de benabarback »

shocking !
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Message par Num »

et de 3, avec A propos d'Elly (2009) d'Asghar Farhadi, fugacement évoqué à l'époque ici.
Iran, de nos jours. Huit trentenaires aisés (et trois enfants) vont passer un week-end au bord de l'eau, loin de la ville. Ils s'installent dans une villa un peu toute pourrite dans une ambiance bon enfant. Elly est un peu externe au groupe : elle a été invitée par Sepideh car elle pourrait apprécier Ahmad, jeune divorcé vivant en Allemagne.

Je n'en dis pas plus car tout comme pour Une séparation, il se passe quelque chose et il vaut mieux ne pas savoir quoi ;)
On voit que le réalisateur vient du théâtre, il y a une mise en place des lieux, des situations qui est impeccable. Et un sens redoutable de la dramaturgie... faisant un film proche (en termes d'exigence ou de "plaisir") d'Une séparation (plus que La Fête du feu, un ton en dessous)
Cela fait plaisir de retrouver les acteurs d'autres films que ce soit les pères de Une séparation ou l'aide ménagère de La Fête du feu.
Cela démarre comme un film de potes, s'oriente vers un film à la Festen avant d'aller vers un quasi thriller... épatant d'embrasser tant de genres à la fois sans qu'on s'y perde :plaitil:
Comme les personnages, j'ai rembobiné dans ma tête les épisodes passés pour tenter de comprendre le présent... où cela a pu déraper ? Cela a t il dérapé d'ailleurs ou pas ?
J'adore la manière dont se noue l'intrigue et où, de fil en aiguille, on n'a que de mauvais choix. Et de la mauvaise conscience d'avoir poussé à certaines actions
Déshonorer une morte ou ruiner la vie du fiancé survivant ?
Espérer qu'Elly soit en vie, mais dans ce cas cela voudrait dire qu'une instit a laissé des enfants sans surveillance sur la plage et est partie comme une voleuse....
En un mot, c'est magnifique d'intelligence :love: et y a pas que moi qui l'écris
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Message par Num »

Je vois peu de revues de ciné (comme d'hab, vous me direz) au sujet de Cars 2 alors que Bénabar y a participé. Bande de mauvais bénabarges que vous êtes !!! :-)p
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Message par Stéfanie »


Oulà ! :-)p Alors... sachant qu'Incognito, je suis allée le voir le tout dernier jour avant qu'il ne passe plus dans les salles (parisiennes), je pense que pour Cars 2 ça ne sera pas pour tout de suite :mrred:

Et je veux bien assumer ma mauvaise foi, s'il le faut ^^
"Je voyais passer des ombres, et quand je les appelais, comme dans un autre monde, le brouillard les avalait..."
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Message par Num »

Dieci Inverni de Valerio Mieli (sorti en 2009 en Italie et pas encore (pas du tout ?) en France.

Etudiante en théatre russe, Camilla se rend (pour ses études justement) à Venise dans une maison brinquebalante d'une ile isolée en plein hiver. Elle croise Silvestro dans le vaporetto. Ils n'arrêteront pas de se voir chaque hiver pendant 10 ans (d'où le titre :mrgreen: ) à Venise ou Moscou.

C'est un petit film sympathique, dans le genre "comédie romantique" mais style réaliste. Les protagonistes sont assez attachants, l'ambiance de Venise en hiver est pas mal rendue (pour Moscou, je ne peux pas juger ^^). Rien d'extraordinaire non plus mais à voir pour se rafraichir et entendre parler italien (et russe).

Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2 de David Yates
vu en vost 2D. Ca enquille direct depuis le film précédent (donc si vous ne connaissez rien à la saga, il ne faut vraiment pas aller voir ce film). C'est pas mauvais mais c'est pas non plus extraordinaire. Quatre ans après la lecture, je ne me souviens plus trop des détails mais en relisant quelques extraits du final sur internet, il y a (encore et toujours) un effet "best of" qui nuit à l'intérêt de la saga (par rapport aux livres) voire un certain contresens sur le final.
Bref c'est mieux au ciné que devant une télé pourrite, les effets spéciaux sont très bien faits mais c'est dommage que cela manque de "chair" au vu des performances de certains acteurs (Alan Rickman par exemple) et de la qualité et de la profondeur des livres.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Num »

Super 8 de JJ Abrams

Dans une petite ville de l'Ohio, à la fin des années 1970, de jeunes ados tournent un film de zombies avec les moyens du bord (notamment une caméra super 8). Pendant le tournage, quelque chose d'inattendu se passe qui va changer la petite vie bien tranquille de la paisible bourgade.

Je ne fais pas partie de ceux qui idolâtrent JJ Abrams même si je lui reconnais un certain talent. Dans ce film, il y a une partie très réussie et une autre que je trouve très bancale. J'expédie la partie bancale : il s'agit de tout ce qui tourne autour de la science fiction. L'histoire est un peu tirée par les cheveux avec quelques incohérences, bref, rien d'affreux mais rien de particulièrement trippant.
Ce qui est très réussi en revanche, c'est le côté "film d'enfants" qui lorgne énormément, tout en restant premier degré, vers les films du milieu des années 1980. Alors, nostalgique du cool, on s'amuse de voir un walkman passant du Blondie, ces vieilles bagnoles, ces pavillons de banlieue si familiers, le tout dans un décor low tech très bricolé (et à l'opposé du high tech qu'emploie le film.... le mélange marche d'ailleurs bien). En un clin d’œil, on est dans ces jeux d'enfants, cela marche tout de suite car cela fourmille d'idées, de regards sur une certaine innocence et en plus les acteurs sont bons (notamment Joe joué par Joel Courtney et Alice interprétée par l'impeccable Elle Fanning, déjà vue dans Somewhere de S Coppola). C'est d'ailleurs assez ingénieux et élégant d'avoir mis le "faux film" des enfants en générique de fin, chapeau l'artiste
critikat a écrit :Il y a, dans Super 8, plusieurs scènes bouleversantes. L’une d’entre elles montre le jeune héros du film, Joe, apprenti-maquilleur sur le film de zombies que son meilleur pote Charles tourne avec une caméra super 8, terminant de maquiller l’héroïne de cette production amateur, Alice, dont il est secrètement amoureux. Truffaut le disait : « Le cinéma, c’est l’art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes. » Alice est jolie, mais ce n’est pas encore une femme — même si, du haut de ses douze ans, elle conduit fort élégamment (et illégalement) la voiture de son père. Le maquillage que Joe lui dessine sur le visage n’est pas particulièrement joli (la jeune fille est transformée en mort-vivant), et pourtant... La scène illustre à merveille, en une poignée de secondes, les enjeux d’un désir de cinéma que l’on peut qualifier d’universel : transfigurer le réel, approcher l’intouchable (ici, la jeune fille désirée), séduire
Alors tant pis pour la deuxième partie qui est moins bien, car ce film peut réunir des tas de classes d'âge. Pour ma part, ça donne vachement envie de revoir cette bande de potes (jeunes ados également) qui trouvaient l'aventure sous leur maison... Les Goonies :)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Ephéméride »

Num a écrit :Une séparation d'Asghar Farhadi.

Sans aucun doute, un des grands films de 2011.
Je l'ai enfin vu ! On est presque mi août, soit deux mois après sa sortie, et la salle était remplie... Ce n'était pas la salle d'un multiplexe, loin de là :-s , mais quand même ! J'aime beaucoup la "fin" moi aussi, qui est parfaitement adaptée à ce que le film provoque chez le spectateur en doutes et hésitations. Le principal étant que Termeh "sait"... Et le plus réconfortant aussi.
Num a écrit :Je vois peu de revues de ciné (comme d'hab, vous me direz) au sujet de Cars 2 alors que Bénabar y a participé. Bande de mauvais bénabarges que vous êtes !!! :-)p
On entend Bénabar seulement quelques secondes alors il ne faut pas y aller pour ça. Faut-il y aller pour le film ? Bof... A part les vues de Paris en 3D qui rendent bien, rien dans Cars 2 n'a réussi à me détourner de mon agacement de me retrouver dans une immense salle d'un multiplexe : j'avais oublié combien ils montent le son pour être sûrs que tout le monde entende :mrgreen: et combien l'odeur du pop-corn augmente en fonction de la capacité de la salle :grrrrr:
Mes enfants n'ont même pas parlé du film après la séance comme ils le font d'habitude. C'est dire...
Les certitudes sont de pâte molle, elles se modèlent à volonté. (Du Domaine des Murmures)
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par adélaide »

Moi aussi j'ai "accompagné" mes enfants voir "cars2" ... c'est la voix de Bénabar qui m'a sortie de ma rêverie !!!
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Message par klem ogre de benabarback »

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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Stéfanie »

Num a écrit :Une séparation d'Asghar Farhadi.

Ce film iranien reçoit des louanges de la critique et des festivals 'Ours d'or pour le film, et l'Ours d'argent de la meilleure actrice et du meilleur acteur pour tous les comédiens lors du Festival du film de Berlin 2011) et il le mérite grandement
Vu hier soir et très bon film, effectivement. Entre le côté assez bouleversant du récit (malgré la simplicité relative de l'intrigue de base) et la profondeur des personnages (qui paraissent, chacun à sa façon, indispensable à l'ensemble), "Une séparation" s'impose comme un film riche en facettes qui capte l'attention du spectateur de la première à la dernière minute.

Tout au long du film, Asghar Farhadi nous donne un aperçu des différents points de vue des protagonistes, et les frontières entre le "vrai" et le "faux" (le bien et le mal ?) semblent souvent assez floues. Ainsi, les non-dits et les "vérités fluctuantes" jouent-ils un rôle primordial pour le déroulement des évènements... et de leurs diverses dérives. En dépit des spécificités apparentes de la société iranienne, les propos véhiculés par le film semblent finalement assez universelles. "Une séparation" aborde non seulement la question de la responsabilité, mais aussi celle de la culpabilité (à la fois pénale, morale et religieuse), et les protagonistes semblent - de manière paradoxale - à la fois acteurs des évènements et victimes des conséquences qui en découlent et qui développent, petit à petit, leur propre dynamique.

Entre les différents niveaux de lecture que nous propose et le titre et la force du récit, "Une séparation" fait partie des films que l'on ne "quitte" pas en sortant du cinéma et dont les propos nous restent en tête, bien après la fin de la séance.


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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Num »

Ah ben ça fait plaisir que ça plaise à d'autres :) Il y a énormément de choses à dire sur ce film, d'analyses à faire et c'est aussi ce qui le rend passionnant

Changeons de langue !!

Nostalgie de la lumière (Titre original : Nostalgia De La Luz ) un documentaire de Patricio Guzmán.
L'intérêt principal de ce documentaire, c'est de nous montrer la quête du passé dans le désert d'Atacama (Chili). Des astronomes observent les étoiles pour comprendre d'où nous venons, des archéologues recherchent les traces de gens qui passent dans ce désert depuis 10 000 ans, des femmes cherchent les ossements de leurs parents (au sens large) emprisonnés ici sous Pinochet, puis morts et dont les os ont été dispersés dans le désert ou dans la mer. Trois passés très différents, trois quêtes singulières, mais toutes humaines.

La Piel que Habito (Titre original : La Piel que Habito bizarre que ça ait pas été traduit...) un film de Pedro Almodóvar.
Comme souvent, c'est très casse gueule de raconter le sujet du film car Almodovar adore changer d'époque, de personnes et ce film lorgnant vers le thriller psychologique/film noir recèle pas mal de retournements, donc je préfère ne pas trop en dire. En gros c'est l'histoire d'un chirurgien traumatisé par ce qui est arrivé à sa femme et qui fait tout (même ce qui est illégal) pour créer puis greffer de la peau de plus en plus parfaite (voire mieux que la peau humaine).
Almodovar a le moral/confiance en son spectateur car pendant 1h20, je me suis demandé où il m'emmenait (et c'est long 1h20). Puis tout devient clair (c'est pas dommage) et on retrouve avec plaisir son talent poussé de narrateur. Le récit est hautement incroyable mais très bien ficelé, plein de rebondissements (adaptation plus ou moins fidèle d'un roman français). Pour autant, cela manque de "chair" (comme depuis plusieurs films) et on est loin de mon préféré : Tout sur ma mère . Difficile de nier qu'il sait y faire, tout de même...
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par Num »

Melancholia de Lars von Trier

J'aime pas du tout Lars von Trier mais je pense qu'il lui arrive de faire de grands films. Intrigué par les critiques excellentes du Masque ou bien de critikat (même si la critique inverse l'étymologie), j'y suis allé à reculons. J'en sors pas convaincu du tout...
L'histoire parle de deux sœurs (Kirsten Dunst et Charlotte Gainsbourg), la première se marie, la deuxième organise la réception. Et le mariage se passe assez mal. Deuxième séquence à quatre alors que la planète Melancholia se rapproche de la Terre.

Ca commence par une ouverture dans le sens opéra du terme qui se veut romantique (Tristan et Isolde) et que je trouve très pompeuse (ça donne envie d'envahir la Pologne ? :mrgreen: ). Puis y a une scène un peu rigolote et enfin le mariage. Ca fait penser à Festen mais en moins violent et moins bien, bref un coup dans l'eau. Puis deuxième partie plus intime et ce n'est pas déplaisant juste un peu longuet.
Bref, je dois être trop idiot pour capter ce que veut dire le réalisateur... en tout cas c'est bien pompier (romantique aussi visuellement ?) dans le style. C'est voulu, j'en suis sûr mais c'est "un peu" too much.

A sauver là dedans
- le décor est le même entre les deux parties et ça ne se voit pas tant que ça
- le "téléscope" fait par l'enfant est bouleversant de simplicité. La cabane aussi
- la fin (les dix dernières secondes) vous prend aux tripes et faut être vraiment blasé (ou sorti de la salle) pour ne pas que ça reste en tête bien longtemps après.
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Re: Faites nous votre Cinéma (2011)

Message par jujuju »

Num a écrit :Super 8 de JJ Abrams

Alors tant pis pour la deuxième partie qui est moins bien...

Je crois que je suis mauvaise en critique de film, mais quelqu'un m'a dit que tu avais aimé super 8, alors il fallait absolument que je sache pourquoi :D
Je peux comprendre le côté nostalgique de la chose, walkman, bicross... Mais j'ai du passer à côté d'un truc, parce que je suis sortie en étant persuadée qu'il s'agissait d'une parodie....
C'est la raison pour laquelle j'ai relevé "alors tant pis pour la deuxième partie" heu... non, pas tant pis, plutôt au secours ?! :) Bancale, c'est le moins qu'on puisse dire, j'aurais plutôt dit déjà vue, clichée, exagérée... Drôle ? J'ai lu pas mal de critiques qui parlaient d'un hommage, humf ouais ok, alors peut-être que c'est simplement un hommage à quelque chose que je n'aimais pas à la base...
Au fond de moi j'espère encore qu'ils sortent d'un gâteau en disant "coucou, c'était une blague !!"
Num a écrit :qui lorgne énormément, tout en restant premier degré, vers les films du milieu des années 1980
Je crois que c'est ça mon problème (le premier degré, pas les années 1980)

Le film réalisé par les enfants
qui apparaît dans le générique
rien à dire, ça m'a fait marrer, mais les explosions, les gros monstres, les visages tout noirs à cause du feu, les bons sentiments
Et une fin à l'américaine où on regarde vers le ciel en serrant son papa dans les bras :D
... Là je.... Non.


Edit: En revanche, tout à fait d'accord avec vous pour "Une séparation"
Vive.
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